Les forces de l'ordre ont expulsé mardi matin des campements de migrants installés sous des ponts du centre-ville de Calais (Pas-de-Calais), selon un correspondant de l'AFP et une association de défense des droits de l'homme.
Les forces de police et de gendarmerie ont bouclé les lieux, et ni la presse ni les associations d'aide aux migrants n'ont pu accéder aux opérations, selon le correspondant de l'AFP, qui n'a pu voir la scène qu'à 200 mètres environ.
Au moins trois cars étaient présents pour emmener les migrants vers des centres d'hébergement, selon lui.
Ces migrants, plusieurs dizaines, s'étaient installés sous les ponts, quatre au total, enjambant un canal et le bassin de la Batellerie, non loin de l'Hôtel de Ville. Selon Sandra Caumel, coordinatrice juridique du Human Rights Observers, l'opération, à laquelle elle a assisté de loin a concerné au moins deux ponts.
"Il y a des expulsions tous les deux jours à Calais. Les ponts c'était le seul endroit où ils n'étaient pas expulsés, tranquilles, à l'abri, où on ne leur prenait pas les tentes", a-t-elle souligné, affirmant que les migrants sont montés "de façon forcée" dans les bus.
"On ne sait pas s'ils vont désormais expulser sous les ponts aussi tous les deux jours", a-t-elle ajouté.
Une fois le convoi des forces de l'ordre reparti avec quatre ou cinq bus, l'équipe de nettoyage est venue enlever le reste des tentes, a-t-elle assuré.
L'association s'attendait à cette expulsion, depuis la décision du tribunal administratif rendue le 24 décembre. Le juge des référés, saisi par la mairie de Calais qui recensait 80 tentes installées, avait ordonné aux migrants concernés de partir sans délai, sans quoi la mairie pouvait demander aux forces de l'ordre de les expulser.
La préfecture n'a pas donné suite aux sollicitations de l'AFP.
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