Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées, a annoncé jeudi à l'AFP être la candidate de la majorité présidentielle en Provence-Alpes-Côte d'Azur pour les élections régionales de juin.
"Oui, je serai candidate pour proposer d'ouvrir une nouvelle page", a expliqué Mme Cluzel, entrée au gouvernement en 2017 après avoir fondé et présidé plusieurs associations pour la scolarisation d'enfants handicapés. Elle se présente pour la première fois à des élections.
"Ma démarche est très simple. Comme celle d'Emmanuel Macron: réunir les meilleurs sur la même feuille de match et faire de la politique autrement", a développé celle qui rappelle avoir "travaillé avec toutes les collectivités locales, tous les courants possibles", lors de ses précédentes activités associatives.
La candidate macroniste, originaire de Marseille, entend mettre l'accent sur "un engagement de proximité" pour "faire vivre ensemble les gens". "Il faut qu'on fasse de cette crise une opportunité", ajoute-t-elle, en citant les secteurs économiques les plus touchés par la situation sanitaire, notamment la restauration et la culture.
La conduite de la liste de la majorité présidentielle en PACA par Mme Cluzel met un terme, au moins provisoire, aux spéculations quant à la stratégie à adopter pour la Macronie dans cette région-clé.
Un soutien dès le premier tour au président sortant, Renaud Muselier, toujours encarté LR mais jugé "Macron-compatible", avait été envisagé par certains pontes de La République en marche, notamment Christophe Castaner.
Ce dernier, ainsi que les ministres Frédérique Vidal ou Joël Giraud, dont les terres d'élection respectives se trouvent dans la région, ont-ils vocation à être candidats sur la liste de Mme Cluzel? L'intéressée ne répond pas mais jure qu'"au sein de la majorité, tout le monde est derrière (elle)".
Dans cette région, où les espoirs de conquête du Rassemblement national sont forts, Mme Cluzel explique qu'elle ne veut "pas se réveiller le lendemain du deuxième tour en voyant que la région est tombée dans les bras de la haine".
Lors des dernières élections régionales, en décembre 2015, la tête de liste PS - un certain Christophe Castaner - s'était retirée au soir du premier tour et avait appelé à voter LR pour empêcher la victoire de l'extrême droite, à l'époque représentée par Marion Maréchal Le Pen.
Une telle hypothèse est aujourd'hui rejetée par la secrétaire d'Etat, qui laisse en revanche ouverte la porte à une éventuelle fusion avec les listes de M. Muselier entre les deux tours: "Il faut absolument s'unir pour combattre le RN", plaide-t-elle, en faisant valoir qu'elle n'aura "aucune hésitation à ouvrir largement aux bonnes volontés pour faire front au RN".
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