Un capitaine de gendarmerie a été condamné jeudi à 5 ans de prison dont 3 avec sursis pour "violences volontaires avec arme" après le décès d'un homme lors d'une intervention en Guadeloupe en 2018, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Le gendarme, âgé de 30 ans, a été condamné par la Cour d'Assises de Basse-Terre pour "violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner" après le décès par balles d'un homme en 2018, à Baie-Mahault, a indiqué Elodie Rouchouse, avocate générale devant la cour d'Assises, confirmant une information de médias locaux. Il a été incarcéré.
L'avocate générale avait requis 15 ans de réclusion pour "homicide volontaire" à l'encontre du capitaine de gendarmerie Romain Dobritz. Les jurés ont écarté l'intention d'homicide tout comme la légitime défense plaidée par la défense.
Outre la peine de prison, il a été condamné à 15 ans d'interdiction de détenir ou porter une arme sans autorisation et à 10 ans d'inéligibilité, selon la même source. L'homme n'a cependant pas d'interdiction d'exercer son métier.
Diplômé de Saint-Cyr et "très bien noté" selon une source proche du dossier, le gendarme, commandant de la brigade de Baie-Mahault, était intervenu dans une voiture banalisée sur une suspicion de cambriolage avec un collègue, le soir du 11 mars 2018, à Baie-Mahault (commune de la Basse-Terre).
Il avait tiré sept balles en direction du véhicule du suspect qui reculait, a-t-il été indiqué lors du procès, tuant Yannick Locatelli, délinquant originaire de Nice, de deux balles dans des organes vitaux.
Ce trentenaire, récemment arrivé en Guadeloupe, avait auparavant été condamné "8 fois à des peines de prison ferme ou du sursis, notamment pour des affaires de stupéfiants, vol, recel, dans le sud", avait indiqué à l'époque Xavier Bonhomme, alors procureur de la République de Pointe-à-Pitre.
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