Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a validé jeudi le licenciement en mars 2018 de Gaël Quirante, secrétaire départemental SUD Poste 92, qui avait été autorisé par la ministre du Travail d'alors, Muriel Pénicaud, contre l'avis de l'inspection du travail.
A l'issue d'une procédure longue et tortueuse, le responsable syndical avait été licencié sur la base d'une condamnation à 1.500 euros d'amende avec sursis pour séquestration de cadres de La Poste en 2010, lors d'une grève qui avait duré plus de deux mois.
"Les faits de séquestration qui sont reprochés à M. Q..., et dont la matérialité est établie, dépassent les limites de l'exercice du droit de grève et de la liberté syndicale", a estimé le tribunal administratif dans sa décision consultée par l'AFP.
Lors de l'audience du 14 janvier, l'avocat du requérant, Me Julien Rodrigue, avait mis en avant "l'existence d'un lien entre le mandat (de responsable syndical, NDLR) et le caractère discriminatoire de la sanction", un argument rejeté par le tribunal.
"On est mécontent. Nous allons faire appel de cette décision, cela fait 11 ans que dure cette procédure, nous restons déterminés", a déclaré à l'AFP M. Quirante.
Même s'il été licencié, la justice reconnaît à Gaël Quirante le droit d'exercer ses fonctions syndicales.
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