Une trentaine d'intermittents du spectacle ont passé la nuit de lundi à mardi dans un théâtre de Pau "en soutien à nos collègues parisiens" qui occupent l'Odéon, demandant eux aussi des aides financières, selon les manifestants et la mairie.
Les musiciens, comédiens ou techniciens, membres du syndicat local ESPO affilié à la CGT-Culture, demandent "un retrait pur et simple de la réforme de l'assurance-chômage", une "prolongation de l'année blanche" et "des moyens pour garantir les droits sociaux", selon Cendrine Crebassa, une porte-parole, à l'AFP.
Les intermittents, venus de Bayonne, Pau ou Tarbes, devaient tenir dans l'après-midi une assemblée générale pour décider de la poursuite de l'occupation de ce théâtre, "Les Espaces Pluriels", scène conventionnée danse-théâtre-cirque.
"Tout se passe très bien, l'atmosphère est bon enfant", a assuré Jean Lacoste, adjoint à la culture.
Les intermittents avaient été reçus en mairie avant leur mouvement d'occupation, a-t-il dit. "On comprend qu'ils soient inquiets de leur situation" et leurs inquiétudes "ont été relayées par (le maire Modem de Pau) François Bayrou aux plus hautes autorités de l'Etat", a-t-il ajouté.
Le théâtre de l'Odéon est occupé depuis jeudi dernier par des acteurs de la culture qui réclament une réouverture des lieux culturels et des aides financières. Ils réclament notamment la prolongation jusqu'à août 2022 du dispositif de "l'année blanche" instauré en mai 2020 qui prolonge la durée d'indemnisation de l'ensemble des intermittents jusqu'au 31 août 2021.
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