Les écologistes souhaitent une entrée au capital des Chantiers de l'Atlantique de la région Pays de la Loire pour peser sur l'avenir de ce mastodonte industriel, a-t-on appris jeudi, au lendemain de l'abandon définitif du projet de rachat par l'italien Fincantieri.
"Nous faisons la proposition d'une entrée de la Région au capital des Chantiers de l'Atlantique à hauteur d'environ un quart du montant des actions rachetées par l'Etat à STX en 2017, soit 20 millions d'euros", afin d'"accompagner la transition écologique", annonce dans un communiqué le collectif de "l'Appel pour une région Pays de la Loire écologique, citoyenne et solidaire", constitué en vue des prochaines élections régionales.
"Les propositions concrètes d'implication des acteurs publics et privés pour construire un nouveau projet industriel pour les trente années à venir se font toujours attendre, notamment celles du Conseil régional", souligne le collectif soutenu par EELV, Génération.s et Génération Ecologie, qui rappelle "l'importance stratégique" du site avec ses plus de 3.000 salariés.
Le collectif, animé notamment par le député Matthieu Orphelin, souhaite envoyer "un signal fort à de nouveaux investisseurs", l'Etat n'ayant pas forcément vocation à maintenir l'ensemble de sa participation.
Depuis la faillite de leur maison mère sud-coréenne, les Chantiers sont détenus par l'État français (84,3% du capital), Naval Group (11,7%), les salariés (2,4%) et des sociétés locales (1,6%).
Dans leur projet, les écologistes envisagent une participation de l'Etat à 30%, tandis que la Région entrerait à hauteur de 16,7%. Ils prévoient également une arrivée à 35% de "nouveaux investisseurs" dont l'identité n'est pas précisée et de faire passer les salariés de 2,4% à 5% en ajoutant une "épargne citoyenne".
"Le renforcement du tissu industriel ligérien, associé à une démarche de conversion écologique de notre industrie, sera l'une de nos priorités", expliquent-ils dans leur communiqué.
Cette volonté de repenser l'avenir du site est "renforcée par les interrogations qui pèsent actuellement sur le marché de la croisière en raison de la crise sanitaire".
hdu/db/tes
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