Des élus, personnalités, syndicalistes et citoyens ont lancé vendredi un appel au rassemblement dès le premier tour de la gauche pour les régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, une initiative qui rappelle le "Printemps marseillais", victorieux des municipales à Marseille cet été.
"Il est temps de construire des politiques publiques tournées vers l'intérêt général, le développement d'emplois durables et de services publics de qualité, la préservation des espaces agricoles, littoraux et naturels rongés par l'artificialisation", écrivent les signataires dans ce texte baptisé "Il est temps".
"Dans notre région et les départements gérés par Les Républicains et leurs alliés, et face au danger de l'extrême droite, nous payons cher, au quotidien, cinq années d'affaiblissement des services publics, de contraction des budgets sociaux, de réduction des aides au secteur associatif...", fustigent-ils.
Parmi les quelque 200 signataires de ce texte figurent l'éphémère maire écologiste de Marseille Michèle Rubirola, aujourd'hui 1ère adjointe, l'actrice Ariane Ascaride, le sénateur PCF Jérémy Bacchi, la maire de secteur à Marseille et suppléante de Jean-Luc Mélenchon à l'Asssemblée nationale Sophie Camard ou encore la maire PS d'Avignon Cécile Helle mais aussi le "co-chef de file" aux élections régionales pour La France Insoumise Luc Leandri.
Premier petit accroc dans cette volonté d'union: en tout début de semaine, les militants EELV de la région ont préféré à la motion portée par Olivier Dubuquoy, leur chef de file officiel pour ces régionales, signataire de cet appel, la motion portée par Isabelle Urban et Jean-Yves Petit.
Arrivés en tête avec 235 voix contre 220, ces derniers prônent la mise en place d'un "pôle écolo" regroupant tous les partis écologistes avant la discussion avec les autres forces de gauche, même si eux aussi militent pour "une phase d'ouverture dès le premier tour".
A Marseille lors des municipales, EELV avait déjà choisi de faire cavalier seul au premier tour, sans s'allier immédiatement au Printemps marseillais qui regroupait la plupart des forces de gauche et qu'il a rallié au second tour.
Lors des élections régionales de 2015, Christophe Castaner avait retiré sa candidature PS entre les deux tours pour faire barrage au Front national mené par Marion Maréchal-Le Pen, ouvrant la voie à la victoire de LR, alors mené par Christian Estrosi. Renaud Muselier lui a depuis succédé à la présidence de la région.
Théoriquement prévues en juin prochain, les prochaines élections régionales sont soumises à de fortes incertitudes dues à la situation sanitaire.
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