C'est "signé Macron, Darmanin, Schiappa, Olivier Faure et autres chasseurs d'islamo-gauchistes": plusieurs responsables de LFI et d'EELV ont vu dans l'irruption de militants d'extrême droite au Conseil régional d'Occitanie, jeudi, le résultat des thèmes développés récemment par l'exécutif.
Selon la présidente PS de la Région, Carole Delga, une dizaine de militants du mouvement d'extrême droite Action française ont fait irruption jeudi au cours d'une assemblée plénière du Conseil régional à Toulouse, laissant derrière eux une banderole dénonçant "les islamo-gauchistes".
"Que cette intrusion violente puisse déciller les yeux des pyromanes Darmanin et consorts: vous nourrissez la violence et fracturez le pays", a tweeté le patron d'EELV Julien Bayou, qui plusieurs heures plus tôt pestait contre la polémique sur la mosquée de Strasbourg opposant son parti au gouvernement.
"Signé Macron, Darmanin, Schiappa, Olivier Faure et autres chasseurs d'islamogauchistes et +d'ambigus+", a aussi dénoncé l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, régulièrement aux prises avec l'exécutif sur les thèmes de la laïcité et de la République.
La députée "insoumise" et candidate à la présidence de la région Île-de-France Clémentine Autain a renchéri: "En légitimant l'extrême droite, en reprenant ses discours et ses cibles, le gouvernement lui déroule un tapis rouge. Et quand les digues sautent, la marée monte".
L'ancienne ministre socialiste Ségolène Royal a quant à elle adressé un "soutien chaleureux" à Carole Delga "face à cette violence inadmissible".
Emmanuel Macron a condamné l'irruption de militants de l'Action française au Conseil régional d'Occitanie, qui montre selon lui "le vrai visage de l'extrême droite" et sa "volonté de bâillonner la démocratie".
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