Un infirmier magnétiseur de 68 ans a été condamné à sept ans de prison mercredi à Toulouse, après avoir été reconnu coupable de deux viols et quatre agressions sexuelles entre 2014 et 2017.
L'avocat général Laurent Gevrey avait requis huit ans de réclusion.
"Il s'entête, comme la plupart des délinquants sexuels, il ne reconnaît pas sa responsabilité", a souligné l'avocat général devant la cour criminelle de Haute-Garonne.
Pendant les trois jours d'audience, l'accusé a nié les viols et contesté également la majeure partie des agressions sexuelles qui lui étaient reprochées, estimant que ses gestes - dans un cabinet médical assombri par les stores baissés - ont été "mal interprétés".
En revanche, l'une des six plaignantes a fait état d'attouchements et de pénétrations vaginales subies "sous emprise et dans un contexte de confiance médicale".
L'accusé, sans casier judiciaire, comparaissait libre sous contrôle judiciaire.
L'un de ses défenseurs, Me Apollinaire Legros-Gimbert, a jugé la peine "sévère", compte tenu de "l'absence d'antécédents judiciaires" de son client qui, après une enfance "assez traumatisante", a "travaillé toute sa vie" et "était parfaitement inséré".
Cette peine "ne peut pas être aménagée", ce qui implique forcément "quelques années d'incarcération", a-t-il également noté.
Pour Me Legros-Gimbert, le fait que son client "n'ait pas donné beaucoup d'explications à ses gestes présentés comme thérapeutiques" a pu "contribuer à la sévérité de la cour".
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