Des associations de défense des migrants ont dénoncé des "contrôles au faciès" réalisés selon eux par des CRS devant un centre commercial de Grande-Synthe, la préfecture évoquant de son côté des contrôles réalisés sur réquisition du procureur "dans le strict respect" de la loi.
Vendredi, entre 17h et 18h30, "les équipes de Human Rights Observers, Mobile Refugee Support, puis de Solidarity Border ont assisté à des contrôles au faciès de la part des forces de l'ordre à l'entrée du centre commercial Aushopping Grande-Synthe", assurent ces associations dans un communiqué publié samedi soir.
"Des agents de CRS ont procédé à des contrôles d'identité totalement discriminatoires, et qui ont mené à empêcher l'accès dans l'enceinte du centre commercial Auchan aux personnes identifiées par les agents comme des personnes exilées", poursuivent les associations.
"Les témoins de la scène ont pu constater que les agents laissaient l'entrée libre à toute personne de type caucasien (...) tandis que les autres étaient systématiquement contrôlés et une dizaine d'entre eux furent empêchés d'entrer", déplorent-elles, condamnant des "pratiques choquantes et "totalement illégales".
Les militants entendent interpeller le procureur de la République de Dunkerque et le préfet du Nord "au plus vite", mais aussi saisir l'IGPN et le Défenseur des Droits.
Interrogée par l'AFP, la préfecture du Nord a de son côté expliqué que "plusieurs opérations de contrôle d'identité" étaient effectuées chaque jour "sur réquisition du procureur de la république" de Dunkerque.
"Il y a bien eu une opération de contrôle d'identité vendredi à 18H30 (....) dans le strict respect" du code de procédure pénale et "en aucun cas les forces de sécurité intérieure ne procèdent à des +contrôles au faciès+, qui sont illégaux", a-t-elle assuré.
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