Une fédération de collectivités locales s'est inquiétée jeudi des conséquences du plan "Hercule" de réorganisation d'EDF, notamment sur le gestionnaire du réseau de distribution Enedis.
Ce projet pourrait se traduire par une scission du groupe en trois entités: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.
Dans un communiqué, la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) indique avoir voté une motion pour faire part au gouvernement de ses "inquiétudes".
"L'ouverture d'EDF vert à un actionnariat privé massif pourrait casser la dynamique d'investissement d'Enedis, affecter la qualité des services publics de distribution qui lui sont confiés par les collectivités locales concédantes, et conduire à un renchérissement du prix de l'électricité pour financer les versements de dividendes aux nouveaux actionnaires privés", craint-elle notamment.
"Le capital d'Enedis doit demeurer public pour préserver le rôle d'Enedis dans le système de la distribution publique d'électricité", plaide-t-elle.
Le gouvernement a engagé une négociation avec Bruxelles sur ce projet, voulant notamment mieux rémunérer EDF pour son parc nucléaire.
"La négociation prend du temps, car le gouvernement tient bon dans les négociations sur les points essentiels avec la Commission européenne", avait récemment souligné la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili au Sénat.
Une éventuelle réforme se fera après une "discussion spécifique" avec le Parlement, a-t-elle promis.
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EDF - ELECTRICITE DE FRANCE