Turquie: Erdogan accuse des "provocateurs" d'être derrière les manifestations #
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé vendredi les partis de l'opposition et certains universitaires de "provoquer" les manifestations d'étudiants et a rejeté les critiques de Washington et de l'Union européenne sur la répression policière.
"Les événements à l'Université du Bosphore n'ont rien à voir avec les étudiants. Les partis de l'opposition (...) et certains universitaires avec lesquels ils agissent sont derrière cela", a-t-il martelé.
La nomination au début de l'année par M. Erdogan d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc) a déclenché un mouvement de contestation.
La répression de ces manifestations s'est intensifiée cette semaine, la police ayant dispersé plusieurs rassemblements en tirant des grenades lacrymogènes et des balles en plastique et ayant arrêté des centaines de personnes.
Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que 528 personnes avaient été appréhendées en lien avec les manifestations depuis le mois dernier. Parmi elles, 498 ont été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, et deux ont été placées en détention préventive, les autres étant toujours en garde à vue.
La répression s'accompagne aussi d'une rhétorique de plus en plus virulente de la part du gouvernement.
M. Erdogan a ainsi assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement dénigré les LGBT, dont le respect des droits est devenu une revendication des contestataires après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant la représentation d'un site musulman sacré orné de drapeaux arc-en-ciel.
Dans son discours vendredi, M. Erdogan a défendu les valeurs familiales traditionnelles et appelé les femmes à "ne pas écouter ce que disent les lesbiennes".
La répression des manifestations et les propos contre les LGBT du dirigeant turc ont suscité l'inquiétude de Washington et de l'Union européenne.
Mais M. Erdogan a rejeté toute critique, accusant notamment les Etats-Unis et la France d'être "incapables" de trouver une issue à leurs problèmes intérieurs.
"N'avez-vous pas honte de ce qui s'est passé après les élections ?", a lancé le président turc à l'endroit du gouvernement américain, dans une allusion aux violences survenues au Capitole le mois dernier avant que Joe Biden ne prenne ses fonctions.
Il s'est aussi moqué de la France, "incapable de gérer les manifestations des Gilets jaunes". "Nous n'avons pas de tels problèmes ici", a ajouté M. Erdogan.
bg-gkg/bds
Turquie: nouvelles manifestations réprimées, Ankara réplique à Washington #
Les autorités turques ont à nouveau arrêté jeudi plusieurs dizaines de personnes qui manifestaient en soutien à des étudiants protestant contre la nomination d'un recteur proche du pouvoir, faisant fi de vives critiques de Washington.
Selon un photographe de l'AFP, des policiers ont repoussé avec leurs boucliers plusieurs dizaines de personnes, dont des députés d'opposition, qui tentaient de se rassembler à l'appel de divers groupes de gauche à Kadiköy, district situé sur la rive asiatique d'Istanbul.
Au moins 20 personnes ont été interpellées et les protestataires n'ont pas pu faire de déclaration, selon la même source.
Ce rassemblement visait à soutenir les étudiants de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc), à Istanbul, qui manifestent depuis un mois contre la nomination par le président Recep Tayyip Erdogan d'un recteur proche de son parti, le 1er janvier.
Par ailleurs, au moins 36 personnes ont été interpellées à Bursa (nord-ouest), Canakkale (ouest) et Samsun (nord) lors de manifestations en soutien avec les étudiants de Bogazici, selon un groupe de soutien des protestataires et des médias locaux.
La répression contre ces manifestations s'est intensifiée cette semaine, la police dispersant plusieurs rassemblements en tirant des grenades lacrymogènes et des balles en plastique et arrêtant des centaines de personnes.
Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que 528 personnes avaient été arrêtées en lien avec les manifestations depuis le mois dernier. Parmi elles, 498 ont été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, deux placées en détention préventive et les autres étaient toujours en garde à vue.
Dans ce contexte explosif, plusieurs dirigeants de l'opposition ont appelé le nouveau recteur de l'Université du Bosphore, Melih Bulu, à démissionner, mais ce dernier s'est dit déterminé à rester en fonction.
La répression croissante s'accompagne aussi d'une rhétorique de plus en plus virulente de la part du gouvernement.
M. Erdogan a ainsi assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement dénigré les LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a lancé mercredi le président turc.
Cette situation suscite l'inquiétude à l'étranger, au moment où Ankara s'efforce de réparer ses relations avec l'Occident après des années de tensions notamment liées aux atteintes à l'Etat de droit en Turquie.
L'Union européenne a réclamé jeudi la libération immédiate des étudiants arrêtés en Turquie et s'est dite "sérieusement préoccupée" par la répression et la détérioration de l'état de droit dans ce pays, dans un communiqué du chef de sa diplomatie Josep Borrell.
Ces décisions "constituent une évolution profondément préoccupante et vont à l'encontre de l'engagement déclaré des autorités en faveur de réformes visant à se rapprocher des valeurs et des normes de l'UE", souligne-t-il.
Le chef de la diplomatie européenne juge par ailleurs "inacceptables les discours de haine tenus par de hauts fonctionnaires à l'encontre des étudiants LGBTI lors de ces événements et la fermeture d'une association LGBTI".
Les relations entre l'UE et la Turquie se sont tendues depuis l'année dernière. Les dirigeants de l'UE ont pris acte de la volonté de normalisation affichée par le président Recep Tayyip Erdogan, mais ils lui ont demandé des "gestes crédibles" et des "efforts durables" pour se prononcer lors d'un sommet européen les 25 et 26 mars.
Les Etats-Unis ont également exprimé leur "préoccupation" au sujet de la multiplication des arrestations ces derniers jours et "condamné fermement la rhétorique" contre les minorités sexuelles en Turquie.
Mais Ankara a rejeté jeudi les critiques de Washington, dénonçant une "ingérence" dans ses affaires intérieures.
pho-gkg/ezz/ial/
Turquie: nouvelles manifestations réprimées, Ankara réplique à Washington #
Les autorités turques ont à nouveau arrêté jeudi plusieurs dizaines de personnes qui manifestaient en soutien à des étudiants protestant contre la nomination d'un recteur proche du pouvoir, faisant fi de vives critiques de Washington.
Selon un photographe de l'AFP, des policiers ont repoussé avec leurs boucliers plusieurs dizaines de personnes, dont des députés d'opposition, qui tentaient de se rassembler à l'appel de divers groupes de gauche à Kadiköy, district situé sur la rive asiatique d'Istanbul.
Au moins 20 personnes ont été interpellées et les protestataires n'ont pas pu faire de déclaration, selon la même source.
Ce rassemblement visait à soutenir les étudiants de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc), à Istanbul, qui manifestent depuis un mois contre la nomination par le président Recep Tayyip Erdogan d'un recteur proche de son parti, le 1er janvier.
Par ailleurs, au moins 36 personnes ont été interpellées à Bursa (nord-ouest), Canakkale (ouest) et Samsun (nord) lors de manifestations en soutien avec les étudiants de Bogazici, selon un groupe de soutien des protestataires et des médias locaux.
La répression contre ces manifestations s'est intensifiée cette semaine, la police dispersant plusieurs rassemblements en tirant des grenades lacrymogènes et des balles en plastique et arrêtant des centaines de personnes.
Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que 528 personnes avaient été arrêtées en lien avec les manifestations depuis le mois dernier. Parmi elles, 498 ont été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, deux placées en détention préventive et les autres étaient toujours en garde à vue.
Dans ce contexte explosif, plusieurs dirigeants de l'opposition ont appelé le nouveau recteur de l'Université du Bosphore, Melih Bulu, à démissionner, mais ce dernier s'est dit déterminé à rester en fonction.
La répression croissante s'accompagne aussi d'une rhétorique de plus en plus virulente de la part du gouvernement.
M. Erdogan a ainsi assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement dénigré les LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a lancé mercredi le président turc.
Cette situation suscite l'inquiétude à l'étranger, au moment où Ankara s'efforce de réparer ses relations avec l'Occident après des années de tensions notamment liées aux atteintes à l'Etat de droit en Turquie.
Les Etats-Unis ont ainsi exprimé mercredi leur "préoccupation" au sujet de la multiplication des arrestations ces derniers jours et "condamné fermement la rhétorique" contre les minorités sexuelles en Turquie.
Mais Ankara a rejeté jeudi les critiques de Washington, dénonçant une "ingérence" dans ses affaires intérieures.
"Il n'appartient à personne de (...) s'ingérer dans les affaires intérieures de la Turquie", a déclaré dans un communiqué le ministère turc des Affaires étrangères, appelant à "se garder de tout discours encourageant des actions illégales".
Sans réagir aux critiques sur les propos anti-LGBT, le ministère turc a appelé les pays condamnant Ankara à "se regarder dans le miroir", ajoutant que "les images d'un usage disproportionné de la force contre des civils dans de nombreux pays considérés comme des démocraties développées sont encore dans les mémoires".
pho-gkg/ezz/mr
Manifestations réprimées: Ankara rejette les critiques de Washington #
La Turquie a rejeté jeudi les critiques des Etats-Unis à propos de la répression de manifestations d'étudiants et des attaques du président Recep Tayyip Erdogan contre les LGBT, dénonçant une "ingérence" dans ses affaires intérieures.
"Il n'appartient à personne de (...) s'ingérer dans les affaires intérieures de la Turquie", a déclaré dans un communiqué le ministère turc des Affaires étrangères, appelant à "se garder de tout discours encourageant des actions illégales".
Depuis plus d'un mois, des étudiants manifestent dans plusieurs villes de Turquie contre la nomination, le 1er janvier, d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici en turc).
M. Erdogan a assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement critiqué les LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a lancé mercredi le président turc.
En réaction, les Etats-Unis ont exprimé le même jour leur "préoccupation" au sujet de la multiplication des arrestations ces derniers jours et "condamné fermement la rhétorique" contre les minorités sexuelles en Turquie.
Sans réagir aux critiques sur les propos anti-LGBT, le ministère turc des Affaires étrangères a appelé les pays condamnant Ankara à "se regarder dans le miroir", ajoutant que "les images d'un usage disproportionné de la force contre des civils dans de nombreux pays considérés comme des démocraties développées sont encore dans les mémoires".
La police turque a interpellé cette semaine plusieurs centaines de manifestants et fait usage de la force pour disperser ces rassemblements qui ne montrent aucun signe d'essoufflement.
Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que sur les 528 personnes arrêtées en lien avec les manifestations, 498 avaient été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, et deux placées en détention préventive.
Cinq autres personnes ont cependant été arrêtées jeudi matin et la police était à la recherche de trois autres suspects, selon le bureau du gouverneur d'Istanbul.
bg/gkg/ezz/lch
Turquie: Erdogan s'en prend aux étudiants protestataires et aux LGBT #
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assimilé mercredi les étudiants qui manifestent à travers le pays contre un recteur à des "terroristes" et s'en est de nouveau pris au mouvement LGBT, affirmant qu'il était incompatible avec les valeurs turques.
"Nous ne considérons pas que ces jeunes qui sont des membres d'organisations terroristes ont véritablement les valeurs nationales et morales de notre pays", a affirmé M. Erdogan lors d'un discours, en référence à la vague de contestation étudiante qui secoue depuis un mois la Turquie.
"Êtes-vous des étudiants ou des terroristes tentant d'occuper le bureau du recteur?", a-t-il ajouté.
Il a affirmé que les autorités ne permettraient pas que la contestation étudiante se transforme en manifestations antigouvernementales comme celles de 2013, connues sous le nom de mouvement de Gezi, qui l'avaient visé à l'époque où il était Premier ministre.
Le chef de l'Etat turc s'en est aussi pris aux personnes LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation de quatre étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a-t-il dit.
Les Etats-Unis ont "condamné fermement (...) la rhétorique" contre les minorités sexuelles en Turquie,
"Les Etats-Unis jugent prioritaire la protection des droits humains et se tiennent aux côtés de tous ceux qui se battent pour leurs libertés démocratiques fondamentales", a insisté le porte-parole du département d'Etat Ned Price.
La nomination au début de l'année par M. Erdogan d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici en turc) a déclenché un mouvement de contestation.
La police turque a arrêté mardi plus de 170 personnes participant à de nouvelles manifestations qui ne montrent aucun signe d'essoufflement, en dépit de la répression de plus en plus brutale des autorités.
Les liens passés du nouveau recteur, Melih Bulu, avec le parti de M. Erdogan et sa nomination sans consultation du conseil d'administration de l'université avaient suscité la consternation.
Les manifestants réclament la démission de M. Bulu et la libération des quatre étudiants de l'Université du Bosphore arrêtés pour avoir organisé l'exposition incluant le tableau controversé.
Le club LGBT de l'université a en outre été fermé.
Jugeant le tableau en question insultant envers l'islam, des responsables turcs, notamment M. Erdogan et son ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu, ont multiplié ces derniers jours les déclarations virulentes envers les personnes LGBT.
Mercredi, le principal partenaire de M. Erdogan au sein de la coalition informelle au pouvoir, s'en est lui aussi violemment pris aux étudiants contestataires.
"Ce sont des serpents venimeux dont les têtes doivent être écrasées", a déclaré le chef du Parti d'action nationaliste (MHP, extrême droite), Devlet Bahçeli.
En dépit des manifestations violemment réprimées par les forces de l'ordre, M. Bulu, le recteur contesté, a exclu mercredi de démissionner.
"Je ne pense absolument pas à démissionner. Je m'attendais dès le départ à ce que cette crise puisse prendre six mois pour être résolue et ce sera ainsi", a-t-il affirmé au journal Habertürk.
"Je suis une personne qui défend les droits et les libertés des LGBT", a-t-il en outre assuré.
L'arrestation de centaines d'étudiants lors des manifestations a provoqué un tollé chez les partis de l'opposition.
Même le maire d'Ankara, Mansur Yavas, élu de l'opposition qui prend d'habitude le soin de rester à l'écart des polémiques, a appelé M. Bulu à démissionner.
"Je vous appelle à démissionner pour rétablir le calme dans les universités et éviter la polarisation dans notre pays", a-t-il écrit dans une lettre ouverte qu'il a publiée mercredi sur Twitter.
fo-bg/ezz/sst/fjb
Turquie: Erdogan s'en prend aux étudiants protestataires et aux LGBT #
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assimilé mercredi les étudiants qui manifestent à travers le pays contre un recteur à des "terroristes" et s'en est de nouveau pris au mouvement LGBT, affirmant qu'il était incompatible avec les valeurs turques.
"Nous ne considérons pas que ces jeunes qui sont des membres d'organisations terroristes ont véritablement les valeurs nationales et morales de notre pays", a affirmé M. Erdogan lors d'un discours, en référence à la vague de contestation étudiante qui secoue depuis un mois la Turquie.
"Êtes-vous des étudiants ou des terroristes tentant d'occuper le bureau du recteur?", a-t-il ajouté.
Il a affirmé que les autorités ne permettraient pas que la contestation étudiante se transforme en manifestations antigouvernementales comme celles de 2013, connues sous le nom de mouvement de Gezi, qui l'avaient visé à l'époque où il était Premier ministre.
Le chef de l'Etat turc s'en est aussi pris aux personnes LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation de quatre étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a-t-il dit.
La nomination au début de l'année par M. Erdogan d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici en turc) a déclenché un mouvement de contestation.
La police turque a arrêté mardi plus de 170 personnes participant à de nouvelles manifestations qui ne montrent aucun signe d'essoufflement, en dépit de la répression de plus en plus brutale des autorités.
Les liens passés du nouveau recteur, Melih Bulu, avec le parti de M. Erdogan et sa nomination sans consultation du conseil d'administration de l'université avaient suscité la consternation.
Les manifestants réclament la démission de M. Bulu et la libération des quatre étudiants de l'Université du Bosphore arrêtés pour avoir organisé l'exposition incluant le tableau controversé.
Le club LGBT de l'université a en outre été fermé.
Jugeant le tableau en question insultant envers l'islam, des responsables turcs, notamment M. Erdogan et son ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu, ont multiplié ces derniers jours les déclarations virulentes envers les personnes LGBT.
Mercredi, le principal partenaire de M. Erdogan au sein de la coalition informelle au pouvoir, s'en est lui aussi violemment pris aux étudiants contestataires.
"Ce sont des serpents venimeux dont les têtes doivent être écrasées", a déclaré le chef du Parti d'action nationaliste (MHP, extrême droite), Devlet Bahçeli.
En dépit des manifestations violemment réprimées par les forces de l'ordre, M. Bulu, le recteur contesté, a exclu mercredi de démissionner.
"Je ne pense absolument pas à démissionner. Je m'attendais dès le départ à ce que cette crise puisse prendre six mois pour être résolue et ce sera ainsi", a-t-il affirmé au journal Habertürk.
"Je suis une personne qui défend les droits et les libertés des LGBT", a-t-il en outre assuré.
L'arrestation de centaines d'étudiants lors des manifestations a provoqué un tollé chez les partis de l'opposition.
Même le maire d'Ankara, Mansur Yavas, élu de l'opposition qui prend d'habitude le soin de rester à l'écart des polémiques, a appelé M. Bulu à démissionner.
"Je vous appelle à démissionner pour rétablir le calme dans les universités et éviter la polarisation dans notre pays", a-t-il écrit dans une lettre ouverte qu'il a publiée mercredi sur Twitter.
fo-bg/ezz/sst
Turquie: Erdogan s'en prend aux étudiants protestataires et aux LGBT #
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assimilé mercredi les étudiants qui manifestent à travers le pays contre un recteur à des "terroristes" et s'en est de nouveau pris au mouvement LGBT, affirmant qu'il était incompatible avec les valeurs turques.
"Nous ne considérons pas que ces jeunes qui sont des membres d'organisations terroristes ont véritablement les valeurs nationales et morales de notre pays", a affirmé M. Erdogan lors d'un discours, en référence à la vague de contestation étudiante qui secoue depuis un mois la Turquie.
"Êtes-vous des étudiants ou des terroristes tentant d'occuper le bureau du recteur?", a-t-il ajouté.
Il a affirmé que les autorités ne permettraient pas que la contestation étudiante se transforme en manifestations antigouvernementales comme celles de 2013, connues sous le nom de mouvement de Gezi, qui l'avaient visé à l'époque où il était Premier ministre.
Le chef de l'Etat turc s'en est aussi pris aux personnes LGBT, dont les droits sont devenus une des revendications de la contestation après l'arrestation de quatre étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a-t-il dit.
La nomination au début de l'année par M. Erdogan d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici en turc) a déclenché un mouvement de contestation.
La police turque a arrêté mardi plus de 170 personnes participant à de nouvelles manifestations qui ne montrent aucun signe d'essoufflement, en dépit de la répression de plus en plus brutale des autorités.
Les liens passés du nouveau recteur, Melih Bulu, avec le parti de M. Erdogan et sa nomination sans consultation du conseil d'administration de l'université avaient suscité la consternation.
Les manifestants réclament la démission de M. Bulu et la libération des quatre étudiants de l'Université du Bosphore arrêtés pour avoir organisé l'exposition incluant le tableau controversé.
Le club LGBT de l'université a en outre été fermé.
Jugeant le tableau en question insultant envers l'islam, des responsables turcs, notamment M. Erdogan et son ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu, ont multiplié ces derniers jours les déclarations virulentes envers les personnes LGBT.
En dépit des manifestations violemment réprimées par les forces de l'ordre, M. Bulu a exclu mercredi de démissionner.
"Je ne pense absolument pas à démissionner. Je m'attendais dès le départ à ce que cette crise puisse prendre six mois pour être résolue et ce sera ainsi", a-t-il affirmé au journal Habertürk.
"Je suis une personne qui défend les droits et les libertés des LGBT", a-t-il en outre assuré.
L'arrestation de centaines d'étudiants lors des manifestations a provoqué un tollé chez les partis de l'opposition.
Même le maire d'Ankara, Mansur Yavas, élu de l'opposition qui prend d'habitude le soin de rester à l'écart des polémiques, a appelé M. Bulu à démissionner.
"Je vous appelle à démissionner pour rétablir le calme dans les universités et éviter la polarisation dans notre pays", a-t-il écrit dans une lettre ouverte qu'il a publiée mercredi sur Twitter.
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Turquie: un recteur contesté exclut de démissionner #
Le recteur d'une université d'Istanbul dont la nomination a suscité une vague de contestation étudiante qui secoue depuis un mois la Turquie a exclu mercredi de démissionner, au lendemain de nouvelles manifestations violemment réprimées.
"Je ne pense absolument pas à démissionner. Je m'attendais dès le départ à ce que cette crise puisse prendre six mois pour être résolue et ce sera ainsi", a affirmé Melih Bulu, recteur de l'Université du Bosphore (Bogazici, en turc) dans une interview au journal Haberturk.
La nomination au début de l'année par le président Recep Tayyip Erdogan de M. Bulu à la tête de la prestigieuse université a déclenché un mouvement de contestation.
La police turque a arrêté mardi plus de 170 personnes participant à de nouvelles manifestations des étudiants qui ne montrent aucun signe d'essoufflement, en dépit de la répression de plus en plus brutale des autorités.
Les liens passés de M. Bulu avec le parti de M. Erdogan et sa nomination sans consultation du conseil d'administration de l'université avaient suscité la consternation.
Les manifestations réclament la démission de M. Bulu et la libération des étudiants arrêtés pour avoir organisé une exposition incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel, symbole associé à la communauté LGBT.
Le tableau a été jugé insultant envers l'islam par des responsables turcs qui ont multiplié depuis les déclarations virulentes envers les personnes LGBT, notamment de la part du président Erdogan et son ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu.
Quatre étudiants accusés d'avoir accroché le tableau orné des drapeaux arc-en-ciel ont été arrêtés et le club LGBT de l'université a été banni.
"Je suis une personne qui défend les droits et les libertés des LGBT", s'est cependant défendu M. Bulu.
L'arrestation de centaines d'étudiants lors des manifestations a provoqué un tollé chez les partis de l'opposition.
Même le maire d'Ankara, Mansur Yavas, élu de l'opposition qui prend d'habitude le soin de rester à l'écart des polémiques, a appelé M. Bulu à démissionner.
"Je vous appelle à démissionner pour rétablir le calme dans les universités et éviter la polarisation dans notre pays", a-t-il écrit dans une lettre ouverte qu'il a publiée mercredi sur Twitter.
bg/ezz/at
Turquie: les manifestations étudiantes continuent, nombreuses arrestations #
La police turque a arrêté mardi plus de 170 personnes participant à de nouvelles manifestations d'étudiants qui ne montrent aucun signe d'essoufflement, en dépit de la répression de plus en plus brutale des autorités.
Au total, 104 personnes ont été arrêtées à Istanbul et 69 à Ankara, a indiqué la police dans deux communiqués.
Un photographe de l'AFP a vu plusieurs manifestants être frappés au sol par des policiers qui ont aussi tiré des grenades lacrymogènes et des balles en plastique pour disperser plusieurs centaines de personnes qui cherchaient à se réunir dans le district de Kadiköy, sur la rive asiatique d'Istanbul.
Les manifestants réclamaient la libération d'étudiants arrêtés la semaine dernière et la démission d'un recteur d'université nommé par le président Recep Tayyip Erdogan.
La tenue de ce rassemblement avait été déclarée illégale par les autorités quelques heures auparavant, mais environ un millier de protestataires, auxquels se sont joints des députés de l'opposition, ont tenté de braver cette interdiction.
Des habitants de Kadiköy, bastion libéral hostile à M. Erdogan, ont exprimé leur soutien aux manifestants par un concert de casseroles et d'avertisseurs sonores, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.
Depuis le mois dernier, des étudiants de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc) à Istanbul manifestent contre leur nouveau recteur, Melih Bulu, en raison de ses liens passés avec le parti de M. Erdogan.
Les manifestations sont reparties de plus belle lundi après l'arrestation samedi de quatre étudiants accusés d'avoir accroché un tableau que les autorités jugent insultant envers l'islam.
Ce tableau montrait un drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT, ornant la Kaaba, un édifice cubique datant du VIIe siècle, situé au centre de la cour de la grande mosquée de la Mecque (Arabie saoudite), lieu le plus sacré de l'islam.
Lundi, 159 étudiants ont été interpellés à Istanbul lors des manifestations liées à l'Université du Bosphore, et 98 d'entre eux ont été libérés mardi, selon un communiqué du gouverneur d'Istanbul.
Dans la capitale, Ankara, des dizaines de personnes qui s'étaient rassemblées mardi en soutien aux étudiants arrêtés à Istanbul ont été interpellées par les forces de l'ordre, selon un photographe de l'AFP.
Les manifestants, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Nous n'allons pas baisser les yeux" et scandant "Nous ne voulons pas de recteur sous tutelle !", ont été dispersés manu militari par les forces de l'ordre alors qu'ils venaient d'entamer une marche.
Certains policiers ont traîné des manifestants au sol et leur ont asséné des coups de pieds, selon le photographe de l'AFP.
Cinq membres des forces de l'ordre ont par ailleurs été blessés à Ankara, a déclaré la police, précisant qu'un agent avait eu un bras cassé.
Dans ce contexte explosif, le réseau social Twitter a signalé mardi un tweet dans lequel le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu qualifiait de "déviants LGBT" les manifestants arrêtés samedi, restreignant sa visibilité.
Twitter a estimé que ces déclarations, qui ont suscité l'indignation de nombreux internautes, violaient ses règles "en matière de conduite haineuse".
Le ministre turc a accusé Twitter de "censure" et renouvelé ses attaques contre les LGBT dans une vidéo publiée sur l'application de messagerie cryptée Telegram.
bur-gkg/mm