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  • Privée de migrants par le Covid-19, l'économie russe tente de s'adapter (fr)
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  • Les frontières fermées à cause du coronavirus ont coûté à la Russie des millions de travailleurs migrants des ex-républiques soviétiques, déstabilisant des secteurs de l'économie russe qui tournent grâce à eux.

    "Ceux qui étaient là pendant la pandémie ont résisté un an, puis ils sont rentrés pour les fêtes, fin 2020, et n'ont pas pu revenir", explique Vitali Lytchits, vice-directeur de la construction du groupe de BTP Granelle, marchant entre les débris figés par le gel d'un chantier dans le sud-ouest de Moscou.

    Le groupe emploie des travailleurs venus d'Arménie, d'Ukraine, du Bélarus, du Tadjikistan et d'Ouzbékistan.

    Par -14°C, quelques employés arméniens se pressent autour d'un braséro de fortune.

    Âgés de 20 à 50 ans, ces hommes timides concèdent avoir le mal du pays: plusieurs ont pu rentrer en Arménie et revenir une fois depuis le début de la pandémie, mais d'autres n'ont pas quitté la Russie depuis un an.

    "Nous connaissons tous des gens qui sont morts pendant la guerre (au Nagorny Karabakh à l'automne 2020, ndlr), nous aurions préféré être là-bas plutôt qu'ici", concède le doyen du groupe.

    Mais si partir en Arménie est facile, revenir en Russie est "très difficile".

    Avant la pandémie, la Russie comptait près de 10 millions de travailleurs migrants (légaux et illégaux) pour environ 70 millions de Russes actifs, selon des estimations d'experts. En 2020, le nombre de migrants a progressivement diminué de moitié, d'après les autorités.

    Originaires des ex-républiques soviétiques, ils occupent souvent des emplois difficiles et manuels, tandis que leurs transferts d'argent sont cruciaux pour l'économie de leurs pays d'origine.

    Alors qu'ils sont essentiels dans la construction et l'agriculture, la sonnette d'alarme a été tirée en début d'année, le problème remontant jusqu'à Vladimir Poutine qui a chargé le gouvernement de prendre des mesures pour faciliter la venue de travailleurs migrants.

    - 1,5 million d'absents -

    Fin décembre, le vice-Premier ministre Marat Khousnoulline avait indiqué que près de 1,5 million de migrants travaillant sur les chantiers manquaient à l'appel du fait de la fermeture des frontières en mars 2020.

    Vitali Litchyts affirme que le groupe Granelle a "résolu le problème en embauchant davantage de travailleurs en provenance des régions russes".

    Il reconnaît néanmoins que cela a un coût: les salaires des travailleurs russes sont 15 à 20% plus élevés que ceux des étrangers.

    Les autorités "s'emploient activement à simplifier la procédure pour attirer les travailleurs migrants et délivrer des permis au format électronique", relève encore M. Litchyts.

    Mais le processus reste lent: entre fin 2020 et février, seulement 14.000 migrants ont pu rejoindre les chantiers russes par une procédure simplifiée, selon les autorités.

    Le président de la Fédération des migrants de Russie, Vadim Kozhenov, constate toutefois un effet positif à cette situation: "Les salaires ont augmenté de manière assez significative, de 20 à 100% selon les secteurs".

    Finies aussi les pratiques abusives, qui consistaient à exploiter des travailleurs migrants avant de les expulser sans les payer, se réjouit-il.

    Reste à savoir si cela sera toujours le cas quand les frontières rouvriront.

    Car Ioulia Florinskaïa, chercheuse à l'université moscovite RANEPA, note que la pénurie n'est pas due qu'à la fermeture des frontières. "Une partie des travailleurs a quitté des emplois aux conditions difficiles et aux bas salaires", affirme-t-elle, visant en particulier le BTP.

    Pour Iouri Kroupnov, spécialiste de la démographie, le nombre de travailleurs migrants en Russie diminue depuis 2015 à cause de la dégradation de la situation économique de la Russie. La dépréciation du rouble face au dollar rend par ailleurs les salaires russes moins intéressants.

    "En outre, dans certains pays d'ex-URSS, la population en âge de travailler diminue et les voies de migration se diversifient", ajoute-t-il. L'Union européenne, la Turquie, l'Iran sont d'avantage plébiscités et des pays comme l'Ouzbékistan développent leur propre industrie, retenant leurs travailleurs.

    A terme, la Russie risquerait d'affronter un important problème de manque de main d'oeuvre, alors que le pays est en proie depuis des années à un déclin démographique. En 2020, le pays a perdu 510.000 habitants.

    or-apo/tbm/alf/abx/cn

    (fr)
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