Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a défendu mardi la réponse apportée par le gouvernement aux violences qui enflamment l'île de Mayotte depuis la semaine dernière, en assurant qu'il comptait s'y rendre, dès que la situation sanitaire le permettrait.
"Je ne pourrais sous-estimer (...) le travail que nous avons fait avec Sébastien Lecornu depuis 48 heures, à la demande du Premier ministre d'envoyer deux pelotons de gendarmerie. Vous pouvez considérer que ce sont des mesures mineures mais objectivement nous pouvons tous considérer qu'il s'agit pour cette île, en quelques heures, d'une mobilisation des moyens de l'État (...) sans précédent", a déclaré M. Darmanin, devant l'Assemblée nationale, interrogé par le député Didier Quentin (LR).
"Peut-être que la question de la départementalisation (intervenue il y a 10 ans, en 2011, NDLR) aurait dû être accompagnée d'un travail plus important", notamment "en terme de sécurité", a estimé le ministre de l'Intérieur.
Interrogé sur une possible visite à Mayotte du ministre de l'Intérieur, du garde des Sceaux, ou du ministre des Outre-Mer, M. Darmanin a assuré qu'il "se rendrai à Mayotte".
"Il ne vous aura pas échappé qu'une crise sanitaire nous a empêchés de nous y rendre, j'ai promis au député Mansour Kamardine (député LR, NDLR), que, effectivement, dès que les conditions le permettraient je me rendrai avec le ministre de l'Outre-mer sur place", a-t-il ajouté.
Trois personnes ont été tuées la semaine dernière à Mayotte, et plusieurs habitations ont été détruites lors d'incidents qui ont réveillé les inquiétudes des habitants, excédés par l'insécurité.
Lundi le ministre des Outre-mer avait annoncé l'envoi à Mayotte de deux pelotons de gendarmes mobiles et de dix enquêteurs afin d'interpeller au plus vite les auteurs de ces crimes.
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