L'eurodéputé RN Jérôme Rivière a porté plainte pour "dénonciation calomnieuse", estimant que personne n'avait proféré de menaces de mort au "dîner de travail" organisé à son domicile le 13 décembre qui, selon lui, ne violait pas le confinement alors en vigueur.
M. Rivière, visé par une enquête du parquet de Paris pour tapage nocturne, injures publiques et menaces de mort, attribuées à l'un des convives de cette soirée à son domicile parisien, a déposé lundi une plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre deux voisins de l'immeuble qui avaient protesté auprès de lui contre le bruit, sans succès, selon une copie de la plainte obtenue mardi par l'AFP.
Des insultes avaient alors fusé depuis le domicile de M. Rivière à l'encontre des voisins mécontents, ont relaté ces derniers au média en ligne Mediapart, qui a révélé avec Le Point cette affaire.
Après le passage de la police, appelée par un voisin, la situation s'envenime et des menaces sont proférées par au moins un invité, filmé par un adolescent, selon une vidéo diffusée sur le site de Mediapart. "C'est pour les chasseurs de tête. Ils vont te couper les cheveux. Ils vont te raser la tête", affirme ce convive.
Il aurait ajouté, selon l'adolescent, confirmé par un voisin: "Je vais te couper la tête".
Les invités à la fenêtre "n'ont à aucun moment tenu des propos qui pourraient s'apparenter à des menaces de mort", a assuré auprès de l'AFP M. Rivière. "Moi je n'ai jamais été à cette fenêtre et j'ai porté plainte pour dénonciation calomnieuse hier", a-t-il précisé.
"Il y a une claire volonté de politiser l'affaire et de nuire", selon l'élu.
M. Rivière admet avoir invité trois personnes à cette soirée qui était un "dîner de travail", à l'issue duquel il a "écouté de la musique", alors qu'un confinement était en vigueur, qui sera remplacé le 15 décembre par un couvre-feu à 20H.
"Non ce n'est pas une violation du confinement, parce qu'il existait toute une série d'exceptions", assure M. Rivière.
A la demande de la police, il a "baissé le son" et "ça s'est terminé là".
Interrogé mardi par l'AFP, l'eurodéputé Jean-Lin Lacapelle a confirmé sa présence à ce dîner. Mais "jamais de la vie je n'ai proféré la moindre menace de mort", a-t-il assuré, en ajoutant qu'il allait aussi porter plainte mercredi.
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