Ukraine: endommager la centrale de Zaporijjia serait "un suicide", avertit l'ONU #
Le secrétaire général de l'ONU a averti jeudi que tout dégât à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine serait un "suicide", alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit craindre un "nouveau Tchernobyl", lors d'une rencontre à Lviv avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous devons dire les choses telles qu'elles sont: tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide", a déclaré Antonio Guterres, appelant une nouvelle fois à "démilitariser" la centrale, occupée par l'armée russe.
Se disant "gravement préoccupé" par la situation dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe, il a appelé à ne pas l'utiliser "pour quelque opération militaire que ce soit".
De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé le soutien de la Turquie à l'Ukraine et s'est alarmé du danger d'un "nouveau Tchernobyl", en référence au plus important accident nucléaire civil.
Le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl avait explosé le 26 avril 1986, dégageant un nuage radioactif qui s'est propagé sur toute l'Europe.
"Alors qu'on poursuit nos efforts pour une solution, nous avons été et continuons d'être du côté de nos amis ukrainiens", a affirmé M. Erdogan avant d'ajouter qu'il ne veut pas d'un "nouveau Tchernobyl".
Occupée depuis début mars, cette centrale dans le sud du pays est la proie depuis fin juillet de bombardements dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.
Le président Zelensky a estimé jeudi que la visite à Lviv de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan était un "message puissant de soutien" pour son pays.
Il a exclu toute négociation de paix avec Moscou sans le retrait préalable des troupes russes du territoire de l'Ukraine.
"Des gens qui tuent, violent, frappent nos villes civiles avec des missiles de croisière chaque jour ne peuvent pas vouloir la paix. Ils devraient d'abord quitter notre territoire, ensuite on verra", a déclaré M. Zelensky lors d'une conférence de presse à Lviv, disant "ne pas faire confiance à la Russie".
Dans la matinée, l'armée russe a assuré n'avoir pas déployé d'"armes lourdes" dans et autour de la centrale de Zaporijjia, contrairement à ce qu'affirme Kiev.
L'Ukraine reproche également à la Russie d'utiliser la centrale comme base de tir sur les positions ukrainiennes, ce que Moscou dément.
A l'inverse, la Russie dit que les militaires ukrainiens veulent tirer avec leur artillerie sur la centrale pour ensuite l'accuser d'avoir causé un accident nucléaire.
De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a annoncé sur Twitter que le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, lui a dit être "prêt" à se rendre à la centrale à la tête d'une délégation.
La veille, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, avait jugé "urgent" une telle inspection de l'AIEA.
Les combats se poursuivent pendant ce temps dans la région de Kharkiv (nord-est), où les Ukrainiens ont accusé les Russes d'avoir bombardé des quartiers d'habitation, y faisant six morts jeudi, après 13 la veille au soir, et des dizaines de blessés au total.
"La nuit dernière et ce matin ont été les moments les plus tragiques à Kharkiv depuis le début de la guerre", a déclaré son maire Igor Terekhov, signalant que vendredi serait une journée de deuil en hommage aux victimes.
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, cette cité, la deuxième plus grande d'Ukraine, est régulièrement pilonnée par les soldats russes, qui n'ont jamais réussi à s'en emparer. Des centaines de civils ont été tués dans cette région, selon les autorités.
Dans le sud, une personne est morte et deux autres ont été blessées après une frappe à Mykolaïv, a annoncé son maire, Oleksandr Senkevytch.
La rencontre Zelensky-Erdogan-Guterres intervient sur fond de multiplication des tractations pour permettre la reprise des exportations de céréales d'Ukraine, un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux.
M. Guterres a promis jeudi que son organisation allait s'efforcer "d'intensifier" les exportations de céréales ukrainiennes avant l'arrivée de l'hiver, celles-ci étant cruciales pour l'approvisionnement alimentaire de nombreux pays d'Afrique.
Elles ont été bloquées pendant plusieurs mois à la suite de l'invasion russe, faisant planer le spectre d'une crise alimentaire mondiale.
En juillet, un accord signé par la Russie et l'Ukraine et validé par les Nations unies et la Turquie, a permis de reprendre ces exportations.
M. Erdogan, qui se pose en médiateur sur ce sujet, est allé début août en parler en Russie avec le président Vladimir Poutine.
Un premier navire humanitaire affrété par l'ONU, chargé de 23.000 tonnes de blé, a quitté mardi l'Ukraine, en direction de l'Ethiopie.
Jeudi, un bâtiment chargé de céréales a appareillé, le 25e depuis la signature de l'accord, ont annoncé les autorités portuaires ukrainiennes.
Au total, "plus de 600.000 tonnes de produits agricoles ukrainiens" ont depuis transité par le "corridor céréalier" à partir des ports d'Odessa, de Pivdenny et de Tchornomorsk, ont-elles ajouté.
Un navire russe transportant des céréales ukrainiennes volées est toutefois arrivé en Syrie, a affirmé jeudi l'ambassade d'Ukraine au Liban, après que plusieurs céréaliers ont fait polémique en accostant dans le pays en guerre.
burx-emd-bds/ial/blb
Pas de paix avec la Russie avant le retrait des troupes (Zelensky) #
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exclu jeudi toute négociation de paix avec Moscou sans le retrait préalable des troupes russes du territoire de l'Ukraine.
"Des gens qui tuent, violent, frappent nos villes civiles avec des missiles de croisière chaque jour ne peuvent pas vouloir la paix. Ils devraient d'abord quitter notre territoire, ensuite on verra", a déclaré M. Zelensky lors d'une conférence de presse à Lviv, disant "ne pas faire confiance à la Russie".
dg-pop/blb
Erdogan affirme son soutien à l'Ukraine et s'alarme du danger d'un "nouveau Tchernobyl" #
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé jeudi le soutien d'Ankara à Kiev et s'est alarmé du risque d'une catastrophe de centrale nucléaire lors sa première visite en Ukraine depuis l'invasion russe.
"Alors qu'on poursuit nos efforts pour une solution, nous avons été et continuons à être du côté de nos amis ukrainiens", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse commune avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres à Lviv, en Ukraine.
"Nous sommes inquiets. Nous ne voulons pas vivre un nouveau Tchernobyl", a aussi déclaré le chef de l'Etat turc en référence à la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie.
M. Erdogan a précisé que la question de l'échange de prisonniers entre l'Ukraine et la Russie a aussi été débattue lors du sommet.
"Je veux préciser que c'est un sujet important pour nous. (...). Nous allons continuer à avoir des discussions à ce sujet avec M. Poutine", a-t-il affirmé.
Le président turc avait rencontré pour la dernière fois son homologue russe, Vladimir Poutine, le 5 août, à Sotchi, en Russie.
Tout en condamnant rapidement l'offensive russe, la Turquie a opté pour la neutralité entre les deux pays et ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales contre Moscou.
Ankara fournit également à l'Ukraine ses fameux drones de combats Bayraktar-TB2 à l'efficacité prouvée face aux chars russes.
bg/thm
Ukraine: endommager la centrale nucléaire de Zaporijjia serait un "suicide" (Guterres) #
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti jeudi que tout dégât porté à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine serait un "suicide", alors que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de bombarder le site.
"Nous devons le dire tel que c'est: tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide", a déclaré M. Guterres lors d'une visite à Lviv, dans l'Ouest de l'Ukraine, appelant une nouvelle fois à "démilitariser" la centrale, occupée par l'armée russe.
Se disant "gravement préoccupé" par la situation dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe, il a appelé à ne pas l'utiliser "pour quelque opération militaire que ce soit".
"Un accord est nécessaire de toute urgence pour rétablir Zaporijjia en tant qu'infrastructure purement civile et pour assurer la sécurité de la région", a encore dit M. Guterres.
Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement des bombardements qui ont ciblé cette centrale nucléaire située dans le sud de l'Ukraine et occupée depuis mars par les troupes russes, faisant resurgir le spectre d'une catastrophe majeure en Europe.
L'Ukraine accuse depuis des semaines Moscou de stocker des armes lourdes dans la centrale de Zaporijjia et de l'utiliser comme base de frappes sur les positions ukrainiennes. Elle assure aussi que les forces russes tirent sur la centrale qu'ils occupent dans le but d'accuser Kiev de ces bombardements.
Moscou a démenti jeudi avoir déployé des armes lourdes dans la centrale et dit n'y avoir que des unités assurant la sécurité. La Russie accuse en retour Kiev de préparer une "provocation retentissante" sur place à l'occasion de la visite en Ukraine du secrétaire général de l'ONU.
Elle avait précédemment évoqué des attaques de drones ukrainiens sur la centrale, qui avaient provoqué des incendies.
Pour garantir la sécurité du site et permettre une mission d'inspection, Antonio Guterres et les Etats-Unis ont appelé jeudi dernier à la mise en place d'une zone démilitarisée autour de la centrale, demande de longue date de l'Ukraine.
bur-pop/thm
Ukraine: l'ONU veut "intensifier" les exportations de céréales avant l'hiver #
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a promis jeudi que son organisation allait s'efforcer "d'intensifier" les exportations de céréales ukrainiennes avant l'arrivée de l'hiver, celles-ci étant cruciales pour l'approvisionnement alimentaire de nombreux pays d'Afrique.
"Nous ferons de notre mieux pour intensifier nos opérations afin de faire face aux difficultés de l'hiver à venir", a déclaré M. Guterres à l'issue d'une rencontre trilatérale à Lviv, dans l'Ouest de l'Ukraine, avec les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et turc Recep Tayyip Erdogan.
Au total, 25 navires chargés de céréales ont jusqu'à présent quitté les ports ukrainiens depuis la signature d'un accord par Kiev et Moscou sous égide de l'ONU et de la Turquie.
Le blocus de ces exportations pendant des mois après l'invasion russe avait provoqué une flambée des prix alimentaires et fait craindre une famine dans certains pays.
Il n'y a pas de solution à la crise alimentaire mondiale sans garantir le plein accès mondial aux produits alimentaires ukrainiens et aux aliments et engrais russes", a souligné M. Guterres jeudi.
Il s'est félicité d'un "début de stabilisation" des marchés dans ce secteur depuis l'accord entre la Russie et l'Ukraine, deux des plus gros exportateurs mondiaux de céréales.
"Ne nous faisons pas d'illusion: il y a encore un long chemin avant que cela ne se traduise dans la vie quotidienne des gens, dans leur boulangerie et sur les marchés", a-t-il nuancé, pointant du doigt les "chaînes d'approvisionnement perturbées" et les "coûts de l'énergie et du transport inacceptables".
bur-pop/thm
Ukraine: endommager la centrale nucléaire de Zaporijjia serait un "suicide" (Guterres) #
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti jeudi que tout dégât porté à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine serait un "suicide", alors que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de bombarder le site.
"Nous devons le dire tel que c'est: tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide", a déclaré M. Guterres lors d'une visite à Lviv, dans l'Ouest de l'Ukraine, appelant une nouvelle fois à "démilitariser" la centrale, occupée par l'armée russe.
bur-pop/thm
Ukraine: l'ONU veut "intensifier" les exportations de céréales avant l'hiver #
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a promis jeudi que son organisation allait s'efforcer "d'intensifier" les exportations de céréales ukrainiennes avant l'arrivée de l'hiver, celles-ci étant cruciales pour l'approvisionnement alimentaire de nombreux pays d'Afrique.
"Nous ferons de notre mieux pour intensifier nos opérations afin de faire face aux difficultés de l'hiver à venir", a déclaré M. Guterres à l'issue d'une rencontre trilatérale à Lviv, dans l'Ouest de l'Ukraine, avec les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et turc Recep Tayyip Erdogan.
bur-pop/thm
Ukraine : rencontre Zelensky-Erdogan-Guterres, inquiétudes sur la centrale de Zaporijjia #
Les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et turc Recep Tayyip Erdogan et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres se sont retrouvés jeudi à Lviv pour discuter du récent accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, et de la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dont le sort inquiète le monde.
Le président Zelensky a estimé jeudi que la visite à Lviv de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan était un "message puissant de soutien" pour son pays.
Dans la matinée, l'armée russe a assuré n'avoir pas déployé d'"armes lourdes" dans et autour de la centrale de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, la plus grande d'Europe.
L'Ukraine, qui évoque la présence d'"armes lourdes" russes, reproche également à la Russie d'utiliser la centrale comme base de tir sur les positions ukrainiennes, ce que Moscou dément.
A l'inverse, la Russie dit que les militaires ukrainiens veulent tirer avec leur artillerie sur la centrale pour ensuite l'accuser d'avoir causé un accident nucléaire.
Occupée depuis début mars, la centrale est la proie depuis fin juillet de bombardements dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.
L'ONU doit "assurer la sécurité de ce site stratégique, sa démilitarisation et sa libération complète des troupes russes", a estimé dans l'après-midi M. Zelensky, dénonçant la "terreur délibérée" provoquée par la Russie, qui "peut avoir des conséquences catastrophiques majeures pour le monde entier".
De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a annoncé sur Twitter que le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, lui a dit être prêt à se rendre à la centrale de Zaporijjia à la tête d'une délégation.
"Il m'a fait savoir qu'il était prêt, à l'invitation de l'Ukraine, à mener une délégation de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporijjia", a souligné M. Kouleba.
La veille, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, avait jugé "urgent" une telle inspection de l'AIEA.
Les combats se poursuivent pendant ce temps dans la région de Kharkiv (nord-est), où les Ukrainiens ont accusé les Russes d'avoir bombardé des quartiers d'habitation, y faisant six morts jeudi, après 13 la veille au soir, et des dizaines de blessés au total.
"La nuit dernière et ce matin ont été les moments les plus tragiques à Kharkiv depuis le début de la guerre", a déclaré son maire Igor Terekhov, signalant que vendredi serait une journée de deuil en hommage aux victimes
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, cette cité, la deuxième plus grande d'Ukraine, est régulièrement pilonnée par les soldats russes, qui n'ont jamais réussi à s'en emparer. Des centaines de civils ont été tués dans cette région, selon les autorités.
Dans le sud, une personne et morte et deux autres ont été blessées et hospitalisées après une frappe à Mykolaïv, a annoncé son maire, Oleksandr Senkevytch.
Sur le front diplomatique, Antonio Guterres se trouve en Ukraine depuis mercredi, avait annoncé le président ukrainien.
"Nous travaillerons ensemble pour parvenir aux résultats nécessaires pour l'Ukraine", avait ajouté M. Zelensky qui réclame plus d'aide financière et matérielle pour son pays et des sanctions plus sévères envers Moscou.
La rencontre Zelensky-Erdogan-Guterres intervient sur fond de multiplication des tractations pour permettre la reprise des exportations de céréales d'Ukraine, un de leurs principaux producteurs et exportateurs mondiaux.
Elles ont été bloquées pendant plusieurs mois à la suite de l'invasion russe, faisant planer le spectre d'une crise alimentaire mondiale.
En juillet, un accord signé par la Russie et l'Ukraine et validé par les Nations unies et la Turquie, a permis de recommencer ces exportations.
M. Erdogan, qui se pose en médiateur sur ce sujet, est allé début août en parler en Russie avec le président Vladimir Poutine.
Un premier navire humanitaire affrété par l'ONU, chargé de 23.000 tonnes de blé, a à cet égard quitté mardi l'Ukraine - en direction de l'Ethiopie -.
Jeudi, un bâtiment chargé de céréales a appareillé de ce pays, le 25e depuis la signature de l'accord, ont annoncé les autorités portuaires ukrainiennes.
Au total, "plus de 600.000 tonnes de produits agricoles ukrainiens" ont depuis transité par le "corridor céréalier" à partir des ports d'Odessa, de Pivdenny et de Tchornomorsk, ont-elles ajouté.
Un navire russe transportant des céréales ukrainiennes volées est toutefois arrivé en Syrie, a affirmé jeudi l'ambassade d'Ukraine au Liban, après que plusieurs céréaliers ont fait polémique en accostant dans le pays en guerre.
L'Ukraine accuse régulièrement la Russie de piller des entrepôts de céréales après l'invasion de son territoire.
Vendredi, M. Guterres prévoit d'aller à Odessa, puis en Turquie pour visiter le Centre de coordination conjointe (CCC) qui supervise l'application de l'accord.
La Russie a par ailleurs annoncé avoir déployé jeudi des avions équipés de missiles hypersoniques dernier cri à Kaliningrad, une enclave russe entourée de pays de l'Otan où le conflit en Ukraine a exacerbé les tensions.
burx-emd-bds/ial/thm
La visite d'Erdogan en Ukraine est un "message puissant de soutien" (Zelensky) #
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que la visite à Lviv de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan était un "message puissant de soutien" pour son pays, confronté à une invasion russe.
"La visite du président de la Turquie en Ukraine est un message puissant de soutien venant d'un pays aussi important", a indiqué sur Telegram M. Zelensky, disant avoir discuté avec son homologue des exportations de céréales et de la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia.
bur-pop/tbm/thm
Ukraine : six morts dans le nord-est avant la rencontre Zelensky-Erdogan-Guterres #
Les forces russes ont continué à bombarder jeudi matin le nord-est de l'Ukraine, tuant au moins six personnes, quelques heures avant une rencontre entre les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et turc Recep Tayyip Erdogan et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
A Lviv, dans l'ouest du territoire ukrainien, les trois hommes doivent notamment discuter du récent accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, du "besoin d'une solution politique" au conflit et de la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, a précisé le porte-parole des Nations unies Stephane Dujarric.
Dans la matinée, l'armée russe a assuré n'avoir pas déployé d'"armes lourdes" dans et autour de cette centrale du sud de l'Ukraine, la plus grande d'Europe, dont le sort inquiète. Occupée depuis début mars, elle est la proie depuis fin juillet de bombardements dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.
L'ONU doit "assurer la sécurité de ce site stratégique, sa démilitarisation et sa libération complète des troupes russes", a pour sa part estimé dans l'après-midi M. Zelensky, dénonçant la "terreur délibérée" provoquée par la Russie, qui "peut avoir des conséquences catastrophiques majeures pour le monde entier".
Les combats se poursuivent pendant ce temps dans la région de Kharkiv (nord-est), où les Ukrainiens ont accusé les Russes d'avoir bombardé des quartiers d'habitation, y faisant six morts jeudi, après 13 la veille au soir, et des dizaines de blessés au total.
"La nuit dernière et ce matin ont été les moments les plus tragiques à Kharkiv depuis le début de la guerre", a déclaré son maire Igor Terekhov, signalant que vendredi serait une journée de deuil en hommage aux victimes
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, cette cité, la deuxième plus grande d'Ukraine, est régulièrement pilonnée par les soldats russes, qui n'ont jamais réussi à s'en emparer. Des centaines de civils ont été tués dans cette région, selon les autorités.
Dans le sud, une personne et morte et deux autres ont été blessées et hospitalisées après une frappe à Mykolaïv, a annoncé son maire, Oleksandr Senkevytch.
Sur le front diplomatique, Antonio Guterres est arrivé mercredi en Ukraine, a déclaré dans la soirée M. Zelensky.
"Nous travaillerons ensemble pour parvenir aux résultats nécessaires pour l'Ukraine", a ajouté le président ukrainien, qui réclame plus d'aide financière et matérielle pour son pays et des sanctions plus sévères envers Moscou.
La rencontre Zelensky-Erdogan-Guterres intervient sur fond de multiplication des tractations pour permettre la reprise des exportations de céréales d'Ukraine, un de leurs principaux producteurs et exportateurs mondiaux.
Elles ont été totalement bloquées pendant plusieurs mois à la suite de l'invasion russe, faisant planer le spectre d'une crise alimentaire mondiale.
En juillet, un accord signé par la Russie et l'Ukraine et validé par les Nations unies et la Turquie, a permis de recommencer ces exportations.
M. Erdogan, qui se pose en médiateur sur ce sujet, est allé début août en parler en Russie avec le président Vladimir Poutine.
Un premier navire humanitaire affrété par l'ONU, chargé de 23.000 tonnes de blé, a à cet égard quitté mardi l'Ukraine - en direction de l'Ethiopie -.
Jeudi, un bâtiment chargé de céréales a appareillé de ce pays, le 25e depuis la signature de l'accord, ont annoncé les autorités portuaires ukrainiennes.
Au total, "plus de 600.000 tonnes de produits agricoles ukrainiens" ont depuis transité par le "corridor céréalier" à partir des ports d'Odessa, de Pivdenny et de Tchornomorsk, ont-elles ajouté.
Vendredi, M. Guterres prévoit d'aller à Odessa, puis en Turquie pour visiter le Centre de coordination conjointe (CCC) qui supervise l'application de l'accord.
Dans le sud, la situation restait tendue autour de la centrale de Zaporijjia.
Jeudi, l'armée russe a martelé que "seules des unités assurant la sécurité" se trouvaient là-bas.
L'Ukraine, qui évoque de son côté la présence d'"armes lourdes" russes, reproche également à la Russie d'utiliser la centrale comme base de tir sur les positions ukrainiennes, ce que Moscou dément.
A l'inverse, la Russie dit que les militaires ukrainiens veulent tirer avec leur artillerie sur la centrale pour ensuite l'accuser d'avoir causé un accident nucléaire, alors que "les forces armées russes prennent toutes les mesures nécessaires" pour y assurer la sécurité.
Il y a une semaine, M. Guterres et les Etats-Unis avaient appelé à la mise en place d'une zone démilitarisée autour du site pour garantir sa sécurité.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a qunt à lui jugé mercredi "urgent" que "toutes les forces russes" s'en retirent et qu'une "inspection" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) y ait lieu.
La Russie a par ailleurs annoncé avoir déployé jeudi des avions équipés de missiles hypersoniques dernier cri à Kaliningrad, une enclave russe entourée de pays de l'Otan où le conflit en Ukraine a exacerbé les tensions.
burx-emd-bds
Ukraine: Zelensky appelle l'ONU à "assurer la sécurité" de la centrale nucléaire de Zaporijjia #
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé jeudi l'ONU à "assurer la sécurité" de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie et visée par plusieurs bombardements, en recevant le secrétaire général Antonio Guterres.
M. Zelensky a dénoncé sur Telegram la "terreur délibérée" provoquée par la Russie, qui "peut avoir des conséquences catastrophiques majeures pour le monde entier".
"L'ONU doit donc assurer la sécurité de ce site stratégique, sa démilitarisation et sa libération complète des troupes russes", a-t-il ajouté.
Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement des bombardements qui ont ciblé la centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), la plus grande d'Europe, sous contrôle de l'armée russe depuis mars, faisant resurgir le spectre d'une catastrophe majeure en Europe.
L'Ukraine accuse depuis des semaines Moscou de stocker des armes lourdes dans la centrale de Zaporijjia et de l'utiliser comme base de frappes sur les positions ukrainiennes. Elle assure aussi que les forces russes tirent sur la centrale qu'ils occupent dans le but d'accuser Kiev de ces bombardements.
Moscou a démenti jeudi avoir déployé des armes lourdes dans la centrale et dit n'y avoir que des unités assurant la sécurité. La Russie accuse en retour Kiev de préparer une "provocation retentissante" sur place à l'occasion de la visite en Ukraine du secrétaire général de l'ONU.
Pour garantir la sécurité du site et permettre une mission d'inspection, Antonio Guterres et les Etats-Unis ont appelé jeudi dernier à la mise en place d'une zone démilitarisée autour de la centrale, demande de longue date de l'Ukraine.
bur-pop/tbm/thm
Ukraine: Zelensky appelle l'ONU à "assurer la sécurité" de la centrale nucléaire de Zaporijjia #
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé jeudi l'ONU à "assurer la sécurité" de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie et visée par plusieurs bombardements, en recevant le secrétaire général Antonio Guterres.
M. Zelensky a dénoncé sur Telegram la "terreur délibérée" provoquée par la Russie, qui "peut avoir des conséquences catastrophiques majeures pour le monde entier". "L'ONU doit donc assurer la sécurité de ce site stratégique, sa démilitarisation et sa libération complète des troupes russes", a-t-il ajouté.
bur-pop/tbm/thm
Un 25e navire chargé de céréales a quitté l'Ukraine #
Un 25e navire chargé de céréales a quitté jeudi l'Ukraine depuis la signature d'un accord avec les Nations Unies et la Turquie ayant permis de lever le blocus de la Russie, ont annoncé jeudi les autorités ukrainiennes, un signe que ce "corridor sécurisé" semble fonctionner.
"Le cargo I MARIA est parti du port de Tchornomorsk, 33.000 tonnes de maïs étaient chargées à bord. Le cargo est en route pour l'Afrique du Nord, il arrivera en Egypte dans quelques jours", ont indiqué sur Facebook les autorités portuaires ukrainiennes.
"Plus de 600.000 tonnes de produits agricoles ukrainiens ont transité par le 'corridor céréalier' (...). 25 navires transportant des produits ukrainiens ont quitté les ports d'Odessa, de Pivdenny et de Tchornomorsk", ont-elles ajouté.
Les exportations de céréales d'Ukraine, un des principaux producteurs et exportateurs au monde, ont été bloquées pendant plusieurs mois en raison de l'invasion russe, faisant craindre une crise alimentaire mondiale.
En juillet, un accord signé par la Russie et l'Ukraine, et validé par les Nations Unies et la Turquie, a permis la reprise des exportations.
Les navires doivent emprunter un couloir sécurisé pour circuler en mer Noire puis être inspectés par le Centre de coordination conjointe (CCC) avant d'être autorisés à franchir le détroit du Bosphore.
Le premier navire à quitter l'Ukraine dans le cadre de cet accord, le Razoni, avait pris la mer le 1er août. Il a fallu cinq jours pour qu'un second cargo parte mais le rythme de départ des bateaux a depuis accéléré.
Mardi, le premier navire humanitaire affrété par l'ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny avec 23.000 tonnes de blé.
Il doit être débarqué à Djibouti puis livré en Ethiopie, en proie à la sécheresse et dont la région rebelle du Tigré traverse actuellement "la pire catastrophe (humanitaire) dans le monde", selon le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
tbm/thm
Ukraine: 5 morts dans le nord-est avant la rencontre Zelensky-Erdogan-Guterres #
Les forces russes ont continué à bombarder jeudi matin le nord-est de l'Ukraine, tuant au moins 5 personnes selon Kiev, quelques heures avant une rencontre entre les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et turc Recep Tayyip Erdogan et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres dans l'ouest du pays.
A Lviv, les trois hommes doivent notamment discuter du récent accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, "du besoin d'une solution politique" au conflit et de la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, a précisé le porte-parole de l'ONU Stephane Dujarric.
Jeudi matin, l'armée russe a assuré jeudi n'avoir pas déployé "d'armes lourdes" dans et autour de la centrale nucléaire, la plus grande d'Europe, située dans le sud et dont le sort inquiète. Occupée depuis début mars par l'armée russe, elle est visée par des bombardements dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.
Les combats se poursuivent pendant ce temps dans la région de Kharkiv (nord-est), où les autorités ont accusé les forces russes d'avoir bombardé des quartiers résidentiels et tué 5 personnes jeudi matin, après 7 mercredi soir.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, des bombardements russes sur des immeubles résidentiels ont fait trois morts et 18 blessés à Kharkiv, et deux autres morts dans la ville de Krasnograd, à environ 80 km au sud, selon les services de secours et le gouverneur de la région, Oleg Sinegoubov.
La veille au soir, selon Kiev, un missile russe a touché un immeuble résidentiel de trois étages de Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine. Son maire, Igor Terekhov, y a recensé "sept morts et dix-sept blessés". M. Zelensky avait dénoncé plus tôt une "attaque ignoble et cynique".
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, Kharkiv est régulièrement pilonnée par l'armée russe, qui n'a jamais réussi à s'en emparer. Des centaines de civils ont été tués dans cette région, selon les autorités.
Sur le front diplomatique, Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est arrivé mercredi en Ukraine, a annoncé dans la soirée M. Zelensky.
"Nous travaillerons ensemble pour parvenir aux résultats nécessaires pour l'Ukraine", a ajouté le président ukrainien, qui réclame plus d'aide financière et matérielle pour son pays et des sanctions plus sévères envers Moscou.
La rencontre Zelensky-Erdogen-Guterres intervient alors que les tractations se multiplient, avec la Turquie en médiateur entre la Russie et l'Ukraine, pour permettre l'exportation de céréales malgré le conflit.
Début août, le chef de l'Etat turc est allé évoquer le sujet avec le président russe Vladimir Poutine à Sotchi (Russie), sur les rives de la mer Noire.
Vendredi, M. Guterres prévoit d'aller à Odessa, un des trois ports utilisés dans le cadre de l'accord d'exportation de céréales, puis en Turquie pour visiter le Centre de coordination conjointe (CCC) chargé de superviser cet accord.
Selon les Nations Unies, entre le 1er et le 15 août, 21 vraquiers ont été autorisés à prendre la mer. Ils transportaient au total 563.317 tonnes de matières premières agricoles, dont 451.481 tonnes de maïs.
Mais le premier navire humanitaire affrété par l'ONU, chargé de 23.000 tonnes de blé, a quitté l'Ukraine seulement mardi en direction de l'Ethiopie dans le cadre de cet accord conclu en juillet sous l'égide de l'ONU avec une médiation turque.
L'Ukraine et la Russie comptent parmi les plus gros exportateurs mondiaux de céréales, qui connaissent une flambée des cours depuis l'invasion russe le 24 février.
Selon le Programme alimentaire mondial, un nombre record de 345 millions de personnes dans 82 pays sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, tandis que jusqu'à 50 millions de personnes dans 45 pays risquent de sombrer dans la famine sans aide humanitaire.
Dans le sud, la situation restait tendue autour de Zaporijjia.
Jeudi, l'armée russe a assuré jeudi n'avoir pas déployé "d'armes lourdes" dans et autour de la centrale nucléaire, comme Kiev l'en accuse. "Seules des unités assurant la sécurité se trouvent là-bas", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
L'Ukraine accuse également Moscou d'utiliser la centrale comme base de tir sur les positions ukrainiennes, ce que la Russie dément.
Moscou accuse de son côté Kiev de vouloir tirer avec son artillerie sur la centrale pour ensuite accuser la Russie d'avoir causé un accident nucléaire.
"Les forces armées russes prennent toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia", a ajouté le ministère russe, en accusant Kiev de vouloir préparer jeudi "une provocation retentissante" sur place à l'occasion de la visite d'Antonio Guterres en Ukraine.
Jeudi dernier, M. Guterres et les Etats-Unis avaient appelé à la mise en place d'une zone démilitarisée autour de la centrale pour garantir la sécurité du site et permettre une mission d'inspection.
Depuis fin juillet, la Russie et l'Ukraine se rejettent la responsabilité de plusieurs bombardements qui ont touché la centrale nucléaire.
L'Ukraine doit se préparer à "tous les scénarios", a averti mercredi le ministre ukrainien de l'Intérieur.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a jugé mercredi "urgent" qu'une "inspection" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ait lieu à la centrale.
L'occupation du site par les soldats russes "constitue une grave menace pour sa sécurité et augmente les risques d'accident ou d'incident nucléaire (...) Il est urgent d'autoriser une inspection de l'AIEA et d'obtenir le retrait de toutes les forces russes", a estimé M. Stoltenberg, lors d'une conférence de presse en Belgique.
burx-emd/pz
Ukraine: quatre morts dans de nouvelles frappes russes sur Kharkiv et sa région #
Quatre personnes ont été tuées et 20 blessées jeudi matin dans des frappes russes ayant touché Kharkiv et une autre ville proche, dans le nord-est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités régionales, au lendemain de frappes ayant fait sept morts.
"Autour de 04H30 (01H30 GMT), l'ennemi a lancé huit missiles de la ville de Belgorod (en Russie) vers Kharkiv", a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région, Oleg Sinegoubov, indiquant que ces missiles s'étaient abattus sur plusieurs quartiers de la ville.
"Dans le quartier de Slobidsky, un des missiles a touché un immeuble résidentiel. Le bâtiment est partiellement détruit. Selon les données préliminaires, deux personnes sont mortes, 18 ont été blessées dont deux enfants", a-t-il indiqué.
Il a ajouté qu'une attaque de missiles avait aussi touché la ville de Krasnograd vers 04H00, environ 80 kilomètres au sud de Kharkiv, faisant deux autres morts.
"Plusieurs immeubles résidentiels ont été détruits, plus de 10 bâtiments endommagés. Deux civils ont été tués, deux blessés dont un enfant de 12 ans", a-t-il indiqué.
Ces frappes interviennent alors que le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le président turc Recep Tayyip Erdogan et l'ukrainien Volodymyr Zelensky doivent se rencontrer jeudi à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine.
Mercredi soir, sept personnes selon un bilan actualisé avaient déjà été tuées dans un bombardement russe sur Kharkiv.
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière avec la Russie dans le nord-est de l'Ukraine, Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, est régulièrement pilonnée par l'armée russe depuis le début de l'invasion fin février, mais les troupes de Moscou n'ont jamais réussi à prendre la ville.
Des centaines de civils ont été tués dans la région de Kharkiv depuis le début de la guerre, selon le décompte des autorités.
tbm/pz
Ukraine: Guterres et Erdogan rencontrent Zelensky, au moins 7 morts à Kharkiv #
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres doit rencontrer jeudi les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et turc Recep Tayyip Erdogan à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, presque six mois après son invasion par la Russie, dont une frappe mercredi à Kharkiv a fait au moins sept morts.
Les trois hommes discuteront du récent accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes mais aussi "du besoin d'une solution politique à ce conflit", a précisé le porte-parole de l'ONU Stephane Dujarric. "Je n'ai aucun doute (sur le fait) que la question de la centrale nucléaire (de Zaporijjia) et d'autres seront également abordées".
Dans sa traditionnelle déclaration du soir, M. Zelensky a indiqué mercredi que M. Guterres était "déjà arrivé en Ukraine. Nous travaillerons ensemble pour parvenir aux résultats nécessaires pour l'Ukraine".
Le secrétaire général doit également s'entretenir en bilatéral avec M. Zelensky. Il a ensuite prévu de se rendre vendredi à Odessa, un des trois ports utilisés dans le cadre de l'accord d'exportation de céréales, avant de se rendre en Turquie pour visiter le Centre de coordination conjointe (CCC) chargé de superviser cet accord.
Selon les Nations Unies, entre le 1er et le 15 août, 21 vraquiers ont été autorisés à prendre la mer. Ils transportaient au total 563.317 tonnes de matières premières agricoles, dont 451.481 tonnes de maïs.
Mais le premier navire humanitaire affrété par l'ONU, chargé de 23.000 tonnes de blé, a quitté l'Ukraine seulement mardi en direction de l'Ethiopie dans le cadre de cet accord conclu en juillet sous l'égide de l'ONU et grâce à une médiation turque.
L'Ukraine et la Russie comptent parmi les plus gros exportateurs mondiaux de céréales, qui connaissent une flambée des cours depuis l'invasion russe le 24 février.
Selon le Programme alimentaire mondial, un nombre record de 345 millions de personnes dans 82 pays sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, tandis que jusqu'à 50 millions de personnes dans 45 pays risquent de sombrer dans la famine sans aide humanitaire.
Le président ukrainien a poursuivi sa mobilisation tous azimuts sur le front diplomatique.
"La diplomatie dans l'intérêt de notre pays a été très active ces derniers jours", a relevé Volodymyr Zelensky mercredi soir, rapportant la tenue d'une cérémonie dans la journée pour accueillir les nouveaux ambassadeurs d'Espagne, de Belgique, du Kirghizstan et de Roumanie.
"Cinquante-cinq missions diplomatiques ont déjà repris leur travail", a-t-il souligné.
Il cherche à obtenir de l'aide financière et matérielle pour son pays et plaide aussi pour des sanctions plus sévères envers Moscou.
Sur le terrain, les combats se poursuivent et font de nouvelles victimes civiles comme à Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, où selon les autorités du pays un missile a touché mercredi un immeuble résidentiel de trois étages pendant un bombardement russe provoquant "un puissant incendie".
"A ce stade, il y a sept morts et dix-sept blessés", a indiqué Igor Terekhov, maire de Kharkiv, revoyant à la hausse le précédent bilan de six morts et seize blessés.
M. Zelensky avait dénoncé plus tôt une "attaque ignoble et cynique".
Nouvelles frappes signalées dans la nuit de mercredi à jeudi: selon M. Terekhov, au moins cinq attaques de missiles ont eu lieu à partir de 04H32 locales contre plusieurs quartiers. Un "très gros incendie" sévit dans un bâtiment administratif, a-t-il précisé.
Le gouverneur régional Oleg Sinegoubov a rapporté "plusieurs incendies" du fait de ces frappes, qui ont fait au moins cinq blessés dont un enfant.
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, Kharkiv est régulièrement pilonnée par l'armée russe mais elle n'a jamais réussi à s'en emparer. Des centaines de civils ont été tués dans cette région, selon les autorités.
La situation restait tendue autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée depuis début mars par l'armée russe et visée par des bombardements répétés. Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement de ces bombardements.
Des frappes ont atterri une fois près d'un bâtiment de stockage radioactif et, une autre fois, ont provoqué l'arrêt automatique d'un réacteur.
L'Ukraine doit se préparer à "tous les scénarios", a averti mercredi le ministre ukrainien de l'Intérieur.
"Personne ne pouvait prévoir que les troupes russes allaient tirer sur des réacteurs nucléaires à l'aide de chars. C'était du jamais vu", a accusé Denys Monastyrsky lors d'un déplacement à Zaporijjia, ville située à une cinquantaine de kilomètres à vol d'oiseau de cette installation.
"Nous devons nous préparer à tous les scénarios possibles", a-t-il prévenu, accusant la Russie d'être un "Etat terroriste (...) Tant que la Russie contrôle la centrale nucléaire de Zaporijjia, il y a de gros risques".
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a jugé mercredi "urgent" qu'une "inspection" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ait lieu à la centrale.
L'occupation du site par les soldats russes "constitue une grave menace pour sa sécurité et augmente les risques d'accident ou d'incident nucléaire (...) Il est urgent d'autoriser une inspection de l'AIEA et d'obtenir le retrait de toutes les forces russes", a estimé M. Stoltenberg, lors d'une conférence de presse en Belgique.
L'opérateur public ukrainien Energoatom a dénoncé une cyberattaque russe "sans précédent" contre son site mardi, en précisant toutefois que son fonctionnement n'avait pas été perturbé.
burx-elm/dth
Ukraine: Guterres et Erdogan rencontrent Zelensky, au moins 7 morts à Kharkiv #
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres doit rencontrer jeudi les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et turc Recep Tayyip Erdogan à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, pour discuter de la situation dans le pays presque six mois après son invasion par la Russie dont une frappe mercredi à Kharkiv a fait au moins sept morts.
Les trois hommes discuteront du récent accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes mais aussi "du besoin d'une solution politique à ce conflit", a précisé le porte-parole de l'ONU Stephane Dujarric. "Je n'ai aucun doute (sur le fait) que la question de la centrale nucléaire (de Zaporijjia) et d'autres seront également abordées".
Dans sa traditionnelle déclaration du soir, M. Zelensky a indiqué mercredi que M. Guterres était "déjà arrivé en Ukraine. Nous travaillerons ensemble pour parvenir aux résultats nécessaires pour l'Ukraine".
Le secrétaire général doit également s'entretenir en bilatéral avec M. Zelensky. Il a ensuite prévu de se rendre vendredi à Odessa, un des trois ports utilisés dans le cadre de l'accord d'exportation de céréales, avant de se rendre en Turquie pour visiter le Centre de coordination conjointe (CCC) chargé de superviser cet accord.
Selon les Nations Unies, entre le 1er et le 15 août, 21 vraquiers ont été autorisés à prendre la mer. Ils transportaient au total 563.317 tonnes de matières premières agricoles, dont 451.481 tonnes de maïs.
Mais le premier navire humanitaire affrété par l'ONU, chargé de 23.000 tonnes de blé, a quitté l'Ukraine seulement mardi en direction de l'Ethiopie dans le cadre de cet accord conclu en juillet sous l'égide de l'ONU et grâce à une médiation turque.
L'Ukraine et la Russie comptent parmi les plus gros exportateurs mondiaux de céréales, qui connaissent une flambée des cours depuis l'invasion russe le 24 février.
Selon le Programme alimentaire mondial, un nombre record de 345 millions de personnes dans 82 pays sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, tandis que jusqu'à 50 millions de personnes dans 45 pays risquent de sombrer dans la famine sans aide humanitaire.
Le président ukrainien a poursuivi sa mobilisation tous azimuts sur le front diplomatique.
"La diplomatie dans l'intérêt de notre pays a été très active ces derniers jours", a relevé Volodymyr Zelensky mercredi soir, rapportant la tenue d'une cérémonie dans la journée pour accueillir les nouveaux ambassadeurs d'Espagne, de Belgique, du Kirghizstan et de Roumanie.
"Cinquante-cinq missions diplomatiques ont déjà repris leur travail", a-t-il souligné.
Il cherche à obtenir de l'aide financière et matérielle pour son pays et plaide aussi pour des sanctions plus sévères envers Moscou.
Sur le terrain, les combats se poursuivent et font de nouvelles victimes civiles comme à Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, où selon les autorités du pays un missile a touché mercredi un immeuble résidentiel de trois étages pendant un bombardement russe provoquant "un puissant incendie".
"A ce stade, il y a sept morts et dix-sept blessés", a indiqué Igor Terekhov, maire de Kharkiv, revoyant à la hausse le précédent bilan de six morts et seize blessés.
M. Zelensky avait dénoncé plus tôt une "attaque ignoble et cynique".
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, Kharkiv est régulièrement pilonnée par l'armée russe mais elle n'a jamais réussi à s'en emparer. Des centaines de civils ont été tués dans cette région, selon les autorités.
La situation restait tendue autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée depuis début mars par l'armée russe et visée par des bombardements répétés. Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement de ces bombardements.
Des frappes ont atterri une fois près d'un bâtiment de stockage radioactif et, une autre fois, ont provoqué l'arrêt automatique d'un réacteur.
L'Ukraine doit se préparer à "tous les scénarios", a averti mercredi le ministre ukrainien de l'Intérieur.
"Personne ne pouvait prévoir que les troupes russes allaient tirer sur des réacteurs nucléaires à l'aide de chars. C'était du jamais vu", a accusé Denys Monastyrsky lors d'un déplacement à Zaporijjia, ville située à une cinquantaine de kilomètres à vol d'oiseau de cette installation.
"Nous devons nous préparer à tous les scénarios possibles", a-t-il prévenu, accusant la Russie d'être un "Etat terroriste (...) Tant que la Russie contrôle la centrale nucléaire de Zaporijjia, il y a de gros risques".
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a jugé mercredi "urgent" qu'une "inspection" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ait lieu à la centrale.
L'occupation du site par les soldats russes "constitue une grave menace pour sa sécurité et augmente les risques d'accident ou d'incident nucléaire (...) Il est urgent d'autoriser une inspection de l'AIEA et d'obtenir le retrait de toutes les forces russes", a estimé M. Stoltenberg, lors d'une conférence de presse en Belgique.
L'opérateur public ukrainien Energoatom a dénoncé une cyberattaque russe "sans précédent" contre son site mardi, en précisant toutefois que son fonctionnement n'avait pas été perturbé.
burx-elm/dth
Ukraine: six morts et seize blessés dans une frappe russe sur Kharkiv #
Au moins six personnes ont été tuées et seize blessées mercredi dans un bombardement russe sur Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, ont annoncé les autorités locales, le président Volodymyr Zelensky dénonçant une "attaque ignoble et cynique".
Le maire de Kharkiv, Igor Terekhov, avait dans un premier temps évoqué sur Telegram un bilan de trois morts et dix blessés, avant que le gouverneur régional Oleg Sinegoubov ne le revoit à la hausse.
"Malheureusement, le nombre de morts et de blessés à la suite du bombardement (...) a augmenté : six personnes sont mortes, seize ont été blessées", a indiqué M. Sinegoubov sur Telegram.
"Il y un puissant incendie sur les lieux de la frappe dans un immeuble d'habitation", a ajouté Igor Terekhov.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui évoqué un immeuble d'habitation "totalement détruit" dans la frappe. "Une attaque ignoble et cynique sur les civils qui n'a aucune justification et démontre l'impuissance de l'agresseur", a-t-il écrit sur Telegram. "Nous ne pardonnerons pas, nous nous vengerons".
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe dans le nord-est de l'Ukraine, la ville de Kharkiv est régulièrement pilonnée par l'armée russe depuis le début de l'invasion fin février, mais les troupes de Moscou n'ont jamais réussi à prendre la cité.
Des centaines de civils ont été tués dans la région de Kharkiv depuis le début de la guerre, selon le décompte des autorités.
Les forces russes concentrent actuellement leur offensive sur l'Est et le Sud de l'Ukraine.
bur-pop/mm
Ukraine: trois morts et dix blessés dans une frappe russe sur Kharkiv (maire) #
Au moins trois personnes ont été tuées et dix blessées mercredi dans un bombardement russe sur Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, a annoncé son maire, en précisant que la frappe avait provoqué un incendie.
"A l'heure actuelle, les informations font état de trois morts et dix blessés", a indiqué Igor Terekhov sur Telegram. "il y un puissant incendie sur les lieux de la frappe dans un immeuble d'habitation", a-t-il ajouté.
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe dans le nord-est de l'Ukraine, la ville de Kharkiv est régulièrement pilonnée par l'armée russe depuis le début de l'invasion fin février, mais les troupes de Moscou n'ont jamais réussi à prendre la cité.
Des centaines de civils ont été tués dans la région de Kharkiv depuis le début de la guerre, selon le décompte des autorités.
Les forces russes concentrent actuellement leur offensive sur l'Est et le Sud de l'Ukraine.
bur-pop/mm
Ukraine: trois morts et 10 blessés dans une frappe russe sur Kharkiv (maire) #
Au moins trois personnes ont été tuées et 10 blessées mercredi dans un bombardement russe sur Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, a annoncé son maire, en précisant que la frappe avait provoqué un incendie.
"A l'heure actuelle, les informations font état de trois morts et 10 blessés", a indiqué Igor Terekhov sur Telegram. "il y un puissant incendie sur les lieux de la frappe dans un immeuble d'habitation", a-t-il ajouté.
bur-pop/mba
Nucléaire: "nous devons nous préparer à tous les scénarios" (ministre ukrainien) #
L'Ukraine doit se préparer à "tous les scénarios" à la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les troupes russes et visée par des bombardements répétés, a averti mercredi le ministre ukrainien de l'Intérieur.
Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement de ces bombardements, qui ont ciblé la plus grande centrale nucléaire d'Europe, sous contrôle de l'armée russe depuis mars, faisant resurgir le spectre d'une catastrophe majeure en Europe.
"Personne ne pouvait prévoir que les troupes russes allaient tirer sur des réacteurs nucléaires à l'aide de chars. C'était du jamais vu", a accusé Denys Monastyrsky lors d'un déplacement à Zaporijjia, ville du Sud située à une cinquantaine de kilomètres à vol d'oiseau de cette installation.
Après avoir assisté à des exercices de premiers secours en cas d'accident nucléaire, il a déclaré : "nous devons nous préparer à tous les scénarios possibles", accusant la Russie d'être un "Etat terroriste (...) Tant que la Russie contrôle la centrale nucléaire de Zaporijjia, il y a de gros risques".
Des dizaines de secouristes ukrainiens ont participé à cet exercice sous une chaleur de plomb, ont constaté des journalistes de l'AFP mercredi. Equipés de masques à gaz et de vêtements protecteurs avec des dosimètres, ils se sont entrainés à évacuer des blessés et nettoyer des véhicules contaminés.
Le patron l'opérateur nucléaire ukrainien Energoatom, Petro Kotine, a estimé que jusqu'à 500 soldats russes, ainsi qu'une cinquantaine de véhicules militaires dont des blindés et des chars se trouvent à la centrale.
"Le pire, c'est que ces deux ou trois dernières semaines, ils ont placé ces véhicules dans la salle des machines des unité 1 et 2", où l'électricité est produite, a affirmé M. Kotine, qui est l'ex-directeur de cette installation.
L'Ukraine accuse depuis des semaines Moscou de stocker des armes lourdes dans la centrale de Zaporijjia et de l'utiliser comme base de frappes sur les positions ukrainiennes. Elle assure aussi que les forces russes tirent sur la centrale qu'ils occupent dans le but d'accuser Kiev de ces bombardements.
La Russie affirme pour sa part que Kiev a visé à plusieurs reprises, y compris à l'aide de drones, la centrale nucléaire, provoquant des incendies.
Il était impossible de vérifier ces informations de façon indépendante.
sv-ant/pop/mm
L'Ukraine menace de démanteler un pont reliant la Russie continentale à la Crimée #
L'Ukraine a menacé mercredi de démanteler le pont de Kertch, construit à grands frais par Moscou pour connecter la Russie à la péninsule annexée de Crimée, où ont eu lieu plusieurs explosions sur des bases militaires russes.
"Ce pont est une structure illégale et l'Ukraine n'a pas donné sa permission pour sa construction. Il porte préjudice à l'écologie de la péninsule et doit donc être démantelé. Peu importe comment: volontairement ou non", a écrit sur Telegram le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak.
Le pont de Kertch, qui avait été inauguré par le président russe Vladimir Poutine en mai 2018, a représenté un chantier colossal de deux ans coûteux pour bâtir les 19 kilomètres reliant la Russie continentale à la Crimée et désenclaver la péninsule quatre ans après son annexion par Moscou.
Cette menace voilée de M. Podoliak intervient après une série d'explosions survenues en Crimée, que la Russie utilise comme base arrière logistique pour son invasion de l'Ukraine lancée le 24 février.
Mardi, une attaque a visé un dépôt de munition sur une base militaire située près de Djankoï, dans le nord de la Crimée, Moscou évoquant un "acte de sabotage" sans pour autant en désigner les responsables.
Une semaine auparavant, des explosions étaient survenues sur l'aérodrome militaire russe de Saki, dans l'ouest de la péninsule, faisant un mort et plusieurs blessés.
Si l'Ukraine n'a pas reconnu sa responsabilité dans ces attaques, ses responsables n'ont pas manqué d'ironiser en suggérant que ces incidents étaient dus à des cigarettes mal éteintes ou à un piètre respect des normes anti-incendies.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait lui assuré que Kiev "n'abandonnera jamais" son intention de reprendre la Crimée à la Russie.
bur-pop/emp
En Ukraine, bataille pour le charbon malgré la guerre #
Quand les armées ukrainienne et russe se battent violemment pour le contrôle de l'est de l'Ukraine, des mineurs continuent non loin leur bataille dans les entrailles de la terre pour livrer du charbon à leur pays.
Après l'échec des troupes russes dans leur assaut sur Kiev, la capitale ukrainienne, les combats se sont concentrés depuis avril sur l'est industriel et le sud agricole du pays.
Près de Pavlograd, ville du centre-est de l'Ukraine, 4.000 ouvriers travaillent dans la mine dite des "Héros du cosmos", fondée il y a 43 ans lorsque le pays faisait encore partie de l'URSS.
Quelque 800 employés ont été mobilisés dans l'armée ukrainienne, alors que la guerre avec la Russie entrera bientôt dans son septième mois et que le front n'est qu'à 150 kilomètres.
Mais la production de la mine n'en a pas souffert, insistent les responsables. "Chacun est à sa place mais nous sommes avec eux par l'esprit", déclare Oleksandre Oksen, un chef de puits de 42 ans.
De l'extérieur, l'installation a des airs de campus universitaire. Les feuilles des saules ondulent, de l'eau jaillit à côté d'un jeu d'échecs géant dont les pièces arrivent à hauteur de taille.
Mais à 370 mètres de profondeur, dans une cage d'ascenseur gémissante toute la descente, la situation est tout autre.
La chaleur est étouffante, l'air saturé de poussières. Une légende raconte que la mine héberge un fantôme qui aide les ouvriers.
Mais même ici, la guerre les hante.
Les mineurs devant rendre leur téléphone au début de chaque quart de travail, ils ignorent les dernières informations - y compris d'éventuels bombardements qui pourraient frapper leurs familles et amis - jusqu'à leur retour à la surface six heures plus tard.
"En quittant la mine, la première chose qu'ils font est de décrocher le téléphone et d'appeler", explique Vassyl, le directeur de la mine, qui a demandé que son nom de famille ne soit pas dévoilé.
Après avoir plongé dans les tunnels, les travailleurs sont transportés en wagon sur 3,6 kilomètres avant de parcourir à pied un tunnel étroit, dans lequel des cages en métal rouillé retiennent les parois rocheuses.
Dans la galerie, un tapis roulant amène le charbon vers des chariots qui le transportent vers un ascenseur, puis vers la surface où il est livré aux centrales électriques.
Les galeries sont elles de plus en plus étroites à mesure qu'on s'enfonce, jusqu'à ne plus mesurer qu'un mètre de haut. Au fond, le dos voûté, Volodymyr Palienko, 33 ans, tente de réparer une machine métallique récoltant le charbon depuis la terre.
"Ce qui se passe dans notre pays affecte tout le monde", dit-il, car "tout le monde a des amis et des connaissances qui sont impliqués" dans la guerre.
jts/ant/tbm/emd
En Ukraine, les combats autour de la centrale nucléaire ravivent les souvenirs de Tchernobyl #
Anastasia Roudenko serre la médaille en or que son mari Viktor a reçue pour avoir travaillé comme "liquidateur" après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Il est mort en 2014, d'un cancer de la vessie, conséquence selon elle des radiations.
Dans son village de Vychtchetarassivka, à une poignée de kilomètres de la centrale nucléaire de Zaporijjia, Mme Roudenko s'emploie maintenant à faire reconnaître le rôle des radiations dans le décès de son époux.
De l'autre côté du fleuve, à 14 kilomètres à peine, impossible de ne pas voir la silhouette imposante de la centrale.
Depuis le 5 août, Kiev et Moscou s'y accusent mutuellement de bombardements. Les frappes ont atterri une fois près d'un bâtiment de stockage radioactif, et ont une autre fois provoqué l'arrêt automatique du réacteur n°3 de la plus grande centrale nucléaire d'Europe.
L'Ukraine affirme que Moscou lance des attaques et stocke armes et soldats près de la centrale, profitant de l'impossibilité pour l'armée ukrainienne de riposter.
"Nous pourrions connaître le même sort que les habitants de Tchernobyl", soupire Mme Roudenko, 63 ans. "Il ne se passe rien de bon et nous ne savons pas comment ça va se terminer".
L'Ukraine reste profondément marquée par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, dans le nord de l'Ukraine, en avril 1986. Un réacteur a explosé, provoquant le plus important accident nucléaire civil de l'histoire et dégageant un nuage radioactif qui s'est propagé sur toute l'Europe.
En quatre ans, 600.000 "liquidateurs" ont été dépêchés sur les lieux avec une faible, voire aucune, protection pour éteindre l'incendie et nettoyer les territoires alentour.
Le bilan humain de la catastrophe fait toujours débat. L'ONU ne reconnaît qu'une trentaine de morts chez les opérateurs et pompiers tués par des radiations aiguës juste après l'explosion, quand l'ONG antinucléaire Greenpeace a évalué en 2006 à 100.000 le nombre de décès.
Viktor Roudenko a conduit un camion dans "la zone" pendant 18 jours. Un ruban en or lui a été décerné par l'Union soviétique, montrant des atomes tournant autour de la "cloche de Tchernobyl", un symbole des lieux.
Un document en mauvais état, provenant des archives du ministère ukrainien de la Défense, certifie le travail de Viktor et la dose de radiation qu'il a absorbée: 24,80 roentgen.
"Quand je vois les papiers de mon mari, je ressens de la douleur", explique Anastasia Roudenko: "De nombreuses personnes sont mortes ou ont été blessées pour toujours".
Evoquant les bombardements sur le terrain de la centrale, visibles de chez elle, elle affirme que "les gens disent qu'il y a des fuites, mais ils évitent de l'avouer publiquement".
Au début de l'invasion de l'Ukraine, les troupes russes se sont aussi emparées de la centrale de Tchernobyl, toujours en activité, mais les lieux ont été abandonnés quelques semaines plus tard, quand l'échec de la prise de Kiev a poussé Moscou à replier ses soldats.
La centrale de Zaporijjia a elle aussi été occupée dès les premiers jours de la guerre, au terme de brefs combats ayant déjà créé la peur. Elle est depuis resté aux mains des Russes: le fleuve Dnipro trace la limite des territoires occupés par Moscou et ceux aux mains de Kiev.
Vassyl Davidov affirme que trois "liquidateurs" vivent encore à Vychtchetarassivka, un ensemble bucolique de petites cabines ayant une vue imprenable sur le fleuve, immense à cet endroit, et au loin sur les tours de refroidissement de la centrale.
Il est l'un d'eux: il a passé trois mois et demi à travailler à la décontamination de Tchernobyl, effectuant 102 voyages dans la "zone", utilisant un dosimètre pour mesurer les niveaux de radiation tandis qu'il rasait les maisons contaminées.
Dans son jardin, sur un congélateur transformé en table de fortune, l'homme de 65 ans déballe ses médailles. L'une d'elles représente la figure mythologique d'Atlas tenant le monde, l'image du globe terrestre remplacée par la centrale de Tchernobyl.
Il y a aussi des photos. De Vassyl Davidov en uniforme militaire, posant avec des camarades devant un panneau déclarant "Soldat! Nous allons redonner vie au sol de Tchernobyl."
"J'étais là. J'ai tout vu, et j'ai vu l'ampleur" des dégâts, assure M. Davidov.
Il en faut plus pour l'effrayer. Quelques jours après la prise de la centrale par les troupes russes en mars, des comprimés d'iode ont été distribués dans le village en cas d'urgence mais le temps passé dans "la zone" semble l'avoir habitué à la menace.
"Si vous croyez tout ce qu'on vous dit, il y a de quoi devenir fou", sourit-il: "Alors vous utilisez votre expérience comme un filtre. Qu'est-ce que la peur va me faire? Comment pourrait-elle m'aider?"
jts/tbm/mm
Ukraine: départ du premier navire de l'ONU chargé de céréales pour l'Afrique #
Le premier navire humanitaire affrété par l'ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny, dans le sud de l'Ukraine, avec quelque 23.000 tonnes pour l'Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure.
"Le navire Brave Commander avec du grain pour l'Afrique a quitté le port de Pivdenny. Ce matin, le cargo est parti pour le port de Djibouti, où les vivres seront livrées à l'arrivée aux consommateurs en Ethiopie", a indiqué le ministère sur Telegram.
Selon lui, "23.000 tonnes de blé se trouvent à bord de ce navire affrété par le Programme alimentaire mondial des Nations unies".
Présent au port de Pivdenny dimanche, le ministre ukrainien de l'Infrastructure Oleksandre Koubrakov avait dit espérer que "deux ou trois" navires supplémentaires affrétés par l'ONU pourraient en partir prochainement.
Pour sa part, l'Agence américaine d'aide au développement (USAID) a précisé dans un communiqué mardi avoir fourni 68 millions de dollars au Programme alimentaire mondial de l'ONU (PAM) pour l'achat, le transport et le stockage de 150.000 tonnes de blé ukrainien.
"L'USAID (...) a soutenu le premier envoi humanitaire de céréales à quitter la mer noire via le port ukrainien de Yuzhny aujourd'hui", indique le communiqué de l'agence qui précise qu'avant la guerre, l'Ukraine était l'un des principaux fournisseurs de céréales du PAM.
Il s'agit de la première cargaison d'aide alimentaire à quitter l'Ukraine depuis qu'ont été signés en juillet par Kiev et Moscou, via une médiation de la Turquie et sous l'égide de l'ONU, des accords sur l'exportation des céréales ukrainiennes, bloquées à cause de la guerre entre les deux pays.
Le premier navire commercial est parti le 1er août, et plus d'une quinzaine de bateaux au total ont quitté l'Ukraine depuis l'entrée en vigueur de l'accord, selon le décompte des autorités ukrainiennes, mais aucune cargaison humanitaire de l'ONU n'avait encore pris la mer.
Selon les Nations Unies, entre le 1er et le 15 août, 11 vraquiers ont été autorisés à quitter Odessa, 6 Tchornomorsk et 4 Pivdenny. Ces 21 navires transportaient, au total, 563.317 tonnes de matières premières agricoles dont 451.481 tonnes de maïs. Les principaux destinataires de ces livraisons ont été la Turquie (26% des volumes), l'Iran (22%) et la Corée du Sud (22%).
L'Ukraine et la Russie, comptent parmi les plus gros exportateurs mondiaux de céréales, qui connaissent une flambée des cours depuis le début de la guerre.
Selon le Programme alimentaire mondial, un nombre record de 345 millions de personnes dans 82 pays sont aujourd'hui confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, tandis que jusqu'à 50 millions de personnes dans 45 pays risquent de sombrer dans la famine sans aide humanitaire.
bur-pop-vmt/roc
L'opérateur nucléaire ukrainien dénonce une cyberattaque russe "sans précédent" contre son site #
L'opérateur public ukrainien des centrales nucléaires Energoatom a dénoncé mardi dans un communiqué une cyberattaque russe "sans précédent" contre son site, en précisant que son fonctionnement n'avait pas été perturbé.
"Le 16 août 2022, la cyberattaque la plus puissante depuis le début de l'invasion russe a eu lieu contre le site officiel d'Energoatom", a déclaré l'opérateur sur Telegram. Le site "a été attaqué depuis le territoire russe", a-t-il ajouté.
Le groupe russe "Cyberarmée populaire" a utilisé 7,25 millions de robots internet qui ont pendant trois heures attaqué le site d'Energoatom, a assuré la société ukrainienne, selon qui cette tentative de piratage "n'a pas eu d'impact considérable sur le travail du site d'Energoatom".
La chaîne Telegram baptisée "Cyberarmée populaire" en russe a appelé ses partisans à la mi-journée à attaquer le site d'Energoatom.
Dans la soirée, elle a annoncé un "changement", désignant désormais comme cible l'Institut ukrainien de mémoire nationale, dont le site rencontrait des difficultés.
Ces attaques interviennent en pleine tension autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, située dans le sud du pays et occupée par les troupes russes depuis mars, peu après le lancement par Moscou de l'invasion de son voisin.
Plusieurs frappes dont s'accusent mutuellement Moscou et Kiev ont visé cette installation, la plus grande d'Europe, faisant craindre une catastrophe nucléaire.
L'Ukraine compte quatre centrales nucléaires qui fournissaient avant l'invasion environ la moitié de la production électriques de ce vaste pays, situé à la frontière de l'Union européenne.
Alors république soviétique, l'Ukraine avait déjà été le théâtre de la pire catastrophe nucléaire de l'histoire en 1986, lorsqu'un réacteur de sa centrale de Tchernobyl (nord) avait explosé, contaminant une bonne partie de l'Europe.
Kiev a fermé le dernier réacteur opérationnel de Tchernobyl en 2000. Après le début de l'invasion en février dernier, les troupes russes se sont emparées pendant plusieurs semaines de cette installation et de la zone hautement radioactive qui l'entoure dans un rayon de 30 kilomètres.
ant/mba
L'opérateur nucléaire ukrainien dénonce une cyberattaque russe "sans précédent" contre son site #
L'opérateur public ukrainien des centrales nucléaires Energoatom a dénoncé mardi dans un communiqué une cyberattaque russe "sans précédent" contre son site, en précisant que son fonctionnement n'avait pas été perturbé.
"Le 16 août 2022, la cyberattaque la plus puissante depuis le début de l'invasion russe a eu lieu contre le site officiel d'Energoatom", a déclaré l'opérateur sur Telegram. Le site "a été attaqué depuis le territoire russe", a-t-il ajouté.
ant/mba
L'opérateur nucléaire ukrainien dénonce une cyberattaque russe "sans précédent" contre son site #
L'opérateur publique ukrainien des centrales nucléaires Energoatom a dénoncé mardi dans un communiqué une cyberattaque russe "sans précédent" contre son site, en précisant que son fonctionnement n'avais pas été perturbé.
"Le 16 août 2022, la cyberattaque la plus puissante depuis le début de l'invasion russe a eu lieu contre le site officiel d'Energoatom", a déclaré l'opérateur sur Telegram. Le site "a été attaqué depuis le territoire russe", a-t-il ajouté.
ant/mba
Ukraine: départ du premier navire de l'ONU chargé de céréales pour l'Afrique #
Le premier navire humanitaire affrété par l'ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny, dans le sud de l'Ukraine, avec quelque 23.000 tonnes pour l'Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure.
"Le navire Brave Commander avec du grain pour l'Afrique a quitté le port de Pivdenny. Ce matin, le cargo est parti pour le port de Djibouti, où les vivres seront livrées à l'arrivée aux consommateurs en Ethiopie", a indiqué le ministère sur Telegram.
Selon lui, "23.000 tonnes de blé se trouvent à bord de ce navire affrété par le Programme alimentaire mondial des Nations unies".
Présent au port de Pivdenny dimanche, le ministre ukrainien de l'Infrastructure Oleksandre Koubrakov avait dit espérer que "deux ou trois" navires supplémentaires affrétés par l'ONU pourraient en partir prochainement.
Il s'agit de la première cargaison d'aide alimentaire à quitter l'Ukraine depuis qu'a été signé en juillet par Kiev et Moscou, via une médiation de la Turquie et sous l'égide de l'ONU, des accords sur l'exportation des céréales ukrainiennes, bloquées à cause de la guerre entre les deux pays.
Le premier navire commercial est parti le 1er août, et plus d'une quinzaine de bateaux au total ont quitté l'Ukraine depuis l'entrée en vigueur de l'accord, selon le décompte des autorités ukrainiennes, mais aucune cargaison humanitaire de l'ONU n'avait encore pris la mer.
L'Ukraine et la Russie, comptent parmi les plus gros exportateurs mondiaux de céréales, qui connaissent une flambée des cours depuis le début de la guerre.
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), un nombre record de 345 millions de personnes dans 82 pays sont aujourd'hui confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, tandis que jusqu'à 50 millions de personnes dans 45 pays risquent de sombrer dans la famine sans aide humanitaire.
bur-pop/pz
Ukraine: départ du premier navire de l'ONU chargé de céréales pour l'Afrique #
Le premier navire humanitaire affrété par l'ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny, dans le sud de l'Ukraine, avec quelque 23.000 tonnes pour l'Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure.
"Le navire Brave Commander avec du grain pour l'Afrique a quitté le port de Pivdenny. Ce matin, le cargo est parti pour le port de Djibouti, où les vivres seront livrées à l'arrivée aux consommateurs en Ethiopie", a indiqué le ministère sur Telegram.
bur-pop/pz
A Zaporijjia, un refuge pour ceux qui fuient l'occupation russe #
Dans ses mains, un petit jouet représentant un dragon, qu'Iryna Tychenko a confectionné elle-même. Après avoir traversé la ligne de front, cette femme de 35 ans a trouvé refuge, comme d'autres déplacés ukrainiens, à Zaporijjia.
Fabriquer des peluches a aidé sa famille à garder l'esprit clair pendant les longs mois passés sous l'occupation russe, dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine.
"Ca nous a sauvé", reconnaît Natalia Nelybyna, la mère d'Iryna, âgée de 68 ans.
L'AFP a pu rencontrer la famille quelques heures après leur arrivée à Zaporijjia, ville sous contrôle ukrainien située à 250 kilomètres de leur maison.
Après trois mois de survie avec peu de nourriture et sans connexion internet et mobile, Iryna a décidé de partir avec sa mère et sa fille de 10 ans, Veronika.
Dès les premiers jours de l'invasion lancée fin février, les troupes de Moscou se sont emparées de presque toute la région de Kherson, l'une des seules grandes villes sous contrôle russe.
Les forces ukrainiennes disent mener dans cette région une lente contre-offensive destinée à reprendre Kherson, et ont ciblé à plusieurs reprises des ponts dans la zone pour briser les chaînes logistiques russes. Kiev affirme avoir repris des dizaines de villages.
"Nous appelons les gens à partir. Les opérations militaires ne peuvent pas se mener ici sans faire courir un danger aux civils", a exhorté dimanche Iaroslav Ianouchevitch, chef de l'administration régionale de Kherson, dans un centre pour déplacés à Zaporijjia.
"Un hiver rude nous attend et nous avons besoin d'aide pour nous sauver du froid et de l'ennemi, qui ne va que renforcer la pression", a abondé la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk, à ses côtés.
Selon les autorités ukrainiennes, 24.000 habitants de Kherson ont fui vers Zaporijjia au cours du mois écoulé.
Lors de la visite de Mme Verechtchouk au centre pour déplacés, une femme, tenant un petit chien avec un noeud rose, a fondu en larmes.
"Ne pleurez pas", a répondu le vice-Première ministre en la prenant dans ses bras.
Le centre, baptisé "Ia Kherson" ("Je suis Kherson"), accueille des centaines de personnes, logées sur des lits superposés.
Anastassia Protassova, 25 ans, se remémore un instant la vie sous l'occupation russe à Kherson, où elle dit avoir vu des panneaux avec l'inscription "la Russie est ici pour toujours".
"On continuait de trouver des cadavres de civils noyés dans la rivière. On ne savait pas ce qui allait se passer. On ne savait pas si on allait rester en vie jusqu'au soir ou pas", raconte-t-elle.
Des responsables russes avaient annoncé leur intention d'organiser à Kherson un référendum de rattachement à la Russie, tel que celui organisé en Crimée en 2014 avant l'annexion de cette péninsule.
Cette volonté a poussé, selon les autorités ukrainiennes, beaucoup d'habitants à partir. Mais quitter Kherson n'est pas chose aisée.
Avant la guerre, le voyage aurait duré environ quatre heures. Aujourd'hui, il faut compter une journée, certains déplacés ayant parfois attendu plusieurs jours dans la queue aux postes de contrôle, tenus par les Russes.
Kateryna, 32 ans, explique que les soldats russes ont fouillé tous ses sacs et vérifié ses ordinateurs portables, disques durs externes et photographies.
"Ils m'ont posé des questions, ils voulaient savoir pourquoi je partais. J'ai dit: +parce que j'ai peur+", raconte-t-elle.
Les soldats lui ont répondu: "De quoi avez-vous peur? Au contraire, ont ne touche pas les gens comme vous. On les protège".
"J'ai gardé le silence, parce que j'avais mon enfant avec moi", ajoute-t-elle.
bur-brw/pop/dth
Ukraine: une "catastrophe" à Zaporojjia menacerait l'Europe entière, avertit Zelensky #
Une "catastrophe" à la centrale nucléaire de Zaporojjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine, menacerait l'Europe toute entière, a averti lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"A l'abri de la station, les occupants bombardent les villes et communautés des environs", a accusé M. Zelensky dans son adresse de lundi soir.
"Tout incident radioactif à la centrale nucléaire de Zaporojjia peut porter un coup aux pays de l'Union européenne, à la Turquie, à la Géorgie, et à des pays de régions plus éloignées. Tout dépend de la direction et de la force du vent", a poursuivi le président ukraininen.
"Si les actions de la Russie conduisent à une catastrophe, les conséquences pourraient frapper ceux qui restent silencieux pour l'instant", a-t-il averti.
Il a appelé la communauté internationale à adopter "de nouvelles sanctions dures contre la Russie" et à ne pas "céder au chantage nucléaire". "Toutes les forces russes doivent se retirer immédiatement de la station et des zones environnantes sans aucune condition", a-t-Il dit.
La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, avait été prise début mars par les troupes russes, au début de leur invasion de l'Ukraine lancée le 24 février.
Depuis fin juillet, plusieurs frappes, dont les deux parties s'accusent mutuellement, ont visé le site, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant la semaine dernière une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.
bur-roc/mlb
L'Ukraine dit avoir frappé une base du groupe russe Wagner #
L'Ukraine a affirmé lundi avoir visé dans l'Est une base du groupe paramilitaire Wagner, dont les hommes sont accusés de combattre aux côtés des troupes russes, et avoir détruit un pont près de la ville occupée de Melitopol (sud).
Selon le gouverneur de la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, la base de la société militaire privée, dans la ville de Propasna, a été "détruite par une frappe de précision". Le tir a eu lieu dimanche, a précisé Serguiï Gaïdaï sur Telegram.
Très opaque, le groupe Wagner est réputé comme étant lié à l'oligarque russe Evguéni Prigojine, lui-même considéré comme un proche du président russe Vladimir Poutine. La présence de ses combattants a été attestée ces dernières années en Syrie, en Libye, au Mali et dans d'autres pays d'Afrique.
Les autorités ukrainiennes ont également affirmé que des saboteurs pro-Kiev sont parvenus à faire sauter un pont ferroviaire près de la ville de Melitopol (région de Zaropijjia, sud), occupée par l'armée russe, dans un nouvel effort pour perturber la logistique des troupes de Moscou.
"Un pont ferroviaire en moins au sud-ouest de Melitopol signifie une absence totale de trains militaires depuis la Crimée", péninsule annexée en 2014 par la Russie et essentielle aux ravitaillements de l'armée russe, a annoncé sur Telegram le maire de Melitopol, Ivan Fedorov.
L'Ukraine a visé plusieurs ponts ces dernières semaines, principalement dans la région occupée de Kherson (sud), où Kiev dit mener une contre-offensive ayant permis de reprendre des dizaines de villages et menacer désormais les troupes russes ayant traversé le fleuve Dniepr.
Dans la région d'Odessa (sud), sur la mer Noire, trois estivants ont été tués lundi et deux autres blessés alors qu'ils se baignaient sur une plage à Zatoka, une populaire station balnéaire, par la détonation d'un "engin explosif inconnu", a annoncé sur Telegram un porte-parole des autorités régionales, Serguiï Bratchouk.
Et dans la matinée, des bombardement russes sur Kharkiv (nord-est), la deuxième ville du pays, ont fait un mort, a indiqué sur Facebook un haut responsable de la police locale, Serguiï Bolvinov.
"A 11 heures du matin Kharkiv a été bombardée. Neuf personnes ont été blessées. Malheureusement, une femme âgée de 75 ans est décédée à l'hôpital des suites de ses blessures", a confirmé dans une vidée postée sur Telegram le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Synegubov.
"il y a eu d'autres bombardements ailleurs dans la région", a-t-il ajouté. "Trois personnes blessées dans ces bombardements ont été hospitalisées".
Dans la région de Donetsk (est), où les forces concentrent actuellement leur assaut après avoir pris la quasi-totalité de la région voisine de Lougansk, "la situation demeure tendue" et "la ligne de front est sous les bombes", a indiqué le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram.
"Sloviansk a été bombardée dans la nuit. Et pratiquement chaque jour Bakhmout, Siversk et Soledar sont bombardées", a-t-il poursuivi. "Mariinka, Krangogorivka et Avdiivka sont également bombardées en permanence. Pratiquement trois quarts de la population de la région a été évacuée. il demeure encore un quart de la population".
Fin juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé que l'évacuation de la région de Donetsk était obligatoire, notamment en prévision de l'hiver, la destruction des réseaux de distribution du gaz risquant de priver les logements de chauffage.
bur-pop/ant/mr/ial/mba