Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté jeudi sans la Russie une résolution renouvelant pour un an ses sanctions individuelles à l'égard de Yéménites en ajoutant un nom à sa liste, celui du directeur du Département d'investigation criminelle à Sanaa.
Le texte rédigé par le Royaume-Uni a été adopté par 14 membres du Conseil, seule la Russie s'abstenant, selon des diplomates.
Il renouvelle jusqu'en février 2022 les sanctions financières et interdictions de voyages imposées à des Yéménites et prolonge le mandat du groupe d'experts chargé de les contrôler jusqu'en mars 2022. La mission de ces experts est aussi de superviser l'embargo sur les armes qui est illimité.
La résolution "souligne la nécessité d'une désescalade au Yémen et d'un cessez-le-feu national". Elle condamne les combats à Marib (nord) et la poursuite des attaques par les rebelles Houthis sur l'Arabie saoudite, "en appelant à (leur) arrêt immédiat sans conditions préalables".
Le texte ajoute un nom à la liste des personnes sanctionnées, celui de Saleh Aida Aida Zabin. "Il a commis des actes menaçant la paix, la sécurité et la stabilité au Yémen, incluant des violations du droit humanitaire international et des droits humains", affirme le Conseil de sécurité.
En se livrant parfois lui-même à de la torture, "il a joué un rôle de premier plan dans une politique d'intimidation et de recours systématique aux arrestations, détentions, tortures, violences sexuelles et viols contre des femmes politiquement actives", précise la résolution.
Le Conseil de sécurité souligne par ailleurs la nécessité que des experts de l'ONU aient un accès au plus vite au pétrolier abandonné Safer au large de Hodeida (ouest) dans une zone sous contrôle des Houthis. Les Nations unies réclament depuis plus de deux ans aux rebelles d'accéder à ce vieux navire qui risque de provoquer une marée noire, en vain jusqu'à présent.
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