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  • Pédocriminalité: les évêques catholiques face à leurs "responsabilités" avant d'éventuels engagements en mars (fr)
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  • Responsabilité morale, collective concernant les violences sexuelles? A l'égard du passé ou du présent ? Les évêques ont débattu pendant trois jours de cette question qui ne fait pas consensus, une première "étape" avant de possibles décisions en mars sur la pédocriminalité dans l'Eglise.

    "Les évêques ont travaillé à la responsabilité vis-à-vis du passé, du présent et de l'avenir et ont posé un cadre pour leur réflexion à venir", affirme la Conférence des évêques de France (CEF) dans un communiqué.

    Mais comme annoncé, aucune décision n'a été prise mercredi, à l'issue de trois jours de débats à huis clos.

    Le sujet a aussi été examiné "selon divers angles: psycho social, philosophique, théologique, biblique, historique", précise-t-elle, soulignant que "la place des personnes victimes dans cette réflexion s'est confirmée comme déterminante".

    "Une étape a été franchie, on a pris le temps d'aller au fond de ces questions", a affirmé à l'AFP l'évêque de Luçon François Jacolin. "Cette réflexion nous manquait", a abondé l'évêque de Strasbourg Luc Ravel.

    "Ces trois jours se sont avérés nécessaires, des regards ont évolué", a estimé Olivier Savignac, membre du collectif de victimes Foi et Résilience, qui avait été invité à participer aux échanges.

    Jacques P., un autre membre de ce collectif a affirmé avoir pu "faire passer le message que, pour les victimes, seule la reconnaissance de sa responsabilité par l'Eglise permet de se reconstruire".

    Pour autant, il ne ressort pas de consensus clair. "Les évêques, à l'unanimité, se sentent une responsabilité très forte à l'égard des victimes et de leurs proches", explique Mgr Luc Ravel. "Nous sommes aussi tous d'accord pour dire que dans le passé, il y a eu des défaillances dans la gestion des choses, sans parler des crimes" commis.

    "Mais on est encore partagés, moitié-moitié, sur la notion de responsabilité collective à l'égard du passé. Certains disent +il faut une solidarité par rapport aux générations+" précédentes.

    "D'autres affirment +on ne peut pas dire que l'Eglise en tant qu'institution a voulu ça", selon lui. "On n'est pas prêts, tous, à dire +on demande pardon au nom de l'Eglise+, parce qu'un certain nombre d'entre nous pense que ce n'était pas un système voulu par l'Eglise".

    - "Premier maillon" -

    Il y a aussi eu une "réflexion sur comment assumer les souffrances actuelles des victimes, quand les auteurs directs ne sont plus là, ou quand ils ne sont pas en mesure de réparer seuls", a souligné Mgr François Jacolin.

    Lui, à la demande de victimes de son diocèse, a fait acte de repentance et s'apprête à poser, en mars, une plaque dans la cathédrale de Luçon pour qu'il soit "fait mémoire". Un geste qui "est un premier maillon pour les victimes, permettant de passer à l'étape +réparation+", salue Jean-Pierre Sautreau, à la tête du "Collectif 85", regrettant que cela n'ait pas fait "une trainée de poudre" au sein des évêques.

    Un autre débat traverse la CEF, cette fois sur l'agenda des décisions à prendre. Les quelque 120 évêques ont rendez-vous en session plénière du 23 au 26 mars: une rencontre lors de laquelle ils devront voter en faveur, ou non, d'un dispositif de "reconnaissance de la souffrance vécue" par les victimes, à l'issue d'un travail portant sur plusieurs volets: mesures financières, lieu de mémoire (monument, par exemple), politique de prévention...

    Mais certains, comme Mgr Ravel, à l'instar de plusieurs associations de victimes ou de laïcs impliqués dans l'Eglise, plaident pour attendre la publication des préconisations, en octobre prochain, de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase) présidée par Jean-Marc Sauvé, avant toute prise de décision sur les questions financières ou mémorielles.

    Une nouvelle assemblée est prévue en novembre. "Il est essentiel de laisser la liberté aux évêques", souligne-t-on prudemment à la CEF.

    L'épiscopat a dû suspendre une décision prise en 2019 en faveur des victimes - le versement d'une somme forfaitaire identique pour toutes - le dispositif ayant été mal perçu à la fois par des associations de victimes et par des fidèles.

    kp/tib/nm

    (fr)
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