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Canada: démission de la représentante de la reine après des accusations de harcèlement #

1/21/2021, 11:30 PM
Ottawa, CAN

Visée par une enquête indépendante sur un climat de travail "toxique" au sein de son bureau, la gouverneure générale du Canada Julie Payette, représentante officielle de la reine Elizabeth II, a annoncé jeudi sa démission.

"Des tensions sont apparues à Rideau Hall (sa résidence officielle à Ottawa, ndlr) au cours des derniers mois et j'en suis désolée", a indiqué Julie Payette dans un communiqué.

"Bien qu'aucune plainte officielle ou grief officiel n'ait été formulé au cours de ce mandat (...), je prends toujours ces allégations très au sérieux", a-t-elle affirmé.

"J'ai présenté ma démission", a-t-elle annoncé après que plusieurs médias locaux ont rapporté jeudi que les conclusions de cette enquête ordonnée par le gouvernement étaient dévastatrices.

"Pour le bien de notre pays, pour l'intégrité de ma fonction vice-royale et de nos institutions démocratiques, je suis arrivée à la conclusion qu'un nouveau gouverneur général devrait être nommé", a indiqué Julie Payette.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé peu après avoir "reçu aujourd'hui la démission de la gouverneure générale du Canada".

"Tous les employés du gouvernement du Canada ont le droit de travailler dans un milieu sain et sécuritaire, et nous prendrons toujours cette question très au sérieux", a-t-il dit dans un communiqué.

C'est "une occasion de renouveler l'équipe de direction à Rideau Hall dans le but de répondre aux préoccupations concernant le milieu de travail que des employés ont soulevées pendant l'examen", a-t-il estimé.

L'intérim sera assuré par le juge en chef de la Cour suprême, Richard Wagner, a précisé M. Trudeau.

"Une recommandation concernant un remplaçant sera présentée à Sa Majesté la reine Elizabeth II et annoncée en temps voulu", a-t-il ajouté.

Le gouvernement avait ordonné en juillet l'enquête concernant des allégations de harcèlement visant Mme Payette.

Elle faisait suite à la publication par la chaîne CBC de témoignages anonymes dénonçant un "climat toxique" au sein du bureau de la gouverneure générale et l'accusant de "harcèlement" et de "violence verbale".

Julie Payette avait alors assuré qu'elle prenait "très au sérieux les questions de harcèlement en milieu de travail".

Ancienne astronaute, Mme Payette, 57 ans, avait été nommée par le Premier ministre Justin Trudeau, en juillet 2017, pour représenter Elizabeth II -- chef d'Etat en titre du Canada --, une fonction essentiellement protocolaire.

Elle était devenue la quatrième femme au Canada à représenter Elizabeth II.

Un parti d'opposition, le Bloc québécois (indépendantiste), a appelé le gouvernement à rendre public le rapport d'enquête, tout en soulignant que cette démission constituait une "belle occasion de remettre en question l'utilité d'une fonction dépassée et qui n'a pas sa place en démocratie".

Le gouverneur général est habituellement nommé pour cinq ans mais la durée de son mandat est à la discrétion de la reine d'Angleterre.

Conformément à la tradition, le successeur de Mme Payette, qui était francophone, devrait être anglophone.

Première Canadienne à monter à bord de la Station spatiale internationale en 1999, Julie Payette avait participé à deux vols orbitaux à bord des navettes spatiales Discovery et Endeavour, le dernier en 2009.

ast/jl/la

DISCOVERY COMMUNICATIONS

ENDEAVOUR INTERNATIONAL

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JAN 21

Canada: démission de la représentante de la reine après des accusations de harcèlement #

1/21/2021, 10:39 PM
Ottawa, CAN

Visée par une enquête sur un climat de travail "toxique" au sein de son bureau, la gouverneure générale du Canada Julie Payette, représentante officielle de la reine Elizabeth II, a annoncé jeudi sa démission.

"Des tensions sont apparues à Rideau Hall (sa résidence officielle à Ottawa, ndlr) au cours des derniers mois et j'en suis désolée", a indiqué Julie Payette dans un communiqué.

"Bien qu'aucune plainte officielle ou grief officiel n'ait été formulé au cours de ce mandat (...), je prends toujours ces allégations très au sérieux", a-t-elle affirmé.

"J'ai présenté ma démission", a-t-elle annoncé après que plusieurs médias locaux ont rapporté jeudi que les conclusions de l'enquête indépendante ordonnée par le gouvernement étaient dévastatrices.

Ce rapport d'enquête n'a pas été dévoilé publiquement.

Le gouvernement avait ordonné cette enquête en juillet, concernant des allégations de harcèlement visant Mme Payette, après la publication par la chaîne CBC de témoignages anonymes dénonçant un "climat toxique" au sein de son bureau et accusant la gouverneure générale de "harcèlement" et de "violence verbale".

Lors de l'apparition de ces premières dénonciations, Julie Payette avait assuré qu'elle prenait "très au sérieux les questions de harcèlement en milieu de travail".

Ancienne astronaute, Julie Payette, 57 ans, avait été nommée par le Premier ministre Justin Trudeau, en juillet 2017, pour représenter Elizabeth II -- chef d'Etat en titre du Canada --, une fonction essentiellement protocolaire. Investie en octobre 2017, elle était devenue la quatrième femme à représenter Elizabeth II.

Première Canadienne à monter à bord de la Station spatiale internationale en 1999, Julie Payette a participé à deux vols orbitaux à bord des navettes spatiales Discovery et Endeavour, le dernier en 2009.

Le gouverneur général est habituellement nommé pour cinq ans mais la durée de son mandat est à la discrétion de la reine d'Angleterre.

ast/jl/vgr

DISCOVERY COMMUNICATIONS

ENDEAVOUR INTERNATIONAL

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JAN 19

Canada: un millionnaire accusé de crimes aux Etats-Unis demande sa libération sous caution #

1/19/2021, 11:03 PM

Un millionnaire canadien menacé d'extradition aux Etats-Unis afin d'y être jugé pour crimes sexuels, Peter Nygard, a demandé mardi à être libéré sous caution, disant craindre de contracter le Covid-19 en prison.

"Devant vous ce matin se tient un homme frêle de 79 ans et demi, presque 80 ans", a déclaré son avocat Jay Prober à un tribunal de Winnipeg (Manitoba), selon les comptes-rendus des médias locaux.

"Nous allons faire valoir que le maintenir en prison en ces temps de pandémie de Covid n'est rien d'autre qu'une condamnation à mort et constitue une punition cruelle et inusitée", a dit cet avocat.

Dans une déclaration sous serment, le magnat de la mode affirme qu'il n'est pas correctement nourri en détention, qu'il dort mal et que cette situation "draine son corps de sa capacité à combattre le Covid", s'il l'attrape.

L'audience de deux jours sur sa remise en liberté, initialement prévue pour début janvier, avait été reportée à la demande du ministère public, qui souhaitait examiner les accusations des Etats-Unis et les arguments de la défense.

M. Nygard fait face à neuf chefs d'accusation, dont ceux de racket et trafic sexuel, impliquant "au moins une douzaine de victimes aux Etats-Unis, aux Bahamas et au Canada, entre autres", selon l'acte d'accusation déposé devant la cour fédérale de Manhattan.

Les faits qui lui sont reprochés se seraient produits entre 1990 et 2020. Au cours de cette période, l'accusé et ses complices présumés, y compris des employés de son groupe, auraient "utilisé la force, la fraude et la coercition pour amener des femmes et des mineurs à avoir des relations sexuelles" avec eux, précise l'acte.

Détenu au Canada depuis mi-décembre, M. Nygard nie ces accusations.

Mardi, le tribunal a entendu un ancien cadre de sa société, qui a proposé de se porter garant de ses allées et venues s'il était remis en liberté.

Les procureurs du ministère public ont déclaré qu'ils s'opposeraient à sa libération, affirmant qu'il avait l'habitude de ne pas se présenter au tribunal et qu'il avait les moyens de s'enfuir.

amc-jl/dax

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