TotalEnergies sort d'un champ gazier accusé de fournir l'armée russe #
Après deux jours de polémique, le géant français de l'énergie TotalEnergies a annoncé vendredi céder ses parts dans une entreprise accusée de fabriquer du carburant utilisé par des avions russes engagés dans la guerre en Ukraine .
Le champ gazier de Termokarstovoïe, exploité par la société Terneftegaz (codétenue à 49% par le groupe français et à 51% par le russe Novatek), est accusé par le journal Le Monde et l'ONG Global Witness d'avoir fourni du condensat de gaz à une raffinerie russe, qui en a fait du kérosène.
Ce dérivé de pétrole aurait ensuite été expédié pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine .
Selon l'enquête publiée mercredi, les expéditions de Terneftegaz ont représenté plus de 8% de la matière première réceptionnée à Omsk en Russie depuis l'invasion de l' Ukraine .
Sous pression depuis la parution de l'enquête, TotalEnergies a démenti la destination de ces combustibles, affirmant aussi que les démarches pour céder cette coentreprise avaient commencé il y a plusieurs semaines.
"Non, TotalEnergies ne produit pas de kérosène pour l'armée russe", a assuré le groupe français vendredi matin.
TotalEnergies s'est accordé le 18 juillet avec Novatek (qu'il détient par ailleurs à 19,4%, NDLR) pour lui céder sa participation de 49% dans Terneftegaz, et ce "dans des conditions économiques permettant à TotalEnergies de recouvrer les montants investis dans ce champ", indique le communiqué, qui ne donne pas de chiffres.
Novatek a confirmé dans un communiqué qu'il détenait désormais 100% de ce champ.
Les autorités russes ont été saisies le 8 août d'une demande d'autorisation de cette transaction, elles ont donné leur accord le 25 août, et TotalEnergies et Novatek ont signé ce vendredi l'accord définitif de vente.
Le géant pétrolier ajoute que cette cession relève de ses "principes d'action" fixés dès mars pour ses activités en lien avec la Russie.
Vendredi matin, le groupe a publié des éléments venus de Novatek assurant que ce combustible n'est en aucun cas destiné à l'armée russe.
"Tous les condensats instables produits par nos filiales et sociétés liées à Novatek sont traités dans notre usine de stabilisation de condensats de Purovsky", avant d'être "livrés au complexe industriel de Ust-Luga dans la région de Leningrad, qui fabrique des produits dont du kérosène exclusivement exporté hors de Russie", assurait Novatek dans ce communiqué publié par TotalEnergies.
Depuis l'invasion russe de l' Ukraine , le groupe français coté en Bourse est critiqué car il est la dernière majeure pétrolière occidentale à ne pas avoir quitté la Russie.
L'entreprise s'était justifiée en mars en déclarant que, faute de trouver un acheteur non russe, abandonner ses activités russes "contribuerait donc à enrichir des investisseurs russes en contradiction avec l'objet même des sanctions".
"La France devrait avoir honte que des entreprises françaises participent aux meurtres d'Ukrainiens et à la mise à sac de nos villes", s'est ému sur Twitter Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, à la suite des révélations du Monde.
"TotalEnergies, retirez-vous de Russie!", ajoute-t-il.
Greenpeace France a de son côté qualifié cette cession "d'écran de fumée aux relations commerciales encore actives de TotalEnergies en Russie", appelant le pétrolier à "céder ses participations dans Novatek qui ravitaille l'armée russe".
Depuis le début de la guerre, TotalEnergies se désengage progressivement de la Russie, pays hautement stratégique: il y produit 16,6% de ses hydrocarbures et 30% de son gaz.
Les activités de TotalEnergies y restent essentiellement concentrées autour du gaz liquéfié venu de Yamal LNG.
Début avril, le groupe français a ainsi annoncé un "début de repli" de Russie en y dépréciant 4,1 milliards d'actifs, notamment en arrêtant de financer le projet gazier Arctic LNG 2.
Et en juillet, TotalEnergies a cédé sa participation de 20% dans un champ pétrolier situé en Arctique à la société russe Zarubejneft, un site qui avait produit "plus de 20 millions de tonnes" de pétrole depuis les premières extractions en 1999.
mdz-cho-qbo/mla/oaa
TotalEnergies sort d'un champ gazier accusé de fournir l'armée russe #
Après deux jours de polémique, le géant français de l'énergie TotalEnergies a annoncé vendredi céder ses parts dans une entreprise accusée de fabriquer du carburant utilisé par des avions russes engagés dans la guerre en Ukraine .
Le champ gazier de Termokarstovoïe, exploité par la société Terneftegaz (codétenue à 49% par le groupe français et à 51% par le russe Novatek), est accusé par le journal Le Monde et l'ONG Global Witness d'avoir fourni du condensat de gaz à une raffinerie russe, qui en a fait du kérosène.
Ce dérivé de pétrole aurait ensuite été expédié pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine .
Selon l'enquête publiée mercredi, les expéditions de Terneftegaz ont représenté plus de 8% de la matière première réceptionnée à Omsk en Russie depuis l'invasion de l' Ukraine .
Sous pression depuis la parution de l'enquête, TotalEnergies a démenti la destination de ces combustibles, affirmant aussi que les démarches pour céder cette coentreprise avaient commencé il y a plusieurs semaines.
"Non, TotalEnergies ne produit pas de kérosène pour l'armée russe", a assuré le groupe français vendredi matin.
TotalEnergies s'est accordé le 18 juillet avec Novatek (qu'il détient par ailleurs à 19,4%, NDLR) pour lui céder sa participation de 49% dans Terneftegaz, et ce "dans des conditions économiques permettant à TotalEnergies de recouvrer les montants investis dans ce champ", indique le communiqué, qui ne donne pas de chiffres.
Novatek a confirmé dans un communiqué qu'il détenait désormais 100% de ce champ.
Les autorités russes ont été saisies le 8 août d'une demande d'autorisation de cette transaction, elles ont donné leur accord le 25 août, et TotalEnergies et Novatek ont signé ce vendredi l'accord définitif de vente.
Le géant pétrolier ajoute que cette cession relève de ses "principes d'action" fixés dès mars pour ses activités en lien avec la Russie.
Vendredi matin, le groupe a publié des éléments venus de Novatek assurant que ce combustible n'est en aucun cas destiné à l'armée russe.
"Tous les condensats instables produits par nos filiales et sociétés liées à Novatek sont traités dans notre usine de stabilisation de condensats de Purovsky", avant d'être "livrés au complexe industriel de Ust-Luga dans la région de Leningrad, qui fabrique des produits dont du kérosène exclusivement exporté hors de Russie", assurait Novatek dans ce communiqué publié par TotalEnergies.
Depuis l'invasion russe de l' Ukraine , le groupe français coté en Bourse est critiqué car il est la dernière majeure pétrolière occidentale à ne pas avoir quitté la Russie.
L'entreprise s'était justifié en mars en déclarant que, faute de trouver un acheteur non russe, abandonner ses activités russes "contribuerait donc à enrichir des investisseurs russes en contradiction avec l'objet même des sanctions".
"La France devrait avoir honte que des entreprises françaises participent aux meurtres d'Ukrainiens et à la mise à sac de nos villes", s'est ému sur Twitter Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, à la suite des révélations du Monde.
"TotalEnergies, retirez-vous de Russie!", ajoute-t-il.
Depuis le début de la guerre, TotalEnergies se désengage progressivement de la Russie, pays hautement stratégique: il y produit 16,6% de ses hydrocarbures et 30% de son gaz.
Les activités de TotalEnergies y restent essentiellement concentrées autour du gaz liquéfié venu de Yamal LNG.
Début avril, le groupe français a ainsi annoncé un "début de repli" de Russie en y dépréciant 4,1 milliards d'actifs, notamment en arrêtant de financer le projet gazier Arctic LNG 2.
Et en juillet, TotalEnergies a cédé sa participation de 20% dans un champ pétrolier situé en Arctique à la société russe Zarubejneft, un site qui avait produit "plus de 20 millions de tonnes" de pétrole depuis les premières extractions en 1999.
mdz-cho-qbo/pan/oaa
TotalEnergies cède sa participation dans un champ gazier russe #
Le géant français TotalEnergies a annoncé vendredi s'être accordé avec son partenaire russe Novatek pour lui céder sa participation de 49% dans la société Terneftegaz, qui exploite le champ gazier de Termokarstovoïe en Russie.
Il s'agit du champ gazier mis en cause par le journal français Le Monde, qui se fonde sur plusieurs documents et une enquête de l'ONG Global Witness. Ce champ gazier russe y est accusé d'avoir fourni du condensat de gaz à une raffinerie russe, qui en a fait du kérosène, lequel aurait ensuite été expédié pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine .
TotalEnergies a démenti la destination de ces combustibles, indiquant aussi que les démarches pour céder cette coentreprise avaient commencé il y a plusieurs semaines.
TotalEnergies s'est accordé le 18 juillet avec Novatek (qu'il détient par ailleurs à 19,4%, NDLR) pour lui céder sa participation de 49% dans Terneftegaz, et ce "dans des conditions économiques permettant à TotalEnergies de recouvrer les montants investis dans ce champ", indique le communiqué, qui ne donne pas de chiffres. Novatek a confirmé qu'il détenait désormais 100% de ce champ.
Les autorités russes ont été saisies le 8 août d'une demande d'autorisation de cette transaction, elles ont donné leur accord le 25 août, et TotalEnergies et Novatek ont ainsi signé ce vendredi l'accord définitif de vente.
Le géant pétrolier ajoute que cette cession relève de ses "principes d'action" fixés dès mars pour ses activités en lien avec la Russie.
TotalEnergies est sous pression depuis que Le Monde a publié mercredi son enquête, sur la base de documents et d'investigations menées par l'ONG Global Witness, accusant le gaz de Termokarstovoïe d'avoir pu servir à alimenter les avions de guerre russes engagés en Ukraine .
Vendredi matin, le groupe a publié des éléments venus de Novatek assurant que ce combustible n'est en aucun cas destiné à cette fin.
"Tous les condensats instables produits par nos filiales et sociétés liées à Novatek sont traités dans notre usine de stabilisation de condensats de Purovsky", avant d'être "livrés au complexe industriel de Ust-Luga dans la région de Leningrad, qui fabrique des produits dont du kérosène exclusivement exporté hors de Russie", assurait Novatek dans ce communiqué publié par TotalEnergies.
"Non, TotalEnergies ne produit pas de kérosène pour l'armée russe", avait résumé le groupe français.
mdz-cho/ico/rhl
TotalEnergies annonce céder sa participation dans un champ gazier russe à son partenaire Novatek #
Le géant français TotalEnergies a annoncé vendredi dans un communiqué s'être accordé avec son partenaire russe Novatek pour lui céder sa participation de 49% dans la société Terneftegaz qui exploite le champ gazier de Termokarstovoïe en Russie.
Selon le journal Le Monde, qui se fonde sur plusieurs documents et une enquête de l'ONG Global Witness, ce champ gazier russe a fourni du condensat de gaz à une raffinerie russe, qui en a fait du kérosène, lequel aurait ensuite été expédié pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine , ce que TotalEnergies a fermement démenti, précisant vendredi que les démarches pour la cession avaient commencé début août.
mdz/ico/oaa
Édition: Antoine Gallimard peu convaincu par la volte-face de Vivendi #
Le PDG du numéro trois de l'édition en France, Antoine Gallimard, s'est dit jeudi peu convaincu par la volte-face de Vivendi, qui cherche à céder son groupe d'édition, Editis, après avoir pris le contrôle d'un autre, Hachette Livre.
Le groupe du milliardaire Vincent Bolloré a acquis en mai la majorité de Lagardère, la maison mère de Hachette.
Pour éviter une position dominante et se conformer aux règles européennes de la concurrence, il a d'abord envisagé des cessions de maisons d'édition, avant de se tourner fin juillet vers une solution plus radicale: revendre Editis, qu'il avait acquis en 2019.
Interrogé par le magazine Livre Hebdo, M. Gallimard, qui dirige les éditions du même nom, a dit rester vigilant.
"Ce projet de revendre Editis sous forme de distribution-cotation, avec un noyau dur constitué par la cession d'actions appartenant au groupe Bolloré, est pour le moins peu clair", a-t-il affirmé au mensuel.
Tout en cherchant un nouvel actionnaire de référence (à hauteur de 29,4%) pour Editis, Vivendi a prévu de distribuer à ses propres actionnaires des actions Editis, et d'introduire la société en Bourse à Paris.
"On peut se poser la question de savoir si Vivendi tente d'éviter la constitution d'un vrai numéro deux. Quelle sera la valeur d'Editis après l'opération? Y aura-t-il des loups cachés dans les repreneurs?", s'est-il interrogé.
M. Gallimard, dont l'intérêt pour racheter des maisons d'édition éventuellement cédées dans l'opération était connu, s'est dit peu surpris que le scénario soit finalement différent.
"Je n'ai pas regrets sur l'absence de découpage. Je ne vois pas comment il aurait été possible", a-t-il expliqué.
Une telle opération était rendue très complexe par l'imbrication entre filiales d'édition et de distribution des livres au sein d'Editis comme de Hachette Livre.
hh/elc/rhl