Après l'annonce d'un "pré-accord" Insoumis-Verts qui a rebattu les cartes, la gauche et les écologistes ont relancé leurs discussions dans les Hauts-de-France à la recherche d'un front uni pour les élections régionales face au président sortant Xavier Bertrand.
"Un premier échange entre Verts et PCF est prévu dans la soirée ou demain, l'objectif étant d'arriver à une réunion à quatre ce week-end", indiquait-on jeudi dans l'entourage de Fabien Roussel, numéro un du PCF et chef de file communiste pour les régionales.
La veille, le comité régional du PCF avait fait part de sa décision "d'engager dès maintenant de nouvelles discussions urgentes avec EELV, LFI et le PS", face au risque "d'une gauche potentiellement divisée entre deux listes".
Les communistes réagissaient à l'annonce mardi par les Insoumis d'un "pré-accord" avec Europe-Ecologie-Les-Verts plaçant en tête de liste la cheffe de file régionale des Verts, Karima Delli.
Cette annonce a été "une surprise" commentait-on jeudi dans l'entourage de Fabien Roussel, alors qu'"un accord de principe était acté avec le PS et LFI".
"Ma candidature n'est pas un préalable, mon objectif est de faire gagner la gauche aux régionales et aux départementales. Je suis toujours dans cet état d'esprit", avait auparavant affirmé Fabien Roussel à l'AFP.
Le "début d'union" LFI-Verts "n'est pas conditionné au ralliement ou non du PS et du PCF, mais l'idée est d'arriver au rassemblement le plus large", commentait-on jeudi dans l'entourage de Karima Delli.
La "dynamique" pour "l'union des écologistes & de la gauche (...) s'accélère", a tweeté cette dernière mercredi, réitérant son "appel à toutes les forces de gauche".
Côté LFI, l'objectif est "que les communistes fassent aussi partie de l'accord et qu'on ait le plus large rassemblement possible", a pour sa part affirmé à l'AFP Ugo Bernacilis, chef de file LFI.
"Ce n'est pas notre désir que d'aller chercher le Parti socialiste, mais si le PS voulait être de cet accord et qu'EELV le souhaite, on ne s'y opposera pas", avait-il-ajouté, alors qu'il n'avait pas caché cet automne ses réticences vis-à-vis de Patrick Kanner, ancien ministre de François Hollande, désigné chef de file par les militants socialistes de la région.
M. Kanner n'a pas pu être joint dans l'immédiat.
Aux régionales de 2015, le PS, arrivé en 3ème position, s'était retiré pour permettre à Xavier Bertrand de battre la liste de Marine Le Pen, laissant le Conseil régional sans opposition de gauche.
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