"Coup de communication" ou retour à la case départ après le livre blanc sur la sécurité intérieure, le Beauvau de la sécurité voulu par Emmanuel Macron laisse "dubitatif" l'ex-directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, a-t-il expliqué lundi.
Par ailleurs vice-président (LR) de la région Ile-de-France, il s'est dit sur Cnews "un peu dubitatif" et "étonné" par ce rendez-vous "qui finalement vient après le livre blanc" lancé par le précédent ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et qui a remis ses conclusions en novembre 2020.
Gérald Darmanin, successeur de M. Castaner, "s'en est saisi, il a lancé des expérimentations qui devaient commencer au 1er janvier, et tout d'un coup on dit +tout ça n'a servi à rien+ et on recommence+". Donc, "ou ce Beauvau de la sécurité est un coup de communication car le président de la République a voulu se rapprocher un peu des policiers après ses propos maladroits sur la police" dans un entretien avec le média en ligne Brut; "soit on estime que le travail fait pendant un an et demi sous l'autorité de M. Castaner était nul et il faut tout recommencer", a poursuivi M. Péchenard.
"Dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas très satisfaisant", et "on tourne en rond", car si le Beauvau va "jusqu'en mai, à moins d'un an de l'élection présidentielle", ça ne "débouchera sur rien du tout", a-t-il déploré.
Pourtant le sujet est "simple" selon lui: il s'agit de savoir "quelles missions" on veut donner à la police et la gendarmerie, "et en fonction de ces missions quels moyens humains et financiers" doivent être débloqués.
Annoncé par Emmanuel Macron en pleine polémique sur les "violences policières", le "Beauvau de la sécurité" a été officiellement lancé le 1er février par le Premier ministre Jean Castex, pour quatre mois, avec l'objectif de poser "les fondements d'une ambitieuse loi de programmation de la sécurité intérieure à l'horizon 2022".
Une première table ronde a lieu ce lundi sur le thème des relations entre police et population.
Avant cela, le livre blanc sur la sécurité intérieure et ses 200 propositions avait été présenté comme devant servir de cadre pour cette "LOPSI" à venir.
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