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  • Au procès Tron, une plaignante dénonce la "toile" d'une "emprise" (fr)
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  • "Il veut, on fait": une des accusatrices de Georges Tron, jugé en appel pour viols et agressions sexuelles, a décrit mardi devant la cour d'assises de Paris l'emprise exercée par l'ex-secrétaire d'Etat sur son entourage, au coeur des débats.

    "C'est comme une toile qui se tisse et on se soumet. J'étais soumise complètement à mon patron", rapporte à la barre Virginie Ettel, 43 ans, ex-employée de la municipalité de Draveil (Essonne) dont Georges Tron est maire depuis 1995.

    Robe fleurie sombre, cape noire sur les épaules, elle était mardi la première des deux plaignantes à déposer. Avec Eva Loubrieu, elles accusent l'élu de leur avoir imposé des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010, sous couvert de séances de réflexologie plantaire.

    L'existence ou non d'une situation de contrainte entre le maire LR et ses deux anciennes collaboratrices est cruciale dans cette affaire qui a forcé Georges Tron à démissionner du gouvernement Fillon en 2011. Il nie catégoriquement toute relation sexuelle avec ces femmes.

    Après l'acquittement en première instance en 2018 de Georges Tron et de son ex-adjointe à la Culture Brigitte Gruel, poursuivie pour complicité, les parties civiles espèrent démontrer en appel que le député-maire d'alors possédait un ascendant mental sur les plaignantes.

    "J'étais dans un système, une certaine emprise", assure Virginie Ettel à la présidente de la cour, qui l'interroge sur son peu de résistance affichée dans les scènes de triolisme qu'elle décrit avec Georges Tron et Brigitte Gruel.

    Dans ces circonstances, "on est là mais on n'est pas là", raconte-t-elle. "Comme si on était à côté, et pourtant le corps est douloureux."

    Dans le tableau qu'en fait son accusatrice, Georges Tron apparaît comme un homme magnétique, charmeur, directif et régnant en roi incontesté sur le petit monde de la mairie de Draveil.

    - Affaire pré-#MeToo -

    "M. Tron est effectivement charismatique, très grand, imposant, assez autoritaire", indique Virginie Ettel. "Quand on est dans cette mairie, nous n'existons pas comme des individus. C'est un groupe qui est là au service de M. Tron. Il veut, on fait."

    Cette mère de deux enfants relate d'abord son entrée et son parcours à l'hôtel de ville de Draveil, les fréquents massages de pieds prodigués sous la table par l'édile, puis deux scènes de triolisme avec Georges Tron et Brigitte Gruel. La voix est claire et factuelle, la narration rodée par dix ans d'interrogatoires.

    Mais la présidente de la cour la confronte à des blancs dans son histoire, s'interroge sur l'arrivée de nouveaux détails dans ses descriptions, pointe des contradictions. Les réponses se font plus brouillonnes. Les hésitations se multiplient et s'allongent.

    "Porter plainte pour des faits sexuels, c'est intime. J'ai été disséquée, autopsiée ! C'est très compliqué quand on parle de l'intimité. On n'a pas envie parfois de donner des faits", se défend Virgine Ettel.

    En première instance, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait estimé que le "climat général hypersexualisé" de la mairie crédibilisait les récits de scènes à caractère sexuel faits par les plaignantes.

    Toutefois, elle avait acquitté les accusés en écartant l'existence d'une situation de contrainte - qui caractérise le viol et l'agression sexuelle dans le code pénal - entre le maire et les deux femmes. Son arrêt pointait notamment des contradictions, voire des mensonges de la part des plaignantes.

    Rendue public en 2011 quelques jours seulement après la chute de Dominique Strauss-Kahn à New York, cette affaire revient devant la justice à l'heure où les questions de violences sexuelles agitent la société. "On dit maintenant que #MeToo c'est devenu une mode", note Virginie Ettel. "Il y a onze ans, j'étais toute seule."

    Puis de plaider, dans un cri du coeur: "Ce que je demande, c'est à être entendue, qu'on me dise +on vous croit+. Ça me permettra de récupérer une certaine dignité, le corps qu'on m'a volé. C'est tout ce dont j'ai besoin".

    Le procès doit se poursuivre jusqu'au 18 février.

    amd/pa/bat

    (fr)
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