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  • A Draveil, la chute de "l'homme de pouvoir" Georges Tron après sa condamnation (fr)
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  • Ils parlent encore de "sa grande aura", "sa cour", "son emprise": au lendemain de la condamnation et l'incarcération de Georges Tron pour viol et agressions sexuelles, des habitants de Draveil ont décrit leur maire en "homme de pouvoir" au comportement parfois "malsain".

    Sur la rive droite de la Seine, Georges Tron (LR) régnait depuis plus d'un quart de siècle sur les 1.578 hectares de Draveil, commune essentiellement résidentielle, à 25 kilomètres de Paris.

    Mais mercredi soir, l'ancien député et secrétaire d'Etat a été condamné en appel à cinq ans de prison dont trois ferme pour viol et agressions sexuelles sur une ancienne collaboratrice à la mairie, assortis de six ans d'inéligibilité. Son avocat Me Antoine Vey a annoncé jeudi soir son pourvoi en cassation.

    Une condamnation à laquelle ne s'attendaient pas de nombreux Draveillois, après un feuilleton judiciaire long de dix ans, marqué par sa démission du gouvernement Fillon en 2011 et un premier procès en 2018 qui s'était clos par un acquittement...

    Jeudi, la ville digérait encore la nouvelle. Entre les étals du marché, près de la mairie, le coeur des habitants balançait.

    "C'est un coup pour la ville", a dit à l'AFP le gérant d'une agence immobilière, travaillant depuis vingt ans à Draveil et préférant l'anonymat. "Il avait une grande aura", a-t-il ajouté, avant de le dépeindre en "homme de pouvoir (...) très royaliste", "politicien avec une cour, relativement autoritaire".

    "Je pense que justice a été rendue", a estimé une cliente, Elisabeth, 65 ans, habitant Draveil depuis plus de trente ans, regrettant toutefois le départ d'"un bon maire, proche des habitants, qui a fait beaucoup pour la ville".

    Ancienne élue au conseil municipale, Anne-Marie Martin-Carmagnac, aujourd'hui militante LFI, a décrit "un homme très jovial, avec une prestance telle qu'il pouvait impressionner autour de lui".

    "Je m'en suis toujours remise à la justice" a-t-elle dit. "Il avait une cour autour de lui et des gens le défendent encore."

    - "Il fallait montrer ses pieds" -

    La mairie de Draveil, grande bâtisse blanche cernée de grilles, est restée fermée au public jeudi. Contacté par l'AFP, Richard Privat, le premier adjoint au maire, a indiqué "ne pas vouloir communiquer sur cette affaire". C'est lui qui remplace actuellement M. Tron dans ses fonctions de maire, selon un communiqué de la Ville.

    Une élue de la majorité affirmait - anonymement - que l'équipe municipale restait "très soudée" et que les affaires courantes de la commune de 30.000 habitants seraient "parfaitement gérées".

    Mais dans l'opposition, le groupe Draveil transition démocratique, écologique et sociale appelait à "la démission collective du conseil municipal" dans la perspective "d'ouvrir la voie à de nouvelles élections municipales".

    Du côté des employées de la mairie, le silence était de mise. Devant un bâtiment municipal, une dizaine d'entre elles, en pause cigarette, ont refusé de témoigner.

    Massages de pieds, enregistrements clandestins, mensonges et "omerta", descriptions crues de scènes sexuelles trioliques: le microcosme de le mairie a été largement décrit durant les quatre semaines d'audience du procès en appel.

    Selon les parties civiles, "Monsieur le maire", grand, élégant, ses longs cheveux gris tirés vers l'arrière, avait utilisé son pouvoir et sa prestance pour se constituer un "harem municipal" en proposant un emploi à des femmes dans sa ville.

    Adepte de réflexologie plantaire, le maire a toujours nié toute connotation sexuelle aux massages de pieds qu'il prodiguait aux femmes autour de lui.

    "J'ai toujours été très interrogative sur ses pratiques de manipulation des pieds, cela a toujours été malsain", a sobrement commenté l'ancienne conseillère municipale Mme Martin-Carmagnac.

    "C'était connu que, pour avoir quelque chose, il fallait montrer ses pieds !", a lancé, plus directement, une commerçante de la ville, Corinne.

    Daphné Ract-Madoux, adversaire de M. Tron lors des législatives de 2012 et actuelle conseillère municipale Modem d'Itteville (Essonne), a évoqué, elle, "l'emprise" d'un maire qu'elle dépeint en "brillant orateur" mettant sa verve "au service de comportements obscurs".

    Au procès, elle a elle-même témoigné avoir subi des "massages des pieds", non consentis, de la part du maire lors d'un entretien avec lui.

    "La justice a parlé, les élus se doivent d'être exemplaires", a de son côté conclu dans un communiqué le président de l'Essonne, François Durovray (LR).

    ali-amd-ola-clw/am

    (fr)
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