L'hôtel Fairmont Monte Carlo a finalisé un plan de restructuration supprimant 53 postes sur 411 face à la crise liée au Covid-19, dix jours après le plan social historique officialisé par la Société des Bains de Mer qui gère les casinos et principaux palaces de la Principauté.

"Nous avons pu faire du reclassement et grâce à ça, nous avons 47 départs volontaires et limitons les départs contraints à six postes", a précisé lundi à l'AFP Pierre-Louis Renou, directeur général du Fairmont Monte Carlo, un 4 étoiles géré par le groupe Accor et frappé comme tout Monaco par un effondrement de l'activité depuis plus d'un an.

Les négociations avaient commencé en janvier sur la base d'un projet de 72 réductions de postes, soit 17% de l'effectif, mais le prolongement du chômage partiel par le gouvernement monégasque jusqu'à fin juin "a permis de limiter la casse", souligne M. Renou, qui s'est aussi appuyé sur "un nouvel accord social avec les représentants du personnel" signé samedi.

Le 4 mars, la SBM, pourvoyeuse de 4.000 emplois à Monaco, a également finalisé le départ volontaire de 227 salariés âgés assorti de quatre départs contraints, au lieu de plusieurs dizaines comme redouté avant Noël par ses 18 syndicats.

Pilier historique de la prospérité de Monaco, la SBM souffre du "déficit chronique de ses exploitations hôtelières et de restauration et de son activité casino" ainsi que d'"un niveau de charge salariale en inadéquation avec le niveau de chiffre d'affaires généré", selon le communiqué.

"Les économies résultant de la réalisation de ces plans de départs devraient atteindre 18 millions d'd'euros par an", selon le groupe qui visait une réduction annuelle de ses charges d'exploitation de l'ordre de 25 millions d'économie et prévoit de compléter cette restructuration sans précédent par "des actions engagées par ailleurs pour mieux adapter le niveau des charges aux fluctuations saisonnières de l'activité".

Privée de congrès, de clients en provenance de destinations lointaines et avec des hôtels à moitié vides durant l'été, la SBM a prévu notamment une renégociation de certains accords collectifs ou usages en vigueur.

Un projet de loi d'annualisation du temps de travail est par ailleurs en gestation à Monaco, dont l'Union des syndicats de Monaco (USM) redoute qu'il ne permette des pointes hebdomadaires à 46 heures de travail, réduisant au passage le besoin pour les employeurs de recourir aux saisonniers, et des difficultés d'organisation familiale pour les salariés.

clr/est/eb

ACCOR

SOCIETE DES BAINS DE MER ET DU CERCLE DES ETRANGERS A MONACO