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Emeutes meurtrières en Sierra Leone: levée du couvre-feu #

8/13/2022, 7:45 PM
Freetown, SLE

La police a levé samedi le couvre-feu en vigueur depuis mercredi dans les zones de la Sierra Leone touchées par des émeutes ayant fait au moins une dizaine de morts parmi la police et les manifestants.

"La situation sécuritaire s'est considérablement améliorée dans tout le pays, et en particulier dans les lieux qui ont été gravement touchés (par les manifestations), grâce à la contribution" des militaires, a déclaré dans un communiqué l'inspecteur général de la police William Fayia Sellu.

"Le couvre-feu dans les endroits concernés (zone ouest, Makeni, Magburaka et Kamakwie) est par la présente révoqué, avec effet immédiat", ajoute le communiqué.

Un couvre-feu avait été annoncé par le vice-président de 15h00 à 07h00 mercredi, jour des violents affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants. Il était ensuite passé de 19h00 à 07h00 dans les lieux touchés par les émeutes.

Vendredi, dans une adresse à la nation, Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a accusé l'opposition d'avoir voulu créer une "insurrection" pour renverser le gouvernement.

"Ce jour là, la paix, la sécurité et la stabilité de cette Nation a été brisée par des personnes dont l'insurrection a été préméditée, bien planifiée, financée et exécutée avec une brutalité choquante", a-t-il déclaré.

L'ancien parti au pouvoir visé par ses propos a quant à lui exprimé "son inquiétude" et appelé toutes les parties à "une désescalade des tensions et à éviter les discours incendiaires et les déclarations non fondées".

Au moins quatre membres des forces de sécurité ont été tués dans ces manifestations et plusieurs commissariats ont été vandalisés, selon la police.

Au moins six civils ont également été tués, selon un responsable de la morgue de Freetown. Les médias locaux donnent le chiffre de sept manifestants tués.

L'initiative de la manifestation est venue d'un groupe de femmes commerçantes, "The Grassroots Women of Salone", qui a convoqué un "rassemblement pacifique" pour "attirer l'attention sur les difficultés économiques".

Malgré un sol regorgeant de diamants, la Sierra Leone est un des pays les moins développés au monde.

L'ancienne colonie britannique et ses 7,5 millions d'habitants se remettaient encore d'une guerre civile brutale de 1991 à 2002 et de l'épidémie d'Ebola de 2014-2016 en Afrique de l'Ouest quand ils ont été frappés par la pandémie de Covid-19 puis par les conséquences de la guerre en Ukraine.

sd-amt/cpy

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AUG 12

Sierra Leone: le président accuse l'opposition d'avoir voulu "renverser" le gouvernement #

Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a affirmé vendredi soir que les émeutes meurtrières de mercredi visaient à créer une "insurrection" pour renverser le gouvernement, accusant l'opposition qui a appelé "au calme et à la cohésion nationale".

"Ce jour là, la paix, la sécurité et la stabilité de cette Nation a été brisée par des personnes dont l'insurrection a été préméditée, bien planifiée, financée et exécutée avec une brutalité choquante", a affirmé le président Bio dans un discours à la nation.

"Avant le (mercredi) 10 août, ils se sont gravement identifiés eux -mêmes sur les réseaux sociaux", a dit le dirigeant sierra-léonais, citant des membres de formations de l'opposition comme "les guerriers de l'APC", l'ancien parti au pouvoir, et le parti progressiste populaire (PPP).

"Des politiciens ont créé des tensions et des menaces pour rendre le pays ingouvernable", a-t-il ajouté.

Selon lui, "ce n'était pas une manifestation contre le coût de la vie. Le chant des insurgés visait un violent renversement du gouvernement démocratiquement élu", a poursuivi le M. Bio, élu en avril 2018.

Il a promis une enquête et annoncé des funérailles officielles pour les membres de la sécurité tués de ces émeutes dans au moins trois villes de Sierra Leone, dont la capitale Freetown.

L'APC a exprimé "son inquiétude face à la vague de violences à Freetown et d'autres villes en province ayant provoqué des pertes en vies de compatriotes" mercredi, dans un communiqué publié vendredi soir, après le discours du président Bio, sans y faire référence.

"En tant que parti, nous réaffirmons et renforçons notre engagement pour une paix durable et la cohésion nationale", ajoute le communiqué en appelant au respect de la loi.

L'APC a rappellé que la loi garantit la liberté d'organiser une manifestation pacifique, et appelé toutes les parties à "une désescalade des tensions et à éviter les discours incendiaires et les déclarations non fondées".

Au moins quatre membres des forces de sécurité ont été tués dans ces manifestations et plusieurs commissariats ont été vandalisés, selon la police. Des civils ont également été tués, selon la même source, lors de ces troubles qui ont par ailleurs été marqués par une suspension d'internet.

Un couvre-feu de 19h00 à 07h00 est maintenu jusqu'à nouvel ordre.

L'initiative de la manifestation est venue d'un groupe de femmes commerçantes, "The Grassroots Women of Salone", qui a convoqué un "rassemblement pacifique" pour "attirer l'attention sur les difficultés économiques". La manifestation a ensuite viré à l'émeute.

Malgré un sol regorgeant de diamants, la Sierra Leone est un des pays les moins développés au monde.

L'ancienne colonie britannique et ses 7,5 millions d'habitants se remettaient encore d'une guerre civile brutale de 1991 à 2002 et de l'épidémie d'Ebola de 2014-2016 en Afrique de l'Ouest quand ils ont été frappés par la pandémie de Covid-19 puis par les conséquences de la guerre en Ukraine.

sd-mrb/roc

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AUG 12

Sierra Leone: le président accuse l'opposition d'avoir voulu "renverser" le gouvernement #

Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a accusé vendredi soir l'opposition d'avoir voulu créer une "insurrection" pour renverser le gouvernement, lors des émeutes meurtrières mercredi dans le pays.

"Ce jour là, la paix, la sécurité et la stabilité de cette Nation a été brisée par des personnes dont l'insurrection a été préméditée, bien planifiée, financée et exécutée avec une brutalité choquante", a affirmé le président Bio dans un discours à la nation.

"Avant le (mercredi) 10 août, ils se sont gravement identifiés eux -mêmes sur les réseaux sociaux", a dit le dirigeant sierra-léonais, citant des membres de formations de l'opposition comme "les guerriers de l'APC", l'ancien parti au pouvoir, et le parti progressiste populaire (PPP).

"Des politiciens ont créé des tensions et des menaces pour rendre le pays ingouvernable", a-t-il ajouté.

Selon lui, "ce n'était pas une manifestation contre le coût de la vie. Le chant des insurgés visait un violent renversement du gouvernement démocratiquement élu", a poursuivi le M. Bio, élu en avril 2018.

Il a promis une enquête et annoncé des funérailles officielles pour les membres de la sécurité tués de ces émeutes dans au moins trois villes de Sierra Leone, dont la capitale Freetown.

Au moins quatre membres des forces de sécurité ont été tués dans ces manifestations et plusieurs commissariats ont été vandalisés, selon la police. Des civils ont également été tués, selon la même source, lors de ces incidents marqués par une suspension d'internet.

Aucun bilan officiel n'a été donné.

Un couvre-feu de 19h00 à 07h00 est maintenu jusqu'à nouvel ordre.

L'initiative de la manifestation est venue d'un groupe de femmes commerçantes, "The Grassroots Women of Salone", qui a convoqué un "rassemblement pacifique" pour "attirer l'attention sur les difficultés économiques". La manifestation a ensuite viré à l'émeute.

Malgré un sol regorgeant de diamants, la Sierra Leone est un des pays les moins développés au monde.

L'ancienne colonie britannique et ses 7,5 millions d'habitants se remettaient encore d'une guerre civile brutale de 1991 à 2002 et de l'épidémie d'Ebola de 2014-2016 en Afrique de l'Ouest quand ils ont été frappés par la pandémie de Covid-19 puis par les conséquences de la guerre en Ukraine.

sd-mrb/roc

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