Quatre mois avec sursis ont été requis lundi contre quatre étudiants dont deux élus du syndicat Unef de l'université Paris-Nanterre, jugés pour "violences volontaires en réunion" sur des agents de sécurité de l'université.
Les faits remontent au 7 octobre 2019, jour de la Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) qui "regroupait la direction de l'université" et "prévoyait la représentation estudiantine", a rappelé le tribunal de Nanterre.
Victor Mendez et Barthélémy Piron, les deux élus de l'Unef, n'y sont pas convoqués mais décident de se rendre sur place. Depuis plusieurs semaines, le syndicat mène une bataille contre la présidence de l'université pour obtenir l'inscription de personnes "sans fac".
A leur arrivée, soutenus par plusieurs dizaines d'étudiants, les deux représentants de l'Unef sont bloqués à l'entrée par une dizaine de vigiles soutenus par le directeur adjoint de la sécurité de l'université.
Quelques jours plus tard, certains des agents de sécurité portent plainte pour violences, quand les étudiants portent plainte contre le responsable de la sécurité de l'université pour "entrave à l'exercice d'un mandat syndical". Ce dernier était absent lundi pour ce procès.
"Quand on est mandatés par d'autres étudiants, quand on a une parole qui porte, on s'assure que les mouvements que l'on provoque (...) soient des mouvements pacifiques", a argué le procureur lors de l'audience.
"Il y a eu une volonté délibérée de nous empêcher de siéger", a affirmé à la barre Victor Mendez, évoquant des "relations extrêmement hostiles avec l'ancienne présidence".
La décision sera rendue le 15 mars.
En novembre 2020, Victor Mendez a été relaxé en appel pour des faits de violences lors de la mobilisation contre la loi ORE (orientation et réussite des étudiants) en 2018.
Lundi, une centaine d'étudiants et membres de l'Unef se sont mobilisés devant le tribunal de Nanterre dès 12H30 pour apporter leur soutien aux quatre prévenus.
ali-ola/rfo/or