La présidente d'une commission parlementaire a demandé jeudi au FBI d'enquêter sur le rôle joué par le réseau social Parler dans l'invasion du Capitole le 6 janvier par des partisans de Donald Trump, alors que la plateforme a été quasiment bannie d'internet par les géants numériques.
Le FBI doit déterminer si Parler a "facilité la planification et l'encouragement de la violence", s'il "héberge des preuves clefs publiées par les utilisateurs" et s'il a pu "servir à des gouvernements étrangers susceptibles de financer des troubles civils aux Etats-Unis", a écrit Carolyn Maloney, présidente démocrate de la commission d'enquête de la Chambre des représentants.
Dans sa lettre elle demande aussi au directeur du FBI d'examiner les finances de la société et ses liens avec la Russie.
Parler est notamment en affaire avec la société russe DDos-Guard, selon une déclaration adressée mardi à l'AFP par cette dernière. Le groupe russe n'avait toutefois pas précisé la nature de ces services.
Le réseau social conservateur ne fonctionne plus depuis qu'Amazon lui a interdit l'usage de ses serveurs informatiques, mais il est partiellement "réapparu grâce à des services d'hébergement russes", souligne le communiqué de la commission.
Il y a deux semaines, des centaines d'émeutiers pro-Trump ont envahi le Capitole et interrompu la certification de la victoire de Joe Biden par le Congrès.
"De nombreux utilisateurs de Parler ont été arrêtés et inculpés pour avoir menacé des élus ou pour leur participation à l'attaque", note le communiqué.
L'événement a fait prendre des mesures radicales aux réseaux sociaux traditionnels, accusés d'avoir servi de base aux fans de l'ex-président. Facebook, Twitter et d'autres ont suspendu indéfiniment le compte du milliardaire républicain et entrepris de purger leurs services des utilisateurs complotistes et des références à de soi-disant trucages de l'élection américaine.
Apple et Google ont retiré le réseau Parler de leurs plateformes de téléchargement d'application, à cause de sa modération trop laxiste, voire inexistante, des contenus incitant à la violence. Amazon l'a chassé de ses serveurs pour les mêmes raisons, cette dernière décision est attaquée en justice par Parler.
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