L'ancien patron de l'UMP, Jean-François Copé, a été appelé à la barre comme témoin au procès Bygmalion, prévu à partir de mercredi, et "répondra à l'ensemble des questions", a affirmé vendredi son avocat en dénonçant dans cette demande une "défense pitoyable".
"Monsieur Copé a été convoqué comme témoin devant le tribunal correctionnel, à la demande de monsieur Franck Attal", ancien responsable de la société Bygmalion, indique son avocat Me Hervé Temime dans un communiqué.
Le maire de Meaux "répondra à l'ensemble des questions qui lui seront posées, comme il l'a toujours fait durant cette procédure", ajoute l'avocat, qui rappelle qu'"après de très minutieuses investigations, aucun élément matériel ni aucun témoignage ne l'a mis en cause dans cette affaire".
M. Copé a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire de "financement illégal de campagne électorale" pour laquelle Nicolas Sarkozy comparaît à partir de mercredi devant le tribunal de Paris.
L'ancien ministre "n'a jamais été poursuivi et le magistrat instructeur a parfaitement détaillé, dans son ordonnance de renvoi, les raisons pour lesquelles il devait être mis hors de cause", ajoute son avocat.
Mais Franck Attal, qui était chargé de l'organisation d'une grande partie des meetings de Nicolas Sarkozy en tant que directeur général adjoint de la société Event & Cie (filiale événementielle de Bygmalion), a fait citer à comparaître le maire de Meaux.
"Je fais appeler Copé à la barre car j'ai besoin de comprendre comment un président de parti peut ne pas être au courant d'un montage de ce niveau-là", a déclaré France Attal à France Télévisions.
"Je ne m'attends pas à ce qu'il change de version. Je veux juste mettre en exergue publiquement l'absurdité de ses réponses", a-t-il ajouté.
L'avocat de M. Copé a dénoncé ces déclarations comme "d'autant plus inacceptables qu'il ne l'a lui-même informé de rien".
"Il est insupportable de mettre en cause un homme qui a été exonéré de manière très claire de toute responsabilité par une instruction judiciaire particulièrement complète. C'est une défense pitoyable à laquelle Monsieur Copé répondra dans le cadre de son audition", ajoute le communiqué.
Nicolas Sarkozy, soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagne de 2012 au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables, encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende. Au total 14 personnes doivent être jugées à partir de mercredi mais le procès risque d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation d'un des avocats.
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