La police équatorienne a arrêté mercredi un suspect dans l'enquête sur l'attentat à la bombe, attribué au crime organisé, qui a fait cinq morts dimanche à Guayaquil (sud-ouest), a annoncé le ministre de l'Intérieur.
L'homme "a admis être impliqué dans l'attaque terroriste" dans le quartier Cristo del Consuelo, a écrit Patricio Carrillo sur son compte Twitter.
Dimanche, deux personnes à moto ont déposé un sac contenant des explosifs près d'un restaurant avant de s'enfuir. L'explosion a fait cinq morts et 17 blessés, dont deux graves, et causé de nombreux dégâts. L'état d'urgence pour trente jours a été décrété dans la ville côtière de 2,8 millions d'habitants, principal port de l'Equateur.
"C'est le type de délinquance auquel l'#Equateur est maintenant confronté, un message clair pour tout le monde : soit nous agissons comme un État articulé et déterminé, soit les conséquences seront très graves", a ajouté M. Carrillo.
De la drogue, des armes, des munitions et une grenade ont également été saisies lors de l'opération policière.
Voisin autrefois pacifié de la Colombie et du Pérou, les deux plus grands producteurs mondiaux de cocaïne, l'Equateur est aujourd'hui un centre d'expédition de poudre blanche vers l'Europe et les Etats-Unis.
Ce juteux trafic entraîne de nombreuses convoitises et de violents règlements de comptes que les autorités peinent à contrôler.
Le taux d'homicide est passé de 6 à 14 pour 100.000 habitants entre 2018 et aujourd'hui, selon les statistiques du ministère de l'Intérieur.
Guayaquil est la ville qui recense le plus grand nombre d'homicides dans le pays (32,5%). Depuis le début de l'année, 861 personnes y ont été tuées.
Les affrontements entre gangs se sont aussi étendus aux prisons et ont fait près de 400 morts parmi les détenus depuis février 2021.
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