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Nucléaire iranien: Israël exhorte les Occidentaux à quitter les pourparlers #

8/24/2022, 5:33 PM
Jérusalem, ZZZ

Visite à Washington, coups de fil à Macron, invitations à la presse étrangère: Israël mène une offensive de "dernière minute" pour tenter de convaincre les Occidentaux de ne pas renouveler l'accord sur le programme nucléaire iranien.

Les puissances occidentales doivent "cesser" de négocier car un accord permettra à l'Iran de gagner des "milliards" de dollars et "déstabilisera" le Moyen-Orient, a ainsi plaidé mercredi le Premier ministre israélien Yaïr Lapid.

M. Lapid, en pleine campagne pour les législatives israéliennes du 1er novembre, a dépêché cette semaine son conseiller à la sécurité nationale à Washington. Et le ministre de la Défense, Benny Gantz, s'envole tôt jeudi pour la capitale américaine pour discuter entre autres du nucléaire iranien, ont précisé ses équipes à l'AFP.

Ennemi numéro 1 de l'Iran, Israël s'était félicité du désengagement, en 2018, des Etats-Unis de Donald Trump de l'accord international sur le nucléaire iranien (JCPOA), mais craint ces jours-ci un renouvellement du pacte à l'heure où les pourparlers semblent s'accélérer.

Washington a indiqué cette semaine que Téhéran avait fait des concessions. Et mercredi, les Etats-Unis ont confirmé avoir transmis à l'Union européenne leur réponse à un plan censé raviver l'accord sur le programme nucléaire iranien de 2015.

Selon un haut responsable américain, l'Iran ne bloque plus certaines inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) alors qu'il exigeait auparavant que l'agence cesse son enquête sur des sites non déclarés où des traces d'uranium enrichi avaient été retrouvées.

Téhéran a aussi abandonné une autre exigence, relative à la levée de la désignation "terroriste" des Gardiens de la Révolution, son armée idéologique.

Malgré tout, Israël s'oppose toujours au renouvellement de l'accord notamment s'il signifie la levée des sanctions économiques contre Téhéran.

"Ce qu'il y a sur la table actuellement est un mauvais accord. Cela donnera 100 milliards de dollars par année à l'Iran. Cet argent ne servira pas à construire des écoles ou des hôpitaux mais sera utilisé pour déstabiliser le Moyen-Orient (...) en renforçant le Hezbollah, le Hamas et le Jihad islamique", a déclaré M. Lapid sans expliquer sur quoi était basé ce chiffre.

"A nos yeux, l'accord ne répond pas aux critères fixés par le président (américain Joe) Biden lui-même: empêcher l'Iran de devenir un Etat nucléaire", a affirmé le Premier ministre lors d'une rencontre avec la presse étrangère à Jérusalem.

Un haut responsable israélien a reproché au projet d'accord de ne pas prévoir la destruction des centrifugeuses et donc de permettre à Téhéran de les "redémarrer" quand il le jugera opportun.

Pour le chef de l'opposition, Benjamin Netanyahu, principal rival de M. Lapid aux prochaines législatives, cet accord "permet à l'Iran de tout recevoir et ne rien donner".

S'exprimant lors d'une conférence de presse, l'ancien Premier ministre a affirmé qu'en ce qui concerne la question iranienne, "il n'y a pas de différence entre la droite et la gauche".

Ces derniers jours, M. Lapid a exhorté le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz à ne pas signer d'accord avec Téhéran.

"Je leur ai dit que ces négociations avaient atteint un point où elle devaient être arrêtées", a-t-il déclaré mercredi, soutenant que l'Etat hébreu "n'est pas contre un accord par définition, mais contre cet accord" sans toutefois donner une liste des éléments qui rendraient un pacte acceptable.

L'ex-Premier ministre Naftali Bennett, partisan de la ligne dure avec Téhéran, a exhorté mardi le président américain Joe Biden de "s'abstenir, même à cette dernière minute, de signer un accord avec l'Iran".

Mercredi, la presse israélienne s'interrogeait à savoir si le gouvernement pensait véritablement pouvoir convaincre les Occidentaux de quitter la table des négociations ou s'il ne commençait pas plutôt à se faire à l'idée d'un retour du JCPOA.

En parallèle des pourparlers, Israël est engagé dans des négociations avec le Liban, sous l'égide des Etats-Unis, sur leur frontière maritime afin de lever les obstacles à la prospection et l'extraction d'hydrocarbures en Méditerranée orientale.

Y a-t-il une "contradiction" entre, d'un côté, s'opposer à un accord avec l'Iran, soutien du Hezbollah, mais de l'autre souhaiter un accord avec le Liban, où le Hezbollah domine la vie politique?

Un haut responsable israélien a répondu mercredi par la négative. Israël estime qu'un accord avec le Liban pourrait permettre à l'Etat libanais de regarnir ses coffres, par l'entremise de sociétés étrangères impliquées dans la prospection, sans que cela ne renforce le Hezbollah, a estimé ce responsable.

Et d'ajouter: "Je ne vois aucune raison d'avoir une confrontation avec le Hezbollah sur cette question".

gl/cgo/hj

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AUG 24

Nucléaire iranien: Israël exhorte les Occidentaux à quitter les pourparlers #

8/24/2022, 1:37 PM
Jérusalem, ZZZ

Visite à Washington, coups de fil à Macron, invitations à la presse étrangère: Israël mène une offensive de "dernière minute" pour tenter de convaincre les Occidentaux de ne pas renouveler l'accord sur le programme nucléaire iranien.

Les puissances occidentales doivent "cesser" de négocier car un accord permettra à l'Iran de gagner des "milliards" de dollars et "déstabilisera" le Moyen-Orient, a ainsi plaidé mercredi le Premier ministre israélien Yaïr Lapid.

M. Lapid, en pleine campagne pour les législatives israéliennes du 1er novembre, a dépêché cette semaine son conseiller à la sécurité nationale à Washington. Et le ministre de la Défense, Benny Gantz, s'envole tôt jeudi pour la capitale américaine pour discuter entre autres du nucléaire iranien, ont précisé ses équipes à l'AFP.

Ennemi numéro 1 de l'Iran, Israël s'était félicité du désengagement, en 2018, des Etats-Unis de Donald Trump de l'accord international sur le nucléaire iranien (JCPOA), mais craint ces jours-ci un renouvellement du pacte à l'heure où les pourparlers semblent s'accélérer.

Washington a indiqué cette semaine que Téhéran avait fait des concessions.

Selon un haut responsable américain, l'Iran ne bloque plus certaines inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) alors qu'il exigeait auparavant que l'agence cesse son enquête sur des sites non déclarés où des traces d'uranium enrichi avaient été retrouvées.

Téhéran a aussi abandonné une autre exigence, relative à la levée de la désignation "terroriste" des Gardiens de la Révolution, son armée idéologique.

Malgré tout, Israël s'oppose toujours au renouvellement de l'accord notamment s'il signifie la levée des sanctions économiques contre Téhéran.

"Ce qu'il y a sur la table actuellement est un mauvais accord. Cela donnera 100 milliards de dollars par année à l'Iran. Cet argent ne servira pas à construire des écoles ou des hôpitaux mais sera utilisé pour déstabiliser le Moyen-Orient (...) en renforçant le Hezbollah, le Hamas et le Jihad islamique", a déclaré M. Lapid sans expliquer sur quoi était basé ce chiffre.

"A nos yeux, l'accord ne répond pas aux critères fixés par le président (américain Joe) Biden lui-même: empêcher l'Iran de devenir un Etat nucléaire", a affirmé le Premier ministre lors d'une rencontre avec la presse étrangère à Jérusalem.

Un haut responsable israélien a reproché au projet d'accord de ne pas prévoir la destruction des centrifugeuses et donc de permettre à Téhéran de les "redémarrer" quand il le jugera opportun.

Ces derniers jours, M. Lapid a exhorté le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz à ne pas signer d'accord avec Téhéran.

"Je leur ai dit que ces négociations avaient atteint un point où elle devaient être arrêtées", a-t-il déclaré mercredi, soutenant que l'Etat hébreu "n'est pas contre un accord par définition, mais contre cet accord" sans toutefois donner une liste des éléments qui rendraient un pacte acceptable.

L'ex-Premier ministre Naftali Bennett, partisan de la ligne dure avec Téhéran, a exhorté mardi le président américain Joe Biden de "s'abstenir, même à cette dernière minute, de signer un accord avec l'Iran".

Mercredi, la presse israélienne s'interrogeait à savoir si le gouvernement pensait véritablement pouvoir convaincre les Occidentaux de quitter la table des négociations ou s'il ne commençait pas plutôt à se faire à l'idée d'un retour du JCPOA.

En parallèle des pourparlers, Israël est engagé dans des négociations avec le Liban, sous l'égide des Etats-Unis, sur leur frontière maritime afin de lever les obstacles à la prospection et l'extraction d'hydrocarbures en Méditerranée orientale.

Y a-t-il une "contradiction" entre, d'un côté, s'opposer à un accord avec l'Iran, soutien du Hezbollah, mais de l'autre souhaiter un accord avec le Liban, où le Hezbollah domine la vie politique?

Un haut responsable israélien a répondu mercredi par la négative. Israël estime qu'un accord avec le Liban pourrait permettre à l'Etat libanais de regarnir ses coffres, par l'entremise de sociétés étrangères impliquées dans la prospection, sans que cela ne renforce le Hezbollah, a estimé ce responsable.

Et d'ajouter: "Je ne vois aucune raison d'avoir une confrontation avec le Hezbollah sur cette question".

gl/cgo/hj

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AUG 24

Ukraine: le pape appelle à "écarter le risque d'un désastre nucléaire" #

8/24/2022, 1:24 PM
Cité du Vatican, VAT

Le pape François a appelé mercredi à "écarter le risque d'un désastre nucléaire" en Ukraine six mois après le début de l'invasion russe, dénonçant une nouvelle fois la "folie de la guerre".

"Depuis six mois aujourd'hui, le peuple ukrainien souffre de l'horreur de la guerre", a déclaré le pape, demandant "que des mesures concrètes soient prises pour mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre nucléaire à Zaporijjia".

Plusieurs pays ont exprimé leurs craintes d'une catastrophe dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe, occupée depuis début mars par l'armée russe dans le sud du pays et cible de bombardements récurrents.

"Je pense à toute cette cruauté, à tous ces innocents qui paient la folie de toutes les parties, car la guerre est une folie", a déclaré le souverain pontife argentin à l'issue de son audience générale hebdomadaire au Vatican, alors que l' Ukraine marque mercredi le 31e anniversaire de son indépendance vis-à-vis de l'ex-URSS.

"Je pense à cette malheureuse jeune femme qui est morte à cause d'une bombe sous le siège de sa voiture à Moscou", a-t-il ajouté en référence à Daria Douguina, journaliste et politologue de 29 ans et fille d'un philosophe et écrivain ultranationaliste, tuée samedi dans l'explosion du véhicule qu'elle conduisait.

Cette phrase a provoqué une rare réaction de l'ambassadeur d' Ukraine près le Saint-Siège Andriï Iourach qui a jugé dans un tweet le discours du pape "décevant".

"On ne peut pas parler dans les mêmes catégories d'agresseur et de victime, de violeur et de violé. Comment est-il possible de mentionner l'un des idéologues de l'impérialisme russe comme victime innocente ?", a-t-il écrit.

François a également demandé aux autorités "de prendre des mesures pour la libération" des prisonniers.

"Je pense aux enfants. Tant de morts, et tant de réfugiés. Tant de blessés. Tant d'enfants ukrainiens et russes sont devenus orphelins. Les orphelins n'ont pas de nationalité : ils ont perdu un père ou une mère, qu'ils soient russes ou ukrainiens."

"Ceux qui tirent profit de la guerre (...) sont des délinquants qui assassinent l'humanité", a conclu le pape.

De son côté, le Premier ministre italien Mario Draghi a confié avoir "espéré, jusqu'à hier (mardi), que la décision d'autoriser les inspecteurs de l'ONU à accéder à la centrale nucléaire de Zaporijjia serait un autre signe positif".

"Malheureusement, la nuit dernière, des missiles russes ont bombardé la zone autour de la centrale et je ne peux donc que m'associer aux paroles du Saint-Père afin qu'une catastrophe nucléaire soit évitée", a-t-il déclaré lors d'un discours à Rimini (nord).

cmk/glr/jg

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AUG 24

Nucléaire iranien: Israël appelle les Occidentaux à quitter les pourparlers #

8/24/2022, 12:12 PM
Jérusalem, ZZZ

Les puissances occidentales doivent "cesser" de négocier pour renouveler l'accord sur le nucléaire iranien car il permettra à l'Iran de gagner des "milliards" de dollars et "déstabilisera" le Moyen-Orient, a plaidé mercredi le Premier ministre israélien Yaïr Lapid.

Ennemi numéro 1 de l'Iran, Israël s'était félicité du désengagement en 2018 des Etats-Unis de Donald Trump de l'accord international sur le nucléaire iranien (JCPOA).

Au cours des négociations pour le renouveler, Washington a indiqué que Téhéran avait fait des concessions.

Selon un haut responsable américain, l'Iran ne bloque plus certaines inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) alors qu'il exigeait auparavant que l'agence cesse son enquête sur des sites non déclarés où des traces d'uranium enrichi avaient été retrouvées.

Téhéran a aussi abandonné une autre exigence, relative à la levée de la désignation "terroriste" des Gardiens de la Révolution, son armée idéologique.

Malgré tout, Israël s'oppose toujours au renouvellement de l'accord notamment s'il signifie la levée des sanctions économiques contre Téhéran.

"Ce qu'il y a sur la table actuellement est un mauvais accord. Cela donnera 100 milliards de dollars par année à l'Iran", a déclaré M. Lapid sans expliquer sur quoi était basé ce chiffre.

"Cet argent ne servira pas à construire des écoles ou des hôpitaux mais sera utilisé pour déstabiliser le Moyen-Orient (...) en renforçant le Hezbollah, le Hamas et le Jihad islamique", a-t-il ajouté.

"A nos yeux, l'accord ne répond pas aux critères fixés par le président (américain Joe) Biden lui-même: empêcher l'Iran de devenir un Etat nucléaire", a affirmé le Premier ministre à la presse.

Un haut responsable israélien a reproché au projet d'accord de ne pas prévoir la destruction des centrifugeuses et donc de permettre à Téhéran de les "redémarrer" quand il le jugera opportun.

Ces derniers jours, M. Lapid a exhorté le président français et le chancelier allemand à ne pas signer d'accord avec Téhéran.

"Je leur ai dit que ces négociations avaient atteint un point où elle devaient être arrêtées", a-t-il déclaré mercredi, soutenant que l'Etat hébreu "n'est pas contre un accord par définition, mais contre cet accord".

gl/cgo/sbh

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AUG 24

Ukraine: le pape appelle à "écarter le risque d'un désastre nucléaire" #

Le pape François a appelé mercredi à "écarter le risque d'un désastre nucléaire" en Ukraine six mois après le début de l'invasion russe, dénonçant une nouvelle fois la "folie de la guerre".

"Depuis six mois aujourd'hui, le peuple ukrainien souffre de l'horreur de la guerre", a déclaré le pape, demandant "que des mesures concrètes soient prises pour mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre nucléaire à Zaporijjia".

Plusieurs pays ont exprimé leurs craintes d'une catastrophe dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe, occupée depuis début mars par l'armée russe dans le sud du pays et cible de bombardements récurrents.

"Je pense à toute cette cruauté, à tous ces innocents qui paient la folie de toutes les parties, car la guerre est une folie", a déclaré le souverain pontife argentin à l'issue de son audience générale hebdomadaire au Vatican.

"Je pense à cette malheureuse jeune femme qui est morte à cause d'une bombe sous le siège de sa voiture à Moscou", a-t-il ajouté en référence à Daria Douguina, journaliste et politologue de 29 ans et fille d'un philosophe et écrivain ultranationaliste, tuée samedi dans l'explosion du véhicule qu'elle conduisait.

"Je porte les prisonniers dans mon coeur, en particulier ceux qui sont dans un état fragile, et je demande aux autorités responsables de prendre des mesures pour leur libération", a-t-il poursuivi.

"Je pense aux enfants. Tant de morts, et tant de réfugiés. Tant de blessés. Tant d'enfants ukrainiens et russes sont devenus orphelins. Les orphelins n'ont pas de nationalité: ils ont perdu un père ou une mère, qu'ils soient russes ou ukrainiens."

"Ceux qui tirent profit de la guerre (...) sont des délinquant qui assassinent l'humanité", a conclu le pape.

cmk/glr/emd

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