Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.
"Il n'est à cet instant fait état d'aucun élément susceptible de relier ces faits à un acte de nature terroriste", a souligné le parquet de Paris.
Selon une source policière, l'agent a tiré avec son arme de service sur l'homme alors que, pris en chasse, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau.
"Les circonstances exactes des faits sont à préciser", a indiqué à l'AFP le parquet, dont un magistrat s'est rendu sur les lieux de l'homicide, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers.
Le parquet a ajouté avoir confié à la police judiciaire une enquête pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" et avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale de "l'usage de son arme de service par le policier et de ses conséquences".
Vers 11H00, rue des Amiraux alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, a indiqué la source policière.
Selon la même source, l'homme a ensuite menacé le policier avec une arme blanche avant de prendre la fuite et c'est lors de la poursuite que le policier a fait usage de son arme, quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau.
Sur place, les pompiers ont prodigué un massage cardiaque à l'homme, sans parvenir à le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.
Selon le parquet, "l'identité de la personne décédée n'a pour l'heure pas pu être établie avec exactitude". Son âge n'a pas été précisé par la police.
Claude Josias, secrétaire départemental d'Unité-SGP-FO, a assuré à l'AFP que l'auteur des tirs n'avait "pas été blessé" lui-même mais avait "été conduit en état de choc dans un hôpital".
En début d'après-midi, un périmètre de sécurité avait été établi par les forces de l'ordre dans les rues alentours, a constaté une journaliste de l'AFP.
Plusieurs enquêteurs, dont certains en combinaison blanche, s'affairaient au début de la rue Boinod, avant qu'une tente blanche ne soit installée sur le trottoir, près d'un petit magasin alimentaire, pour protéger la scène des regards.
Comme d'autres habitants du quartier, Rosine Aduco a expliqué à l'AFP avoir "entendu trois coups de feu vers 11H00". Cette résidente de l'immeuble se trouvant en face du lieu des faits a indiqué avoir vu ensuite "un jeune homme à terre", auquel les pompiers portaient secours.
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