Le président de la commission de la Culture du Sénat Laurent Lafon (centriste) va s'opposer à l'autorisation du port d'armes par les policiers hors service dans les lieux accueillant du public, lors de l'examen de la proposition de loi "Sécurité globale".
Le texte controversé arrive mardi en première lecture dans l'hémicycle du Sénat à majorité de droite. Les sénateurs ont réécrit en commission son article 24, le plus polémique, qui visait à réprimer la diffusion malveillante d'images des forces de l'ordre.
Cette fois, c'est l'article 25 qui interpelle des sénateurs de tous bords. Il prévoit que les policiers et gendarmes qui portent leurs armes en dehors de leurs heures de service ne peuvent se voir refuser l'accès aux établissements recevant du public (musées, théâtres, cinéma, centres commerciaux...).
Cet article a été voté par les sénateurs en commission sans modifications par rapport au texte adopté à l'Assemblée nationale.
Une série d'amendements visant à sa suppression a été déposée en vue de son examen dans l'hémicycle, par les groupes PS, CRCE à majorité communiste, et écologiste, ainsi que par M. Lafon et plus d'une vingtaine de cosignataires centristes, Les Républicains et Indépendants.
Pour M. Lafon, cette disposition va poser "davantage de questions qu'elle n'apporte de réponses".
"La présence d'un individu portant une arme de manière visible peut profondément perturber et inquiéter ceux qui se trouveraient confrontés à une telle situation", estime-t-il.
Laurent Lafon dénonce également la "portée générale et universelle" du dispositif, qui selon lui "s'appliquerait à tous les établissements recevant du public, y compris les lieux de culte, les pouponnières, les maisons de retraite, ou même les écoles primaires".
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