La diffusion de musique amplifiée est interdite sur la voie publique dans toutes les communes du Nord jusqu'au 16 février, en vertu d'un arrêté pris jeudi par la préfecture pour éviter les attroupements "impromptus" en période de crise sanitaire, notamment lors de manifestations.
Prise "dans le cadre des mesures sanitaires mises en place pour lutter contre l'épidémie Covid-19 (...) cette interdiction de diffusion de musique amplifiée sur la voie publique, propice aux regroupements impromptus, vise à limiter le brassage des populations et la multiplication des chaînes de transmission du virus", explique la préfecture dans un communiqué.
"L'utilisation d'équipements de sonorisation pour la diffusion de messages, lors de manifestations revendicatives", reste elle autorisée.
L'arrêté "a été pris suite à un retour d'expérience", après une manifestation le 16 janvier, "lors de laquelle des véhicules étaient arrivés avec de la musique amplifiée, créant des attroupements qui n'avaient rien à voir avec les revendications exprimées et n'étaient pas en accord avec le protocole sanitaire", a précisé la préfecture à l'AFP.
Ce jour-là, des manifestations contre la loi "sécurité globale" avaient été rejointes, dans plusieurs villes, par des "teufeurs" de la mouvance "free parties", qui entendaient défendre le "droit à la culture". A Lille notamment, le défilé avait pris un air de technoparade, sous une neige tombant dru.
A Paris, les forces de l'ordre étaient intervenues pour empêcher "la tenue d'une rave-party à proximité de la manifestation", et des organisateurs s'étaient vu confisquer du matériel sono. A Nantes, ils avaient défilé derrière des banderoles disant par exemple "nous sommes tous des organisateurs de raves".
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