Gérard Larcher voterait pour Emmanuel Macron, Anne Hidalgo ou Yannick Jadot si l'un d'eux se retrouvait face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, a assuré mardi le président LR du Sénat.
En cas de duel entre le chef de l'Etat et la présidente du Rassemblement national, "je voterai Emmanuel Macron, je ne m'abstiendrai pas", a-t-il indiqué sur France Inter.
"Je n'ai aucune hésitation, je l'avais déjà fait en 2017", a-t-il ajouté tout en plaidant pour "une alternative" avec un candidat de la droite et du centre, "car l'hypothèse Marine Le Pen l'emportant n'est pas une hypothèse d'école, il n'y a plus de plafond comme on l'a dit longtemps".
Interrogé pour savoir s'il voterait pour la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo ou l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot si l'un d'eux était au deuxième tour face à Marine Le Pen, il a indiqué qu'il n'hésiterait pas "non plus". "Mon gaullisme profond me conduit toujours à privilégier ce qui me paraît les valeurs de la République et l'intérêt de notre pays", a-t-il justifié.
Au sein du gouvernement, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, un ancien membre des Républicains, s'est attaqué sur France 2 au leader de LFI Jean-Muc Mélenchon et au patron du PS Olivier Faure, qui selon lui "refusent de faire le choix" entre M. Macron et Mme Le Pen.
Il les a accusés d'être "totalement égarés", "tellement aveuglés par leur haine pour le président de la République et par leur volonté de le voir battu qu'ils en oublient leurs valeurs". "Du pur cynisme", a-t-il insisté en faisant valoir son "engagement de gaulliste" qui le conduit à "toujours refuser" l'accession du RN au pouvoir.
Jean-Luc Mélenchon a indiqué dimanche qu'il ne donnerait pas de consigne de vote en cas de duel Macron/Le Pen - "parce que les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui" - même si tous deux ne sont "clairement pas la même chose".
Le numéro deux de LFI Adrien Quatennens a immédiatement réagi aux propos de M. Le Maire mardi: "Pétain et Maurras réhabilités et Le Pen +trop molle+, cela s'appelle comment ?! Qu'importent vos génuflexions: tout le monde comprend désormais qu'empêcher Le Pen passe par éviter Macron", a-t-il lancé sur Twitter.
Olivier Faure, lui, avait dans un premier temps estimé début mars qu'il revenait au "bloc social-écologique" de "bousculer ce scénario", avant de souligner sur France 2 vendredi que "s'il y a bien un parti politique qui n'a jamais fait défaut dans le rendez-vous du combat contre l'extrême droite, c'est le Parti socialiste", qui a par le passé "sacrifié (ses) propres élus dans les régions où il y avait une menace du Front national". "Qui d'autre l'a fait ? Personne. Je crois que c'est clair".
Sur Public Sénat mardi, le député et porte-parole du PS Boris Vallaud a assuré qu'il "ferai(t) toujours rempart à l'extrême droite".
ggy-el-mhc/cs/sp
TWITTER