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Attentat de la rue des Rosiers: un hommage national, 40 ans plus tard #

8/9/2022, 3:35 PM
Paris, FRA

Un hommage national a été rendu mardi aux victimes de l'attentat de la rue des Rosiers, dans le quartier juif de Paris il y a 40 ans, en présence pour la première fois d'un membre du gouvernement.

De son côté, Emmanuel Macron a tweeté : "Le 9 août 1982, rue des Rosiers à Paris, le restaurant Jo Goldenberg est la cible d'un attentat antisémite. 6 personnes y laissent la vie. 22 sont blessées. 40 ans après, nous n'oublions pas".

L'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg avait été suivie d'une fusillade dans le quartier juif historique du Marais.

L'attentat a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

"Le cauchemar a débuté ce jour funeste et ne me quitte plus", a témoigné lors de la cérémonie Guy Ariel Benarousse, victime de l'attentat.

"Un hommage national, c'est bien et vous m'en voyez ravi. Mais il est temps que mon pays la France, et son gouvernement, prenne ses responsabilités, afin que tous ceux qui ont participé à cet odieux attentat puissent comparaître devant un juge", a-t-il affirmé.

Très émue, la soeur d'André Hezkia Niego, victime de l'attentat, a raconté la "profonde douleur" de son quotidien depuis la perte de son grand frère.

"Les mêmes questions demeurent: pourquoi cet acte antisémite? Qui sont les terroristes? Autant de questions sans réelles réponses", a regretté Jacqueline Niego.

Présent lors de l'hommage, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a reconnu que "la soif de justice qu'éprouvent les victimes n'a pas été étanchée".

"Je sais que notre justice, en lien avec nos diplomates, est extrêmement mobilisée pour que toute la lumière soit faite sur ce lâche attentat", a précisé M. Dupond-Moretti.

"Quarante ans plus tard, un triste constat s'impose: l'antisémitisme, cette bête immonde, n'est pas morte; elle rampe, plus ou moins masquée", a-t-il affirmé.

Le ministre, ainsi que des élus, ambassadeurs et représentants des institutions juives, se sont ensuite recueillis devant la plaque commémorative de la rue des Rosiers en y déposant tour à tour des gerbes de fleurs, avant d'observer une minute de silence.

Le seul suspect aux mains de la justice française, un Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, Walid Abdulrahman Abou Zayed, extradé en décembre 2020 par la Norvège, clame toujours son innocence, ses avocats dénonçant la recherche "d'un coupable à tout prix".

Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des tireurs. Ils pensent avoir identifié trois autres suspects, deux localisés en Jordanie, dont le cerveau présumé de l'attentat, et un troisième en Cisjordanie, mais la Jordanie a refusé à plusieurs reprises leur extradition.

"40 ans après ce massacre antisémite, justice n'est pas encore rendue et les responsables sont encore en liberté. N'oublions jamais les ravages de l'antisémitisme et de l'antisionisme", a tweeté le député LR Eric Ciotti.

A gauche, la sénatrice Esther Benbassa a déploré un acte "impuni à ce jour", au-dessus d'une photo en noir et blanc du célèbre restaurant après l'attentat.

aco-vl/cb/cg/dch

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AUG 9

Attentat de la rue des Rosiers à Paris: un hommage national, 40 ans plus tard #

8/9/2022, 2:04 PM
Paris, FRA

Un hommage national a été rendu mardi aux victimes de l'attentat de la rue des Rosiers, dans le quartier juif historique de Paris il y a 40 ans, en présence pour la première fois d'un membre du gouvernement français.

Au total, six personnes avaient été tuées et 22 blessées, le 9 août 1982, dans l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier parisien du Marais.

L'attentat a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Extradé en décembre 2020 par la Norvège, Walid Abdulrahman Abou Zayed, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, est depuis inculpé d'assassinats et de tentatives d'assassinats et en détention provisoire.

Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des auteurs de l'attentat.

"Le cauchemar a débuté ce jour funeste et ne me quitte plus", a témoigné lors de la cérémonie Guy Ariel Benarousse, victime de l'attentat.

"Un hommage national, c'est bien et vous m'en voyez ravi. Mais il est temps que mon pays la France, et son gouvernement, prenne ses responsabilités, afin que tous ceux qui ont participé à cet odieux attentat, puissent comparaître devant un juge", a-t-il affirmé.

Très émue, la soeur d'André Hezkia Niego, victime de l'attentat, a raconté la "profonde douleur" de son quotidien depuis la perte de son grand frère.

"Les mêmes questions demeurent: pourquoi cet acte antisémite ? Qui sont les terroristes ? Autant de questions sans réelles réponses", a regretté Jacqueline Niego.

Présent lors de l'hommage, le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti a reconnu que "la soif de justice qu'éprouvent les victimes n'a pas été étanchée".

"Je sais que notre justice, en lien avec nos diplomates, est extrêmement mobilisée pour que toute la lumière soit faite sur ce lâche attentat", a précisé M. Dupond-Moretti.

"Quarante ans plus tard, un triste constat s'impose: l'antisémitisme, cette bête immonde, n'est pas morte; elle rampe, plus ou moins masquée", a-t-il affirmé.

Le ministre, ainsi que des élus, ambassadeurs et représentant des institutions juives, se sont ensuite recueillis devant la plaque commémorative de la rue des Rosiers en y déposant tour à tour des gerbes de fleurs, avant d'observer une minute de silence.

aco/cb/dch/bat

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AUG 9

Attentat de la rue des Rosiers: un hommage national, 40 ans plus tard #

8/9/2022, 1:18 PM
Paris, FRA

Un hommage national a été rendu mardi aux victimes de l'attentat de la rue des Rosiers, dans le quartier juif de Paris il y a 40 ans, en présence pour la première fois d'un membre du gouvernement.

Au total, six personnes avaient été tuées et 22 blessées le 9 août 1982 dans l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier juif historique du Marais.

L'attentat a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

"Le cauchemar a débuté ce jour funeste et ne me quitte plus", a témoigné lors de la cérémonie Guy Ariel Benarousse, victime de l'attentat.

"Un hommage national, c'est bien et vous m'en voyez ravi. Mais il est temps que mon pays la France, et son gouvernement, prenne ses responsabilités, afin que tous ceux qui ont participé à cet odieux attentat, puissent comparaître devant un juge", a-t-il affirmé.

Très émue, la soeur d'André Hezkia Niego, victime de l'attentat, a raconté la "profonde douleur" de son quotidien depuis la perte de son grand frère.

"Les mêmes questions demeurent: pourquoi cet acte antisémite ? Qui sont les terroristes ? Autant de questions sans réelles réponses", a regretté Jacqueline Niego.

Présent lors de l'hommage, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a reconnu que "la soif de justice qu'éprouvent les victimes n'a pas été étanchée".

"Je sais que notre justice, en lien avec nos diplomates, est extrêmement mobilisée pour que toute la lumière soit faite sur ce lâche attentat", a précisé M. Dupond-Moretti.

"Quarante ans plus tard, un triste constat s'impose : l'antisémitisme, cette bête immonde, n'est pas morte ; elle rampe, plus ou moins masquée", a-t-il affirmé

Le ministre, ainsi que des élus, ambassadeurs et représentant des institutions juives, se sont ensuite recueillis devant la plaque commémorative de la rue des Rosiers en y déposant tour à tour des gerbes de fleurs, avant d'observer une minute de silence.

aco/cb/dch

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AUG 6

Attentat de la rue des Rosiers en 1982: un seul suspect arrêté, clamant son innocence #

8/6/2022, 6:34 PM
Paris, FRA

Quarante ans après l'attentat de la rue des Rosiers dans le quartier juif historique de Paris, attribué au groupe palestinien extrémiste d'Abou Nidal, le seul suspect aux mains de la justice française clame toujours son innocence, ses avocats dénonçant la recherche d'"un coupable à tout prix".

Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis inculpé d'assassinats et de tentatives d'assassinats et en détention provisoire.

Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des auteurs de l'attentat.

Le 9 août 1982, un commando de trois à cinq hommes était arrivé, en deux groupes, rue des Rosiers, dans le quartier parisien du Marais.

Le premier avait jeté une grenade en direction du restaurant Jo Goldenberg et le second avait ouvert le feu dans l'établissement.

Quelques instants après, les assaillants remontaient en courant la rue, tirant sur des passants affolés, qui cherchaient désespérément un refuge.

L'attentat, qui a fait six morts et 22 blessés, a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, un groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

M. Abou Zayed conteste jusqu'à sa présence en France au moment des faits.

"La commémoration de cet attentat ne doit pas faire oublier qu'il y a dans cette affaire un homme détenu qui clame son innocence. Répondre au terrorisme, c'est y opposer l'Etat de droit, pas l'Etat qui venge, ni celui qui cherche un coupable à tout prix", soulignent ses avocats, Bruno Gendrin et Romain Ruiz.

"La poursuite de notre client répond à un pur fantasme judiciaire, celui de découvrir une vérité qui s'est depuis longtemps perdue dans les limbes de l'histoire", avancent-ils.

Aîné de huit enfants, M. Abou Zayed est né en 1958 en Cisjordanie, près de Jenine, de parents paysans. il travaille dans le bâtiment, adhère au Fatah en 1981 et part dans un camp d'entraînement en Syrie, selon son récit résumé dans des documents consultés par l'AFP. De 1982 à 1983, il dit avoir séjourné au Liban. Quant au Fatah-CR, il soutient ne rien en savoir.

Il se marie en 1985, a deux enfants. En 1991, il émigre avec de faux papiers en Norvège, qu'il ne quitte plus.

Selon M. Ruiz, M. Abou Zayed a appris le maniement des armes comme "tous les Palestiniens militants" et n'est jamais allé en France. Mais depuis le début des années 2010, les juges d'instruction français le soupçonnent d'avoir fait partie du commando.

Ils soulignent notamment des omissions, imprécisions et contradictions sur son parcours au début des années 1980 pendant ses interrogatoires.

Les magistrats s'appuient également sur des notes des services de renseignement et sur trois témoins, se présentant comme des anciens membres du groupe Abou Nidal, entendus par les enquêteurs entre 2011 et 2015.

Deux évoquent M. Abou Zayed en tant que membre du commando; l'un d'eux, sous couvert de l'anonymat, l'a décrit comme un "exécutant très important de 1977 à 1984" de l'organisation, tombée en désuétude après la mort de son chef à Bagdad en 2002.

Pour la chambre de l'instruction de Paris, qui a validé son inculpation, l'ancienneté des faits "ne suffit pas" à discréditer ces témoignages, par ailleurs "concordants".

Les juges pensent avoir identifié trois autres suspects, deux localisés en Jordanie, dont le cerveau présumé de l'attentat, et un troisième en Cisjordanie, mais la Jordanie a refusé à plusieurs reprises l'extradition de ses ressortissants.

Les chances pour qu'ils soient un jour remis à la France sont "très minces", reconnaît Avi Bitton, un avocat des parties civiles qui "attendent désespérément" un procès.

"Depuis 40 ans, la justice française ne baisse pas les bras mais elle se heurte à d'inacceptables obstacles politiques", déplorent Pauline Manesse et Gérard Chemla, les avocats d'une famille et de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs.

Quelques jours avant une cérémonie, mardi, de commémoration de l'attentat, les avocats des parties civiles appellent à des actions concrètes des autorités françaises et internationales pour faire exécuter ces mandats d'arrêt.

"Le président de la République a redit le 17 juillet à Pithiviers (France) sa détermination à lutter contre l'antisémitisme. Le procès des assassins de la rue des Rosiers en fait partie", estiment dans le journal dominical JDD Ariel Goldmann, Alain Jakubowicz, David Père et Francis Szpiner, d'autres avocats des parties civiles.

Ils considèrent également qu'il est "indispensable que les victimes de cet attentat puissent être reconnues dans leur statut de victimes d'un acte de terrorisme".

jpa-mk/bds/mba

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AUG 6

Attentat de la rue des Rosiers en 1982: un seul suspect arrêté, clamant son innocence #

Etait-il un "Palestinien militant" ou un "exécutant" du groupe Abou Nidal? Quarante ans après l'attentat de la rue des Rosiers dans le quartier juif de Paris, le seul suspect aux mains de la justice française clame toujours son innocence, ses avocats dénonçant la recherche "d'un coupable à tout prix".

Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, dont le nom complet est Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis mis en examen pour assassinats et tentatives d'assassinats et incarcéré.

Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des tireurs de l'attentat. Au total six personnes avaient été tuées et 22 blessées le 9 août 1982 dans l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier juif historique du Marais.

L'attentat a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Abou Zayed conteste jusqu'à sa présence en France au moment des faits.

"La commémoration de cet attentat ne doit pas faire oublier qu'il y a dans cette affaire un homme détenu qui clame son innocence. Répondre au terrorisme, c'est y opposer l'Etat de droit, pas l'Etat qui venge, ni celui qui cherche un coupable à tout prix", pointent ses avocats Mes Bruno Gendrin et Romain Ruiz.

"La poursuite de notre client répond à un pur fantasme judiciaire, celui de découvrir une vérité qui s'est depuis longtemps perdue dans les limbes de l'Histoire", avancent-ils. "La justice antiterroriste ne consiste pas à faire plaisir à la société, aux victimes ou à leurs ayants droit, elle est là pour mettre de la raison là où il n'y en a plus".

Aîné de huit enfants, Abou Zayed est né en 1958 en Palestine, près de Jenine, de parents paysans. Il travaille dans le bâtiment, adhère au Fatah en 1981, et part dans un camp d'entraînement en Syrie, selon son récit résumé dans des documents consultés par l'AFP. De 1982 à 1983, il raconte avoir séjourné au Liban. Quant au Fatah-CR, il soutient ne rien vouloir en savoir.

Il se marie en 1985, a deux enfants. En 1991, il émigre avec de faux papiers en Norvège, qu'il ne quitte plus.

Selon Me Ruiz, Abou Zayed a appris le maniement des armes comme "tous les Palestiniens militants" et n'est jamais allé en France. Mais depuis le début des années 2010, les juges d'instruction français le soupçonnent d'avoir appartenu au commando.

Ils soulignent notamment des omissions, imprécisions et contradictions sur son parcours au début des années 1980 lors de ses interrogatoires.

Les magistrats s'appuient également sur des notes du renseignement et sur trois témoins, se présentant comme des anciens membres d'Abou Nidal, entendus par les enquêteurs entre 2011 et 2015.

Deux évoquent Abou Zayed comme membre du commando; l'un d'eux, sous le couvert de l'anonymat, le décrit comme un "exécutant très important de 1977 à 1984" de l'organisation.

Pour la chambre de l'instruction, qui a validé sa mise en examen, l'ancienneté des faits "ne suffit pas" à discréditer leurs témoignages, par ailleurs "concordants".

Les juges pensent avoir identifié trois autres suspects, deux localisés en Jordanie, dont le cerveau présumé de l'attentat, et un troisième en Cisjordanie, mais la Jordanie a refusé à plusieurs reprises leur extradition.

Les chances qu'ils soient un jour remis à la France sont "très minces", reconnaît Me Avi Bitton, avocat de parties civiles qui "attendent désespérément" un procès.

"Depuis 40 ans, la justice française ne baisse pas les bras mais elle se heurte à d'inacceptables obstacles politiques", déplorent Mes Pauline Manesse et Gérard Chemla, avocats d'une famille et de la Fédération nationale des attentats et des victimes d'accidents collectifs.

A la veille de la célébration mardi du 40e anniversaire de l'attentat, en présence du ministre de la Justice, les avocats des parties civiles appellent les autorités françaises et internationales à des actions concrètes pour faire exécuter ces mandats d'arrêt.

"Le président de la République a redit le 17 juillet à Pithiviers sa détermination à lutter contre l'antisémitisme. Le procès des assassins de la rue des Rosiers en fait partie", estiment dans le JDD Mes Ariel Goldmann, Alain Jakubowicz, David Père et Francis Szpiner, autres avocats de parties civiles.

Ils jugent "également indispensable que les victimes de cet attentat puissent être reconnues dans leur statut de victimes d'acte de terrorisme".

jpa/mk/lbx/dch

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