Dans le sillage du mouvement national, la maison de la culture de Grenoble, la MC2, est occupée depuis mardi midi par des manifestants qui réclament la réouverture des lieux culturels, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Ils se sont installés dans le hall, ça se passe bien", a confirmé la direction de la MC2, qui décrit une ambiance "bon enfant", avec une cinquantaine de personnes restées à l'intérieur.
"On est parti pour durer", explique Ienisseï Teicher, une danseuse de 42 ans.
Pour l'occupation, une jauge de 50 personnes à l'intérieur la journée et 10 la nuit a été négociée avec le directeur, assure-t-elle: "on s'est engagé à respecter les lieux et les consignes sanitaires".
"On meurt, et même pas sur scène", "rendez-nous nos théâtres", "En attendant Bachelot", pouvait-on lire sur des pancartes.
L'occupation a été votée à l'issue d'une manifestation pour la culture organisée devant la MC2 à midi, indique à l'AFP Ienisseï Teicher, confirmant une information de France Bleu Isère.
"Ce mouvement ne s'arrêtera pas tant que le gouvernement ne reculera pas sur la question de la réforme de l'assurance chômage", ajoute Michel Szempruch, réalisateur et membre du syndicat SPIAC-CGT selon lequel "tous les précaires vont être en difficulté, c'est un scandale absolu."
L'espace Malraux, à Chambéry (Savoie), est également occupé depuis lundi soir, et une centaine de personnes s'y sont rassemblées mardi, a indiqué à l'AFP la direction, confirmant une information de France 3 Alpes.
Le mouvement d'occupation des salles de spectacles a débuté le 4 mars par le théâtre de l'Odéon à Paris, et s'est depuis répandu dans plus de 45 salles, selon la CGT Spectacle lundi.
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot, vivement critiquée par les manifestants, avait jugé la semaine dernière "inutile" et "dangereuse" l'occupation des théâtres.
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