Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions visant les intérêts financiers de la junte militaire à l'origine d'un coup d'Etat en Birmanie en imposant des mesures contre ses deux principaux conglomérats.
"Les sanctions d'aujourd'hui visent les intérêts financiers de l'armée, afin d'aider à tarir les sources de financement de leurs campagnes de répression contre des civils", a déclaré le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab dans un communiqué annonçant des sanctions contre Myanmar Economic Holdings (MEHL).
Il a accusé ce conglomérat, détenu par d'anciens et actuels militaires birmans, d'être impliqué dans des "violations graves des droits de l'Homme" en finançant la campagne de "nettoyage ethnique" des forces armées contre la minorité rohingya en 2017.
Outre MEHL, Washington a également annoncé des sanctions contre un autre conglomérat détenu par les militaires, Myanmar Economic Corporation.
"Les militaires contrôlent des parties importantes de l'économie du pays via ces deux holdings", notamment dans le commerce, les ressources naturelles, l'alcool, les cigarettes et les biens de consommation, a souligné le Trésor américain dans un communiqué.
Après avoir sanctionné trois généraux, le Royaume-Uni avait annoncé fin février des sanctions contre six responsables de la junte birmane, dont le commandant en chef de l'armée Min Aung Hlaing, pour leur rôle dans le coup d'Etat militaire du 1er février.
gmo/sg