Strasbourg: brève intrusion de manifestants kurdes dans l'enceinte d'un bâtiment du Conseil de l'Europe #
Plusieurs dizaines de manifestants kurdes ont brièvement pénétré sur le parvis d'un bâtiment du Conseil de l'Europe lundi en début d'après-midi, pour réclamer la libération du leader kurde Abdullah Öcalan, et ont été délogés par la police, a-t-on appris auprès de l'organisation internationale de défense des droits humains.
De trente à quarante partisans du chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont réussi à passer au-dessus des barrières du bâtiment Agora du Conseil de l'Europe (fermé en ce jour férié), a indiqué à l'AFP le directeur de la communication du Conseil de l'Europe, Daniel Höltgen, confirmant une information des Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA).
Aucun dégât n'a été commis, a-t-il précisé, remerciant la police "pour avoir -- une fois encore -- rapidement mis fin à une violente intrusion de manifestants du PKK sur la propriété du Conseil de l'Europe".
Les manifestants ont posé devant les portes du bâtiment, qui abrite notamment le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), en tendant des portraits d'Abdullah Öcalan, selon une image diffusée sur Twitter par M. Höltgen.
Selon les DNA, les forces de l'ordre les ont délogés faisant usage de gaz lacrymogène.
A 15H00, le calme était entièrement revenu autour du Conseil de l'Europe, a constaté une journaliste de l'AFP.
Deux personnes ont été placées en garde à vue, a-t-on appris auprès du parquet de Strasbourg.
Figure de la rébellion kurde en Turquie, Abdullah Öcalan, 72 ans, a été capturé le 15 février 1999, puis condamné à mort le 29 juin 1999 pour trahison et tentative de diviser le pays. Sa condamnation a toutefois été commuée en 2002 en réclusion à perpétuité après l'abolition de la peine de mort.
Quelques-uns de ses partisans se postent chaque jour à proximité du Conseil de l'Europe pour réclamer sa libération.
En février 2019, des militants kurdes s'étaient déjà introduits sur le parvis de l'Agora. Le visage masqué, ils avaient lancé des pétards et des pierres vers les vitres du bâtiment et dix-sept d'entre eux avaient ensuite été condamnés à des peines de prison pour ces dégradations.
maj/cbn
Strasbourg: brève intrusion de manifestants kurdes dans l'enceinte d'un bâtiment du Conseil de l'Europe #
Plusieurs dizaines de manifestants kurdes ont brièvement pénétré sur le parvis d'un bâtiment du Conseil de l'Europe lundi en début d'après-midi, pour réclamer la libération du leader kurde Abdullah Öcalan, et ont été délogés par la police, a-t-on appris auprès de l'organisation internationale de défense des droits humains.
De trente à quarante partisans du chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont réussi à passer au-dessus des barrières du bâtiment Agora du Conseil de l'Europe (fermé en ce jour férié), a indiqué à l'AFP le directeur de la communication du Conseil de l'Europe, Daniel Höltgen, confirmant une information des Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA).
Aucun dégât n'a été commis, a-t-il précisé, remerciant la police "pour avoir -- une fois encore -- rapidement mis fin à une violente intrusion de manifestants du PKK sur la propriété du Conseil de l'Europe".
Les manifestants ont posé devant les portes du bâtiment en tendant des portraits d'Abdullah Öcalan, selon une image diffusée sur Twitter par M. Höltgen.
Selon les DNA, les forces de l'ordre les ont délogés faisant usage de gaz lacrymogène.
A 15H00, le calme était entièrement revenu autour du Conseil de l'Europe, a constaté une journaliste de l'AFP.
Figure de la rébellion kurde en Turquie, Abdullah Öcalan, 72 ans, a été capturé le 15 février 1999, puis condamné à mort le 29 juin 1999 pour trahison et tentative de diviser le pays. Sa condamnation a toutefois été commuée en 2002 en réclusion à perpétuité après l'abolition de la peine de mort.
Quelques-uns de ses partisans se postent chaque jour à proximité du Conseil de l'Europe pour réclamer sa libération.
En février 2019, des militants kurdes s'étaient déjà introduits sur le parvis de l'Agora, qui abrite notamment le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), l'un des organes du Conseil de l'Europe. Le visage masqué, ils avaient lancé des pétards et des pierres vers les vitres du bâtiment et dix-sept d'entre eux avaient ensuite été condamnés à des peines de prison pour ces dégradations.
maj/mpm
Ibis Batignolles: Sylvie, femme de chambre et mère courage #
Lutte syndicale et solidarité féminine: Sylvie Kimissa, mère de famille congolaise de 50 ans entrée en Europe par l'Italie, raconte le parcours qui l'a conduite jusqu'à l'Ibis Batignolles, à Paris, où elle mène une grève des femmes de chambre depuis juillet 2019.
"Dans cette société, c'est toujours le patronat qui gagne", critique cette forte tête, décidée à inverser la tendance: STN, son employeur, mais également l'hôtel et le groupe Accor, les donneurs d'ordre, sont assignés mercredi devant le conseil des Prud'hommes de Paris pour harcèlement moral et sexuel.
"Nous, les immigrés, ce n'est pas à nos droits auxquels on pense en premier, mais à l'argent pour vivre. Ces femmes sont invisibles, incapables de dénoncer leur situation", poursuit-elle, à la tête d'un groupe de 20 femmes de chambre désireuses d'obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail et d'être intégrées chez Accor.
Rien ne prédestinait pourtant Sylvie, qui a étudié le secrétariat au Congo-Brazzaville, à se rebeller contre son patron. Mais faute d'opportunité dans son pays, elle a dû se résoudre à le quitter en 2009 et a débarqué à Melun après un détour par l'Italie, où son visa touristique venait d'expirer.
"C'était là où le visa était le plus simple à obtenir, se souvient-elle. Chez moi, il n'y avait plus rien. Dans le train pour Paris, c'était mon jour de chance: il n'y a pas eu de contrôle de police".
Bien que sans-papiers, elle décroche rapidement une garde d'enfants. Enfin déclarée, elle obtient un récépissé lui donnant le droit de travailler, puis des titres de séjour d'un an renouvelables et enfin, après cinq ans, le Graal: une carte de résident.
"C'est un marathon, assure-t-elle. Sans fiche de paie, tu peux attendre 20 ans! Ses papiers, c'est grâce à sa motivation qu'on les obtient".
Entre-temps, elle s'est installée à Bondy (Seine-Saint-Denis) et un petit garçon est né en 2011. En quête de "stabilité" et d'un CDI, elle arrive ainsi en 2013 à l'Ibis Batignolles où elle est titularisée au bout d'un an de CDD.
Dans l'immense hôtel du XVIIe arrondissement, les sous-traitants s'enchaînent et STN récupère le contrat des femmes de chambre en 2016.
"Après deux mois, ils commençaient à diviser les salariés. C'était une dictature militaire. Il y a des caméras partout dans l'hôtel. Quand ils nous voyaient discuter à deux ou trois, ils envoyaient les vigiles et nous mettaient des avertissements. On était terrorisées", raconte-t-elle.
Surtout, le personnel externe est payé à la tâche et non à l'heure. Pour six heures par jour, c'est-à-dire en théorie 21 chambres à nettoyer, Sylvie touche 1.000 euros mensuels.
"Souvent on fait beaucoup plus, jusqu'à 3 heures supplémentaires par jour et elles ne sont jamais payées. Certaines font même beaucoup plus encore", poursuit-elle.
Difficile dans ces conditions de "joindre les deux bouts", raconte-t-elle avec pudeur depuis le 11e étage de l'immeuble HLM où la famille vit à trois.
"Cela fait quatre ans que je me bats pour une 2e chambre car le petit a grandi", indique-t-elle au passage.
"Notre travail permet de payer l'essentiel, pas de vivre. Pendant les neuf premiers mois (de la grève), on a vécu avec la caisse de solidarité. Avec le Covid, on nous a mis en chômage partiel et on touche désormais environ 600 euros par mois", détaille-t-elle.
"J'ai découvert une fille gentille, serviable. C'est devenu plus qu'une grande soeur", témoigne sa collègue Rachel Keke. "Quand je me dispute avec mon mari, c'est elle que j'appelle. J'ai confiance, je sais qu'elle assure".
Unie aux autres femmes dans la lutte syndicale, Sylvie a appris à se sentir "fière" dans la lutte portée par le syndicat CGT-HPE (Hôtels de prestige et économiques).
"Ça demande du courage. Ce qu'on signera restera et bénéficiera à ceux qui passeront après", est-elle convaincue alors que son fils de neuf ans lui répète vouloir devenir "syndicaliste pour défendre les travailleurs".
Autant d'arguments qui valident ses choix de vie malgré le sentiment "d'exil" persistant et deux "blessures intérieures": celle de n'avoir pu retourner au Congo depuis 2014, et celle d'avoir délaissé depuis 10 ans l'une de ses deux filles aînées, au Sénégal.
"Je ne regrette pas d'être partie car je n'aurais pas pu construire ça au Congo", reconnaît-elle, entre "tristesse et amertume". "J'ai quand même un toit, je suis salariée".
Et puis, il lui reste son rêve: ouvrir un restaurant au Congo et "pouvoir faire des allers-retours".
cd/cel/cbn
Ibis Batignolles: Sylvie, femme de chambre et mère courage #
Lutte syndicale et solidarité féminine: Sylvie Kimissa, mère de famille congolaise de 50 ans entrée en Europe par l'Italie, raconte le parcours qui l'a conduite jusqu'à l'Ibis Batignolles, où elle mène une grève des femmes de chambre depuis juillet 2019.
"Dans cette société, c'est toujours le patronat qui gagne", critique cette forte tête, décidée à inverser la tendance: STN, son employeur, mais également l'hôtel et le groupe Accor, les donneurs d'ordre, sont assignés mercredi devant le conseil des Prud'hommes de Paris pour harcèlement moral et sexuel.
"Nous, les immigrés, ce n'est pas à nos droits auxquels on pense en premier, mais à l'argent pour vivre. Ces femmes sont invisibles, incapables de dénoncer leur situation", poursuit-elle, à la tête d'un groupe de 20 femmes de chambre désireuses d'obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail et d'être intégrées chez Accor.
Rien ne prédestinait pourtant Sylvie, qui a étudié le secrétariat au Congo-Brazzaville, à se rebeller contre son patron. Mais faute d'opportunité dans son pays, elle a dû se résoudre à le quitter en 2009 et a débarqué à Melun après un détour par l'Italie, où son visa touristique venait d'expirer.
"C'était là où le visa était le plus simple à obtenir, se souvient-elle. Chez moi, il n'y avait plus rien. Dans le train pour Paris, c'était mon jour de chance: il n'y a pas eu de contrôle de police".
Bien que sans-papiers, elle décroche rapidement une garde d'enfants. Enfin déclarée, elle obtient un récépissé lui donnant le droit de travailler, puis des titres de séjour d'un an renouvelables et enfin, après cinq ans, le Graal: une carte de résident.
"C'est un marathon, assure-t-elle. Sans fiche de paie, tu peux attendre 20 ans! Ses papiers, c'est grâce à sa motivation qu'on les obtient".
Entre-temps, elle s'est installée à Bondy et un petit garçon est né en 2011. En quête de "stabilité" et d'un CDI, elle arrive ainsi en 2013 à l'Ibis Batignolles où elle est titularisée au bout d'un an de CDD.
Dans l'immense hôtel du 17e arrondissement, les sous-traitants s'enchaînent et STN récupère le contrat des femmes de chambre en 2016.
"Après deux mois, ils commençaient à diviser les salariés. C'était une dictature militaire. Il y a des caméras partout dans l'hôtel. Quand ils nous voyaient discuter à deux ou trois, ils envoyaient les vigiles et nous mettaient des avertissements. On était terrorisées", raconte-t-elle.
Surtout, le personnel externe est payé à la tâche et non à l'heure. Pour six heures par jour, c'est-à-dire en théorie 21 chambres à nettoyer, Sylvie touche 1.000 euros mensuels.
"Souvent on fait beaucoup plus, jusqu'à 3 heures supplémentaires par jour et elles ne sont jamais payées. Certaines font même beaucoup plus encore", poursuit-elle.
Difficile dans ces conditions de "joindre les deux bouts", raconte-t-elle avec pudeur depuis le 11e étage du petit HLM où la famille vit à trois.
"Cela fait quatre ans que je me bats pour une 2e chambre car le petit a grandi", indique-t-elle au passage.
"Notre travail permet de payer l'essentiel, pas de vivre. Pendant les neuf premiers mois, on a vécu avec la caisse de solidarité. Avec le Covid, on nous a mis en chômage partiel et on touche désormais environ 600 euros par mois", détaille-t-elle.
"J'ai découvert une fille gentille, serviable. C'est devenu plus qu'une grande soeur", témoigne sa collègue Rachel Keke. "Quand je me dispute avec mon mari, c'est elle que j'appelle. J'ai confiance, je sais qu'elle assure".
Unie aux autres femmes dans la lutte syndicale, Sylvie a appris à se sentir "fière" dans la lutte portée par le syndicat CGT-HPE (Hôtels de prestige et économiques).
"Ça demande du courage. Ce qu'on signera restera et bénéficiera à ceux qui passeront après", est-elle convaincue alors que son fils de neuf ans lui répète vouloir devenir "syndicaliste pour défendre les travailleurs".
Autant d'arguments qui valident ses choix de vie malgré le sentiment "d'exil" persistant et deux "blessures intérieures": celle de n'avoir pu retourner au Congo depuis 2014, et celle d'avoir délaissé depuis 10 ans l'une de ses deux filles ainées, au Sénégal.
"Je ne regrette pas d'être partie car je n'aurais pas pu construire ça au Congo", reconnaît-elle, entre "tristesse et amertume". "J'ai quand même un toit, je suis salariée".
Et puis, il lui reste son rêve: ouvrir un restaurant au Congo et "pouvoir faire des allers-retours".
cd/cel/cbn
Total va rester en Birmanie et financera des ONG, annonce son PDG #
Total va rester en Birmanie, au nom de la sécurité de ses personnels et pour ne pas priver les Birmans et les Thaïlandais d'électricité, mais s'engage à financer les ONG pour les droits humains à hauteur de ce qu'il versera à l'Etat birman, a annoncé son PDG au Journal du dimanche.
"Il y a des décisions évidentes à prendre et d'autres qui le sont moins", indique Patrick Pouyanné dans une tribune, en évoquant "les dilemmes" du géant pétrolier français.
"Nous avons décidé d'arrêter nos projets et nos forages en Birmanie, mais nous continuons de produire du gaz. Non pas pour maintenir nos profits ni pour continuer à verser des taxes ou impôts à la junte militaire. Mais pour garantir la sécurité de nos personnels, employés et responsables, leur éviter la prison ou le travail forcé, et surtout éviter d'aggraver encore les conditions de vie de ces populations en coupant l'électricité de millions de personnes", explique le PDG.
"Aussi, puisque je ne peux pas prendre la décision d'arrêter la production (...), je prends aujourd'hui la décision de verser aux associations qui travaillent pour les droits humains en Birmanie l'équivalent des taxes que nous serons amenés à payer effectivement à l'Etat birman" à l'avenir.
Total est présent en Birmanie depuis 1992 et plusieurs ONG le pressent de "cesser de financer la junte". Le groupe a versé environ 230 millions de dollars aux autorités birmanes en 2019, puis environ 176 millions en 2020, sous forme de taxes et "droits à la production", selon les documents financiers publiés par la multinationale.
L'armée birmane contrôle la compagnie nationale Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), qui a des partenariats avec Total.
En décidant d'arrêter de payer impôts et taxes à l'Etat birman, "nous exposerions les responsables de notre filiale au risque d'être arrêtés et emprisonnés", plaide M. Pouyanné.
Il souligne toutefois que Total n'a "payé aucun impôt ni taxe à la junte militaire depuis le début de la crise en février, tout simplement parce que le système bancaire ne fonctionne plus".
"Une entreprise comme Total peut-elle décider de couper l'électricité de millions de personnes - -et ce faisant le fonctionnement d'hôpitaux, de commerces, bref de la vie courante -- avec les conséquences que cela implique?", interroge le PDG, en ajoutant que "l'accès à l'énergie est un droit fondamental".
Si Total prenait une telle décision, le groupe estime aussi qu'il mettrait ses "collaborateurs birmans (...) dans une situation dramatique" car "la junte n'hésitera pas à recourir au travail forcé".
Le projet de futur développement de sa découverte de gaz sur le permis A6, une zone d'exploration située en offshore profond, à l'ouest de la Birmanie, va s'arrêter. Idem pour "la campagne de forage de puits de gaz en cours": l'appareil de forage sera "démobilisé à compter du mois de mai".
Mais Total continuera la production offshore de gaz du champ de Yadana, car elle "fournit la moitié de l'électricité des près de 5 millions d'habitants de la ville de Rangoun" et "alimente l'ouest de la Thaïlande vers laquelle est exporté l'essentiel de ce gaz". Et la Thaïlande a insisté sur l'importance de ces livraisons, souligne M. Pouyanné.
ak/liu/uh
Total va rester en Birmanie et financera des ONG, annonce son PDG #
Total va rester en Birmanie, au nom de la sécurité de ses personnels et pour ne pas priver les Birmans et les Thaïlandais d'électricité, mais s'engage à financer les ONG pour les droits humains à hauteur de ce qu'il versera à l'Etat birman, a annoncé son PDG au Journal du Dimanche.
"Il y a des décisions évidentes à prendre et d'autres qui le sont moins", indique Patrick Pouyanné dans une tribune, en évoquant "les dilemmes" du géant pétrolier français.
"Nous avons décidé d'arrêter nos projets et nos forages en Birmanie, mais nous continuons de produire du gaz. Non pas pour maintenir nos profits ni pour continuer à verser des taxes ou impôts à la junte militaire. Mais pour garantir la sécurité de nos personnels, employés et responsables, leur éviter la prison ou le travail forcé, et surtout éviter d'aggraver encore les conditions de vie de ces populations en coupant l'électricité de millions de personnes", explique le PDG.
"Aussi, puisque je ne peux pas prendre la décision d'arrêter la production (...), je prends aujourd'hui la décision de verser aux associations qui travaillent pour les droits humains en Birmanie l'équivalent des taxes que nous serons amenés à payer effectivement à l'Etat birman" à l'avenir.
Total est présent en Birmanie depuis 1992 et plusieurs ONG le pressent de "cesser de financer la junte". Le groupe a versé environ 230 millions de dollars aux autorités birmanes en 2019, puis environ 176 millions en 2020, sous forme de taxes et "droits à la production", selon les documents financiers publiés par la multinationale.
L'armée birmane contrôle en effet la compagnie nationale Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), qui a des partenariats avec Total.
ak/liu/cbn
Total va rester en Birmanie et financera des ONG, annonce son PDG #
Total va rester en Birmanie, au nom de la sécurité de ses personnels et pour ne pas priver les Birmans et les Thaïlandais d'électricité, mais s'engage à financer les ONG pour les droits humains à hauteur de ce qu'il versera à l'Etat birman, a annoncé son PDG au Journal du Dimanche.
"Il y a des décisions évidentes à prendre et d'autres qui le sont moins", indique Patrick Pouyanné dans une tribune, en évoquant "les dilemmes" du géant pétrolier français.
"Nous avons décidé d'arrêter nos projets et nos forages en Birmanie, mais nous continuons de produire du gaz. Non pas pour maintenir nos profits ni pour continuer à verser des taxes ou impôts à la junte militaire. Mais pour garantir la sécurité de nos personnels, employés et responsables, leur éviter la prison ou le travail forcé, et surtout éviter d'aggraver encore les conditions de vie de ces populations en coupant l'électricité de millions de personnes", explique le PDG.
"Aussi, puisque je ne peux pas prendre la décision d'arrêter la production (...), je prends aujourd'hui la décision de verser aux associations qui travaillent pour les droits humains en Birmanie l'équivalent des taxes que nous serons amenés à payer effectivement à l'Etat birman" à l'avenir.
Total est présent en Birmanie depuis 1992 et plusieurs ONG le pressent de "cesser de financer la junte". Le groupe a versé environ 230 millions de dollars aux autorités birmanes en 2019, puis environ 176 millions en 2020, sous forme de taxes et "droits à la production", selon les documents financiers publiés par la multinationale.
L'armée birmane contrôle en effet la compagnie nationale Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), qui a des partenariats avec Total.
ak/liu/cbn
Chez Carrefour, les salariés mobilisés contre un "confinement social" #
"La direction nous méprise": des salariés du groupe Carrefour se sont mobilisés samedi dans toute la France, avec des grèves ou manifestations à l'appel de la CFDT et de la CGT, pour dénoncer de mauvaises conditions de travail et réclamer embauches et hausses des salaires.
"Fortement exposés et sollicités depuis le début de la crise sanitaire", les salariés de Carrefour "refusent un confinement social" après "l'annonce de résultats 2020 exceptionnels" pour le groupe, a souligné la CFDT dans un communiqué.
A Marseille, la mobilisation a perturbé l'accès au plus grand magasin Carrefour de la ville, dans les quartiers Nord, où les clients ont été bloqués dans la matinée sur plus d'un kilomètre, dans un concert de klaxons, avec l'entrée du parking entravée par des chariots couchés à terre et un barrage filtrant organisé par les grévistes. "Le magasin continue de tourner, mais nous essayons au maximum de dissuader les clients", a expliqué à l'AFP Fiona Agueni, étudiante et caissière de l'hypermarché.
A Liévin (Pas-de-Calais), les salariés ont fait "grève, avec un filtrage impactant", en distribuant des tracts, a indiqué Philippe Hureau, délégué CFDT, qui, outre les questions salariales, critique "le manque de personnel en magasin". "On ne nous donne pas les moyens de satisfaire les clients. il y a beaucoup d'attente en caisse", a-t-il déploré.
Les grévistes dénoncent aussi un projet de cession en location-gérance de 40 magasins en 2021, qui entraînerait une baisse de rémunération pour les salariés concernés. "On ne veut pas devenir comme Leclerc ou Intermarché", s'est inquiété M. Hureau.
D'après les deux syndicats organisateurs, au total, une centaine d'hypermarchés et une trentaine de supermarchés ont suivi le mouvement. "C'est une réussite", il y a eu "5.000 grévistes" qui ont "débrayé ou fait grève toute la journée", a précisé Sylvain Macé, délégué syndical groupe France de la CFDT. "C'est un succès", mais "la direction refuse de dialoguer", a regretté son homologue de la CGT, Philippe Allard, qui a comptabilisé "10.000 grévistes".
La direction n'a compté pour sa part qu'"environ 2.000" grévistes sur "85.000 salariés". Une porte-parole a aussi relevé que Carrefour avait "versé cette année les montants d'intéressement et de participation les plus élevés depuis dix ans, qui atteignent 1.200 euros en moyenne pour les salariés des magasins, soit 200 euros de plus que l'an dernier".
A côté, un accord prévoyant "1,2% de hausse des salaires en supermarchés" et "+0,9% en hypermarchés avec une prime de 200 euros brut" a été signé, a-t-elle ajouté. Faux, a rétorqué M. Macé. "La hausse n'est que de 1% en moyenne" dans les supermarchés, tandis que "pour les hyper, c'est +0,5% en mars et +0,4% en septembre", a-t-il détaillé.
Comme la direction n'a apporté "aucune réponse aux revendications, on risque une perturbation chronique", a-t-il mis en garde.
Dans le Val-de-Marne, trois magasins étaient mobilisés samedi, notamment à Ivry-sur-Seine. "Carrefour va verser 400 millions d'euros à ses actionnaires, et seulement 200 euros brut (de prime) à ses salariés. C'est inacceptable, surtout dans les conditions dans lesquelles nous travaillons", avec "des clients agressifs" et "le manque d'embauches", a protesté Betty, déléguée CFDT.
"La direction nous méprise", s'est insurgé son collègue Stéphane Desgranges, représentant CGT. "On a été ouvert depuis un an, on a nourri les gens...", a-t-il rappelé. "Aujourd'hui, (...) on laisse le magasin ouvert (...) mais si la direction ne nous entend pas, on passera à l'étape supérieure", a-t-il prévenu.
A Angers, où des salariés ont organisé un barrage filtrant avec distribution de tracts, "il y a un vrai ras-le-bol", a résumé Patrice Auvinet, délégué CGT. "Les gens se sentent méprisés par une direction qui affiche les meilleurs résultats depuis vingt ans, alors que les salariés n'en voient que les miettes (...) Ce n'est même plus une question d'argent, c'est une question de dignité", a-t-il jugé.
L'appel syndical a également mobilisé en Bretagne, Seine-Saint-Denis, à Etampes, Bourges, Châlons-en-Champagne, Annecy, Dijon, etc. A Nice, deux hypermarchés étaient touchés par le mouvement, qui a même gagné l'hypermarché Carrefour de la Principauté monégasque.
burs-er/cel/cbn
Chez Carrefour, les salariés mobilisés contre un "confinement social" #
"La direction nous méprise": des salariés du groupe Carrefour se sont mobilisés samedi dans toute la France, avec des grèves ou manifestations à l'appel de la CFDT et de la CGT, pour dénoncer de mauvaises conditions de travail et réclamer embauches et hausses des salaires.
"Fortement exposés et sollicités depuis le début de la crise sanitaire", les salariés de Carrefour "refusent un confinement social" après "l'annonce de résultats 2020 exceptionnels" pour le groupe, a souligné la CFDT dans un communiqué.
A Marseille, la mobilisation a perturbé l'accès au plus grand magasin Carrefour de la ville, dans les quartiers Nord, où les clients étaient bloqués dans la matinée sur plus d'un kilomètre, dans un concert de klaxons, avec l'entrée du parking entravée par des chariots couchés à terre et un barrage filtrant organisé par les grévistes. "Le magasin continue de tourner, mais nous essayons au maximum de dissuader les clients", a expliqué à l'AFP Fiona Agueni, étudiante et caissière de l'hypermarché.
A Liévin (Pas-de-Calais), les salariés ont fait "grève, avec un filtrage impactant", en distribuant des tracts, a indiqué Philippe Hureau, délégué CFDT, qui, outre les questions salariales, critique "le manque de personnel en magasin". "On ne nous donne pas les moyens de satisfaire les clients. il y a beaucoup d'attente en caisse", a-t-il déploré.
Les grévistes dénoncent aussi un projet de cession en location-gérance de 40 magasins en 2021, qui entraînerait une baisse de rémunération pour les salariés concernés. "On ne veut pas devenir comme Leclerc ou Intermarché", s'est inquiété M. Hureau. D'après ce syndicaliste, au total, "110 hypermarchés ont fait grève" avec "quatre magasins fermés et douze entrepôts mobilisés".
Selon la direction, "environ 2.000 des 85.000 salariés étaient grévistes". Une porte-parole a souligné que Carrefour avait "versé cette année les montants d'intéressement et de participation les plus élevés depuis dix ans, qui atteignent 1.200 euros en moyenne pour les salariés des magasins, soit 200 euros de plus que l'an dernier".
A côté, un accord prévoyant "1,2% de hausse des salaires en supermarchés, +0,9% en hypermarchés et une prime de 200 euros brut" a été signé, a-t-elle ajouté.
Dans le Val-de-Marne, trois magasins étaient mobilisés samedi, à Ivry-sur-Seine, Villejuif et Charenton-le-Pont, tout en restant ouverts, selon la préfecture. "Carrefour va verser 400 millions d'euros à ses actionnaires, et seulement 200 euros brut (de prime) à ses salariés. C'est inacceptable, surtout dans les conditions dans lesquelles nous travaillons", avec "des clients agressifs" et "le manque d'embauches", a protesté Betty, déléguée CFDT à Ivry-sur-Seine.
"La direction nous méprise", s'est insurgé son collègue Stéphane Desgranges, représentant CGT. "On a été ouvert depuis un an, on a nourri les gens...", a-t-il rappelé. "Aujourd'hui, (...) on laisse le magasin ouvert (...) mais si la direction ne nous entend pas, on passera à l'étape supérieure", a-t-il prévenu.
En Seine-Saint-Denis, deux magasins étaient mobilisés, à Noisy-le-Grand et Aulnay-sous-Bois, "sans conséquences sur l'accueil de la clientèle", selon la préfecture. A Étampes, d'après la préfecture de l'Essonne, une quarantaine de salariés se sont rassemblés dans le calme dans la matinée, sur le parking du magasin.
A Angers, où une quarantaine de salariés ont organisé un barrage filtrant avec distribution de tracts, "il y a un vrai ras-le-bol", a résumé Patrice Auvinet, délégué CGT. "Les gens se sentent méprisés par une direction qui affiche les meilleurs résultats depuis vingt ans, alors que les salariés n'en voient que les miettes (...) Ce n'est même plus une question d'argent, c'est une question de dignité", a-t-il jugé.
L'appel syndical a également été suivi à Saint-Brieuc, Rennes, Bourges, Châlons-en-Champagne, Annecy, Givors (Rhône) ou encore à Dijon. A Nice, deux hypermarchés étaient touchés par le mouvement, qui a gagné la Principauté monégasque voisine. Soixante-dix des 280 salariés de l'hypermarché Carrefour y étaient en grève, selon Alexandra Oukdim, déléguée du Syndicat du commerce de Monaco.
burs-er/cel/nm
Le projet géant de Total au Mozambique en suspens à cause d'une armée démotivée #
Le projet géant dans le gaz naturel liquéfié (GNL) mené par le français Total dans l'extrême nord-est du Mozambique, interrompu par une attaque de jihadistes, pourra vraiment reprendre si le gouvernement arrive à motiver son armée, explique à l'AFP Benjamin Augé, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Q. En quoi les événements récents au Mozambique affectent-ils les projets de Total dans la région?
R. Ce qu'il faut avoir à l'esprit lorsqu'on analyse ce cas particulier, c'est l'énormité de la ressource en jeu. Si les réserves avaient été de petite taille, le projet aurait été mort-né. Au Mozambique, nous parlons d'un projet de taille mondiale --pas nationale, pas régionale, pas même continentale, mais mondiale--, donc une société comme Total voudra continuer ce projet même s'il est mis en pause pendant plusieurs mois voire un an.
Le projet est géographiquement très bien situé, proche de l'Asie. Et la quasi-totalité des volumes de gaz des deux trains (installations assurant la liquéfaction du gaz, ndlr) de Total sont déjà vendus sur vingt ans. Nous ne parlons pas d'un projet qui aurait eu des difficultés à se financer ou à trouver des clients, on est sur un projet clé-en-main, il suffit maintenant de construire les trains de liquéfaction pour approvisionner les clients. Le volume de ressources déjà découvert sur les blocs 1 (Total) et 4 (Exxon et Eni), pourrait, via une dizaine de trains de liquéfaction au total, atteindre quasiment les trois quarts de la production actuelle du Qatar d'ici une grosse décennie. Mais tout cela reste cependant théorique tant que la situation ne se normalise pas.
Q. Que peut faire Total?
R. Total va mettre la pression sur le gouvernement mozambicain pour qu'il agisse vite. Total ne peut pas gérer la sécurité du site, c'est le travail de l'armée mozambicaine. Celle-ci aura du mal à éradiquer le groupe islamiste à court terme mais elle pourrait travailler à sécuriser un périmètre de 25 km autour d'Afungi (où le site gazier est situé) dans lequel une absolue sécurité régnerait. Dans ce cas de figure, nous serions dans un développement "bunkérisé" comme on en a déjà dans beaucoup de pays dans le monde, au Nigeria ou en Irak par exemple.
L'ironie du cas mozambicain est que le jour où Total a déclaré qu'il relançait le projet --qui avait été suspendu après une série d'attaques en décembre--, la prise de Palma par le groupe radical a commencé. L'humiliation pour le gouvernement mozambicain, le Frelimo (Front de libération du Mozambique, qui dirige le pays depuis son indépendance en 1975, après avoir lutté contre la puissance coloniale portugaise), et l'armée est donc totale.
La mise en pause du projet dépendra de la volonté de l'armée de combattre. Le problème est profond: l'armée est démotivée, certains soldats sont soit mal payés, voire pas payés car les soldes sont parfois détournées. De plus, la corruption au sommet de l'armée est pénalisante pour l'efficacité des combats: un certain nombre de cadres ont tout intérêt à faire durer le conflit car cela permet l'augmentation de dépenses de défense.
Le premier souci est donc de faire en sorte que les militaires allant au front luttent réellement sur le terrain et se sentent soutenus par leur hiérarchie, financièrement et moralement. D'autant plus que les renseignements pèchent de façon très, très profonde et semblent incapables de comprendre comment le mouvement évolue, où sont ses membres, qui ils sont exactement...
Les dirigeants mozambicains ont de plus refusé pendant longtemps l'aide extérieure, et jusqu'à il y a deux-trois mois il n'y avait aucune discussion avec la Tanzanie du fait de relations difficiles entre le président mozambicain Filipe Nyusi et son homologue désormais décédé John Magufuli.
Q. Qui sont ces jihadistes?
R. Ils sont principalement Mozambicains et Tanzaniens. Il faut insister sur le fait que c'est un problème local. Utiliser la connexion avec l'Etat islamique c'est une façon de se donner de l'importance. Comme avec Boko Haram ou ses multiples filiales au Nigeria, le mouvement au Mozambique ne s'insère pas à la base dans une sorte d'internationale jihadiste, mais il est bien davantage le résultat d'un terreau fertile fait de pauvreté, d'une sous-administration chronique depuis l'indépendance s'agrégeant à des luttes d'influence religieuse entre différentes pratiques de l'Islam, ainsi que des problématiques ethniques propres à la province de Cabo Delgado où certaines communautés sont encore plus marginalisées que d'autres.
Il y a vraiment des faiblesses dans le ciblage des forces mozambicaines montrant une fois de plus combien le renseignement est défaillant. Certains Mozambicains sont ciblés par les forces de sécurité alors qu'ils n'ont rien à voir avec le mouvement, ce qui peut contribuer à gonfler le nombre des militants de ce groupe et à le faire petit à petit passer d'un mouvement au discours religieux radical à un mouvement tout simplement anti-Etat.
liu/ak/clp/hba
Carrefour: les salariés mobilisés contre un "confinement social" #
Les salariés du groupe Carrefour se sont mobilisés samedi dans toute la France, avec des grèves ou manifestations à l'appel de la CFDT et de la CGT, pour dénoncer un "confinement social", de mauvaises conditions de travail, et réclamer embauches et hausses des salaires, ont rapporté des journalistes de l'AFP.
A Liévin (Pas-de-Calais), les salariés ont mené une "grève, avec un filtrage impactant", a indiqué à l'AFP Philippe Hureau, délégué CFDT, qui a critiqué "le manque de personnel en magasin". "On ne nous donne pas les moyens de satisfaire les clients. il y a beaucoup d'attente en caisse", a-t-il expliqué.
Devant le plus grand Carrefour de Marseille, dans les quartiers Nord, les clients étaient bloqués sur plus d'un kilomètre samedi matin, dans un concert de klaxons, avec l'entrée du parking entravée par des chariots couchés à terre et un barrage filtrant organisé par les grévistes. "Le magasin continue de tourner, mais nous essayons au maximum de dissuader les clients", a expliqué Fiona Agueni, étudiante et caissière du magasin.
Dans le Val-de-Marne, trois magasins ont suivi le mouvement, à Ivry-sur-Seine, Villejuif et Charenton-le-Pont, tout en restant ouverts, selon la préfecture. "Carrefour va verser 400 millions d'euros à ses actionnaires, et seulement 200 euros brut (de prime) à ses salariés. C'est inacceptable, surtout dans les conditions dans lesquelles nous travaillons", avec "des clients agressifs", a protesté Betty, déléguée syndicale CFDT à Ivry-sur-Seine.
"La direction nous méprise", s'est insurgé son collègue Stéphane Desgranges, représentant CGT. "On a été ouvert depuis un an, on a nourri les gens...", a-t-il rappelé. "Aujourd'hui, (...) on laisse le magasin ouvert (...) mais si la direction ne nous entend pas, on passera à l'étape supérieure", a-t-il prévenu.
En Seine-Saint-Denis, deux magasins étaient mobilisés, à Noisy-le-Grand et Aulnay-sous-Bois, "sans conséquences sur l'accueil de la clientèle", selon la préfecture. A Étampes, d'après la préfecture de l'Essonne, une quarantaine de salariés se sont rassemblés dans la matinée dans une ambiance "calme et sereine" sur le parking du magasin.
Le mouvement a également été suivi à Givors (Rhône), où le magasin était fermé samedi matin pour cause de grève. A Dijon, une centaine de manifestants se sont rassemblés à l'appel de la CFDT devant un centre commercial et à Quetigny, en banlieue dijonnaise, la grève était suivie à 50%, selon la CGT, citée par Le Bien Public.
A Annecy, les salariés de l'hypermarché Carrefour "ont manifesté devant le magasin", selon la CGT locale, et à Nice, deux hypermarchés étaient touchés par le mouvement, qui a gagné Monaco, où 70 des 280 salariés de l'hypermarché Carrefour étaient en grève, selon Alexandra Oukdim, déléguée du Syndicat du commerce de Monaco.
burs-er/cel/nm
Trois personnes dont un artiste biélorusse interpellées devant l'Élysée avec un tissu enflammé #
Deux personnes interpellées devant l'Elysée jeudi soir parmi lesquelles un artiste biélorusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé sur lui, ont écopé d'un rappel à la loi pour une action présentée comme politico-artistique, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Paris.
Ces deux personnes, interpellées avec une troisième jeudi soir devant l'Elysée, avaient été placées en garde à vue pour "violences volontaires avec arme".
Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le ministère public, "l'homme s'est présenté jeudi soir devant l'Élysée en tenant à la main une bouteille contenant un liquide (identifié comme n'étant pas un hydrocarbure) et une pièce de tissu préalablement enflammée."
"Devant la présence policière, il a jeté sa bouteille en direction du sol", a précisé la même source.
Selon une source proche du dossier, confirmant une information du Point, il s'agit d'un artiste biélorusse de 33 ans, Alexei Kuzmich.
Il a été déféré pour un rappel à la loi, selon le parquet de Paris.
Sur son compte Instagram, l'artiste assure dans une publication intitulée "Lettre à Macron. Président. France" être venu "accomplir une révolution", dans un pays qui "fraie aujourd'hui avec le fascisme".
L'artiste compare le président français à Alexandre Loukachenko, qui fait l'objet d'un grand mouvement de contestation depuis 2020 qu'il tente d'affaiblir par des arrestations massives, des violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber.
Les deux autres personnes avec lui, un homme et une femme, "prenaient des photographies et des vidéos de la scène", a précisé le parquet de Paris.
La femme a aussi fait l'objet d'un rappel à la loi par officier de police judiciaire, selon le parquet de Paris, tandis que l'homme prenant des photographies, a été admis à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P) et sera reconvoqué ultérieurement.
L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.
alh-mk-gd/meh/bow
Mali: une femme décédée, un enfant blessé dans un incendie pendant un raid français #
Une femme est décédée et un enfant a été légèrement blessé dans un incendie en marge d'une opération menée au Mali par les militaires français, au cours de laquelle un jihadiste présumé a été tué et deux autres capturés, a annoncé vendredi l'état-major.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, "dans un secteur situé à 95 km au sud-est de Tessalit (Nord-Est), des militaires de l'opération Barkhane ont conduit une opération visant la capture de cadres" du GSIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans), un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, a affirmé l'état-major dans communiqué.
"Après une infiltration délicate" par hélicoptères, "la capture de deux individus et la saisie de trois armes légères d'infanterie, de nombreuses munitions et des téléphones, les militaires français ont été pris à partie par un individu caché dans une tente" qui a ouvert le feu.
"L'individu a été neutralisé", précise-t-on de même source, ajoutant qu'"une femme présente aux côtés de l'assaillant a été retrouvée sans vie".
"Au cours de cet échange de tirs, la tente abritant l'assaillant a pris feu" et "un enfant en bas âge, présent dans cette même tente, a été extrait des flammes par un des militaires français", selon le communiqué.
L'enfant, en bas âge, "a été soigné sur place avant d'être évacué vers l'hôpital militaire de Gao", a, indiqué l'état-major, soulignant que souffrant de "blessures superficielles", il était désormais "hors de danger".
dab/dla/sst