L'avocat général a requis jeudi des peines allant de neuf à 13 ans de prison contre les quatre accusés d'un viol collectif commis en 2018, sur le parking d'une boîte de nuit près de Toulouse.
Les trois amis qui avaient entraîné la jeune femme à l'extérieur de la discothèque peu avant sa fermeture, le 16 septembre 2018, sont visés par des réquisitions de 13 ans pour deux d'entre eux, de 11 ans pour le troisième.
Le ministère public a requis neuf ans contre le quatrième accusé qui s'était joint à l'agression.
Après quatre jours d'audience, le traumatisme reste entier pour la victime qui espérait entendre des regrets sincères, déplore son avocate Me Ravyn Issa.
"Les accusés n'ont prononcé que des balbutiements d'excuses d'opportunité, ils n'ont fait preuve d'aucune empathie, estime Me Issa. J'ai la douloureuse sensation que pour trois des quatre accusés, leur conception du consentement est unilatérale."
Trois vidéos du viol, diffusées sur Snapchat aussitôt après l'agression, ont été visionnées dans la salle d'audience de la Cour criminelle de Haute-Garonne.
Du côté des avocats de la défense, on essaie de minimiser la gravité des faits. "Une soirée qui dérape dans un contexte d'alcoolisation", pour Me Caroline Marty Daudibertières. "La première relation était consentie", selon Me Robin Sénié-Delon.
Les quatre accusés sont en détention provisoire depuis leur interpellation, au cours de la deuxième quinzaine d'octobre 2018.
Le procès, à huis clos à la demande de la victime, a débuté lundi et le verdict était attendu jeudi après-midi.
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