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  • Victimes de pédocriminalité dans l'Eglise: des initiatives pour "faire mémoire" (fr)
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  • Plaque en hommage aux victimes, pavillon mémorial en projet. Des initiatives inédites visent à "rendre visible" le traumatisme des victimes de pédocriminalité dans l'Eglise, récemment estimées à au moins 10.000 par une commission indépendante.

    Dimanche, pour la première fois en France, l'évêque de Luçon François Jacolin dévoile une plaque, apposée à l'intérieur de la cathédrale de cette ville vendéenne, en hommage à la soixantaine de victimes d'agressions sexuelles commises par des membres du clergé que le prélat a recensées dans son diocèse, des années 1940 à aujourd'hui.

    Pour l'évêque, il s'agit de "faire mémoire pour les victimes, symboliquement". "On ne peut jamais réparer totalement, mais il faut faire tout ce que l'on peut faire pour aller dans ce sens-là", a-t-il déclaré, interrogé en amont par l'AFP.

    La question de la mémoire, partie du sujet - plus vaste - de la réparation, est examinée depuis plus de deux ans par un groupe de travail qui associe l'épiscopat catholique et un collectif de victimes.

    Les quelque 120 évêques de la Conférence des évêques de France (CEF) ont d'ailleurs prévu de se prononcer, par vote, sur cette question, entre autres sujets, lors d'une assemblée plénière, le 26 mars.

    La plaque inaugurée à Luçon "n'est sans doute pas la dernière", souligne-t-on à la CEF, en précisant qu'un autre projet "va également être discuté".

    Il s'agit de celui proposé par le collectif de victimes "Foi et résilience" de créer un "pavillon mémorial" national, qui pourrait être installé dans le sanctuaire de Lourdes (Hautes-Pyrénées).

    Il comprendrait à la fois une sculpture monumentale, mais aussi une dimension muséographique, avec des "récits de vie", une partie formation pour des religieux, ou encore un lieu de ressources à destination des chercheurs.

    Objectifs: "rendre visible un traumatisme collectif et individuel et l'inscrire dans l'histoire de notre société et de +l'institution Eglise+", affirme à l'AFP Olivier Savignac, membre du collectif. Afin notamment que "cela ne se reproduise pas", mais également pour "faire mémoire" et "ne pas oublier les personnes décédées".

    - "Récit historique" -

    De son côté, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) depuis les années 1950, qui doit faire des préconisations fin septembre, étudie aussi la question. Parmi plusieurs pistes, elle s'intéresse à la mémoire "sous la forme d'un livre", affirme M. Savignac.

    Pour l'historien Henry Rousso, un mémorial est "toujours une forme de reconnaissance, sur un territoire, que les personnes ont souffert. Souvent il identifie les raisons pour lesquelles elles ont souffert, parfois identifie les coupables".

    "Dès lors que vous reconnaissez qu'un dommage a été commis, qu'une personne a souffert, vous lui offrez un début de possibilité de sortir de sa condition de victime de manière générale", ajoute celui qui préside la mission devant mettre sur pied le premier musée-mémorial du terrorisme à Paris en 2027.

    Il insiste aussi - et a eu l'occasion de le dire aux évêques en février - sur l'aspect muséographique. "La reconnaissance doit s'accompagner d'une forme de mise en récit historique".

    "Le fait de produire un récit, cohérent, qui cherche à comprendre ce qui s'est passé sur un large espace et une large période de temps, permet de donner du sens. C'est une attente que la plupart des victimes expriment et qu'on peut sentir dans l'opinion", dit l'historien.

    D'autres personnes agressées sont toutefois mesurées quant à la nécessité d'un tel lieu, ou quant à sa forme.

    Il y a des divergences "entre les victimes +restées dans l'Eglise+ et celles qui n'ont plus la foi", constate Jean-Pierre Sautreau, du collectif de victimes vendéennes.

    S'il salue le processus de repentance de l'évêque de Luçon, lui-même préfèrerait qu'un éventuel mémorial national soit installé sur un lieu "citoyen", "républicain" et non pas religieux comme à Lourdes.

    Un mémorial ? "Je n'y suis pas sensible du tout", balaie François Devaux, co-fondateur de La parole libérée, association regroupant les victimes du père Preynat dans la région lyonnaise. "Une statue, en soi, ne va pas suffire. Il faut au préalable une motivation forte des évêques pour rentrer dans tout un processus de réparation. Or je ne la sens pas encore mûre", juge-t-il.

    kp/lbx/nm

    (fr)
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