L'infectiologue nantais qui avait effectué des appels malveillants au professeur Didier Raoult en mars, sur fond de débat sur la chloroquine, a accepté une amende de 300 euros lors d'une composition pénale, a-t-on appris mercredi auprès de son avocat.
"Dans le volet pénal on a accepté la proposition de 300 euros d'amende. Dans le volet indemnitaire, on a proposé 500 euros de dommages et intérêts sur les 100.000 sollicités par M. Raoult", a indiqué à l'AFP Me Franck Boezec, avocat de François Raffi, chef de service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Nantes.
La proposition sur le volet civil est en cours d'étude par le procureur de la République, a-t-il précisé.
Son client a réalisé "des appels téléphoniques malveillants", qui "n'étaient pas des menaces et encore moins des menaces de mort", a-t-il dit. Selon lui, le médecin nantais a rédigé une lettre d'excuses le 31 mars au professeur marseillais, dont les préconisations pour un traitement à base de chloroquine des malades du Covid-19 ont fait polémique.
Le parquet de Nantes avait indiqué que l'enquête avait été ouverte pour "actes d'intimidation".
Contacté par l'AFP, l'avocat du professeur Didier Raoult n'était pas joignable dans l'immédiat.
La composition pénale est une procédure qui permet au procureur de proposer une ou plusieurs sanctions à une personne qui a commis certaines infractions de faible gravité.
Par ailleurs, à Marseille, le Pr Raoult a déposé une plainte avec constitution de partie civile accusant de diffamation Karine Lacombe, la cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital parisien Saint-Antoine, procédure qui entraîne quasi-automatiquement l'ouverture d'une enquête.
Le parquet de Marseille a donc saisi le juge d'instruction par un réquisitoire introductif fin décembre en vue de l'ouverture d'une information judiciaire, a-t-on appris auprès du parquet.
Selon 20 Minutes, qui a révélé l'information, Didier Raoult cible des propos tenus par Mme Lacombe à la télévision où elle estimait que le professeur marseillais donnait "un faux espoir de guérison" et était "en dehors de toute démarche éthique".
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