Les élections chez les soignants libéraux, qui débutent mercredi, désigneront pour cinq ans les syndicats habilités à négocier avec l'Assurance maladie, chaque profession se distinguant par un taux de participation et un nombre de listes plus ou moins élevés.
Chaque vote comptera double. Une première fois pour renouveler, dans chaque profession, les 17 unions régionales (URPS) chargées de la représenter auprès des agences régionales de santé (ARS).
Une deuxième fois au niveau national, les syndicats dépassant le seuil des 10% gagnant le droit de signer ou de s'opposer aux accords et conventions discutés avec la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam).
Les jeux sont très ouverts chez les médecins, avec huit listes en compétition. La participation, tombée sous les 40% au dernier scrutin en 2015, rend la lutte encore plus acharnée.
Parmi les cinq sortants, la CSMF espère conserver sa première place et éviter un revers historique, malgré la scission d'Avenir Spé, parti faire alliance avec Le Bloc pour rafler la majorité chez les spécialistes. Côté généralistes, MG France veut aussi tenir son rang et arriver en tête pour la quatrième fois consécutive.
Chez les pharmaciens, au contraire, la partie se résume à un face-à-face entre l'Uspo et la FSPF, qui fera nécessairement un gagnant et un perdant. Pas sûr que cela suffise à doper une participation passée sous les 60% en 2015.
La surprise viendra peut-être des dentistes, dont la mobilisation avait reculé à 44%: cette fois-ci, les trois sortants sont concurrencés par un syndicat de femmes (SFCD) déterminé à prendre racine.
Du côté des infirmiers (quatre listes) et des kinés (trois listes), on prend les mêmes et on recommence, même si avec moins d'un quart de votants au dernier scrutin, il suffirait de peu pour rebattre les cartes.
Aucun suspense en revanche chez les orthophonistes, où la FNO sera une nouvelle fois seule en lice.
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