Le maire PS de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol et 19 autres maires de la métropole normande ont fait part vendredi de leurs "plus vives préoccupations devant les conditions de traitement des étrangers par les service de la préfecture" de la Seine-maritime.
"Les associations de défense des migrants nous signalent que la quasi-totalité des demandes de régularisation n'aboutissent pas en Seine-maritime", écrivent ces vingt élus de la majorité métropolitaine "socialistes et citoyens" dans ce courrier daté de vendredi adressé au préfet et dont une copie a été envoyée à la presse.
"Des travailleurs en première ligne durant la crise sanitaire notamment des aides-soignants et des professionnels de santé" sont "particulièrement concernés", ajoutent ces élus qui demandent "une réunion urgente" sur le sujet à la préfecture.
Selon eux, alors qu'une circulaire du 28 novembre 2012 "propose la régularisation dès lors que les enfants ont été scolarisés au moins trois ans, cette règle semble inappliquée en Seine-maritime".
Ces élus déplorent en outre que des demandes sur papier soient dans de "nombreux cas" renvoyées aux demandeurs, invités à les adresser par voie dématérialisée. "Cette mesure exclut de fait de nombreux demandeurs et d'abord les plus précaires", critiquent les maires.
En outre "entre février et mai 2020 la préfecture a refusé d'enregistrer les demandes de titres de séjour au motif qu'elles n'étaient pas accompagnées d'un timbre fiscal de 50 euros. Le tribunal administratif de Rouen (...) a constamment réaffirmé le caractère illégal de ces décisions", affirment encore les élus.
Sollicitée par l'AFP, la préfecture n'a pas répondu dans l'immédiat.
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