Le gouvernement américain de Joe Biden veut "recalibrer" les relations avec l'Arabie saoudite mais ne veut pas de "rupture", a déclaré vendredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken pour justifier l'absence de sanctions contre le prince héritier saoudien.
Le secrétaire d'Etat a défendu devant la presse les sanctions annoncées par les Etats-Unis contre d'autres responsables saoudiens, après la publication du rapport du renseignement américain qui accuse le prince Mohammed ben Salmane d'avoir "validé" l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
Le journaliste saoudien a été tué en 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul.
Plusieurs élus démocrates ont déploré que les Etats-Unis n'aient pas puni directement le jeune dirigeant à la lumière de ces révélations.
"Le rapport parle pour lui-même", a estimé Antony Blinken.
"La relation avec l'Arabie saoudite est importante, nous avons des intérêts mutuels importants. Nous restons déterminés à défendre le royaume", a-t-il ajouté.
"Mais nous voulons nous assurer" que "la relation reflète mieux nos intérêts et nos valeurs", a-t-il poursuivi.
"Ce que nous avons fait avec les mesures que nous venons de prendre, c'est vraiment pour ne pas avoir de rupture dans les relations mais pour les recalibrer", a insisté Antony Blinken.
"La relation avec l'Arabie saoudite dépasse les questions de personnes", a encore dit le ministre. "Ce recalibrage concerne les politiques et les actes de l'Arabie saoudite", a-t-il ajouté.
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