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  • Rave party en Bretagne: les mis en cause dénoncent une "justice expéditive" (fr)
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  • Organisateurs ou boucs émissaires? Deux semaines après la rave party du Nouvel an près de Rennes, les quatre mis en examen et leurs avocats dénoncent un "coup médiatique", voire une "justice expéditive" pour qualifier l'enquête en cours.

    La fête, qui a réuni 2.400 personnes pendant 36 heures à Lieuron (Ille-et-Vilaine), avait provoqué un tollé médiatique en pleine crise sanitaire. "Cela n'a pas été impuni", a martelé mercredi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin devant le Sénat, se félicitant des "2.000 verbalisations, 15 arrestations, 4 mises en examen".

    L'un des mis en examen, un jeune homme de 22 ans, sans casier judiciaire, est en détention provisoire depuis le 4 janvier. Son avocat Me Rémi Cassette a indiqué à l'AFP avoir déposé une demande de remise en liberté.

    "C'était une fête pas le jihad", s'exclame Victor Lacroix, 31 ans, qui y est allé avec des amis et "sept litres de punch". "Il n'y avait pas tant de danger que ça. Plein de potes se sont fait tester: on est tous négatifs au Covid", dit-il à l'AFP.

    Cinq jours après, le jeune homme a été interpellé au volant de son camion alors qu'il se rendait chez ses parents, près de Tours. Après 42 heures de garde à vue, il a été mis en examen pour "organisation sans déclaration d'un rassemblement festif à caractère musical".

    "Je leur ai demandé plein de fois: qu'est-ce que vous avez contre moi? Jamais ils n'ont pu répondre. C'est juste un coup médiatique", déplore-t-il.

    "On va tous être relaxés. Là-dessus, je ne me fais pas de soucis. La question, c'est: combien de temps ça va prendre?", s'interroge cet ancien développeur informatique.

    En attendant, Victor Lacroix ne peut quitter le Loir-et-Cher, doit pointer à la gendarmerie et s'est fait confisquer son camion et tout ce qu'il contient. "Quasiment toute ma vie", dit-il. "La rave party, elle a fait du bien au moral. Mais 2021, ça commence pas fort."

    Victor Lacroix n'est pas un inconnu dans le monde de la free party. Président de l'association Média'son, il a organisé manifestations et plaintes collectives après la mort de Steve Maia Caniço, dans une soirée techno lors de la Fête de la musique 2019 à Nantes, marquée par une intervention controversée de la police.

    Son avocate Marianne Rostan s'étonne ainsi qu'on mette "beaucoup de moyens", notamment deux juges d'instruction, pour une rave party "alors que d'autres affaires le mériteraient plus", en référence justement à l'affaire Steve.

    - "2.500 organisateurs" -

    Le procureur de Rennes Philippe Astruc souligne lui que "trois juges indépendants" ont "validé l'analyse du parquet s'agissant tant des mises en examen, que du placement en détention provisoire". "Aucun appel de ces décisions n'est intervenu pour l'heure", avance-t-il en outre.

    "Quid de l'instruction sur la mort de Steve?", insiste l'ancien ministre socialiste de la Culture Jack Lang, connaisseur du milieu techno. "La justice n'est pas expéditive dans cette affaire-là. C'est cette disproportion qui étonne, ce manque de mesure, ce traitement inégal."

    Aucune mise en examen dans l'affaire Steve en 18 mois, quatre dans celle de la rave party en deux semaines, pointent les avocats. "La complexité technique du dossier Steve est quand même d'une autre acuité", justifie M. Astruc.

    Dans l'affaire de la rave, les suspects nient farouchement être des organisateurs. Mais l'un d'entre eux reconnaît "avoir aidé à l'organisation du parking en début de soirée", avance le procureur.

    Ce dernier, Romain, 25 ans, topographe, au casier judiciaire vierge, n'a "pas le profil zadiste black bloc qu'on essaye de jeter en épouvantail", remarque son avocat Me Paul Sichan.

    "Il a pu donner un coup de main pour garer des voitures sur le parking", admet Me Sichan. Mais ces "éléments d'auto-incrimination dont on tronque complètement l'envergure" sont "symptomatiques du vide intersidéral" du dossier, dit-il.

    "Avec ce raisonnement, on peut considérer qu'il y a 2.500 organisateurs", appuie Me Rémi Cassette, avocat du jeune détenu.

    De fait, dans les free party, la frontière est souvent "poreuse entre le public et les organisateurs", dit une source proche de ces milieux. "A partir du moment où tu as une compétence, on va te laisser faire".

    aag/db/shu

    (fr)
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