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Suez-Veolia: Le Maire favorable à la désignation d'un médiateur #

2/10/2021, 6:31 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est dit mercredi favorable à la nomination d'un médiateur pour tenter de mettre fin à la bataille du rachat de Suez par Veolia que se livrent les deux géants français de l'eau et des déchets.

"Tout ce qui va dans le sens du dialogue, tout ce qui va dans le sens d'une opération amicale va dans le bon sens. Je suis donc favorable à cette idée de médiateur", a affirmé Bruno Le Maire, devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.

"A charge pour Veolia et Suez de s'entendre ensuite sur le nom du médiateur", a-t-il ajouté.

Cette proposition a été faite mardi par des députés qui ont "sollicité les deux entreprises pour qu'elles acceptent un médiateur neutre, connaisseur des enjeux industriels".

Après avoir semblé soutenir le projet de Veolia, le gouvernement a adopté un discours plus prudent, appelant à une résolution amicale du conflit.

Mais Bruno Le Maire a de nouveau haussé le ton après l'annonce par Veolia du dépôt d'une offre publique d'achat (OPA) sur le reste des titres de Suez qu'il ne détient pas encore.

Le ministre a demandé à l'Autorité des marchés financiers (AMF) d'examiner si cette offre, désormais hostile, "peut poser des problèmes de concurrence" et si "elle est clairement précipitée".

Mercredi, Bruno le Maire s'est défendu de tout interventionnisme en faveur de Suez: "Je ne suis pas chargé, comme ministre des Finances de prendre partie pour une entreprise contre une autre, pour des intérêts privés, contre d'autres intérêts privés. Je suis là pour défendre l'intérêt général", a-t-il expliqué devant les députés.

"Au moment où je vous parle, la nature de l'offre a changé, ce qui m'a amené à écrire aujourd'hui (mercredi) au président de l'AMF pour l'interroger sur le respect des engagements qui avaient été pris et la nature de cette opération", a-t-il ajouté.

mhc/boc/zl

VEOLIA ENVIRONNEMENT

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FEB 10

Pertes colossales pour les compagnies pétrolières en 2020 #

2/10/2021, 3:17 PM
Paris, FRA

Les défis s'accumulent pour les compagnies pétrolières: déjà pressées d'agir contre le changement climatique, elles ont connu un choc historique avec la crise du Covid-19, qui s'est traduite par des pertes historiques en 2020.

Les cinq plus grandes compagnies privées du monde - BP, Chevron, ExxonMobil, Shell et Total - viennent d'annoncer des pertes nettes cumulées de 77 milliards de dollars pour 2020, lors de la publication de leurs résultats. Sans compter les 5,5 milliards perdus par le géant norvégien Equinor.

"2020 a été une année extraordinaire", a reconnu le directeur général de Shell, Ben van Beurden. "Nous nous souviendrons tous de 2020 comme d'une année charnière qui a apporté des défis inattendus et conduit à des changements significatifs", a jugé le PDG de Total, Patrick Pouyanné.

Les "supermajors" ont certes enregistré des charges purement comptables dans leurs comptes de l'an dernier mais elles ont aussi souffert d'une crise bien réelle avec la chute des cours des hydrocarbures.

La pandémie de Covid-19 a en effet massivement réduit la demande en mettant à l'arrêt des secteurs entiers de l'activité économique, comme le transport aérien. Pendant ce temps, les pays producteurs ont tardé à ajuster leur offre. Cela s'est traduit par une chute des cours, qui ont même été brièvement négatifs au printemps dernier.

Cette crise s'ajoute à la remise en cause du modèle des compagnies pétrolières, de plus en plus sous pression afin de faire plus contre le changement climatique.

"La transition énergétique, la volatilité des cours et la plus faible rentabilité augmentent les risques des producteurs de pétrole et de gaz", a souligné l'agence de notation financière S&P fin janvier. Elle se prépare à abaisser les notes de Chevron, ExxonMobil, Royal Dutch Shell, Total et du chinois CNOOC.

Les compagnies pétrolières "sont sur un terrain de plus en plus glissant car les effets du changement climatique se combinent à d'autres événements comme la pandémie du Covid-19", remarque David Elmes, professeur à la Warwick Business School.

"La pression augmente pour qu'elles se diversifient", estime-t-il.

Les groupes européens tentent en particulier de prendre le virage de la transition énergétique en investissant de plus en plus dans l'électricité d'origine renouvelable. Une dynamique qui tranche avec les programmes d'économies et les abandons de projets dans les hydrocarbures.

Pour prendre ses distances avec le pétrole, Total va symboliquement prendre le nom de TotalEnergies afin de refléter son activité désormais "multi-énergies". Avant lui, le norvégien Statoil était devenu Equinor.

Les renouvelables offrent notamment des revenus plus stables que ceux des hydrocarbures, par nature volatils. Même si cette volatilité du baril n'est pas forcément le facteur principal, aux yeux de certains observateurs.

"Les causes des diversifications d'aujourd'hui sont à rechercher du côté des politiques contre le changement climatique et des pressions des financiers, d'actionnaires, voire de clients qui pèsent sur les pétroliers pour se décarboner", estime François Lévêque, professeur à Mines-ParisTech.

De l'autre côté de l'Atlantique, ExxonMobil vient de créer un pôle dédié aux solutions "bas carbone". Mais les compagnies pétrolières américaines restent dans l'ensemble fidèles à leur coeur de métier et s'aventurent peu vers de nouveaux rivages.

"Elles ont des logiques de rentabilité à plus court terme et les marchés américains n'aiment pas trop les entreprises qui se diversifient", remarque François Lévêque.

Sous pression, les deux géants américains du secteur avaient cherché une autre porte de sortie au plus fort de la crise: ExxonMobil et Chevron avaient évoqué l'an dernier la possibilité d'une fusion, selon le Wall Street Journal, ce qui aurait créé un mastodonte mondial.

jmi/ico/zl

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FEB 10

EDF: la mobilisation contre Hercule fait étape devant l'Assemblée nationale #

2/10/2021, 11:54 AM
Paris, FRA

Hercule fragilisé? Les syndicats se sont remobilisés mercredi contre le projet de scission d'EDF, alors que le gouvernement a entrouvert la porte à un "plan B" et qu'un rassemblement est prévu dans l'après-midi autour de l'Assemblée nationale, pendant l'audition du patron de l'électricien.

Il s'agit de la 5e journée de grève à l'appel de l'interfédérale CGT, CFE-CGC, CFDT, FO depuis le 26 novembre, la 2e en 2021. A chaque fois, la direction a considéré comme gréviste plus d'un agent sur quatre.

La journée a commencé avec une banderole "Hercule-Clamadieu (le patron d'Engie, ndlr), stop à l'enfumage" tendue devant les sièges d'EDF puis celui de GRDF tandis qu'un peu moins de 200 électriciens et gaziers, auxquels s'était jointe la députée LFI Sabine Rubin, ont bombardé les façades de fumigènes rouges et de pétards.

D'autres actions éparses comme des barrages filtrants ou des baisses de charge dans les centrales nucléaires sont attendues.

Mais le plus gros rassemblement est prévu à partir de 14H00 autour de l'Assemblée nationale, où doivent être justement auditionnés le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, et le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Devant les sénateurs, M. Lévy a plaidé dans la matinée pour une réforme "nécessaire". "Le groupe EDF doit rester un groupe public intégré. C'est un point essentiel, incontournable", a-t-il néanmoins ajouté, alors que les activités de son groupe vont actuellement de la production d'électricité à la gestion du réseau et à sa distribution aux foyers.

Les sénateurs ont eux "déploré le manque de transparence sur un projet de réforme pourtant très structurant pour l'avenir de la souveraineté et de la transition énergétiques du pays", selon un communiqué de la commission des affaires économiques de la haute assemblée.

Première à se présenter devant l'Assemblée nationale, la ministre de la Transition écologique avait expliqué jeudi qu'il faudrait "trouver un plan B" si la France, qui discute avec la Commission européenne pour augmenter le prix de vente de l'électricité nucléaire à ses concurrents, ne s'accordait pas avec Bruxelles.

"A ce jour nous n'avons pas même la certitude de parvenir à un accord", avait ajouté Barbara Pompili.

M. Lévy a qualifié de "poison" le dispositif Arenh, qui a fixé les prix il y a dix ans et provoqué le surendettement du groupe.

Depuis la dernière grève du 19 janvier, les élus nationaux, après les collectivités locales, sont venus grossir le mouvement: 80 députés de gauche comme de droite ont ainsi cosigné une lettre de protestation et demandé au gouvernement de recevoir des représentants de l'intersyndicale d'EDF.

"On a gagné la bataille des idées, estime Sébastien Menesplier, secrétaire fédéral de la fédération CGT Mines Energie. On se doute qu'il y a un souci quelque part. Les négociations se font dans la plus complète opacité, donc il est difficile de savoir d'où viennent les blocages".

"On considère qu'on n'a jamais été aussi près d'obtenir le retrait du projet, c'est important de rester mobilisés", ajoute-t-il.

Les syndicats redoutent un "démantèlement" qui pourrait se traduire par une scission en trois entités de l'électricien détenu à 83% par l'Etat: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.

Le projet, qui devait initialement être présenté fin 2019, a pris du retard en raison des échanges compliqués entre Paris et Bruxelles.

Après l'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, auteur d'une tribune vendredi dans Le Monde pour demander le retrait d'Hercule, un collectif de cinquante personnalités, dont d'anciens dirigeants d'EDF, Laurent Berger (CFDT) et Eric Piolle (EELV), ont également pris la plume dans le même journal paru mercredi.

"Nous (...) appelons le président de la République à renoncer au projet Hercule, et le Parlement à dresser le bilan de vingt ans de libéralisation afin de reprendre la maîtrise publique du secteur de l'énergie", écrivent-ils. "Socialiser les dettes, privatiser les profits, c'est un grand classique des logiques de privatisation. L'Etat assumerait les financements onéreux, les investisseurs privés en tireraient les bénéfices".

"L'Etat doit, comme en 1946, reprendre la main sur l'énergie. Hier pour reconstruire le pays, aujourd'hui pour sauver le climat", concluent les signataires.

cd-jmi/bfa/mpm

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

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FEB 10

EDF: la mobilisation contre Hercule fait étape devant l'Assemblée nationale #

2/10/2021, 6:49 AM
Paris, FRA

Hercule fragilisé? Les syndicats se remobilisent mercredi contre le projet de scission d'EDF, avec notamment un rassemblement autour de l'Assemblée nationale pendant l'audition du patron de l'électricien et alors que le gouvernement a entrouvert la porte à un "plan B".

Il s'agira de la 5e journée de grève à l'appel de l'interfédérale CGT, CFE-CGC, CFDT, FO depuis le 26 novembre, la 2e en 2021. A chaque fois, la direction, qui se refuse à tout commentaire, a considéré comme gréviste plus d'un agent sur quatre.

Selon les syndicats, plusieurs actions éparses pourraient avoir lieu, comme des barrages filtrants par exemple à la centrale nucléaire de Penly. Des baisses de charges dans les centres de production et les centrales sont également attendues.

Mais le plus gros rassemblement est prévu dès 14H00 autour de l'Assemblée nationale, où doivent être justement auditionnés sur le projet le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy, qui aura également été entendu le matin par les sénateurs, ainsi que le ministre des Finances Bruno Le Maire.

Première à se présenter devant ces mêmes députés, la ministre de la Transition écologique a expliqué jeudi qu'il faudrait "trouver un plan B" si la France ne s'entendait pas avec la Commission européenne sur l'avenir d'EDF.

"A ce jour nous n'avons pas même la certitude de parvenir à un accord", a ajouté Barbara Pompili pendant qu'une centaine d'agents et cinq parlementaires protestaient dehors contre le projet.

Depuis la dernière grève du 19 janvier, les élus nationaux, après les collectivités locales, sont effectivement venu grossir le mouvement. 80 députés de gauche comme de droite ont ainsi cosigné une lettre de protestation et demandé au gouvernement de recevoir des représentants de l'intersyndicale d'EDF.

"On a gagné la bataille des idées, estime Sébastien Menesplier, secrétaire fédéral de la fédération CGT Mines Energie. On se doute qu'il y a un souci quelque part. Les négociations se font dans la plus complète opacité donc il est difficile de savoir d'où viennent les blocages".

"On considère qu'on n'a jamais été aussi près d'obtenir le retrait du projet, c'est important de rester mobilisés", ajoute-t-il en dénonçant le flou qui l'entoure.

Si l'action s'est intensifiée ces derniers mois, les syndicats affichent effectivement leur franche opposition depuis la présentation du projet en juin 2019.

Ils redoutent un "démantèlement" qui pourrait se traduire par une scission en trois entités de l'électricien détenu à 83% par l'Etat: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.

Les syndicats appellent à conserver à EDF sa qualité de "groupe intégré", dont les activités vont de la production d'électricité à la gestion du réseau et à sa distribution aux foyers.

Le projet, qui devait initialement être présenté fin 2019, a pris du retard car il est conditionné à l'avancée de discussions entre la France et Bruxelles. Néanmoins, la menace du recours aux ordonnances pour faire passer cette réforme semble s'être dissipée.

Vendredi, l'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a rassuré les protestataires en déclarant dans Le Monde que ce "projet risquait de faire porter aux contribuables les surcoûts faramineux du nucléaire et de privatiser totalement les opportunités et bénéfices économiques des énergies renouvelables".

Comme les opposants, il demande de "surseoir" à Hercule et d'initier un vrai débat sur l'avenir d'EDF, confronté au défi de sa modernisation alors que ses dettes l'étouffent.

"On ne peut pas se contenter du statu quo, on est face à l'urgence climatique, appelle Anne Debrégeas, ingénieur EDF et porte-parole SUD Energie.

"Quel que soit le choix qui sera pris sur l'énergie, il faut des investissements massifs et seul un outil public peut le faire de façon efficace et sans être trop coûteux. Mais ce gouvernement ne veut pas pousser l'investissement public et préfère faire la place au privé", regrette-t-elle.

cd/cel/ahe

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

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FEB 9

Suez-Veolia: quelles voies de sortie? #

2/9/2021, 5:34 PM
Paris, FRA

De rebondissements judiciaires en déclarations d'hostilité, la bataille du rachat de Suez par Veolia va crescendo. Comment en sortir?

A ce stade Veolia a "l'avantage", notent les analystes, car il détient 29,9% des titres de son concurrent, achetés en octobre à Engie. Mais le statu quo n'est pas tenable longtemps.

Au moins sept procédures ont été lancées de part et d'autre: pour la consultation des salariés de Suez, sur l'(in)amicalité de la démarche, contre une fondation de Suez bloquant la cession d'actifs...

Ce chemin peut être long. Par exemple Suez a fait saisir en novembre des documents chez Veolia, Engie et le fonds Meridiam. Mais le dépouillement n'a pas commencé, du fait de "débats" sur la validité d'ordonnances, expliquent les avocats.

Parfois une partie a gain de cause, parfois l'autre.

Le 3 février ce fut Veolia, devant le tribunal de Nanterre. Cela lui a ouvert "une fenêtre de tir juridique pour lancer son OPA", souligne Xavier Regnard, analyste chez Bryan, Garnier & Co, pour expliquer le choix de déposer l'offre lundi, même hostile.

"Pour Veolia le temps presse: le risque est que Suez cède des actifs stratégiques, limitant les synergies potentielles. Et Veolia ne doit pas donner trop de temps à Suez pour organiser sa défense".

Aujourd'hui Suez attend une décision en appel, début mars, contre la structure en deux étapes de l'OPA de Veolia, espérant que cela annule tout. En première instance, l'Autorité des marchés financiers (AMF) lui avait donné tort.

Evoquant "les aléas" judiciaires, Suez appelle Veolia à négocier.

"La façon d'en sortir par le-haut est de trouver une troisième voie: chacun vient avec sa vision, mais une négociation c'est des compromis", dit Bertrand Camus, directeur général de Suez, qui a obtenu le soutien financier de deux fonds, et prône le maintien de "deux groupes industriels forts".

Mais Veolia, qui veut créer un "super champion" est prêt au mieux à étoffer l'activité Suez Eau France, qu'il devra céder pour répondre à l'anti-trust.

"Pour l'instant c'est un dialogue de sourds", constate Tancrède Fulop, analyste financier chez MorningStar.

Veolia n'a pas intérêt à céder ses 29,9% car "c'est ce projet de rapprochement industriel qui lui permet de créer de la valeur: il vise 500 millions d'euros de synergies - d'après eux sans licenciements, et c'est ce qui lui permettra de payer 18 euros par action," au-dessus du cours de Bourse avant leur offre.

Après avoir semblé soutenir le projet de Veolia, le gouvernement, par la voix de Bruno Le Maire, a adopté un discours prudent, appelant à une solution amiable.

Les sénateurs qui ont lancé un groupe de travail sur l'affaire, appellent le gouvernement à imposer "un cessez-le feu".

Mardi, leurs collègues de l'Assemblée nationale ont "sollicité les deux entreprises pour qu'elles acceptent un médiateur neutre, connaisseur des enjeux industriels".

Dans les faits, difficile pour les pouvoirs publics d'arbitrer entre deux entreprises privées, françaises qui plus est.

Pour autant, "il faut éviter d'être dans la confrontation avec le gouvernement, ce n'est jamais bon, surtout qu'une partie de l'activité des deux groupes se fait sur des marchés publics" (eau, déchets etc)", souligne M. Regnard.

Les discussions avaient repris vendredi entre M. Camus et le PDG de Veolia Antoine Frérot, après 120 jours d'interruption. Depuis le dépôt de l'OPA hostile, l'incertitude règne sur la suite.

Alors "est-ce que le litige se réglera à l'assemblée générale des actionnaires de Suez? Cela reste le scénario central", estime M. Regnard.

Veolia a dès décembre appelé les actionnaires à débarquer l'actuel conseil d'administration de Suez, lors de l'AG qui devra se tenir d'ici fin juin.

Veolia n'est à ce stade pas autorisé à voter, mais il peut demander une dérogation à Bruxelles si le sujet a un impact patrimonial.

Depuis la sortie d'Engie (ex-actionnaire de référence de Suez), le capital de Suez est composé d'actionnaires "flottants". Et selon les analystes, le prix de 18 euros devrait convaincre.

A moins que Suez "continue de travailler sur une offre alternative", avec cette fois une contre-offre, mais "il faudrait qu'il fasse vite", note l'analyste de Bryan, Garnier & Co.

cho/ico/oaa

L'OREAL

VEOLIA ENVIRONNEMENT

ENGIE

Suez

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FEB 9

Bridgestone-Béthune: reprise totale "peu probable", un "parc industriel multi-activités" en projet (direction) #

2/9/2021, 3:03 PM
Béthune, FRA

La reprise totale de l'usine Bridgestone de Béthune, vouée à la fermeture, apparaît "peu probable", mais plusieurs sociétés ont manifesté leur intérêt pour la création d'un "parc industriel multi-activités", représentant "un potentiel de 335 à 485 emplois", annonce mardi la direction.

"Depuis septembre 2020, avec le support du cabinet BPI, Bridgestone a contacté 722 entreprises, dont 140 dans le secteur du pneumatique. Cette mobilisation a permis d'identifier à ce jour 25 opportunités dont plusieurs projets bien avancés qui font l'objet de discussions actives", indique dans un communiqué la direction européenne du géant japonais du pneumatique.

"Si, après des échanges approfondis avec plusieurs producteurs de pneumatiques, il apparaît que la reprise du site de Béthune par l'un d'entre eux est peu probable, la piste la plus avancée est celle de l'installation sur le site d'un parc industriel multi-activités", poursuit-elle.

"Cette solution, qui conjuguerait l'installation de plusieurs projets notamment dans le reconditionnement de pneumatiques et dans le recyclage, pourrait représenter un potentiel de 335 à 485 emplois", précisent les dirigeants, alors que la signature du PSE concernant cette usine de 863 personnes pourrait intervenir jeudi.

Concernant la réindustrialisation du territoire, "plusieurs projets sont en phase d'étude dont le plus important, l'installation d'une unité de production dans une filière stratégique, pourrait concerner 200 à 350 emplois", ajoute Bridgestone, sans plus de détails.

"Même si rien n'est encore acquis, plusieurs pistes ont un potentiel et pourraient offrir des solutions concrètes aux salariés de Béthune", résume dans ce communiqué Daniel Giroud, Directeur commercial et membre du comité exécutif de Bridgestone EMIA (Europe, Moyen Orient, Inde et Afrique).

Une réunion en visioconférence est prévue mardi soir entre la direction, la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand et le président de la communauté d'agglomération de Béthune, Olivier Gacquerre, pour évoquer ces différents projets.

Bridgestone avait annoncé mi-septembre la fermeture courant 2021 du site de Béthune.

eva/rl/pb

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FEB 9

Euronews: grève de 24 heures de salariés de la chaîne européenne #

2/9/2021, 1:46 PM
Lyon, FRA

Des salariés de la chaîne télévisée européenne Euronews, dont le siège est à Lyon (France), ont débuté mardi une grève de 24 heures pour dénoncer les suppressions d'emplois annoncées en novembre, a-t-on appris de sources syndicales.

"C'est la première grève intersyndicale dans l'entreprise", a déclaré à l'AFP Christelle Petrongari, journaliste déléguée du Syndicat national des journalistes (SNJ, principal syndicat de journalistes en France).

Une cinquantaine de salariés se sont rassemblés en matinée devant le siège de la chaîne à l'appel de l'intersyndicale rassemblant le SNJ et trois autres organisations (CFE-CGC, SNRT-CGT, SNJ-CGT) "pour protester contre les suppressions d'emplois et les restrictions budgétaires".

En début d'après-midi, Euronews recensait "13% de grévistes".

Le président du directoire, Michael Peters, avait présenté mi-novembre aux syndicats un plan de redéploiement des effectifs face à une perte de revenus publicitaires liée à la crise sanitaire du Covid-19.

"Il est prévu qu'environ 30 à 40 personnes quitteront l'entreprise" une fois les procédures légales terminées, a précisé mardi un porte-parole d'Euronews.

Selon lui, la chaîne "emploie actuellement environ 500 collaborateurs permanents. De nouveaux emplois sont par ailleurs créés" pour le développement du numérique et "sont proposés en priorité aux membres du personnel dont les postes actuels sont concernés par le plan de départs".

Mme Petrongari a dénoncé "un plan purement économique". Depuis le début des négociations entre direction et syndicats, "aucune proposition syndicale n'a été retenue", a-t-elle déploré. "On ne veut pas de licenciements ou alors en nombre très limité".

"Nous n'avons pas à Euronews la culture de la grève mais la situation est alarmante. On nous demande de faire plus avec beaucoup moins", a souligné de son côté Cécile Marion, déléguée CGT (Confédération générale du travail, deuxième syndicat de salariés en France).

Le SNJ Euronews se dit aussi "inquiet de la disparition du service en langue turque, l'un des rares médias turcophones libres". Ce service n'est pas concerné par le plan de départs mais il est menacé faute de financements externes.

Le service en langue italienne doit, lui, passer au tout numérique.

"Nous sommes une entreprise multilingue, une tour de Babel, et on veut rester une référence dans le paysage médiatique européen", insiste la journaliste déléguée SNJ.

En 2017, la chaîne avait déjà abandonné son traditionnel multiplex pour proposer douze chaînes linguistiques avec chacune sa logique rédactionnelle propre. Le groupe avait à cette occasion enregistré 90 départs.

En juillet 2020, Eurnonews a rapatrié en France la production de sa déclinaison africaine Africanews pour faire des économies.

Lancée en 1993 par une vingtaine de télévisions européennes, Euronews est aujourd'hui détenue par le magnat égyptien Naguib Sawiris dont la holding MGN a porté sa participation à 88% en avril 2020 à la faveur du désengagement de la chaîne d'informations américaine NBC News (groupe Comcast).

cha/fga/tes/lch/cls

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FEB 9

Euronews: grève de 24 heures de salariés de la chaîne européenne #

2/9/2021, 1:38 PM
Lyon, FRA

Des salariés de la chaîne télévisée européenne Euronews, dont le siège est à Lyon, ont débuté mardi une grève de 24 heures pour dénoncer les suppressions d'emplois annoncées en novembre, a-t-on appris de sources syndicales.

"C'est la première grève intersyndicale dans l'entreprise et il y a une belle mobilisation dans tous les services", a précisé à l'AFP Christelle Petrongari, journaliste déléguée SNJ.

Une cinquantaine de salariés se sont rassemblés devant le siège de la chaîne dans la matinée à l'appel de l'intersyndicale SNJ, CFE-CGC, SNRT-CGT, SNJ-CGT "pour protester contre les suppressions d'emplois et les restrictions budgétaires".

En début d'après-midi, Euronews recensait "13% de grévistes".

Le président du directoire, Michael Peters, avait présenté mi-novembre aux organisations syndicales un plan de redéploiement des effectifs face à une perte de revenus publicitaires liée à la crise sanitaire du Covid-19.

"Il est prévu qu'environ 30 à 40 personnes quitteront l'entreprise, une fois le processus du PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi) terminé", a précisé mardi un porte-parole d'Euronews.

La chaîne d'information privée "emploie actuellement environ 500 collaborateurs permanents. De nouveaux emplois sont par ailleurs créés" pour accompagner le développement du numérique, a-t-il ajouté.

Ces emplois "sont proposés en priorité aux membres du personnel dont les postes actuels sont concernés par le plan de départs".

Pour Mme Petrongari, "c'est un plan purement économique (...). Depuis le début des négociations du PSE, aucune proposition syndicale n'a été retenue", a-t-elle déploré. "On ne veut pas de licenciements ou alors en nombre très limité".

"Nous n'avons pas à Euronews la culture de la grève mais la situation est alarmante. On nous demande de faire plus avec beaucoup moins", a souligné de son côté Cécile Marion, déléguée CGT.

Le SNJ Euronews se dit aussi "inquiet de la disparition du service en langue turque, l'un des rares médias turcophones libres". Ce service, non concerné par le PSE, est menacé faute de financements externes.

Le service en langue italienne doit passer au tout numérique.

"Nous sommes une entreprise multilingue, une tour de Babel, et on veut rester une référence dans le paysage médiatique européen", insiste la journaliste déléguée SNJ.

En 2017, la chaîne internationale avait déjà abandonné son traditionnel multiplex pour proposer douze chaînes linguistiques avec chacune sa logique rédactionnelle propre. Le groupe avait à cette occasion enregistré 90 départs.

cha/fga/tes

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FEB 9

Bridgestone-Béthune: reprise totale "peu probable", un "parc industriel multi-activités" en projet (direction) #

2/9/2021, 1:17 PM
Béthune, FRA

La reprise totale de l'usine Bridgestone de Béthune, vouée à la fermeture, apparaît "peu probable", mais plusieurs sociétés ont manifesté leur intérêt pour la création d'un "parc industriel multi-activités", représentant "un potentiel de 335 à 485 emplois", annonce mardi la direction.

"Depuis septembre 2020, avec le support du cabinet BPI, Bridgestone a contacté 722 entreprises, dont 140 dans le secteur du pneumatique. Cette mobilisation a permis d'identifier à ce jour 25 opportunités dont plusieurs projets bien avancés qui font l'objet de discussions actives", indique dans un communiqué la direction européenne du géant japonais du pneumatique.

"Si, après des échanges approfondis avec plusieurs producteurs de pneumatiques, il apparaît que la reprise du site de Béthune par l'un d'entre eux est peu probable, la piste la plus avancée est celle de l'installation sur le site d'un parc industriel multi-activités", poursuit-elle.

"Cette solution, qui conjuguerait l'installation de plusieurs projets notamment dans le reconditionnement de pneumatiques et dans le recyclage, pourrait représenter un potentiel de 335 à 485 emplois", précisent les dirigeants, alors que la signature du PSE concernant cette usine de 863 personnes pourrait intervenir jeudi.

Concernant la réindustrialisation du territoire, "plusieurs projets sont en phase d'étude dont le plus important, l'installation d'une unité de production dans une filière stratégique, pourrait concerner 200 à 350 emplois", ajoute Bridgestone, sans plus de détails.

"Même si rien n'est encore acquis, plusieurs pistes ont un potentiel et pourraient offrir des solutions concrètes aux salariés de Béthune", résume dans ce communiqué Daniel Giroud, Directeur commercial et membre du comité exécutif de Bridgestone EMIA (Europe, Moyen Orient, Inde et Afrique).

Une réunion en visioconférence est prévue lundi après-midi entre la direction, la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand et le président de la communauté d'agglomération de Béthune, Olivier Gacquerre, pour évoquer ces différents projets.

Bridgestone avait annoncé mi-septembre la fermeture courant 2021 du site de Béthune.

eva/rl/pb

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FEB 9

Euronews: grève de 24 heures de salariés de la chaîne européenne #

2/9/2021, 12:56 PM
Lyon, FRA

Des salariés de la chaîne télévisée européenne Euronews, dont le siège est à Lyon, ont débuté mardi une grève de 24 heures pour dénoncer les suppressions d'emplois annoncées en novembre, a-t-on appris de sources syndicales.

"C'est la première grève intersyndicale dans l'entreprise et il y a une belle mobilisation dans tous les services", a précisé à l'AFP Christelle Petrongari, journaliste déléguée SNJ.

Une cinquantaine de salariés se sont rassemblés devant le siège de la chaîne dans la matinée à l'appel de l'intersyndicale SNJ, CFE-CGC, SNRT-CGT, SNJ-CGT "pour protester contre les suppressions d'emplois et les restrictions budgétaires".

Le président du directoire, Michael Peters, avait présenté mi-novembre aux organisations syndicales un plan de redéploiement des effectifs face à une perte de revenus publicitaires liée à la crise sanitaire du Covid-19.

"Il est prévu qu'environ 30 à 40 personnes quitteront l'entreprise, une fois le processus du PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi) terminé", a précisé mardi un porte-parole d'Euronews.

La chaîne d'information privée "emploie actuellement environ 500 collaborateurs permanents. De nouveaux emplois sont par ailleurs créés" pour accompagner le développement du numérique, a-t-il ajouté.

Ces emplois "sont proposés en priorité aux membres du personnel dont les postes actuels sont concernés par le plan de départs".

Pour Mme Petrongari, "c'est un plan purement économique (...). Depuis le début des négociations du PSE, aucune proposition syndicale n'a été retenue", a-t-elle déploré. "On ne veut pas de licenciements ou alors en nombre très limité".

"Nous n'avons pas à Euronews la culture de la grève mais la situation est alarmante. On nous demande de faire plus avec beaucoup moins", a souligné de son côté Cécile Marion, déléguée CGT.

Le SNJ Euronews se dit aussi "inquiet de la disparition du service en langue turque, l'un des rares médias turcophones libres". Ce service, non concerné par le PSE, est menacé faute de financements externes.

Le service en langue italienne doit passer au tout numérique.

"Nous sommes une entreprise multilingue, une tour de Babel, et on veut rester une référence dans le paysage médiatique européen", insiste la journaliste déléguée SNJ.

En 2017, la chaîne internationale avait déjà abandonné son traditionnel multiplex pour proposer douze chaînes linguistiques avec chacune sa logique rédactionnelle propre. Le groupe avait à cette occasion enregistré 90 départs.

cha/fga/tes

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FEB 9

Euronews: grève de 24 heures de salariés de la chaîne européenne #

2/9/2021, 12:36 PM
Lyon, FRA

Des salariés de la chaîne télévisée européenne Euronews, dont le siège est à Lyon (France), ont débuté mardi une grève de 24 heures pour dénoncer les suppressions d'emplois annoncées en novembre, a-t-on appris de sources syndicales.

"C'est la première grève intersyndicale dans l'entreprise et il y a une belle mobilisation dans tous les services", a précisé à l'AFP Christelle Petrongari, journaliste déléguée du Syndicat national des journalistes (SNJ, principal syndicat de journalistes en France).

Une cinquantaine de salariés se sont rassemblés en matinée devant le siège de la chaîne à l'appel de l'intersyndicale rassemblant le SNJ et trois autres organisations (CFE-CGC, SNRT-CGT, SNJ-CGT) "pour protester contre les suppressions d'emplois et les restrictions budgétaires".

Le président du directoire, Michael Peters, avait présenté mi-novembre aux syndicats un plan de redéploiement des effectifs face à une perte de revenus publicitaires liée à la crise sanitaire du Covid-19.

"Il est prévu qu'environ 30 à 40 personnes quitteront l'entreprise" une fois les procédures légales terminées, a précisé mardi un porte-parole d'Euronews.

Selon lui, la chaîne "emploie actuellement environ 500 collaborateurs permanents. De nouveaux emplois sont par ailleurs créés" pour le développement du numérique et "sont proposés en priorité aux membres du personnel dont les postes actuels sont concernés par le plan de départs".

Mme Petrongari a dénoncé "un plan purement économique". Depuis le début des négociations entre direction et syndicats, "aucune proposition syndicale n'a été retenue", a-t-elle déploré. "On ne veut pas de licenciements ou alors en nombre très limité".

"Nous n'avons pas à Euronews la culture de la grève mais la situation est alarmante. On nous demande de faire plus avec beaucoup moins", a souligné de son côté Cécile Marion, déléguée CGT (Confédération générale du travail, deuxième syndicat de salariés en France).

Le SNJ Euronews se dit aussi "inquiet de la disparition du service en langue turque, l'un des rares médias turcophones libres". Ce service n'est pas concerné par le plan de départs mais il est menacé faute de financements externes.

Le service en langue italienne doit, lui, passer au tout numérique.

"Nous sommes une entreprise multilingue, une tour de Babel, et on veut rester une référence dans le paysage médiatique européen", insiste la journaliste déléguée SNJ.

En 2017, la chaîne avait déjà abandonné son traditionnel multiplex pour proposer douze chaînes linguistiques avec chacune sa logique rédactionnelle propre. Le groupe avait à cette occasion enregistré 90 départs.

En juillet 2020, Eurnonews a rapatrié en France la production de sa déclinaison africaine Africanews pour faire des économies.

Lancée en 1993 par une vingtaine de télévisions européennes, Euronews est aujourd'hui détenue par le magnat égyptien Naguib Sawiris dont la holding MGN a porté sa participation à 88% en avril 2020 à la faveur du désengagement de la chaîne d'informations américaine NBC News (groupe Comcast).

cha/fga/tes/lch

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FEB 9

Suez: reçue à Bercy, l'intersyndicale obtient la garantie que "l'Etat jouera son rôle" #

2/9/2021, 11:54 AM
Paris, FRA

L'intersyndicale du géant de l'eau et des déchets Suez, reçue mardi à Bercy dans le cadre de l'OPA hostile de son concurrent Veolia, a obtenu la garantie "que l'Etat jouera son rôle" et qu'il sera "vigilant", a indiqué à la sortie le représentant de la CGT.

"Nous avons fait part de notre exaspération sur le fait que Veolia ne se soumet pas aux décisions de justice, a indiqué Franck Reinhold von Essen, secrétaire du comité d'entreprise européen. On nous a clairement répondu que l'Etat jouerait son rôle au niveau de l'Autorité des marchés financiers. On les sent vigilants et impliqués sur comment Veolia va se comporter".

En l'absence du ministre de l'Economie et des Finances, une délégation de cinq membres de l'intersyndicale a été reçue par son conseiller entreprises et participations de l'État, a précisé le représentant du personnel.

"On a dit que l'on souhaitait rencontrer Bruno Le Maire, ils n'ont pas semblé fermés à l'idée de se rencontrer de nouveau. Le ministère a un rôle à jouer", a-t-il ajouté.

Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé dimanche de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.

Saisi en urgence dimanche soir par Suez, le président du tribunal de commerce de Nanterre a ordonné tôt lundi matin à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond.

Dans la foulée, Bruno Le Maire a annoncé la saisie de l'AMF, cette offre hostile contrevenant selon lui aux engagements pris à plusieurs reprises par Veolia.

"Elle peut poser des problèmes de concurrence et elle clairement précipitée", a fait valoir le ministre.

cd/bfa/nth

VEOLIA ENVIRONNEMENT

ENGIE

Suez

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FEB 9

Euronews: grève de 24 heures de salariés de la chaîne européenne #

2/9/2021, 11:35 AM
Lyon, FRA

Des salariés de la chaîne télévisée européenne Euronews, dont le siège est à Lyon, ont débuté mardi une grève de 24 heures pour dénoncer les suppressions d'emplois annoncées en novembre, a-t-on appris de sources syndicales.

"C'est la première grève intersyndicale dans l'entreprise et il y a une belle mobilisation dans tous les services", a précisé à l'AFP Christelle Petrongari, journaliste déléguée SNJ.

Une cinquantaine de salariés se sont rassemblés devant le siège de la chaîne dans la matinée à l'appel de l'intersyndicale SNJ, CFE-CGC, SNRT-CGT, SNJ-CGT "pour protester contre les suppressions d'emplois et les restrictions budgétaires".

Le président du directoire, Michael Peters, avait présenté mi-novembre aux organisations syndicales un plan de redéploiement des effectifs face à une perte de revenus publicitaires liée à la crise sanitaire du Covid-19.

"Il est prévu qu'environ 30 à 40 personnes quitteront l'entreprise, une fois le processus du PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi) terminé", a précisé mardi un porte-parole d'Euronews.

La chaîne d'information privée "emploie actuellement environ 500 collaborateurs permanents. De nouveaux emplois sont par ailleurs créés" pour accompagner le développement du numérique, a-t-il ajouté.

Ces emplois "sont proposés en priorité aux membres du personnel dont les postes actuels sont concernés par le plan de départs".

Pour Mme Petrongari, "c'est un plan purement économique (...). Depuis le début des négociations du PSE, aucune proposition syndicale n'a été retenue", a-t-elle déploré. "On ne veut pas de licenciements ou alors en nombre très limité".

"Nous n'avons pas à Euronews la culture de la grève mais la situation est alarmante. On nous demande de faire plus avec beaucoup moins", a souligné de son côté Cécile Marion, déléguée CGT.

Le SNJ Euronews se dit aussi "inquiet de la disparition du service en langue turque, l'un des rares médias turcophones libres". Ce service, non concerné par le PSE, est menacé faute de financements externes.

Le service en langue italienne doit passer au tout numérique.

"Nous sommes une entreprise multilingue, une tour de Babel, et on veut rester une référence dans le paysage médiatique européen", insiste la journaliste déléguée SNJ.

En 2017, la chaîne internationale avait déjà abandonné son traditionnel multiplex pour proposer douze chaînes linguistiques avec chacune sa logique rédactionnelle propre. Le groupe avait à cette occasion enregistré 90 départs.

cha/fga/tes

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FEB 9

Total plonge dans le rouge en 2020 avec une perte de 7,2 milliards de dollars #

2/9/2021, 8:02 AM
Paris, FRA

Le géant pétrolier français Total a annoncé mardi une perte nette de 7,2 milliards de dollars en 2020, contre un bénéfice de 11,2 milliards en 2019, en raison de la crise du Covid-19 qui a pesé sur les cours pétroliers et de dépréciations déjà annoncées.

Le groupe, qui veut prendre le nom de TotalEnergies pour mieux refléter la transition énergétique, a vu son bénéfice net ajusté - qui exclut des éléments exceptionnels et sert de référence - chuter de 66% à 4,06 milliards.

"L'année 2020 a connu deux crises majeures: celle de la pandémie de la Covid 19 qui a fortement affecté la demande mondiale, et celle du pétrole qui a conduit les prix du Brent à un niveau inférieur à 20 dollars par baril au cours du deuxième trimestre", a rappelé le PDG Patrick Pouyanné, cité dans un communiqué.

Comme tous ses concurrents, le groupe pétrolier et gazier a ainsi souffert de ces circonstances. Il a aussi vu sa production d'hydrocarbures reculer de 5% l'an dernier.

Les résultats nets sont également plombés par les dépréciations d'actifs de 8,1 milliards de dollars - dont 7 milliards portant sur les sables bitumineux au Canada - annoncées en juillet en raison de la faiblesse des cours et de nouveaux objectifs climatiques.

"Le groupe affirme sa volonté de se transformer en une compagnie multi-énergies pour répondre au double défi de la transition énergétique: plus d'énergie, moins d'émissions", a souligné Patrick Pouyanné.

C'est pour cette raison que le nouveau nom de TotalEnergies sera proposé à l'assemblée générale des actionnaires en mai, a-t-il expliqué.

jmi/ak/spi/lch

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FEB 9

Total plonge dans le rouge en 2020 avec une perte de 7,2 milliards de dollars #

2/9/2021, 7:40 AM
Paris, FRA

Total a annoncé mardi une perte nette de 7,2 milliards de dollars en 2020, contre un bénéfice de 11,2 milliards en 2019, en raison de la crise du Covid-19 qui a pesé sur les cours pétroliers et de dépréciations déjà annoncées.

Le groupe, qui veut prendre le nom de TotalEnergies pour mieux refléter la transition énergétique, a vu son bénéfice net ajusté - qui exclut des éléments exceptionnels et sert de référence - chuter de 66% à 4,06 milliards.

"L'année 2020 a connu deux crises majeures: celle de la pandémie de la Covid 19 qui a fortement affecté la demande mondiale, et celle du pétrole qui a conduit les prix du Brent à un niveau inférieur à 20 dollars par baril au cours du deuxième trimestre", a rappelé le PDG Patrick Pouyanné, cité dans le communiqué.

Comme tous ses concurrents, le groupe pétrolier et gazier a ainsi souffert de ces circonstances. Il a aussi vu sa production d'hydrocarbures reculer de 5% l'an dernier.

Les résultats nets sont également plombés par les dépréciations d'actifs de 8,1 milliards de dollars - dont 7 milliards portant sur les sables bitumineux au Canada - annoncées en juillet en raison de la faiblesse des cours et de nouveaux objectifs climatiques.

"Le groupe affirme sa volonté de se transformer en une compagnie multi-énergies pour répondre au double défi de la transition énergétique: plus d'énergie, moins d'émissions", a souligné Patrick Pouyanné.

C'est pour cette raison que le nouveau nom de TotalEnergies sera proposé à l'assemblée générale des actionnaires en mai, a-t-il expliqué.

jmi/ak/spi

TOTAL

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FEB 8

La guerre est déclarée entre Veolia et Suez #

2/8/2021, 10:32 PM
Paris, FRA

Le géant français de l'eau et des déchets Suez a contesté lundi la validité légale du dépôt de l'OPA hostile de son concurrent Veolia, qui a enterré sa promesse initiale d'un rachat amical dans le but de créer, coûte que coûte, un grand groupe.

La guerre ouverte entre les deux groupes a déclenché la colère du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qui a annoncé que le gendarme de la Bourse allait être saisi.

Le président de Suez, Philippe Varin, persiste à espérer une "solution négociée". "Nous ne pouvons pas accepter que Veolia veuille démanteler Suez, comme il le prévoit", a-t-il lancé une nouvelle fois, sur Franceinfo.

Le nouveau round a commencé dimanche soir quand Veolia a annoncé lancer une offre publique d'achat sans l'accord de Suez, rompant son engagement précédent, et poussant ce dernier à saisir en urgence le tribunal de commerce de Nanterre.

Celui-ci a ordonné tôt lundi matin à Veolia de suspendre le lancement de son OPA, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.

Selon l'ordonnance en référé, consultée par l'AFP, Suez devra délivrer une assignation sur le fond à Veolia, en vue d'une première audience le 18 février. La procédure, faite d'échanges d'écritures entre les parties, pourrait prendre un à trois mois.

Mais dans le même temps, Veolia a formellement déposé lundi à 07H00 son offre auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), affirmant n'avoir reçu avis de la décision de justice qu'à... 07H23.

"Nous l'avions déposée avant. Nous maintenons donc que notre offre est valable", a déclaré son PDG Antoine Frérot à la presse.

Dans un avis publié en fin d'après-midi, l'AMF a publié l'avis de dépôt réglementaire.

Veolia y a vu la preuve d'une première manche gagnée, puisque la publication même de l'avis confirmerait, selon un communiqué du groupe dans la soirée, que l'offre "a été valablement déposée ce matin".

"Cette offre répond donc au souhait de la direction de Suez de se voir présenter une offre d'achat formelle", poursuit Veolia.

Mais tard dans la soirée de lundi, Suez a fait savoir qu'il contestait ce point précis: la validité du dépôt. "Du fait de cette décision judiciaire, Suez ne pourra pas donner suite à l'avis de dépôt publié par l'AMF", indique un communiqué.

Une porte-parole a précisé à l'AFP que ce n'était "pas une question d'horaire mais une question d'ordonnance de justice, et par ailleurs l'AMF ouvre à 9h".

"Veolia passe en force", a déploré Franck Reinhold von Essen (CGT), de l'intersyndicale de Suez. "C'est le Trump du capitalisme à la française."

Dans un marché mondial de plus en plus concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, et a lancé son offensive fin août.

Le groupe a déjà acheté en octobre 29,9% du capital de son concurrent auprès de l'énergéticien Engie. Et il a justifié dimanche sa décision de lancer une OPA sur le reste des actions par le fait que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de Suez.

Il propose 18 euros par action sur les 70,1% de Suez restant, soit une opération de 7,9 milliards d'euros (l'action Suez a terminé à 17,17 euros à la clôture lundi).

La direction de Suez, soutenue par les syndicats, dit redouter une casse sociale et industrielle. Mi-janvier, Suez avait fait état d'une proposition alternative de reprise par les fonds Ardian et GIP, appelant Veolia à dialoguer.

Après des mois de guérilla judiciaire et d'échanges acerbes par médias interposés, Antoine Frérot et le directeur général de Suez, Bertrand Camus, se sont finalement vus vendredi. Mais les deux projets sont difficiles à concilier, entre fusion d'une part et maintien de deux groupes de l'autre.

La commission des affaires économiques du Sénat, qui a monté un groupe de travail sur ce dossier, a appelé le gouvernement à "imposer un cessez-le-feu et promouvoir une solution concrète".

L'Etat est le premier actionnaire d'Engie, qui était lui-même le principal actionnaire de Suez avant de vendre ses parts en octobre. Veolia les a rachetées, et attend désormais l'assemblée générale annuelle de Suez, prévue d'ici juin.

Le groupe espère finaliser son projet de fusion d'ici 8 à 14 mois, après accord des autorités de la concurrence.

cho-as-ico/jub/sp

SUEZ

VEOLIA ENVIRONNEMENT

ENGIE

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FEB 8

Suez cherche une issue face à l'OPA hostile de Veolia #

2/8/2021, 6:44 PM
Paris, FRA

Le géant français de l'eau et des déchets Suez s'activait lundi pour échapper à l'OPA hostile de son concurrent Veolia, déterminé à créer un grand groupe mais dont l'assaut est désormais examiné par la justice et le gendarme boursier.

Le président de Suez, Philippe Varin, a appelé à une "solution négociée". "Nous ne pouvons pas accepter que Veolia veuille démanteler Suez, comme il le prévoit", a-t-il lancé une nouvelle fois, sur Franceinfo.

Ce nouveau round a commencé dimanche soir quand Veolia a annoncé lancer une offre publique d'achat sans l'accord de Suez, rompant son engagement précédent, et poussant ce dernier à saisir en urgence le tribunal de commerce de Nanterre.

Celui-ci a ordonné tôt lundi matin à Veolia de suspendre le lancement de son OPA, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a dans la foulée annoncé que le gendarme de la Bourse allait être saisi.

"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée?", a-t-il déclaré sur Europe 1.

Selon l'ordonnance en référé du tribunal de commerce, consultée par l'AFP, Suez devra délivrer une assignation sur le fond à Veolia, en vue d'une première audience le 18 février. La procédure, faite d'échanges d'écritures entre les parties, pourrait prendre un à trois mois.

Mais dans le même temps, Veolia a formellement déposé lundi à 07H00 son offre auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), affirmant n'avoir reçu avis de la décision de justice qu'à 07H23.

"Nous l'avions déposée avant. Nous maintenons donc que notre offre est valable", a déclaré son PDG Antoine Frérot à la presse.

Dans un avis publié en fin d'après-midi, l'AMF n'a rien dit sur le fond et s'est bornée à déclarer qu'elle "examinera(it) le moment venu la conformité du projet d'offre publique".

Mais Veolia y a vu la preuve d'une première manche gagnée, puisque la publication même de l'avis confirme, selon un communiqué du groupe dans la soirée, que l'offre "a été valablement déposée ce matin".

"Cette offre répond donc au souhait de la direction de Suez de se voir présenter une offre d'achat formelle", poursuit Veolia.

"Veolia passe en force", a déploré Franck Reinhold von Essen (CGT), de l'intersyndicale de Suez. "C'est le Trump du capitalisme à la française."

Dans un marché mondial de plus en plus concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, et a lancé son offensive fin août.

Le groupe a déjà acheté en octobre 29,9% du capital de son concurrent auprès de l'énergéticien Engie. Et il a justifié dimanche sa décision de lancer une OPA sur le reste des actions par le fait que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de Suez.

Il propose 18 euros par action sur les 70,1% de Suez restant, soit une opération de 7,9 milliards d'euros (l'action Suez a terminé à 17,17 euros à la clôture lundi).

La direction de Suez, soutenue par les syndicats, dit redouter une casse sociale et industrielle. Mi-janvier, Suez avait fait état d'une proposition alternative de reprise par les fonds Ardian et GIP, appelant Veolia à dialoguer.

Après des mois de guérilla judiciaire et d'échanges acerbes par médias interposés, Antoine Frérot et le directeur général de Suez, Bertrand Camus, se sont finalement vus vendredi. Mais les deux projets sont difficiles à concilier, entre fusion d'une part et maintien de deux groupes de l'autre.

La commission des affaires économiques du Sénat, qui a monté un groupe de travail sur ce dossier, a appelé le gouvernement à "imposer un cessez-le-feu et promouvoir une solution concrète".

L'Etat est le premier actionnaire d'Engie, qui était lui-même le principal actionnaire de Suez avant de vendre ses parts en octobre. Veolia les a rachetées, et attend désormais l'assemblée générale annuelle de Suez, prévue d'ici juin.

Le groupe espère finaliser son projet de fusion d'ici 8 à 14 mois, après accord des autorités de la concurrence.

cho-as/ico/esp

SUEZ

VEOLIA ENVIRONNEMENT

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FEB 8

Suez cherche une issue face à l'OPA hostile de Veolia #

2/8/2021, 6:32 PM
Paris, FRA

Le géant français de l'eau et des déchets Suez s'activait lundi pour échapper à l'OPA hostile de son concurrent Veolia, déterminé à créer un grand groupe mais dont l'assaut est désormais examiné par la justice et le gendarme boursier.

Le président de Suez, Philippe Varin, a appelé à une "solution négociée". "Nous ne pouvons pas accepter que Veolia veuille démanteler Suez, comme il le prévoit", a-t-il lancé une nouvelle fois, sur Franceinfo.

Ce nouveau round a commencé dimanche soir quand Veolia a annoncé lancer une offre publique d'achat sans l'accord de Suez, rompant son engagement précédent, et poussant ce dernier à saisir en urgence le tribunal de commerce de Nanterre.

Celui-ci a ordonné tôt lundi matin à Veolia de suspendre le lancement de son OPA, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a dans la foulée annoncé que le gendarme de la Bourse allait être saisi.

"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a-t-il déclaré sur Europe 1.

Selon l'ordonnance en référé du tribunal de commerce, consultée par l'AFP, Suez devra délivrer une assignation sur le fond à Veolia, en vue d'une première audience le 18 février. La procédure, faite d'échanges d'écritures entre les parties, pourrait prendre un à trois mois.

Mais dans le même temps, Veolia a formellement déposé lundi à 07H00 son offre auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), affirmant n'avoir reçu avis de la décision de justice qu'à 07H23.

"Nous l'avions déposée avant. Nous maintenons donc que notre offre est valable", a déclaré son PDG Antoine Frérot à la presse.

Dans un avis publié en fin d'après-midi, l'AMF n'a rien dit sur le fond et s'est bornée à déclarer qu'elle "examinera(it) le moment venu la conformité du projet d'offre publique".

"Veolia passe en force", a déploré Franck Reinhold von Essen (CGT), de l'intersyndicale de Suez. "Dès que Frérot a vu une ouverture, il s'est engouffré dedans. C'est le Trump du capitalisme à la française."

Dans un marché mondial de plus en plus concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, et a lancé son offensive fin août.

Le groupe a déjà acheté en octobre 29,9% du capital de son concurrent auprès de l'énergéticien Engie. Et il a justifié dimanche sa décision de lancer une OPA sur le reste des actions par le fait que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de Suez.

Il propose 18 euros par action sur les 70,1% de Suez restant, soit une opération de 7,9 milliards d'euros (l'action Suez a perdu 0,52% lundi, à 17,17 euros à la clôture).

La direction de Suez, soutenue par les syndicats, s'oppose au projet, redoutant une casse sociale et industrielle. Elle s'alarme en particulier du sort de l'activité Eau, que Veolia devrait revendre pour respecter les règles de la concurrence.

Mi-janvier, Suez avait fait état d'une proposition alternative de reprise par les fonds Ardian et GIP, appelant Veolia à dialoguer.

Après des mois de guérilla judiciaire et d'échanges acerbes par médias interposés, Antoine Frérot et le directeur général de Suez, Bertrand Camus, se sont finalement vus vendredi. Mais les deux projets sont difficiles à concilier, entre fusion d'une part et maintien de deux groupes de l'autre.

La commission des affaires économiques du Sénat, qui a monté un groupe de travail sur ce dossier, a appelé le gouvernement à "imposer un cessez-le-feu et promouvoir une solution concrète".

L'Etat est le premier actionnaire d'Engie, qui était lui-même le principal actionnaire de Suez avant de vendre ses parts en octobre. Veolia les a rachetées, et attend désormais l'assemblée générale annuelle de Suez, prévue d'ici juin.

Le groupe espère finaliser son projet de fusion d'ici 8 à 14 mois, après accord des autorités de la concurrence.

cho-as/ico/esp

SUEZ

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FEB 8

Suez cherche une issue face à l'OPA hostile de Veolia #

2/8/2021, 5:05 PM
Paris, FRA

L'affrontement entre les deux géants français de l'eau et des déchets, entamé cet été, est brusquement monté en intensité lundi après l'annonce d'une OPA hostile de Veolia sur Suez, aussitôt suspendue par la justice et face à laquelle Suez cherche une voie alternative.

Veolia a annoncé dimanche soir lancer une offre publique d'achat sans l'accord de Suez, poussant ce dernier à saisir en urgence le tribunal de commerce de Nanterre.

Il a ordonné tôt lundi matin à Veolia de suspendre le lancement de son OPA, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a dans la foulée annoncé que le gendarme de la Bourse allait être saisi.

"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a-t-il déclaré sur Europe 1.

Selon l'ordonnance en référé du tribunal de commerce, consultée par l'AFP, Suez devra délivrer une assignation sur le fond à Veolia, en vue d'une première audience le 18 février. La procédure, faite d'échanges d'écritures entre les parties, pourrait prendre un à trois mois.

Mais dans le même temps, Veolia a formellement déposé lundi à 07H00 son offre auprès de l'AMF, affirmant n'avoir reçu avis de la décision de justice qu'à 07H23. "Nous l'avions déposée avant. Nous maintenons donc que notre offre est valable", a déclaré son PDG Antoine Frérot à la presse.

L'AMF a simplement indiqué qu'elle "communiquera sur le dossier le moment venu."

"Veolia passe en force", a déploré Franck Reinhold von Essen (CGT), de l'intersyndicale de Suez. "Dès que Frérot a vu une ouverture, il s'est engouffré dedans. C'est le Trump du capitalisme à la française."

Dans un marché mondial de plus en plus concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, et a lancé son offensive fin août.

Le groupe a déjà acheté en octobre 29,9% du capital de son concurrent auprès de l'énergéticien Engie. Et il a justifié dimanche sa décision de lancer une OPA sur le reste des actions par le fait que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de Suez.

Il propose 18 euros par action sur les 70,1% de Suez restant, soit une opération de 7,9 milliards d'euros (l'action Suez a perdu 0,52% lundi, à 17,17 euros à la clôture).

La direction de Suez, soutenue par les syndicats, s'oppose au projet, redoutant une casse sociale et industrielle. Elle s'alarme en particulier du sort de l'activité Eau, que Veolia devrait revendre pour respecter les règles de la concurrence.

Mi-janvier, Suez avait fait état d'une proposition alternative de reprise par les fonds Ardian et GIP, appelant Veolia à dialoguer.

Après des mois de guérilla judiciaire et d'échanges acerbes par médias interposés, Antoine Frérot et le directeur général de Suez, Bertrand Camus, se sont finalement vus vendredi. Mais les deux projets sont difficiles à concilier, entre fusion d'une part et maintien de deux groupes de l'autre.

M. Camus a appelé lundi à rechercher "une troisième voie" afin de sortir du conflit "par le haut": "la commande générale est d'avoir deux groupes industriels forts", selon lui, et "l'équation" impliquera une sortie de Veolia du capital.

L'intéressé a déjà répété qu'il ne céderait pas ses 29,9%, Antoine Frérot brandissant aussi la menace d'"un projet financier" porté par Suez.

La commission des affaires économiques du Sénat, qui a monté un groupe de travail sur ce dossier, a appelé le gouvernement à "imposer un cessez-le-feu et promouvoir une solution concrète".

Mais pour Antoine Frérot, "c'est quand même Bercy qui a initié toute l'opération en demandant à Engie en juillet de clarifier sa stratégie".

L'Etat est le premier actionnaire d'Engie, qui était lui-même le principal actionnaire de Suez avant de vendre ses parts en octobre. Veolia les a rachetées, et attend désormais l'assemblée générale annuelle de Suez, prévue d'ici juin.

Le groupe espère finaliser son projet de fusion d'ici 8 à 14 mois, après accord des autorités de la concurrence.

cho/ico/soe/esp

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FEB 8

RER B: une réunion cruciale mercredi (patron de CAF France) #

2/8/2021, 4:41 PM
Paris, FRA

La venue, ou pas, d'Alstom à une convocation de la RATP et de la SNCF mercredi pour lancer la fabrication des nouvelles rames du RER B permettra de voir si l'affaire se poursuivra devant les tribunaux, a estimé lundi le directeur général de CAF France, Alain Picard.

Les deux opérateurs de transports publics ont attribué en janvier le contrat de 2,56 milliards d'euros pour ces rames à un groupement associant Bombardier Transport et CAF. Mais Alstom, dont l'offre (plus chère) n'a pas été retenue, a multiplié les recours, empêchant la signature avant sa reprise de Bombardier Transport.

Le groupe français a finalement retiré l'offre de Bombardier jeudi, ce qui n'a pas empêché la RATP --organisatrice de l'appel d'offres-- et SNCF Voyageurs de signer le contrat vendredi.

"RATP et SNCF considèrent que Bombardier n'avait pas le droit de retirer son offre. La RATP a signé le contrat, et donc considère que le contrat est exécutoire", a indiqué M. Picard à l'AFP.

"Le groupement Bombardier-CAF va être reçu par ses clients après-demain" mercredi, a-t-il noté. "Et à partir de ce moment-là, je pense que les acteurs publics vont dire: +vous vous êtes engagés à exécuter le contrat."

"La question va être de savoir qui va se présenter à la réunion. En tout cas CAF ira, mais on ne sait pas si Bombardier va venir ou pas", a-t-il dit.

"S'ils ne viennent pas, il y a litige, parce qu'ils nous empêcheraient d'accéder au contrat. Donc on se devrait d'attaquer Bombardier", a relevé M. Picard.

Le partage des taches prévoit que CAF construise les deux voitures de têtes des 146 trains --dans son usine de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées)-- et fournisse les bogies --produites en Espagne--, Bombardier s'occupant du reste, et notamment des voitures intermédiaires --dans son usine de Crespin (Nord).

"Le client nous a confié un contrat. Il est de notre devoir, si notre co-contractant fait défaut, d'étudier toutes les options, y compris de faire nous-mêmes", a relevé M. Picard.

"Mais pour l'instant, rien n'est tranché, ni opérationnellement, ni techniquement, ni juridiquement", a-t-il ajouté, la question étant notamment de savoir s'il est possible de récupérer tous les plans du train pour lancer la production.

Le contrat en soi n'est pas renégociable, a-t-il noté, d'accord sur ce point avec la RATP et la SNCF.

liu/soe/esp

BOMBARDIER

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CAF

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FEB 8

Amazon investit dans un parc éolien aux Pays-Bas #

2/8/2021, 3:59 PM
Paris, FRA

Le géant américain du commerce en ligne Amazon a annoncé lundi qu'il allait acheter plus de la moitié de la capacité produite par un parc éolien offshore aux Pays-Bas, soit 380 mégawatts, afin d'alimenter l'activité de ses sites en Europe.

Il s'agit de son "plus grand projet d'énergie renouvelable à ce jour", affirme la société sur son blog, sans toutefois dévoiler le montant de cette opération.

Le parc éolien offshore est exploité par Crosswind Consortium, une coentreprise entre le géant des hydrocarbures Shell et le fournisseur d'énergie néerlandais Eneco, a expliqué l'entreprise américaine.

Il devrait être opérationnel d'ici 2024, avec une capacité globale de 759 mégawatts (MW) alimentant le réseau électrique des Pays-Bas.

"Amazon achète plus de 50% de cette capacité, soit un total de 380 MW, pour alimenter nos activités en Europe. Notre investissement permet en outre le développement de ce projet éolien innovant et de grande envergure", a détaillé le groupe.

Ce projet devrait également aider la société fondée par Jeff Bezos à atteindre son objectif de neutralité carbone en 2040, a-t-elle ajouté.

La société s'est également fixé comme objectif d'alimenter ses sites avec 100% d'énergies renouvelables d'ici à 2030.

Cette opération porte à 187 le nombre de projets solaires et éoliens d'Amazon dans le monde, précise le groupe.

as/soe/rhl/cls

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FEB 8

Amazon investit dans un parc éolien aux Pays-Bas #

2/8/2021, 3:54 PM
Paris, FRA

Le géant américain du commerce en ligne Amazon a annoncé lundi qu'il allait acheter plus de la moitié de la capacité produite par un parc éolien offshore aux Pays-Bas, soit 380 mégawatts, afin d'alimenter l'activité de ses sites en Europe.

Il s'agit de son "plus grand projet d'énergie renouvelable à ce jour", affirme la société sur son blog, sans toutefois dévoiler le montant de cette opération.

Le parc éolien offshore est exploité par Crosswind Consortium, une coentreprise entre le géant des hydrocarbures Shell et le fournisseur d'énergie néerlandais Eneco, a expliqué l'entreprise américaine.

Il devrait être opérationnel d'ici 2024, avec une capacité globale de 759 mégawatts (MW) alimentant le réseau électrique des Pays-Bas.

"Amazon achète plus de 50% de cette capacité, soit un total de 380 MW, pour alimenter nos activités en Europe. Notre investissement permet en outre le développement de ce projet éolien innovant et de grande envergure", a détaillé le groupe.

Ce projet devrait également aider la société fondée par Jeff Bezos à atteindre son objectif de neutralité carbone en 2040, a-t-elle ajouté.

La société s'est également fixé comme objectif d'alimenter ses sites avec 100% d'énergies renouvelables d'ici à 2030.

Cette opération porte à 187 le nombre de projets solaires et éoliens d'Amazon dans le monde, précise le groupe.

as/soe/rhl

AMAZON.COM

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FEB 8

Suez-Veolia: il faudra trouver une troisième voie, selon Suez #

2/8/2021, 3:22 PM
Paris, FRA

La direction de Suez a appelé Veolia à rechercher "une troisième voie" afin de sortir "par le haut" du conflit dans lequel le projet d'offre de rachat mené par son concurrent a plongé les deux groupes.

"Cette tentative de passage en force hier (dimanche) soir, avec l'annonce du dépôt d'une offre (de rachat hostile, ndlr), est incompréhensible alors que des discussions avaient commencé à s'engager. Est-ce la traduction d'une forme de fébrilité?", a commenté devant la presse le directeur général de Suez, Bertrand Camus.

Selon lui, "la façon d'en sortir est de trouver une troisième voie: chacun vient avec sa vision des choses, mais une négociation c'est forcément des compromis. A partir du moment où on est convaincu que c'est bien pour le pays d'arriver à une solution, cela suppose de trouver une troisième voie", a-t-il dit.

Reprises vendredi après 120 jours d'interruption, "les discussions se sont arrêtées après une première réunion de cadrage", consacrée à l'organisation du dialogue.

"On va essayer de les faire repartir sur un bon pied", a-t-il ajouté. Selon lui, "la commande générale est d'avoir deux groupes industriels forts, pouvant être concurrents et se développer. Donc les questions de périmètre seront importantes. Et Veolia étant le concurrent numéro un, sa participation dans le concurrent principal n'est pas quelque chose de pérenne. Donc voilà les éléments de l'équation: sortir avec deux groupes et chacun de son côté".

Mais Veolia a répété qu'il ne céderait pas ses 29,9% de Suez, acquis en octobre auprès d'Engie.

La justice, saisie en référé par Suez, a ordonné lundi à Veolia de suspendre le dépôt de son OPA, mais le groupe indique l'avoir déposée à 07H, avant d'avoir l'ordonnance.

Pour Philippe Varin, président de Suez, "l'ordonnance a été rendue à 06H00, notifiée à 7H23, et quand il y a dépôt d'offre à l'AMF (Autorité des marchés financiers), ce doit être une version papier remise à l'ouverture à 9H00. Donc il n'y a pour nous aucune ambiguïté sur l'ordre des facteurs".

cho/soe/rhl

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FEB 8

RER B: l'intersyndicale de Bombardier accuse Alstom de lui "enlever le pain de la bouche" #

2/8/2021, 3:01 PM
Lille, FRA

L'intersyndicale de Bombardier Transport France, racheté par Alstom fin janvier, s'est insurgée lundi contre un nouveau recours d'Alstom contre l'attribution à Bombardier du contrat pour la fourniture de rames du RER B, s'inquiétant pour la pérennité de son site de Crespin (Nord).

"L'intersyndicale Sud industrie, CGT et CFDT de Bombardier Transport France, s'insurge contre ces procédures à répétition de contestation d'une commande gagnée à la loyale", écrivent les syndicats dans un communiqué, accusant leur acquéreur de vouloir leur "enlever le pain de la bouche".

Bombardier Transport et l'espagnol CAF avaient été retenus le 13 janvier, face à l'offre, plus chère, d'Alstom, pour fournir 146 rames de RER pour 2,56 milliards d'euros, la livraison des premières rames devant intervenir fin 2025.

Mais Alstom a multiplié les recours, parvenant à retarder la signature du contrat jusqu'à sa prise de contrôle de Bombardier Transport, effective depuis le 29 janvier.

Finalement, le 4 février, Alstom a annoncé qu'il retirait l'offre de Bombardier Transport, ce qui n'a pas empêché la RATP et la SNCF de signer le lendemain le contrat attribuant la fourniture de nouvelles rames à Bombardier Transport et CAF.

"Alstom cherche-t-il a empêcher notre site de Crespin d'avoir son carnet de commandes perdurer après 2025 ?" s'interrogent les syndicats dans leur communiqué. "Cette commande, c'était du pain béni pour nous, avec un carnet de commandes jusqu'à 2032", a expliqué à l'AFP le délégué Sud Karim Khatabi.

"On a l'impression qu'Alstom a pris les clés de la maison et bafoue toutes les règles d'information et consultation des salariés", a-t-il ajouté, indiquant qu'une réunion extraordinaire du Comité social et économique (CSE) devait se tenir à la demande des organisations syndicales le 11 février.

Selon le groupe français, "les conditions technico-financières de l'offre du consortium Bombardier-CAF ne correspondent pas aux prix de marché et ne permettent pas d'exécuter ce contrat sans risques importants pour le financeur, l'exploitant, les voyageurs et pour notre entreprise".

Un argument qui laisse les syndicats "très perplexes puisque chaque appel d'offres fait l'objet d'un audit ?nancier du client", écrivent-ils.

Fin janvier, Alstom est devenu numéro deux mondial du secteur de la construction ferroviaire en rachetant Bombardier Transport, la branche ferroviaire, déficitaire, du groupe canadien.

Situé près de Valenciennes, le site de Crespin de Bombardier Transport est la plus grande usine ferroviaire de France.

bj/eva/rl/bow

BOMBARDIER

ALSTOM

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FEB 8

L'affrontement entre Suez et Veolia monte encore d'un cran #

2/8/2021, 1:37 PM
Paris, FRA

L'affrontement entre les deux géants français de l'eau et des déchets, entamé cet été, est brusquement monté en intensité lundi, l'Autorité des marchés financiers se retrouvant en arbitre après l'annonce d'une OPA hostile de Veolia sur Suez, aussitôt suspendue par la justice.

Dimanche soir, Veolia a annoncé lancer une offre publique d'achat sans l'accord de Suez, poussant ce dernier à saisir en urgence le tribunal de commerce de Nanterre.

Celui-ci a ordonné tôt lundi matin à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a dans la foulée annoncé que le gendarme de la Bourse allait être saisi.

"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a expliqué M. Le Maire sur Europe 1.

Selon l'ordonnance en référé du tribunal de commerce, consultée par l'AFP, Suez devra délivrer une assignation sur le fond à Veolia, en vue d'une première audience le 18 février. La procédure, faite d'échanges d'écritures entre les parties, pourrait prendre un à trois mois.

Mais dans le même temps, Veolia a formellement déposé lundi à 07H00 son offre auprès de l'AMF, affirmant n'avoir reçu avis de la décision de justice qu'à 7H23. "Nous l'avions déposée avant. Nous maintenons donc que notre offre est valable", a déclaré son PDG Antoine Frérot à la presse.

L'AMF a simplement indiqué pour sa part qu'elle "communiquera sur le dossier le moment venu."

"Veolia passe en force", a déploré Franck Reinhold von Essen (CGT), secrétaire du Comité d'entreprise européen de Suez et membre de l'intersyndicale. "Dès que Frérot a vu une ouverture, il s'est engouffré dedans. C'est le Trump du capitalisme à la française. Heureusement qu'il y a en France des structures qui permettent de freiner de telles manoeuvres."

Dans un marché mondial hyper concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur et a lancé ouvertement son offensive fin août.

Le groupe avait déjà acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie. Et il a justifié dimanche sa décision de lancer une OPA sur le reste des actions par le fait que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de Suez.

Il propose 18 euros par action, sur les 70,1% de Suez restant, soit une opération de 7,9 milliards d'euros.

La direction de Suez, soutenue par les syndicats, s'oppose au projet de fusion, dont elle redoute une casse sociale et industrielle. Elle s'alarme en particulier du sort de l'activité Eau, que Veolia devra revendre pour respecter les règles de la concurrence.

Mi-janvier, Suez avait fait état d'une proposition alternative de reprise par les fonds Ardian et GIP, appelant Veolia à dialoguer.

Après des mois de guérilla judiciaire et d'échanges acerbes par médias interposés, Antoine Frérot et le directeur général de Suez Bertrand Camus se sont finalement vus vendredi, mais leurs positions semblaient peu conciliables.

"Suez n'est pas sincère quand il prétendait vouloir discuter, il ne voulait que gagner du temps (...). M. Camus non seulement a refusé de suspendre les travaux avec les deux fonds, mais il n'a cessé de me proposer de discuter de leur offre et non pas de la mienne", a relaté Antoine Frérot lundi, brandissant la menace d'"un projet financier" porté par "un fonds américain" (GIP).

Quant à M. Le Maire, "c'est quand même Bercy qui a initié toute l'opération en demandant à Engie en juillet de clarifier sa stratégie", a répliqué M. Frérot. L'Etat est le premier actionnaire d'Engie qui était lui-même le principal actionnaire de Suez avant de vendre ses parts en octobre. Veolia les a rachetées.

Lundi, M. Frérot n'a pas souhaité dire si le vote de son conseil sur le lancement de l'OPA avait été unanime ou pas.

cho/kd/swi

SUEZ

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ENGIE

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FEB 8

France: l'affrontement entre Veolia et Suez s'envenime #

2/8/2021, 11:25 AM
Paris, FRA

Le lancement d'une offre hostile de quelque huit milliards d'euros par Veolia pour racheter son compatriote Suez, aussitôt contrée par la justice, a brusquement envenimé l'affrontement qui oppose depuis des mois les deux champions français de l'eau et des déchets.

Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé que le gendarme de la Bourse de Paris, l'Autorité des marchés financiers (AMF), allait être saisi.

"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a expliqué M. Le Maire sur la radio Europe 1.

Réuni dans la nuit, selon les avocats de Suez qui l'ont saisi en urgence dimanche soir après l'annonce de l'offre, le tribunal de commerce de Nanterre, en banlieue parisienne, a ordonné tôt lundi à Veolia de suspendre le lancement de toute offre publique d'achat (OPA) contre Suez dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité. La procédure pourrait prendre un à trois mois.

Mais Veolia a formellement déposé lundi à 06H00 GMT son offre auprès de l'AMF, expliquant n'avoir reçu avis de la décision de justice qu'à 06H23.

"Nous l'avions déposée avant. Nous maintenons donc que notre offre est valable", a déclaré son PDG Antoine Frérot à la presse, ajoutant à l'imbroglio général.

L'AMF a simplement indiqué qu'elle "communiquera sur le dossier le moment venu."

Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien français Engie, a décidé dimanche de lancer une OPA sur le reste des actions, pour 18 euros par action en numéraire soit 7,9 milliards d'euros au total, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.

Dans un marché mondial hyper concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur et a lancé ouvertement son offensive fin août.

Mais la direction de Suez, soutenue par les syndicats, s'oppose au projet de fusion, redoutant une casse sociale et industrielle. Elle s'inquiète surtout pour l'activité Eau que Veolia devra revendre pour respecter les règles de la concurrence.

Mi-janvier, Suez a annoncé une proposition alternative de reprise par les fonds français Ardian et américain GIP, appelant Veolia à dialoguer.

Après des mois de guérilla judiciaire et d'échanges acerbes par médias interposés, Antoine Frérot et le directeur général de Suez Betrand Camus se sont enfin vus vendredi.

Mais les positions semblent peu conciliables, entre projet de fusion de l'un et souhait de maintien de deux groupes indépendants de l'autre.

"Suez n'est pas sincère quand il prétendait vouloir discuter, il ne voulait que gagner du temps", a lancé lundi Antoine Frérot, évoquant la menace d'"un projet financier" porté par "un fonds américain" (GIP).

Répliquant au ministre de l'Economie, M. Frérot a également assuré que c'était le gouvernement français qui avait "initié toute l'opération en demandant à Engie en juillet de clarifier sa stratégie".

L'Etat est le premier actionnaire d'Engie qui était lui même premier actionnaire de Suez avant de vendre ses parts en octobre à Veolia.

Après avoir semblé soutenir le projet de Veolia, le gouvernement a réclamé un projet amical puis voté, en vain, contre la cession des actions d'Engie.

ho/pn/nth/lch

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FEB 8

Le patron de Veolia "passe en force", déplore la CGT de Suez #

2/8/2021, 10:38 AM
Paris, FRA

"Veolia passe en force", a déploré lundi Franck Reinhold von Essen (CGT), le secrétaire du CEE de Suez et membre de l'intersyndicale, après la tentative d'OPA du premier pour absorber le second, déclenchée dimanche soir et suspendue lundi par la justice.

"Veolia passe en force. Dès que Frérot (son patron, ndlr) a vu une ouverture, il s'est engouffré dedans. C'est le Trump du capitalisme à la française. Heureusement qu'il y a en France des structures qui permettent de freiner de telles manoeuvres", a indiqué le représentant syndical.

Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé dimanche de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.

Saisi en urgence dimanche soir par Suez, le tribunal de commerce de Nanterre s'est réuni dans la nuit avant d'ordonner à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond.

Mercredi, le tribunal de Nanterre avait considéré que Veolia n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent, permettant ainsi au groupe opérant dans l'eau et les déchets de récupérer ses droits d'actionnaires liés à sa prise de participation initiale de 29,9% du capital de Suez.

"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia, a assuré lundi sur Europe 1 le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Elle pose aussi des questions de transparence".

"M. Le Maire a toujours été droit dans ses bottes jusque-là, même s'il a été mis en minorité", a poursuivi M. Reinhold von Essen.

"Le projet industriel de Veolia, si ce n'est démanteler son concurrent, on ne le voit toujours pas. Il se sert de cette opération pour acquérir des actifs à l'international et au niveau national, il s'en moque", a ajouté le responsable syndical. "Il a fait une liste de ce qu'il veut ne pas vendre, et il y a dedans peu d'actifs en France".

Le personnel de Suez redoute depuis plusieurs mois d'être démantelé si Veolia venait à racheter leur groupe.

cd/lum/nth

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FEB 8

Suez-Veolia: après des mois d'affrontements, un projet de rachat de nouveau en suspens #

2/8/2021, 10:36 AM
Paris, FRA

L'OPA annoncée dimanche soir par Veolia pour racheter son concurrent Suez a été suspendue par le tribunal de commerce de Nanterre lundi matin, ajoutant un nouveau rebondissement à six mois d'affrontements entre les deux géants de l'eau et des déchets.

Vendredi 31 juillet, après des années d'indécision, Engie se dit prêt à céder sa participation de 32% dans Suez.

Le PDG de Veolia Antoine Frérot raconte avoir appelé le 3 août le directeur général de Suez Bertrand Camus pour "envisager un rapprochement".

Il expose aussi son projet au Premier ministre Jean Castex.

Le 30 août, Veolia annonce vouloir racheter à Engie 29,9% des parts de Suez (au-delà de 30% il aurait dû déclencher une OPA immédiatement) pour 2,9 milliards d'euros, et dit son intention de lancer ensuite une OPA sur le solde des actions. Le but : créer un "champion français de la transformation écologique".

Le 31 août, le conseil d'administration de Suez juge l'offre "porteuse de grandes incertitudes" puis le 2 septembre, dans une lettre aux salariés, Bertrand Camus décrit une opération "hostile", avec "des risques majeurs pour nos emplois".

Les syndicats embrayent, s'alarment notamment pour la branche Eau, que Veolia prévoit de céder au fonds Meridiam pour répondre aux obligations antitrust.

Le 8 septembre, première journée de grève à l'appel de l'intersyndicale de Suez. Veolia certifie que tous les emplois seront préservés.

Le 3 septembre, Jean Castex estime que le plan de Veolia "fait sens".

Le 16 septembre, le ministre de l'Economie joue l'apaisement en recevant la direction de Suez.

Le 4 octobre, Bruno Le Maire appelle les deux rivaux à conclure rapidement "un accord amiable".

Le 22 septembre, Suez dégaine une arme surprise: la création d'une fondation destinée à mettre à l'abri son activité Eau France.

Le 30 septembre, Veolia améliore son offre à près de 3,4 milliards d'euros et s'engage auprès de Suez à ne déposer pendant six mois "une offre publique portant sur 70,1% du capital de Suez qu'à la condition qu'elle soit amicale".

Suez repousse immédiatement ces propositions "floues", et redemande du temps à Engie.

Le 5 octobre, le conseil d'administration d'Engie valide la vente de 29,9% de Suez à Veolia, en dépit du vote contraire de l'Etat, son principal actionnaire.

Le 9 octobre, le tribunal judiciaire de Paris suspend l'opération d'acquisition tant que les comités sociaux et économiques (CSE) de Suez et Suez Eau France n'auront pas été consultés - sans remettre en cause l'acquisition sur le fond.

Le 19 novembre, la cour d'appel de Paris confirme la suspension de l'opération d'acquisition.

Le 7 janvier, Veolia adresse à Suez le détail de son projet d'offre et juge "inéluctable" le rapprochement des deux rivaux.

Le 12 janvier, les comités d'entreprise de Suez assignent en justice Suez, Veolia et Engie pour obtenir "les documents nécessaires à un avis éclairé et motivé".

Le 17 janvier, Suez annonce avoir obtenu le soutien des fonds français Ardian et américain Global Infrastructure Partners (GIP) pour proposer une "solution amicale" et "rapide" à Veolia, afin de sortir du "blocage".

Différents scénarios sont à l'étude, s'adressant à "tous les actionnaires". L'un d'eux inclurait de... racheter les actions acquises par Veolia. Mais Veolia refuse tout net.

Le 2 février, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire assure "qu'une solution amiable est à portée de main".

Les deux groupes devraient se parler "très, très prochainement", confie le lendemain à l'AFP, le président de Suez Philippe Varin.

Le 3 février, le tribunal de Nanterre juge que les instances représentatives de Suez n'avaient pas à demander à Veolia l'ouverture d'une procédure d'information-consultation dans le cadre du rachat de 29,9% de son capital. Veolia a le champ libre pour poursuivre son opération.

Le 7 février au soir, Veolia annonce lancer une OPA sur les 70,1% du capital de Suez qu'il ne possède pas, pour 7,9 milliards d'euros au total.

Pour Suez, le dépôt d'une telle OPA à son encontre est "irrégulier et illégal".

Après s'être réuni dans la nuit du 7 au 8 février, le tribunal de commerce de Nanterre ordonne à Veolia de suspendre toute OPA contre son concurrent.

Le ministre de l'Economie juge que l'offre "manque de transparence" et annonce "saisir l'Autorité des marchés financiers".

"Nous maintenons donc que notre offre est valable", rétorque le PDG de Veolia Antoine Frérot à la presse, ajoutant à l'imbroglio général.

bur-tsq/ak/nth

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FEB 8

La justice suspend l'OPA sur Suez, Veolia pas impressionné #

2/8/2021, 10:23 AM
Paris, FRA

Veolia annonce une OPA sur son concurrent Suez, aussitôt suspendue par la justice: l'affrontement des deux champions français du secteur de l'eau et des déchets est brusquement monté en intensité, avec l'Autorité des marchés financiers en arbitre.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé que le gendarme de la Bourse de Paris allait être saisi. "Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée ? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a expliqué M. Le Maire sur Europe 1.

Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi en urgence dimanche soir par Suez, s'est réuni dans la nuit, selon les avocats du requérant. Dans son ordonnance, il ordonne à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.

Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers (AMF) destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique l'ordonnance en référé, prise après la décision de Veolia, annoncée dimanche soir, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.

Suez devra délivrer une assignation sur le fond à Veolia, en vue d'une première audience le 18 février, ajoute le tribunal. La procédure, faite d'échanges d'écritures entre les parties, pourrait prendre un à trois mois.

Mais dans le même temps, Veolia a formellement déposé lundi à 07H00 son offre auprès de l'AMF, expliquant n'avoir reçu avis de la décision de justice qu'à 7h23.

"Nous l'avions déposée avant. Nous maintenons donc que notre offre est valable", a déclaré son PDG Antoine Frérot à la presse, ajoutant à l'imbroglio général.

L'AMF a simplement indiqué pour sa part qu'elle "communiquera sur le dossier le moment venu."

Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé dimanche de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.

Son conseil d'administration a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% restant, soit une opération de 7,9 milliards d'euros.

Dans un marché mondial hyper concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur et a lancé ouvertement son offensive fin août.

Mais la direction de Suez, soutenue par les syndicats, s'oppose au projet de fusion, dont elle redoute une casse sociale et industrielle. Elle s'alarme en particulier du sort de l'activité Eau, que Veolia devra revendre pour respecter les règles de la concurrence.

Mi-janvier, Suez a annoncé une proposition alternative de reprise par les fonds Ardian et GIP, appelant Veolia à dialoguer.

Après des mois de guérilla judiciaire et d'échanges acerbes par médias interposés, Antoine Frérot et le directeur général de Suez Betrand Camus se sont finalement vus vendredi.

Mais les deux positions semblent peu conciliables, entre projet de fusion de l'un et souhait de maintien de deux groupes indépendants de l'autre.

"Suez n'est pas sincère quand il prétendait vouloir discuter, il ne voulait que gagner du temps (...). M. Camus non seulement a refusé de suspendre les travaux avec les deux fonds, mais il n'a cessé de me proposer de discuter de leur offre et non pas de la mienne", a relaté Antoine Frérot lundi, brandissant la menace d'"un projet financier" porté par "un fonds américain" (GIP).

Quant à M. Le Maire, "c'est quand même Bercy qui a initié toute l'opération en demandant à Engie en juillet de clarifier sa stratégie", a répliqué M. Frérot. L'Etat est le premier actionnaire d'Engie qui était lui même le principal actionnaire de Suez avant de vendre ses parts en octobre. Veolia les a rachetées.

Après avoir semblé soutenir le projet de Veolia, le gouvernement a réclamé un projet amical puis voté, en vain, contre la cession des actions d'Engie. La Caisse des dépôts, actionnaire à 6,1% de Veolia, s'est récemment dite prête à soutenir "une solution négociée qui permettrait de consolider deux grands groupes français".

Lundi, M. Frérot n'a pas souhaité dire si le vote de son conseil sur le lancement de l'OPA avait été unanime ou pas.

cho/pn/nth

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FEB 8

Autour de Suez, une bataille de grands patrons #

2/8/2021, 10:20 AM
Paris, FRA

La bataille pour le contrôle du groupe Suez est une lutte pour un marché des services à l'environnement en pleine croissance. C'est aussi un bras de fer entre plusieurs patrons à forte personnalité, notamment le PDG de Veolia Antoine Frérot et le directeur général de Suez Bertrand Camus.

C'est le dimanche 30 août 2020, un mois après l'annonce par Engie de son intention de vendre ses parts dans Suez, que le patron du numéro un mondial de l'eau et des déchets lance son raid sur son rival.

Sous ses airs placides, Antoine Frérot ne peut laisser filer l'occasion: réaliser le vieux rêve d'une union entre frères ennemis pour créer "un champion mondial", un "projet dans l'intérêt de la nation" selon lui.

A 62 ans dont 30 chez Veolia (ex-Compagnie générale des eaux), ce polytechnicien, ingénieur des Ponts, eaux et forêts, en a gravi les échelons, résistant à un conflit larvé avec son prédécesseur Henri Proglio puis à une tentative de putsch. Dans les années 2010, il restructure le groupe.

Si Antoine Frérot menait à bien l'opération Suez, il réussirait un coup maintes fois tenté. Notamment en 2006 par Henri Proglio, alors allié à l'italien Enel.

Vendredi 5 février, après des mois d'affrontement par médias interposés, M. Frérot et Bertrand Camus, directeur général de Suez, se sont finalement vus.

Mais leurs positions semblaient une fois de plus peu conciliables: dimanche 7 février, Veolia a décidé de lancer une OPA sans l'accord de Suez, renonçant ainsi au caractère amical de sa tentative de rachat.

Cet ingénieur des Ponts et chaussées de 53 ans est un pur produit de son groupe où il est entré en 1994. "Après 25 ans de carrière" à l'international et à la tête de la branche Eau France, "je connais intimement nos métiers, nos clients, nos équipes", dit-il.

En mai 2019, il a pris les rênes de Suez, tournant une page de plus de dix ans de gestion du duo Gérard Mestrallet/Jean-Louis Chaussade.

Fin 2019, il présentait son plan stratégique visant à renforcer le groupe à l'international et dans les solutions de pointe, "dans un monde en mutation technologique et où les ressources deviennent plus rares". Objectif: détrôner Veolia de sa place de numéro un.

Pour Bertrand Camus, la disparition de Suez n'est pas envisageable, et une OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".

Ce polytechnicien de 68 ans a pris la présidence de Suez en mai 2020. Philippe Varin est un nouveau venu dans ce secteur, après avoir fait sa carrière chez Pechiney, PSA ou Areva. Il devait notamment porter la stratégie de conquête de clients industriels de Suez.

Il a notamment défendu le recours à une fondation de droit néerlandais pour chapeauter l'activité eau de Suez et tenter de faire capoter le plan de Veolia.

Le 3 février, il avait appelé Veolia au dialogue, pour éviter le "pourrissement" et "l'impasse qui se profilait", au vu notamment des six procédures judiciaires en cours.

Lui aussi ingénieur des Ponts et Chaussées, ce quinquagénaire qui a grandi à la Martinique a créé Meridiam en 2005, fonds d'investissement spécialisé dans les infrastructures publiques.

Associé à Veolia pour reprendre l'Eau France de Suez, voire plus, il revendique un "engagement dans le bien public": Meridiam est "un outil d'investissement de très long terme", "pas un fonds de spéculation en quête de rentabilité rapide".

La société a investi dans des dizaines de projets: lignes à grande vitesse en France, port de Calais, tunnel du port de Miami...

"Chevalier blanc" de Suez, cette société d'investissement française privée, une des plus grosses au monde, a monté une proposition alternative de reprise avec le fonds américain Global Infrastructure Partners (GIP), annoncée en janvier, dans le but de parvenir à une "solution amicale" avec Veolia.

Dominique Senequier, polytechnicienne de 67 ans à la tête d'Ardian, est une des rares femmes à la tête d'un fonds de cette envergure.

Cette société sortie en 1996 du giron d'Axa et détenue "majoritairement" par ses employés revendique 100 milliards de dollars d'actifs sous gestion dans une multitude de secteurs.

cho/kd/ak/nth

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FEB 8

La justice ordonne à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #

2/8/2021, 8:03 AM
Paris, FRA

Branle-bas de combat après l'annonce de Veolia dimanche soir: la justice a ordonné lundi au géant de l'eau et des déchets de suspendre l'OPA qu'il comptait engager immédiatement sur Suez en renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a pour sa part annoncé dans la matinée que le gendarme de la Bourse de Paris allait être saisi. "Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée ? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a expliqué M. Le Maire sur Europe 1.

Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi en urgence dimanche soir par Suez, s'est réuni dans la nuit, selon les avocats du requérant. Dans son ordonnance, il ordonne à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.

Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers (AMF) destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique l'ordonnance en référé, prise après la décision de Veolia, annoncée dimanche soir, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.

Dans l'intervalle, Veolia avait formellement déposé à 07H00 son offre auprès de l'AMF. Mais elle se trouve désormais suspendue par la décision de justice.

Suez devra pour sa part délivrer une assignation dite "à bref délai" à Veolia, en vue d'une première audience le 18 février, ajoute le tribunal de Nanterre. Cette audience sera suivie d'échanges d'écritures entre les parties, la procédure pouvant prendre de un à trois mois environ.

Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé dimanche de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.

Son conseil d'administration a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.

Dans un marché mondial porteur et de plus en plus soutenu, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt l'actionnaire principal de Suez, Engie, s'était dit "ouvert" à la cession de ses titres.

Mais la direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle.

Mi-janvier elle a annoncé une proposition alternative de reprise par les fonds Ardian et GIP, appelant Veolia à dialoguer.

Antoine Frérot et le directeur général de Suez Betrand Camus se sont finalement vus vendredi.

Mais les deux positions semblaient peu conciliables, entre le projet de fusion de l'un et le projet de maintien de deux groupes indépendants de l'autre.

"Nous ne laisserons pas faire Veolia dans son entreprise de destruction", a tonné de son côté dimanche l'intersyndicale de Suez (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC) dénonçant une "OPA hostile contre Suez et ses salariés", synonyme de "déclaration de guerre sans retour".

cho/pn/nth

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FEB 8

OPA de Veolia sur Suez: Le Maire annonce saisir le gendarme de la Bourse "dès ce matin" #

2/8/2021, 7:59 AM
Paris, FRA

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi que le gendarme de la Bourse de Paris allait être saisi "dès ce matin", au lendemain de la décision de Veolia de lancer une offre hostile de rachat sur son concurrent Suez.

"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée ? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a déclaré M. Le Maire sur Europe 1.

"Elle peut poser des problèmes de concurrence et elle clairement précipitée", a ajouté le ministre, qui a "appelé l'ensemble des parties prenantes à retrouver le chemin de la raison et du dialogue".

Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.

Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné lundi à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.

M. Le Maire, qui avait encore estimé la semaine passée qu'une solution amiable entre les deux groupes était "à portée de main", a répété que, selon lui, "une opération de cette ampleur entre deux champions industriels français ne peut réussir que si elle est amicale".

"Vous ne pouvez pas réussir une opération de cette importance contre les salariés (de Suez), qui se sont exprimés, contre le conseil d'administration, contre les clients, contre les usagers", a martelé le ministre de l'Economie à l'adresse de Veolia.

mch-boc/nth

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FEB 8

OPA de Veolia sur Suez: Le Maire annonce saisir le gendarme de la Bourse "dès ce matin" #

2/8/2021, 7:35 AM
Paris, FRA

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi que le gendarme de la Bourse de Paris allait être saisi "dès ce matin", au lendemain de la décision de Veolia de lancer une offre hostile de rachat sur son concurrent Suez.

"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée ? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a déclaré M. Le Maire sur Europe 1.

mch/pn/oaa

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FEB 8

La justice ordonne en référé à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #

2/8/2021, 7:12 AM
Paris, FRA

Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné lundi à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.

Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique l'ordonnance en référé, prise après la décision de Veolia, annoncée dimanche soir, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.

Suez devra pour sa part délivrer une assignation dite "à bref délai" à Veolia, en vue d'une audience le 18 février, ajoute le tribunal.

Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.

Son conseil d'administration a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.

La direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle.

cho/pn/nth

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FEB 8

La justice ordonne en référé à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #

2/8/2021, 7:07 AM
Paris, FRA

Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné lundi à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.

Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique l'ordonnance en référé, prise après la décision de Veolia, annoncée dimanche soir, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.

Suez devra pour sa part délivrer une assignation dite "à bref délai" à Veolia, en vue d'une audience le 18 février, ajoute le tribunal.

Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.

Son conseil d'administration a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.

La direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle.

cho/pn/nth

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FEB 8

La justice ordonne en référé à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #

2/8/2021, 6:47 AM
Paris, FRA

Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.

Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique la décision en référé, prise après le choix de Veolia, annoncé dimanche, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.

cho/pn/nth

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FEB 7

France: Veolia lance une OPA sur Suez sans son accord #

2/7/2021, 11:15 PM
Paris, FRA

Coup de théâtre: le champion français de l'eau et des déchets Veolia est passé à la vitesse supérieure en mettant près de 8 milliards d'euros sur la table afin d'acquérir Suez, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent après des mois de tentatives infructueuses.

Dimanche soir, c'est par un bref communiqué que Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, a constaté que "ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.

Face à l'intransigeance de Suez, le conseil d'administration de Veolia a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.

Sa cible a immédiatement réagi auprès de l'AFP: "Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une "rupture de l'engagement d'amicalité" pris par Veolia.

"Nous ne laisserons pas faire Veolia dans son entreprise de destruction", ont déclaré de leur côté conjointement les syndicats de Suez dénonçant une "OPA hostile contre Suez et ses salariés", synonyme de "déclaration de guerre sans retour".

Dans un marché mondial de plus en plus soutenu et concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses 29,9% dans Suez.

Mais depuis des mois, sa cible crie au "démantèlement", invoquant son propre potentiel, son plan stratégique, ses cessions pour lui permettre d'acquérir des activités de pointe. Pour le directeur général de Suez, Bertrand Camus, cette OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".

De leur côté, des élus ont exprimé de fortes craintes quant aux conséquences du projet, sur le prix de l'eau, le maintien de la concurrence, l'investissement, l'emploi.

Mi-janvier, Suez avait contre-attaqué en annonçant une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia. Mais celui-ci a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.

Toutefois, le dialogue semblait avoir repris dernièrement: les deux groupes devaient commencer à se parler "très, très prochainement", avait affirmé à l'AFP Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, mercredi dernier. Et la veille, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estimait qu'une solution amiable était "à portée de main".

Vendredi, Antoine Frérot et Bertrand Camus se sont même rencontrés, d'après une source proche du dossier.

Mais la porte s'est brutalement refermée.

"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", s'est justifié ce dernier dimanche soir. Ces actions "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.

Fustigeant des "manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", Veolia a donc décidé de "déposer une offre formelle, pour pouvoir rentrer en discussion" avec sa cible.

De son côté le conseil d'administration de Suez a désormais "un mois pour émettre une recommandation sur cette offre", a déclaré un porte-parole de Veolia à l'AFP.

Passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, l'Etat français a semblé prendre ses distances ces dernières semaines et appelait plutôt au dialogue.

ref/pn/roc

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FEB 7

Veolia accélère et lance une OPA sur Suez sans son accord #

2/7/2021, 11:08 PM
Paris, FRA

Coup de théâtre: le champion de l'eau et des déchets Veolia est passé à la vitesse supérieure en mettant près de 8 milliards d'euros sur la table afin d'acquérir Suez, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent, après des mois de tentatives infructueuses.

Dimanche soir, c'est par un bref communiqué que Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, a constaté que "ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.

Face à l'intransigeance de Suez, le conseil d'administration de Veolia a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.

Sa cible a immédiatement réagi auprès de l'AFP: "Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une "rupture de l'engagement d'amicalité" pris par Veolia.

"Nous ne laisserons pas faire Veolia dans son entreprise de destruction", a déclaré de son côté l'intersyndicale de Suez (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC) dénonçant une "OPA hostile contre Suez et ses salariés", synonyme de "déclaration de guerre sans retour".

Dans un marché mondial de plus en plus soutenu et concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses 29,9% dans Suez.

Mais depuis des mois, sa cible crie au "démantèlement", invoquant son propre potentiel, son plan stratégique, ses cessions pour lui permettre d'acquérir des activités de pointe. Pour le directeur général de Suez, Bertrand Camus, cette OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".

De leur côté des élus ont exprimé de fortes craintes quant aux conséquences du projet, sur le prix de l'eau, le maintien de la concurrence, l'investissement, l'emploi.

Mi-janvier, Suez avait contre-attaqué en annonçant une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia: mais celui-ci a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.

Toutefois, le dialogue semblait avoir repris dernièrement: les deux groupes devaient commencer à se parler "très, très prochainement", avait affirmé à l'AFP Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, mercredi dernier. Et la veille le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estimait qu'une solution amiable était "à portée de main".

Vendredi, Antoine Frérot et Bertrand Camus se sont même rencontrés, d'après une source proche du dossier.

Mais la porte s'est brutalement refermée.

"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", s'est justifié ce dernier dimanche soir. Ces actions "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.

Fustigeant des "manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", Veolia a donc décidé de "déposer une offre formelle, pour pouvoir rentrer en discussion" avec sa cible.

De son côté le conseil d'administration de Suez a désormais "un mois pour émettre une recommandation sur cette offre", dont le dépôt formel permet de lancer la consultation des instances représentatives du personnel et d'espérer boucler "les négociations permettant la création d'un nouveau Suez", a déclaré un porte-parole de Veolia à l'AFP.

Début février, le tribunal de Nanterre avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.

Et le géant de l'eau et des déchets avait prévenu, quelques jours auparavant, qu'il s'opposerait à toute cession d'actifs qu'il juge stratégiques de la part de Suez.

Passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, l'État a semblé prendre ses distances ces dernières semaines et appelait plutôt au dialogue.

ref/pn/ao

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FEB 7

Suez juge que le dépôt d'une OPA par Veolia serait "irrégulier et illégal" #

2/7/2021, 10:35 PM
Paris, FRA

Le groupe Suez a estimé dimanche soir que le dépôt d'une OPA à son encontre par son concurrent Veolia serait "irrégulier et illégal", dernier épisode du feuilleton de la tentative de rapprochement des deux géants français de l'eau et des déchets.

"Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné auprès de l'AFP une porte-parole de Suez, une heure après que Veolia a annoncé une offre de 7,9 milliards d'euros pour racheter les 70,1% du capital de Suez qu'il ne détient pas.

"C'est une rupture de l'engagement d'amicalité" pris auparavant par Veolia "devant plusieurs parties, dont l'Etat", a aussi dénoncé cette porte-parole, pour qui "Veolia défie l'Etat qui voulait promouvoir une solution amicale entre les deux groupes".

Le 3 février, Veolia avait marqué un point en justice: le tribunal de Nanterre a jugé que les instances représentatives de Suez n'avaient pas à demander à Veolia l'ouverture d'une procédure d'information-consultation dans le cadre du rachat de 29,9% de son capital. Ceci a remis Veolia en position de pouvoir poursuivre son opération.

Mais d'après la porte-parole de Suez, cette décision de justice "reposait sur l'engagement d'amicalité pris par Veolia", aussi l'annonce de l'OPA lancée par Veolia dimanche soir "détourne"-t-elle la décision du tribunal de Nanterre.

La représentante de Suez a rappelé que cet engagement d'amicalité signifiait que Veolia ne pouvait lancer d'OPA sur Suez sans avoir reçu le feu vert de son conseil d'administration.

"Cette démarche montre que Veolia n'a eu aucune volonté de rechercher de bonne foi l'amicalité", a déploré la porte-parole.

D'après une source au fait des discussions, le PDG de Veolia, Antoine Frérot, et le directeur général de Suez, Bertrand Camus, se sont rencontrés vendredi dernier et une autre rencontre destinée à trouver un terrain d'entente était prévue pour cette semaine.

pn/ref/cbn

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FEB 7

Veolia met 7,9 mds EUR sur la table pour acheter la totalité de Suez #

2/7/2021, 10:32 PM
Paris, FRA

Le groupe Veolia annonce dimanche soir mettre 7,9 milliards d'euros sur la table pour acheter les 70,1% du capital de Suez qu'il ne détient pas, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent.

Considérant que "l'intérêt social de Veolia et la bonne information du marché méritent une clarification face aux manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", le conseil d'administration du champion de l'eau et des déchets a décidé de faire "une offre publique d'acquisition en numéraire au prix de 18 euros" par action, précise un communiqué.

Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, "constate que ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.

"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", se justifie le groupe. Celles-ci "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier dernier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.

Depuis des mois, Suez se démène pour éviter d'être racheté par son concurrent Veolia, qui a abattu ses cartes fin août alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses parts dans Suez.

Mi-janvier, Suez avait annoncé avoir obtenu une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia, lequel avait immédiatement envoyé une fin de non recevoir.

L'Etat français, passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, a de son côté pris ses distances.

Début février, un tribunal français avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.

ref/pn/cbn/fjb

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FEB 7

Veolia passe à la vitesse supérieure, lance une OPA sur Suez sans son accord #

2/7/2021, 10:29 PM
Paris, FRA

Coup de théâtre: le champion de l'eau et des déchets Veolia est passé à la vitesse supérieure en mettant près de 8 milliards d'euros sur la table afin d'acquérir Suez, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent, après des mois de tentatives infructueuses.

Dimanche soir, c'est par un bref communiqué que Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, a constaté que "ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.

Face à l'intransigeance de Suez, le conseil d'administration de Veolia a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.

Sa cible a immédiatement réagi auprès de l'AFP: "Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une "rupture de l'engagement d'amicalité" pris par Veolia.

Dans un marché mondial de plus en plus soutenu et concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses 29,9% dans Suez.

Mais depuis des mois, sa cible crie au "démantèlement", invoquant son propre potentiel, son plan stratégique, ses cessions pour lui permettre d'acquérir des activités de pointe. Pour le directeur général de Suez, Bertrand Camus, cette OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".

De leur côté des élus ont exprimé de fortes craintes quant aux conséquences du projet, sur le prix de l'eau, le maintien de la concurrence, l'investissement, l'emploi.

Mi-janvier, Suez avait contre-attaqué en annonçant une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia: mais celui-ci a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.

Toutefois, le dialogue semblait avoir repris dernièrement: les deux groupes devaient commencer à se parler "très, très prochainement", avait affirmé à l'AFP Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, mercredi dernier. Et la veille le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estimait qu'une solution amiable était "à portée de main".

Vendredi, Antoine Frérot et Bertrand Camus se sont même rencontrés, d'après une source proche du dossier.

Mais la porte s'est visiblement refermée.

"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", s'est justifié ce dernier dimanche soir. Ces actions "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.

Fustigeant des "manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", Veolia a donc décidé de "déposer une offre formelle, pour pouvoir rentrer en discussion" avec sa cible.

De son côté le conseil d'administration de Suez a désormais "un mois pour émettre une recommandation sur cette offre", dont le dépôt formel permet de lancer la consultation des instances représentatives du personnel et d'espérer boucler "les négociations permettant la création d'un nouveau Suez", a déclaré un porte-parole de Veolia à l'AFP.

Début février, le tribunal de Nanterre avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.

Et le géant de l'eau et des déchets avait prévenu, quelques jours auparavant, qu'il s'opposerait à toute cession d'actifs qu'il juge stratégiques de la part de Suez.

Passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, l'État a semblé prendre ses distances ces dernières semaines.

ref/pn/cbn

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FEB 7

Veolia met 7,9 mds EUR sur la table pour acheter la totalité de Suez #

2/7/2021, 9:09 PM

Le groupe Veolia annonce dimanche soir mettre 7,9 milliards d'euros sur la table pour acheter les 70,1% du capital de Suez qu'il ne détient pas, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent.

Considérant que "l'intérêt social de Veolia et la bonne information du marché méritent une clarification face aux manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", le conseil d'administration du champion de l'eau et des déchets a décidé de faire "une offre publique d'acquisition en numéraire au prix de 18 euros" par action, précise un communiqué.

Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, "constate que ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible, poursuit-il.

"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", se justifie le groupe. Celles-ci "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier dernier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.

Depuis des mois, Suez se démène pour éviter d'être racheté par son concurrent Veolia, qui a abattu ses cartes fin août alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses parts dans Suez.

Mi-janvier, Suez avait annoncé avoir obtenu une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia, lequel avait immédiatement envoyé une fin de non recevoir.

L'État, passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, a de son côté pris ses distances.

Début février, le tribunal de Nanterre avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.

ref/pn/cbn

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