Des hommes armés suspectés d'appartenance à l'organisation jihadiste Al-Qaïda ont tué huit soldats et quatre civils jeudi dans une attaque dans le sud du Yémen, pays ravagé par la guerre, a indiqué à l'AFP une source de sécurité gouvernementale.
L'attaque visait un point de contrôle tenu par la branche armée du Conseil de transition du sud (STC), un mouvement séparatiste proche des Emirats arabes unis et allié au pouvoir yéménite dans sa guerre contre les Houthis, des rebelles venus du nord soutenus par l'Iran.
"Des hommes armés ont attaqué un point de contrôle avec des armes automatiques et des RPG, au moment où passait une voiture civile, tuant huit soldats des forces (séparatistes) et quatre civils", a déclaré la source à l'AFP.
Selon elle, les assaillants, qui "ont fui vers une destination inconnue", pourraient être affiliés Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), la branche yéménite du groupe jihadiste.
Naguère très puissante, Aqpa a perdu du terrain ces dernières années avec l'intervention militaire en 2015 d'une coalition menée par l'Arabie saoudite et comprenant les Emirats arabes unis, pays qui a particulièrement ciblé les jihadistes.
La coalition appuie le gouvernement et ses alliés contre les rebelles Houthis, un conflit de plus de six ans qui a engouffré ce pays déjà très pauvre dans le plus grand désastre humanitaire au monde, selon l'ONU.
Auteur en 2015 de l'attentat meurtrier contre Charlie Hebdo à Paris, Aqpa tente de reprendre de la vigueur ces dernières semaines en profitant de la mobilisation du gouvernement yéménite et des Houthis dans la bataille sanglante de Marib, dernier bastion loyaliste dans le nord du pays, largement dominé par les rebelles.
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