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LBD, IGPN: des députés présentent 35 mesures pour améliorer le maintien de l'ordre #

1/26/2021, 2:52 PM
Paris, FRA

Interdiction du LBD lors des manifestations sauf cas d'"émeute", utilisation de caméras et drones, renforcement des enquêtes pour violences policières: un rapport parlementaire recommande 35 mesures pour "rétablir la confiance" entre la population et les forces de l'ordre.

"Le maintien de l'ordre répond à un équilibre subtil" entre liberté de manifester, sécurité des manifestants et protection de l'ordre public, souligne en exergue du rapport le président de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le maintien de l'ordre, l'ancien policier Jean-Michel Fauvergue.

Or cet équilibre a été mis à mal avec l'émergence de "groupes de casseurs" et les mobilisation des "gilets jaunes", qui ont donné lieu à des violences de manifestants mais aussi à des "comportements inadaptés" des forces de l'ordre, des "actes isolés et illégitimes" parfois filmés et qui ont pu choquer l'opinion, ajoute le député LREM de Seine-et-Marne.

Les 35 propositions de ce rapport, que l'AFP s'est procuré mardi et qui doit être adopté mercredi en commission, visent à rétablir cet équilibre, fondement de "la relation de confiance entre tous les citoyens et les forces de l'ordre", explique le rapporteur du texte, le député PS de Charente Jérôme Lambert.

Estimant que cet équilibre a longtemps prévalu, le texte recommande l'interdiction en manifestation du lanceur de balle de défense (LBD), sauf dans des cas extrêmes de "grave danger ou d'"émeute".

L'interdiction du LBD, accusé d'avoir éborgné une vingtaine de personnes lors des mobilisation de "gilets jaunes", est réclamée depuis plusieurs années notamment par le Défenseur des droits.

Interrogé mardi matin sur le sujet, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a déclaré que nouveau schéma national du maintien de l'ordre (SNMO) adopté en septembre dernier prévoyait déjà "l'utilisation d'armes comme le LBD dans des conditions extrêmement précises", "réduites" et contrôlées.

Le rapport recommande plutôt, lors des "manifestations problématiques", d'utiliser les canons à eau et de ne "recourir à la technique d'encerclement", (ou "nasse", dénoncée par les manifestants) qu'en cas de "risques sérieux".

Le texte préconise également que le maintien de l'ordre ne soit géré que par des unités spécialisées, CRS et gendarmes mobiles. Ces dernières années, des unités appelées en renfort comme les brigades anti-criminalité (BAC), ont été accusées par des manifestants d'être particulièrement violentes.

Pour renforcer la "réactivité" des forces de l'ordre lors des manifestations, le rapport recommande la mise en place d'un "commandement unique" et l'exploitation "en direct les images captées par les caméras piétons des forces de l'ordre" et par des drones.

Il recommande également d'adapter le SNMO, accusé par nombre de médias d'entraver la liberté de la presse, pour permettre aux journalistes et observateurs d'observer les opérations de maintien de l'ordre jusqu'à leur terme.

Le rapport souligne surtout la nécessité d'éradiquer les "comportements inadaptés" des forces de l'ordre - il évite le terme de "violences policières", trop "systémique" selon lui - en plaidant dans ce cas pour la désignation automatique d'un juge d'instruction, et pour le dépaysement des enquêtes.

"Nous souhaitons que les violences illégitimes commises au sein des forces de l'ordre fassent systématiquement l'objet d'enquêtes et de poursuites adéquates", écrit M. Fauvergue, alors que l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", est régulièrement accusée de partialité et de ne pas ou peu sanctionner les policiers mis en cause.

S'il ne propose par de dissoudre l'IGPN, le rapport préconise un "suivi annuel des suites" de ses enquêtes, ainsi que de celles de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), et un renforcement des sanctions disciplinaires.

Il se prononce également pour la suppression de la tutelle de la police et de la gendarmerie nationales sur l'IGPN et l'IGGN et leur rattachement direct au ministre de l'Intérieur. Il recommande également d'ouvrir ces deux instances "à des personnels extérieurs", et d'autoriser leur saisine directe par le Défenseur des droits.

"Il ne me semble pas qu'il y ait d'antinomie entre les décisions prises par le ministère de l'Intérieur et (les) conclusions du rapport", a estimé mardi matin M. Darmanin, qui s'apprête à lancer la semaine prochaine le "Beauvau de la sécurité".

emd-alh/jt/caz

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JAN 26

Les pêcheurs français évaluent leur baisse de chiffre d'affaires entre 30% à 40% en 2020 #

1/26/2021, 1:20 PM
Paris, FRA

Les pêcheurs français évaluent la baisse de leur chiffre d'affaires entre 30% et 40% en 2020 en raison des difficultés économiques provoquées par le Covid-19 et d'une diminution des captures, a indiqué mardi à l'AFP le comité national des pêches.

"On vient d'avoir quelques chiffres sur les chiffres d'affaires des navires et c'est un peu la catastrophe: on a des chiffres d'affaires qui sont en nette diminution, de l'ordre de -30% à -40%" par rapport à l'année précédente, a déclaré Jean-Luc Hall, directeur général du comité national des pêches.

Pour établir cette projection, le comité national des pêches se fonde essentiellement sur les chiffres d'une organisation de producteurs, la coopérative maritime étaploise, qui compte une flottille de 44 navires.

"C'est une organisation qui a parmi ses adhérents différents types de navires, des senneurs, des chalutiers et des fileyeurs, donc ça donne quand même une tendance assez forte", a indiqué Jean-Luc Hall, pour qui "la tendance se confirme" depuis quelques semaines, au fil des réunions avec les pêcheurs de différentes régions.

"Il y a actuellement une seule flottille qui semble tirer son épingle du jeu, c'est celle qui travaille sur la coquille Saint-Jacques", a précisé M. Hall.

"Il y a probablement beaucoup de causes. La cause Covid, évidemment, les restaurants sont fermés, donc il n'y a pas les mêmes débouchés. On a eu aussi des fermetures de marchés à l'international", a rappelé le tout nouveau directeur général du comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM).

Il a ainsi rappelé la fermeture pour cause de confinement, dans les premiers mois de la crise sanitaire, de pays comme l'Italie ou l'Espagne, principaux acheteurs des produits de la mer français.

"Il y a aussi un phénomène de raréfaction de la ressource, d'après les échos que nous avons sur la Manche-Est, mer du Nord", a ajouté M. Hall. Selon lui, les pêcheurs néerlandais sont notamment pointés du doigt, en particulier par les marins des Hauts-de-France qui leur reprochent d'utiliser des filets au maillage plus fin.

"Ce sont les Hollandais, ce n'est pas cyclique", a renchéri Pierre Leprêtre, un des propriétaires du chalutier étaplois "Le Marmouset 3".

S'il déplore également de ne pas avoir accès actuellement à la zone des six-douze milles marins au large des côtes britanniques, un point qui tarde à se régler comme d'autres aspects de l'accord de pêche mis en place dans le cadre du Brexit, il estime que le retour dans les eaux britanniques, "ne changera rien".

"Les Hollandais iront aussi, donc pour le problème de cohabitation et de ressources, c'est exactement pareil", a-t-il conclu.

"Là, actuellement, c'est une période très difficile pour nos professionnels, puisqu'ils cumulent les effets du Covid et les effets du Brexit", a déclaré M. Hall, qui ne voit toujours rien venir, concernant les accès à cette zone très poissonneuse et à l'abri de vents violents.

ngu/mch/LyS

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JAN 26

Rassemblement devant le siège de Total à l'appel des raffineurs de Grandpuits #

1/26/2021, 12:39 PM
La Défense, FRA

Une centaine de personnes, majoritairement des salariés grévistes de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), se sont réunies mardi devant le siège de Total à la Défense (Hauts-de-Seine), pour contester la reconversion de leur site, discutée en Comité social et économique central (CSEC).

Les raffineurs de Grandpuits sont en grève depuis le 4 janvier contre le projet de reconversion du site, où Total prévoit de cesser le raffinage "fin 2023" pour laisser la place à la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques.

Cette reconversion va entraîner selon la CGT (majoritaire) "des suppressions d'emplois, notamment chez les sous-traitants", tandis que le groupe affirme "s'engager à accompagner chaque entreprise concernée par l'évolution du site".

Le CSEC qui se tient mardi doit étudier un rapport d'expertise sur ce plan de reconversion, selon Adrien Cornet, délégué CGT de la raffinerie. Ce rapport "appuie toutes nos inquiétudes, en termes d'emploi, en termes de sécurité industrielle, en termes de maintenance", a-t-il assuré à l'AFP.

"C'est pour ça que c'était très important pour nous d'être là aujourd'hui, pour démontrer que ce n'est pas seulement une réunion de 8 heures", a ajouté l'élu CGT, pour qui les tenants de ce projet vont "décider de l'avenir de 80, 90 personnes".

Des soutiens des grévistes ont aspergé l'une des entrées du siège de Total de peinture verte "pour repeindre physiquement la tour Total en vert", a expliqué Adrien Cornet.

Les raffineurs présents, majoritairement membres de la CGT mais aussi de la CFDT et de SUD, ont déployé au sol une banderole sur laquelle était écrit "Derrière le PSE de Total, 700 familles menacées", autour de photos d'une cinquantaine de raffineurs.

"il faut se manifester à un moment ou à un autre, parce que dans le projet de Total, l'emploi n'est pas pris en compte du tout", a souligné Daniel, l'un des raffineurs présents, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille. "On ira jusqu'au bout quoi qu'il arrive, seul le résultat compte", a-t-il ajouté.

Une nouvelle assemblée générale sera organisée mercredi pour décider de la suite du mouvement de grève.

kau/cel/dch

TOTAL

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JAN 26

Le monde de l'éducation mobilisé mardi pour dénoncer la gestion de la crise #

1/26/2021, 12:29 PM
Paris, FRA

Crise sanitaire, salaires des profs: des personnels de l'éducation nationale, rejoints par les infirmières scolaires mais aussi les lycéens et les étudiants, étaient en grève mardi et se mobilisaient partout en France pour dénoncer leurs conditions de travail.

Selon le ministère de l'Education, le taux de grévistes des enseignants s'élevait à la mi-journée à 11%.

De son côté, le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, relevait un tiers de grévistes dans le premier degré. Dans le second degré, le Snes-FSU, premier syndicat, estimait ce taux à 40% des professeurs, CPE, PsyEN (psy de l'éducation nationale), AED (assistants d'éducation) et AESH (accompagnants d'élèves handicapés).

A l'appel d'une intersyndicale composée notamment de la FSU, de la CGT et de FO, de nombreux défilés étaient prévus à Paris et en régions.

Un millier de personnes, selon les syndicats, ont manifesté dans la matinée à Clermont-Ferrand derrière une banderole "urgence pour le service public de l'éducation". Parmi elles, Magali Gallais, 44 ans, CPE: "On brasse des élèves toute la journée, ils oublient souvent de mettre leur masque correctement, on est exposé au virus en permanence".

Un millier d'enseignants, animateurs, assistants d'éducation ou étudiants ont également battu le pavé à Toulouse. Nina Garnier, 43 ans et professeur des écoles, y a souligné le "manque criant de moyens, surtout depuis le début de la crise sanitaire." "Il n'y a pas de remplaçants quand les collègues sont malades. C'est un travail que j'aime, que j'ai toujours aimé mais aujourd'hui je suis épuisée".

Par un froid glacial, au moins 1.000 personnes ont défilé à Rennes. "On a eu une perte de pouvoir d"achat en dix ans de 275 euros mensuels par personne", a dénonçait Axel Benoist, le secrétaire national du Snuep-FSU (enseignement professionnel).

Dans la capitale, une manifestation doit partir des jardins du Luxembourg à 13H00 pour rallier le ministère rue de Grenelle.

"C'est un moment crucial pour l'éducation, il y a une vraie colère qui monte chez les enseignants qui sont très inquiets", a assuré Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, en référence notamment au "Grenelle des enseignants" lancé par le ministre Jean-Michel Blanquer, qui doit s'achever en février.

"Ce qui est entrepris par le ministère n'est absolument pas satisfaisant, c'est essentiellement de la communication avec une revalorisation de surface qui est très insuffisante", a regretté M. Teste.

En novembre, le ministère avait annoncé des revalorisations de salaires à partir de 2021, ciblées surtout sur les plus jeunes. Mais les organisations syndicales espèrent qu'une loi pluriannuelle, promise au moment de la réforme des retraites, viendra consacrer des hausses pérennes et substantielles pour toute la profession.

Les salaires des enseignants français sont inférieurs de 7% en début de carrière à la moyenne de ceux des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Des étudiants devaient aussi se joindre à eux, six jours après s'être mobilisés contre les effets dévastateurs de l'épidémie de Covid sur leur vie quotidienne.

"La manifestation de la semaine dernière nous a permis d'obtenir des choses mais pas de nous faire totalement entendre, alors on poursuit la mobilisation pour que les étudiants puissent revenir en cours la moitié du temps en présentiel et l'autre en distanciel", a expliqué à l'AFP Mélanie Luce, présidente de l'Unef.

Le but "est vraiment d'éviter un échec massif (...) Reconfinement ou pas, les étudiants ont besoin de voir leurs profs", a-t-elle plaidé.

Les infirmières scolaires, qui dénoncent la gestion de la crise sanitaire, ont elles aussi appelé à se mobiliser aux côtés des enseignants.

Pour Saphia Guereschi, secrétaire générale du Syndicat national des infirmières conseillères de santé (SNICS-FSU, majoritaire), les infirmières au collège ou au lycée sont accaparées par la gestion de la crise sanitaire et doivent gérer les "phases de dépistage et de tracing", au détriment de l'accompagnement des élèves.

"La grave conséquence de cela: nos jeunes, qui vont très mal, ne peuvent plus être accueillis comme il se doit lors des consultations dans les établissements car nous ne sommes pas remplacées, il faut réagir très rapidement", a-t-elle alerté.

asm-ito/pa/rhl

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JAN 26

Grève dans l'Education: 11% de grévistes selon le ministère, 30 à 40% pour les syndicats #

1/26/2021, 11:34 AM
Paris, FRA

Le taux de grévistes des enseignants, mobilisés mardi pour leurs salaires et pour alerter sur la situation sanitaire dans les établissements scolaires, s'élevait à 11% selon le ministère de l'Education et de 30 à 40% d'après les syndicats.

Dans le premier degré, il s'établissait à 11,72% et dans le second degré, à 12,59%, selon un communiqué du ministère. Les syndicats faisaient, eux, état de taux de grévistes plus élevés. Il serait d'un tiers dans le premier degré, selon le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire.

Dans le second degré, le Snes-FSU, premier syndicat, a estimé que 40% des professeurs, CPE, PsyEN (psy de l'éducation nationale), AED (assistants d'éducation), AESH (accompagnants d'élèves handicapés) sont en grève aujourd'hui.

"Aujourd'hui, la mobilisation est particulièrement importante en collège, grand oublié des annonces de Jean-Michel Blanquer depuis des mois, notamment sur le plan sanitaire", écrit le Snes-FSU.

Les personnels de l'Education nationale, rejoints par les infirmières scolaires mais aussi les lycéens et les étudiants, sont aussi appelés se mobiliser dans la rue partout en France pour faire entendre leur voix.

A l'appel d'une intersyndicale composée notamment de la FSU, de la CGT et de FO, des défilés doivent se tenir à Paris et dans plusieurs autres villes. Dans la capitale, la manifestation doit partir de Luxembourg à 13H00 pour se diriger vers la rue de Grenelle, siège du ministère de l'Education nationale.

ito/jt/rhl

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JAN 26

Maintien de l'ordre: un rapport parlementaire préconise d'interdire le LBD en manifestation #

1/26/2021, 11:34 AM
Paris, FRA

Un rapport parlementaire recommande l'interdiction du contesté lanceur de balle de défense (LBD) en manifestation, sauf en cas "d'émeute", et un suivi accru des enquêtes pour violences policières, parmi 35 propositions destinées à améliorer le maintien de l'ordre.

Dans ce rapport que l'AFP s'est procuré mardi, la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le maintien de l'ordre préconise également de ne confier ce dernier qu'à des unités spécialisées (CRS et gendarmes mobiles), de désigner un juge d'instruction automatiquement en cas de "violences illégitimes" des forces de l'ordre et d'améliorer l'encadrement de la "police des polices".

Le texte, qui doit être adopté mercredi en commission, semble prendre en compte certaines critiques visant les forces de l'ordre, accusées de violences et d'entrave à la circulation des manifestants et des journalistes. Le gouvernement les défend de son côté en mettant en avant la lutte contre les "casseurs".

Le rapport préconise d'"interdire le recours au LBD lors des mouvements de foule, sauf en cas de grave danger ou d'émeute". Et recommande plutôt, lors des "manifestations problématiques", de "généraliser" le recours aux canons à eau. Une vingtaine de personnes auraient été éborgnées par des tirs de LBD lors des manifestations de "gilets jaunes".

S'il ne propose par de dissoudre l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", parfois accusée de partialité envers des policiers, le rapport préconise un "suivi annuel des suites disciplinaires et judiciaires" de ses enquêtes, ainsi que de celles de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), et un renforcement "de la portée des propositions de (leurs) sanctions disciplinaires".

Il propose d'ouvrir l'IGPN et l'IGGN, y compris au niveau de leurs directions, "à des personnels extérieurs", et d'autoriser leur saisine directe par le Défenseur des droits.

Il propose également de "dépayser les enquêtes pour ne pas que la police locale investigue sur ses propres membres", et un renforcement des formations des policiers et gendarmes aux principes du maintien de l'ordre.

Pour renforcer la "réactivité du commandement" des forces de l'ordre lors des manifestations, il préconise la mise en place d'un "commandement unique" sur le terrain et de permettre l'exploitation "en direct les images captées par les caméras piétons des forces de l'ordre" et par des drones.

Il préconise, également de "revoir la définition légale de l'attroupement" et d'adapter le schéma national du maintien de l'ordre, accusé par nombre de médias d'entraver la liberté de la presse, pour permettre aux journalistes et observateurs de "continuer à observer les opérations de maintien de l'ordre jusqu'à leur terme".

emd/jt/or

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JAN 26

AccorInvest va obtenir un prêt garanti par l'Etat de 500 millions d'euros #

1/26/2021, 7:50 AM
Paris, FRA

Le géant hôtelier AccorInvest, ex-filiale d'Accor fragilisée par la pandémie de Covid-19, va obtenir un prêt garanti de l'Etat (PGE) de 500 millions d'euros, a annoncé mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

"AccorInvest (...) est en grande difficulté financière (...) donc nous allons effectivement accorder un prêt garanti par l'Etat à AccorInvest d'un demi-milliard d'euros", a déclaré M. Le Maire sur Radio Classique.

La validation de ce PGE est "dans la toute dernière ligne droite", a précisé le ministre.

AccorInvest exploite près de 900 hôtels sous différentes marques du géant français de l'hôtellerie (Ibis, Novotel, Mercure...) dans 28 pays.

Fragilisée par la pandémie de Covid-19 qui a amputé son chiffre d'affaires de 70%, l'entreprise avait annoncé mi-janvier qu'elle envisageait la suppression de 1.900 emplois en Europe dont environ 770 en France.

Le groupe avait aussi demandé un prêt garanti par l'État (PGE) de 470 millions d'euros et avait indiqué réfléchir à une augmentation de capital de même ampleur.

mhc/ak/spi

ACCOR

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JAN 26

Enseignants, infirmières scolaires et étudiants appellent à la mobilisation nationale mardi #

1/26/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

Crise sanitaire, salaires des profs: les personnels de l'éducation nationale, rejoints par les infirmières scolaires mais aussi les lycéens et les étudiants, sont appelés à faire grève et se mobiliser partout en France mardi pour faire entendre leur voix, à la veille d'un possible reconfinement.

A l'appel d'une intersyndicale composée notamment de la FSU, de la CGT et de FO, des défilés doivent se tenir à Paris et dans plusieurs autres villes. Dans la capitale, la manifestation doit partir de Luxembourg à 13H00 pour se diriger vers la rue de Grenelle, siège du ministère de l'Education nationale.

"C'est un moment crucial pour l'éducation, il y a une vraie colère qui monte chez les enseignants qui sont très inquiets", assure Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, en référence notamment au Grenelle des enseignants lancé par le ministre de l'Education qui doit s'achever en février.

Selon lui, "ce qui est entrepris par le ministère n'est absolument pas satisfaisant, c'est essentiellement de la communication avec une revalorisation de surface qui est très insuffisante, là où il faudrait investir massivement pour permettre de recruter sur le long terme et attirer vers les métiers de l'éducation", a-t-il expliqué la semaine dernière lors d'une conférence de presse en ligne.

En novembre, le ministère avait annoncé des revalorisations à partir de 2021, ciblées surtout sur les plus jeunes. Mais les organisations syndicales espèrent qu'une loi pluriannuelle, promise au moment de la réforme des retraites, viendra consacrer des revalorisations pérennes et substantielles pour toute la profession.

Les salaires des enseignants français sont inférieurs de 7% en début de carrière à la moyenne des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Pour ce nouvel appel à la mobilisation, "un tiers des enseignants sera mobilisé", selon le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire.

"Dans ce contexte difficile d'une dégradation de la situation sanitaire et d'une incertitude sur un éventuel reconfinement, cela fait plus de 100.000 personnes du premier degré qui seront en grève mardi", poursuit dans un communiqué le syndicat, qui exige "un plan d'urgence pour l'école et une réelle protection des personnels et des élèves afin de maintenir les écoles ouvertes".

L'école "fait face à une crise grave et inédite où la réussite des élèves est menacée tandis que les personnels sont en première ligne et se sentent abandonnés. Des réponses à la hauteur des enjeux sont nécessaires pour permettre un tout autre service public d'éducation", demande le Snuipp.

Des étudiants devraient aussi se joindre à eux, six jours après s'être mobilisés contre les effets dévastateurs de l'épidémie de Covid sur leur vie quotidienne.

"La manifestation de la semaine dernière nous a permis d'obtenir des choses mais pas de nous faire totalement entendre, alors on poursuit la mobilisation pour que les étudiants puissent revenir en cours la moitié du temps en présence et l'autre en distanciel", a expliqué à l'AFP Mélanie Luce, présidente de l'Unef.

Le but selon elle, "est vraiment d'éviter un échec massif". "Reconfinement ou pas, les étudiants ont besoin de voir leurs profs", a-t-elle plaidé.

Les syndicats dénoncent, eux, la gestion de la crise sanitaire dans les établissements scolaires, à commencer par les infirmières qui appellent à se mobiliser mardi aux côtés des enseignants.

Pour Saphia Guereschi, secrétaire générale du Syndicat national des infirmières conseillères de santé (SNICS-FSU, majoritaire), les infirmières au collège ou au lycée sont accaparées par la gestion de la crise sanitaire et doivent gérer les "phases de dépistage et de tracing", au détriment de l'accompagnement des élèves.

"La grave conséquence de cela: nos jeunes, qui vont très mal, ne peuvent plus être accueillis comme il se doit lors des consultations dans les établissements car nous ne sommes pas remplacées, il faut réagir très rapidement", prévient-elle.

Saphia Guereschi insiste: "les infirmières scolaires seront en tête de cortège, très représentées car là, la coupe est pleine".

La principale fédération de parents d'élèves FCPE appelle aussi à la grève mardi pour demander aux autorités de "mieux anticiper la crise sanitaire".

asm/pga/ao

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JAN 25

Le lancement du 18.30 de France 3 perturbé par une grève #

1/25/2021, 6:58 PM
Paris, FRA

Le lancement lundi sur France 3 du "18.30", nouvelle tranche d'information déclinée en 13 éditions régionales, a été perturbé sur plusieurs antennes par une grève initiée le 18 janvier, selon un communiqué des syndicats à l'origine du mouvement.

"En Auvergne Rhône-Alpes, en Nouvelle Aquitaine, en Occitanie, en PACA, en Pays de la Loire, il n'y a pas de 18h30 à l'antenne ce soir", ont indiqué les syndicats CGT, SNJ et Sud de France Télévision, qui demandent son report depuis une semaine.

France 3 n'a pas souhaité apporter plus de commentaires, tout en précisant avoir diffusé en remplacement un programme spécial sur la base de reportages réalisés en régions.

Le "18.30" diffusé du lundi au vendredi, propose "un regard renouvelé sur l'info dans les régions, juste avant les éditions locales et le 19/20", avait expliqué France 3 dans un communiqué publié mi-janvier.

Mais ce nouveau programme manque de "moyens dédiés" et de "préparation", dénoncent pour leur part les syndicats, qui appellent à une extension du mouvement.

"Notre santé, notre qualité de vie au travail, et la qualité du travail que nous devons à notre public, ne sont pas négociables", préviennent-ils.

Cette nouvelle tranche d'information s'inscrit dans une stratégie de régionalisation de France 3, qui prévoit un accroissement des contenus produits et diffusés dans les territoires, au détriment des programmes nationaux.

La chaîne s'est notamment engagée dans une politique de co-diffusion des matinales du réseau de la radio France Bleu, et développe de nouveaux formats d'émissions comme "Le grand concours des régions", créé en décembre, qui mise sur la France des terroirs.

Et ce, dans une période où l'info de proximité et les territoires suscitent l'intérêt de plusieurs acteurs dans l'audiovisuel, notamment BFM (groupe Altice) qui a lancé des chaînes locales (à Paris, Lyon, Lille...); des éditeurs de presse quotidiennne régionale qui viennent de s'allier au sein du projet "Territoires TV"; TF1 qui a créé la plateforme "JPPTV" animée par Jean-Pierre Pernaut; et l'organisation des télés locales, Locales.fr, qui milite pour la création d'une "télévision des territoires" sur la TNT.

cgu-bur/rh/rhl

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

ALTICE

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JAN 25

Sursis et travaux d'intérêt général pour des "gilets jaunes" jugés à Orléans #

1/25/2021, 6:55 PM
Rennes, FRA

Quatre femmes ont été condamnées lundi à Orléans à une peine de 300 euros d'amende avec sursis et un homme à 70 heures de travail d'intérêt général (TIG), à la suite d'une manifestation de "gilets jaunes" sur les Champs-Elysées le 16 mars 2019, a-t-on appris auprès de leur avocat.

Ils avaient été interpellés en rentrant de la manifestation, en gare de Fleury-les-Aubrais, près d'Orléans, en possession d'objets issus de magasins pillés qu'ils avaient ramassés sans participer au saccage de ces boutiques: des vêtements Hugo Boss et Celio (tee shirt, pantalons, ceinture, bas de pyjama, chaussettes...) et d'un collier Swarovski, a-t-on indiqué de même source.

Originaires de Monluçon, les cinq personnes, âgées de 29 à 60 ans, devront aussi verser aux sociétés Hugo Boss et Svarowski au total 1.200 euros pour le préjudice matériel et moral, a précisé l'avocat.

"Nous sommes un peu déçus car nous sollicitions une dispense de peine car il n'y a pas eu de véritables troubles à l'ordre public. Ces personnes, qui sont dans une situation économique difficile et qui n'ont jamais eu affaire à la justice, ont été emportées dans un mouvement de foule qu'elles n'ont pas provoqué", a commenté l'avocat des prévenus, Maître Xavier Courteille, auprès d'un correspondant de l'AFP.

Le tribunal correctionnel "a en réalité entendu nos arguments, mais n'a peut-être pas osé aller au bout du raisonnement qu'on lui demandait de tenir. Nous avons dix jours pour réfléchir, à tête reposée, si nous faisons ou pas appel", a-t-il ajouté.

Les réquisitions étaient de deux mois avec sursis ou 105 heures de TIG.

cor-mcl/db/bat

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JAN 25

Sécurité globale: trois ans, dont deux avec sursis, requis pour des violences sur des policiers à Paris #

1/25/2021, 6:02 PM
Paris, FRA

Le parquet a requis lundi trois ans de prison dont deux avec sursis contre un homme de 32 ans accusé d'avoir frappé des policiers lors d'une manifestation contre la proposition de loi Sécurité globale à Paris le 28 novembre.

La procureure a dénoncé une "attaque en règle" sur les forces de l'ordre et requis en outre contre le prévenu une obligation d'indemniser les victimes et l'interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.

"Je me suis laissé gagner par la colère", a expliqué le manifestant, qui a reconnu dès le début de son procès les faits de violence sur personnes dépositaires de l'autorité publique en réunion qui lui étaient reprochés.

Sur plusieurs vidéos de la manifestation diffusées à l'audience, le jeune homme apparaît clairement, vêtu d'un jean bleu et d'une veste. On le voit d'abord mettre un coup de pied à un policier pour le mettre à terre puis porter plus tard des coups à d'autres fonctionnaires sur la place de la Bastille.

Identifié par les enquêteurs, il avait été interpellé à Cachan (Val-de-Marne) dans une gendarmerie désaffectée où il vivait avec des amis proches de la mouvance écologiste.

Dans le matériel saisi sur place, les policiers ont retrouvé des messages envoyés par le trentenaire le soir de la manifestation, qu'il qualifiait alors de "plus beau jour de sa vie", ainsi qu'une image que le président du tribunal a présenté comme un "guide d'agression" sur les forces de l'ordre.

Lundi, le prévenu a fait part, ému, de sa "honte" devant les quatre policiers à qui il avait porté des coups. Il a expliqué avoir "beaucoup de colère" en lui au moment des faits, survenus une semaine après le passage à tabac du producteur de musique Michel Zecler par des policiers.

Son avocat Me Juan Branco a plaidé la clémence du tribunal en insistant sur l'indignation suscitée par cette affaire, tout comme le démantèlement musclé quelques jours plus tôt par les forces de l'ordre d'un camp de migrants place de la République, où le prévenu se trouvait en tant que bénévole d'une association.

Me Jérôme Andrei, avocat des policiers, a lui dénoncé le "profil-type du +Black bloc+" incarnant "la haine anti-flic primaire".

Le jeune homme originaire de Paris a été remis en détention provisoire à l'issue de l'audience.

Le tribunal rendra sa décision le 10 février.

fby/pa/cb

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JAN 25

Valneva: l'institut brésilien Butantan produira son vaccin contre le chikungunya pour les pays pauvres #

1/25/2021, 5:44 PM
Paris, FRA

Le spécialiste franco-autrichien des vaccins Valneva a annoncé lundi la finalisation d'un accord avec l'institut brésilien Butantan pour la production et la commercialisation dans les pays à revenus faibles et intermédiaires de son vaccin en développement contre le chikungunya.

Valneva et l'Institut Butantan avaient signé en mai dernier une lettre d'intention en ce sens, rappelle Valneva dans un communiqué.

Dans le cadre de cet accord, Valneva transférera la technologie de son vaccin contre le chikungunya à Butantan, qui le développera, produira et commercialisera à destination des pays à faibles revenus.

L'accord prévoit "de faibles montants à titre de paiement initial et de paiements d'étapes liés au transfert de la technologie", selon le communiqué.

Cette collaboration se place dans le cadre d'un contrat de financement de 23,4 millions de dollars que Valneva avait conclu en juillet 2019 avec la Coalition pour les innovations en préparation aux épidémies (CEPI).

En septembre dernier, Valneva a annoncé le lancement d'une étude de Phase III, dernière étape avant une demande de mise sur le marché, pour son candidat vaccin contre le chikungunya (VLA1553).

Le virus chikungunya, transmis par les moustiques, provoque des épidémies soudaines et cause notamment des fièvres aigües et des douleurs invalidantes aux niveaux des articulations et des muscles.

sbo/jdy/LyS

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JAN 25

A Marcq-en-Baroeul, l'usine Carambar n'a plus le coeur à rire #

1/25/2021, 4:54 PM
Marcq-en-Baroeul, FRA

Production au point mort, dialogue social "enlisé", arrêts de travail... une grève des salariés de l'usine Carambar à Marcq-en-Baroeul (Nord) contre une baisse de salaires qu'ils jugent "inacceptable" se prolonge jusqu'à faire craindre, à terme, une pénurie des célèbres caramels.

"C'est dur. On s'enlise dans un conflit depuis plusieurs semaines" souffle André Jorisse, secrétaire (FO) du CSE alors qu'un feu de palettes brûle devant l'usine historique, la seule au monde à produire, depuis 1954, l'iconique bâtonnet caramélisé.

Fin 2020, la direction a annoncé aux 112 salariés son projet de fermeture du site de Marcq-en-Baroeul, près de Lille, pour un déménagement à l'été sur la commune voisine de Bondues. Peu après, "on a appris qu'il y avait aussi un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE)", raconte à l'AFP David Poure, délégué syndical FO et conducteur de machines, qui travaille sur le site depuis plus de 20 ans.

Le projet prévoit 105 offres de reclassement, avec "des baisses de salaires" pouvant aller jusqu'à 25%, selon les syndicats. "On va faire exactement le même travail 8 km plus loin, donc on ne voit pas pourquoi on devrait être moins bien payés", s'étonnent-il. "On veut bien participer au projet" de déménagement "mais il ne faut pas gratter sur les salariés encore plus".

Depuis décembre, les débrayages s'enchainent et la production est désormais totalement arrêtée. "Énormément de salariés sont en arrêt maladie. Beaucoup ne comprennent pas, restent chez eux ou viennent avec la boule au ventre. C'est incroyable", renchérit M. Jorisse.

Se disant "consciente" de l'"effort demandé aux collaborateurs", la direction justifie sa décision par la volonté de "préparer l'avenir" en regroupant son activité sur un site "plus moderne", dans une vaste zone industrielle.

En outre, "on a un vrai problème de compétitivité" et "certains niveaux de rémunération sont déconnectés du marché", explique à l'AFP Thierry Gaillard, PDG du groupe" Carambar & Co" - racheté en 2017 par le fonds d'investissements Eurazeo qui possède notamment Lutti, Krema, Michoko et Malabar.

Il rappelle que ce plan intervient dans un "marché du bonbon en déclin", une décroissance "accélérée par la crise du Covid-19" et "une forte concurrence".

Toutefois, "les salariés conserveront leur ancienneté" et "le salaire sera maintenu pour environ 50% des offres de reclassement. Pour les autres, ce sera un ajustement contenu, jusqu'à 15%" de baisse maximum, assure M. Gaillard, soulignant que "les négociations avec les partenaires sociaux sont en cours".

Ces chiffres cachent "une confusion" entre "la rémunération et le salaire de base", estime l'avocat du CSE et des syndicats, Me Stéphane Ducrocq. Dans les faits, "tous les salariés ont un certain nombre de compléments de salaires qui vont, eux, baisser de 32 à 52%", soit une baisse totale de la rémunération nette pouvant aller jusqu'à 22%

Il se dit "surpris" par le rythme "insuffisant" des négociations - une réunion hebdomadaire - "alors que les salariés sont dehors". "Quand il y a un conflit social, il faut le résoudre! En plus, tout le monde y perd", s'alarme-t-il.

La crise pourrait-elle entraîner une pénurie des confiseries à l'emballage jaune estampillé d'une blague? "Aujourd'hui, il n'y a plus rien qui sort, donc tôt ou tard, on va forcément vers une pénurie", prévient David Poure.

"On a des pistes de sortie de crise", tempère M. Gaillard, et à ce stade "la grande majorité des magasins sont encore approvisionnés". Mais "il pourrait y avoir des ruptures" si le conflit perdure pendant "des semaines".

Le départ du site historique de Marcq-en-Baroeul, d'où sortent chaque année 7.500 tonnes de caramels, sera dans tous les cas "un déchirement", affirme le maire (LR) de la ville Bernard Gérard.

"il y a un vrai attachement des habitants à ce site. Marcq-en-Baroeul, c'est le Carambar!", s'exclame-t-il. Un "lancer de Carambar" était même organisé au printemps depuis une vingtaine d'années dans la ville, rappelle-t-il.

cmk/cab/or

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JAN 25

A Marcq-en-Baroeul, l'usine Carambar n'a plus le coeur à rire #

1/25/2021, 4:54 PM
Marcq-en-Baroeul, FRA

Production au point mort, dialogue social "enlisé", arrêts de travail... une grève des salariés de l'usine Carambar à Marcq-en-Baroeul (Nord) contre une baisse de salaires qu'ils jugent "inacceptable" se prolonge jusqu'à faire craindre, à terme, une pénurie des célèbres caramels.

"C'est dur. On s'enlise dans un conflit depuis plusieurs semaines" souffle André Jorisse, secrétaire (FO) du CSE alors qu'un feu de palettes brûle devant l'usine historique, la seule au monde à produire, depuis 1954, l'iconique bâtonnet caramélisé.

Fin 2020, la direction a annoncé aux 112 salariés son projet de fermeture du site de Marcq-en-Baroeul, près de Lille, pour un déménagement à l'été sur la commune voisine de Bondues. Peu après, "on a appris qu'il y avait aussi un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE)", raconte à l'AFP David Poure, délégué syndical FO et conducteur de machines, qui travaille sur le site depuis plus de 20 ans.

Le projet prévoit 105 offres de reclassement, avec "des baisses de salaires" pouvant aller jusqu'à 25%, selon les syndicats. "On va faire exactement le même travail 8 km plus loin, donc on ne voit pas pourquoi on devrait être moins bien payés", s'étonnent-il. "On veut bien participer au projet" de déménagement "mais il ne faut pas gratter sur les salariés encore plus".

Depuis décembre, les débrayages s'enchainent et la production est désormais totalement arrêtée. "Énormément de salariés sont en arrêt maladie. Beaucoup ne comprennent pas, restent chez eux ou viennent avec la boule au ventre. C'est incroyable", renchérit M. Jorisse.

Se disant "consciente" de l'"effort demandé aux collaborateurs", la direction justifie sa décision par la volonté de "préparer l'avenir" en regroupant son activité sur un site "plus moderne", dans une vaste zone industrielle.

En outre, "on a un vrai problème de compétitivité" et "certains niveaux de rémunération sont déconnectés du marché", explique à l'AFP Thierry Gaillard, PDG du groupe" Carambar & Co" - racheté en 2017 par le fonds d'investissements Eurazeo qui possède notamment Lutti, Krema, Michoko et Malabar.

Il rappelle que ce plan intervient dans un "marché du bonbon en déclin", une décroissance "accélérée par la crise du Covid-19" et "une forte concurrence".

Toutefois, "les salariés conserveront leur ancienneté" et "le salaire sera maintenu pour environ 50% des offres de reclassement. Pour les autres, ce sera un ajustement contenu, jusqu'à 15%" de baisse maximum, assure M. Gaillard, soulignant que "les négociations avec les partenaires sociaux sont en cours".

Ces chiffres cachent "une confusion" entre "la rémunération et le salaire de base", estime l'avocat du CSE et des syndicats, Me Stéphane Ducrocq. Dans les faits, "tous les salariés ont un certain nombre de compléments de salaires qui vont, eux, baisser de 32 à 52%", soit une baisse totale de la rémunération nette pouvant aller jusqu'à 22%

Il se dit "surpris" par le rythme "insuffisant" des négociations - une réunion hebdomadaire - "alors que les salariés sont dehors". "Quand il y a un conflit social, il faut le résoudre! En plus, tout le monde y perd", s'alarme-t-il.

La crise pourrait-elle entraîner une pénurie des confiseries à l'emballage jaune estampillé d'une blague? "Aujourd'hui, il n'y a plus rien qui sort, donc tôt ou tard, on va forcément vers une pénurie", prévient David Poure.

"On a des pistes de sortie de crise", tempère M. Gaillard, et à ce stade "la grande majorité des magasins sont encore approvisionnés". Mais "il pourrait y avoir des ruptures" si le conflit perdure pendant "des semaines".

Le départ du site historique de Marcq-en-Baroeul, d'où sortent chaque année 7.500 tonnes de caramels, sera dans tous les cas "un déchirement", affirme le maire (LR) de la ville Bernard Gérard.

"il y a un vrai attachement des habitants à ce site. Marcq-en-Baroeul, c'est le Carambar!", s'exclame-t-il. Un "lancer de Carambar" était même organisé au printemps depuis une vingtaine d'années dans la ville, rappelle-t-il.

cmk/cab/or

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JAN 25

Crise sanitaire, salaires des profs: appel à la mobilisation mardi dans l'Education nationale #

1/25/2021, 12:12 PM
Paris, FRA

Six organisations syndicales ainsi que les infirmières scolaires ou encore les parents d'élèves appellent mardi à une journée de mobilisation nationale et de grève pour la défense des salaires des enseignants, et aussi dénoncer la gestion de la crise sanitaire dans les écoles.

A l'appel d'une intersyndicale composée notamment de la FSU, de la CGT et de FO, des défilés doivent se tenir à Paris et dans plusieurs autres villes en plein débat sur un possible reconfinement. Dans la capitale, la manifestation doit partir de Luxembourg à 13H00 pour se diriger vers la rue de Grenelle.

"C'est un moment crucial pour l'éducation, il y a une vraie colère qui monte chez les enseignants qui sont très inquiets", assure Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, en référence notamment au Grenelle des enseignants lancé par le ministre de l'Education qui doit s'achever bientôt.

Selon lui, "ce qui est entrepris par le ministère n'est absolument pas satisfaisant, c'est essentiellement de la communication avec une revalorisation de surface qui est très insuffisante, là où il faudrait investir massivement pour permettre de recruter sur le long terme et attirer vers les métiers de l'éducation", a-t-il expliqué la semaine dernière lors d'une conférence de presse en ligne.

Selon Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, un tiers des enseignants du premier degré seront en grève mardi. Des étudiants devraient aussi se joindre à eux, six jours après s'être mobilisés contre les effets dévastateurs de l'épidémie de Covid sur leur vie quotidienne.

Les syndicats dénoncent, eux, la gestion de la crise sanitaire dans les établissements scolaires, à commencer par les infirmières qui appellent à se mobiliser mardi aux côtés des enseignants.

Pour Saphia Guereschi secrétaire générale Syndicat national des infirmières conseillères de santé (SNICS-FSU, majoritaire), les infirmières au collège ou au lycée sont accaparées par la gestion de la crise sanitaire et doivent gérer les "phases de dépistage et de tracing", au détriment de l'accompagnement des élèves.

"La grave conséquence de cela: nos jeunes, qui vont très mal, ne peuvent plus être accueillis comme il se doit lors des consultations dans les établissements car nous ne sommes pas remplacées, il faut réagir très rapidement", prévient-elle.

Mardi, elle pense "que les infirmières scolaires seront en tête de cortège, très représentées car là, la coupe est pleine", insiste Saphia Guereschi.

La principale fédération de parents d'élèves FCPE appelle aussi à la grève mardi pour appeler les autorités à "mieux anticiper la crise sanitaire".

asm/jt/it

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JAN 25

Au port de Marseille-Fos, les croisières, grande inconnue de 2021 #

1/25/2021, 10:49 AM
Marseille, FRA

Le Covid-19 a mis fin à six ans de croissance au port de Marseille-Fos, premier de France, et anéanti l'activité croisières dont dépendent des milliers d'emplois. Pour 2021, l'inquiétude grandit car la reprise semble loin.

Le long des quais à Marseille, 14 navires de croisière sont amarrés, bloqués. Des équipages restreints assurent l'entretien.

En 2020, "le chiffre d'affaires et le trafic de marchandises ont baissé moins que ce que nous avions anticipé. En revanche l'activité voyageurs ne s'est pas redressée et la croisière, qui s'est complètement arrêtée pendant le premier confinement, n'a pas repris", a commenté auprès de l'AFP, le directeur général, Hervé Martel.

Le chiffre d'affaires du port méditerranéen a baissé pour la première fois depuis 2013 (-14% à 145 millions d'euros).

Si le trafic marchandises a reculé de près de 13%, le trafic passagers s'est lui effondré de 76%. Les liaisons avec la Tunisie ont repris mollement, le trafic vers la Corse a reculé de près de 30% et celui vers l'Algérie, toujours bloqué, a été réduit à quasi néant (-90%).

Côté croisières, seulement 100.000 passagers ont transité par la deuxième ville de France, contre 1,8 million en 2019.

Le croisiériste italien Costa avait envoyé une note positive au secteur en reprenant en septembre, uniquement dans les ports italiens. Après une interruption pendant les fêtes, il devait reprendre les voyages en Italie le 1er février mais a repoussé au 13 mars en raison des restrictions dues à la pandémie.

"L'idéal serait un redémarrage en mars" et "si 100% de la population est vaccinée fin août, il y a un espoir pour la fin de saison", veut croire Hervé Martel à Marseille.

Toutefois, le bout du tunnel sera plutôt "fin 2021, début 2022", concède-t-il.

L'activité croisières reste toutefois minoritaire pour le port de Marseille et les dirigeants estiment que la diversification de ses activités lui ont permis de tenir son rang dans un contexte qui a prouvé que les métiers de l'approvisionnement étaient au coeur de la survie d'un pays.

Et même si de gros concurrents comme Anvers ont mieux résisté, la présidente par intérim du Conseil de surveillance, Elisabeth Ayrault, estime que la baisse du trafic est "extrêmement raisonnable".

"On pouvait craindre des profondes évolutions des schémas de desserte des lignes maritimes. Pour l'instant, on n'a pas à subir les conséquences d'évolutions profondes qui pourraient produire un effondrement de certains ports", ajoute Hervé Martel.

L'activité conteneurs a moins souffert que le trafic marchandises général (-9% en tonnage), face à des concurrents européens (Rotterdam, Anvers etc.) féroces et beaucoup plus gros sur ce segment que Marseille-Fos. Le trafic des vracs liquides s'est replié de 11% et celui des vracs solides a chuté de 22% face à une demande d'acier en berne.

En témoigne l'arrêt pendant la moitié de l'année d'un des deux haut-fourneau du sidérurgiste ArcelorMittal à Fos-sur-Mer, premier client du port.

La centrale à charbon de Gardanne, près de Marseille, ne reprendra elle finalement jamais son activité, conformément aux engagements d'Emmanuel Macron de fermer les quatre dernières centrales à charbon du pays.

Malgré tout, la présidente du conseil de surveillance estime que "ce n'est pas le moment de tout arrêter" et qu'"il faut être prêt aux conditions de redémarrage". Raison pour laquelle 51 millions ont été investis l'an dernier essentiellement dans la transition énergétique, un peu moins que les 57 millions prévus initialement.

Le plan d'investissements de 342 millions d'ici 2024 est pour l'instant maintenu pour permettre notamment la construction d'une nouvelle gare maritime pour le Maghreb d'ici 2022 ou la poursuite de l'électrification des quais pour lutter contre la pollution.

Le port espère ainsi conquérir de nouveaux marchés et promet un gel de ses tarifs de droits de port dans une année qui s'annonce encore compliquée et qui verra en France la fusion dans un établissement unique des ports du Havre, Rouen et Paris.

san/iw/dlm

ARCELORMITTAL

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JAN 25

Renouvellement des RER B: nouveau recours d'Alstom, la signature retardée #

1/25/2021, 10:36 AM
Paris, FRA

Un nouveau recours d'Alstom a empêché la signature du contrat de commande de 146 nouveaux trains destinés à la ligne B du RER francilien à un consortium associant les constructeurs canadien Bombardier Transport et espagnol CAF, ont annoncé lundi les parties prenantes.

Le contrat de 2,56 milliards d'euros vise à remplacer le matériel roulant du RER B, important axe nord-sud de l'Ile-de-France qui transporte environ un million de personnes par jour (hors pandémie).

"Cette décision entrave la volonté des opérateurs et d'Ile-de-France Mobilités, qui a voté en décembre dernier les financements pour moderniser et fiabiliser la ligne B du RER", ont regretté dans un communiqué commun la RATP et SNCF Voyageurs, qui voulaient signer lundi.

Bombardier et CAF --dont l'offre étaient moins chère, selon des sources proches du dossier-- avaient été choisis face à Alstom le 13 janvier, après le rejet d'un recours devant le Tribunal administratif de Paris engagé par le groupe français, lequel avait déjà retardé la procédure en décembre.

"Alstom s'est également pourvu au Conseil d'Etat contre le dernier jugement du Tribunal administratif du 13 janvier validant la régularité de la procédure d'acquisition", ont relevé la RATP et la SNCF.

"La RATP et SNCF Voyageurs regrettent vivement cette multiplication de procédures, qui conduit en pratique à retarder la commande des trains MI20 (pour matériel d'interconnexion commandé en 2020, ndlr) et s'apparente à une mesure dilatoire", ont-elles souligné.

De son côté, Alstom - qui doit devenir vendredi propriétaire de Bombardier Transport - a expliqué avoir "déposé un référé précontractuel le 22 janvier devant le Tribunal administratif. La notification de rejet de la RATP à Alstom est incomplète".

"Au-delà des notes communiquées, Alstom souhaite avoir des détails sur les raisons du rejet de son offre", a précisé le groupe français dans une note transmise à l'AFP, rappelant avoir "manifesté depuis plusieurs mois (...) ses inquiétudes sur des irrégularités dans la procédure".

L'absorption de Bombardier Transport par Alstom vendredi laisse planer le doute sur la réalisation du contrat si la RATP et la SNCF devaient obtenir le feu vert de la justice.

"Alstom souhaite tout mettre en oeuvre pour s'assurer, en tant que repreneur de Bombardier, de la viabilité économique du projet, et ainsi permettre le respect du planning initial fixé par la RATP, à savoir la livraison des premiers trains fin 2025", a assuré cependant le constructeur.

liu/kd/dlm

ALSTOM

BOMBARDIER

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JAN 25

Le Covid-19 met fin à six ans de croissance au port de Marseille-Fos #

1/25/2021, 10:05 AM
Marseille, FRA

La crise engendrée par le Covid-19 a plombé le chiffre d'affaires (-14%) du port de Marseille-Fos, mettant fin à six ans de croissance, mais les dirigeants estiment que le premier port français a tenu le cap dans la tempête.

Le trafic de marchandises a reculé de 12,7% à 69 millions de tonnes, "un chiffre extrêmement raisonnable qui nous permet de garder la position de leader français", a déclaré à l'AFP la présidente du Conseil de surveillance, Elisabeth Ayrault, qui assure l'intérim depuis le décès brutal de Jean-Marc Forneri.

Le chiffre d'affaires recule de 14% par rapport à 2019, à 145 millions d'euros. Il s'agit du premier repli de l'activité depuis 2013. La chute est toutefois moins importante que les -20% redoutés à la fin du premier semestre.

"Le chiffre d'affaires et le trafic de marchandises ont baissé moins que ce que nous avions anticipé. En revanche l'activité voyageurs ne s'est pas redressée et la croisière, qui s'est complètement arrêtée pendant le premier confinement, n'a pas repris", a commenté de son côté le directeur général, Hervé Martel.

Si l'activité conteneurs a moins souffert que le trafic marchandises général (-9% en tonnage), face à des concurrents européens (Rotterdam, Anvers etc.) féroces et beaucoup plus gros sur ce segment que Marseille-Fos, le trafic des vracs dits solides chute de 22% face à une demande d'acier en berne.

En témoigne l'arrêt pendant la moitié de l'année d'un des deux haut-fourneau du sidérurgiste ArcelorMittal à Fos-sur-Mer, premier client du port.

Sans parler de la centrale à charbon de Gardanne (près de Marseille) qui est restée au point mort et ne reprendra finalement jamais son activité, conformément aux engagements du président Emmanuel Macron de fermer les quatre dernières centrales à charbon du pays.

Mais le pire pour le port fut l'effondrement de 76% du trafic passagers avec une année noire pour les croisières, dans lesquelles Marseille a beaucoup misé.

Moins de 100.000 croisiéristes ont ainsi transité par la deuxième ville de France, contre 1,8 million en 2019. Et l'année 2021 est remplie d'incertitudes, menaçant 16.000 emplois au niveau régional, évalue le grand port maritime de Marseille.

"J'espère que le vaccin fera qu'à partir de l'été, l'activité voyageurs pourra reprendre de façon presque normale", veut croire Hervé Martel.

Malgré tout, la présidente du conseil de surveillance estime que "ce n'est pas le moment de tout arrêter" et qu'"il faut être prêt aux conditions de redémarrage". Raison pour laquelle 51 millions ont été investis l'an dernier essentiellement dans la transition énergétique, un peu moins néanmoins que les 57 millions prévus initialement.

san/iw/dlm

ARCELORMITTAL

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JAN 25

Vivendi porte à 9,9% sa participation dans l'espagnol Prisa #

1/25/2021, 7:42 AM
Paris, FRA

Le groupe français Vivendi, trois jours après son entrée au capital de Prisa, a annoncé lundi avoir porté à 9,9% sa participation dans l'acteur majeur des médias et de l'éducation du monde hispanophone avec notamment le journal El Pais ou la radio Cadena SER.

"La prise de participation dans Prisa s'inscrit dans la stratégie de Vivendi de se renforcer en tant que groupe mondial de contenus, de médias et de communication, et d'élargir son accès aux marchés de langue espagnole en Europe, en Amérique latine et aux Etats-Unis", indique un communiqué en reprenant la même formule que vendredi et toujours sans détailler l'investissement.

Vivendi avait annoncé vendredi avoir investi à hauteur de 7,6% dans le capital de Prisa.

En difficultés depuis plusieurs années malgré les bons résultats de sa branche d'édition de livres scolaires Santillana, Prisa possède également une participation de 20% dans la société Le Monde libre, actionnaire à 75% du quotidien Le Monde.

Le groupe espagnol est dirigé par Joseph Oughourlian, le patron du fonds britannique Amber Capital, premier actionnaire avec 29% du capital, et qui se trouve être allié à Vivendi dans la bataille actionnariale pour le contrôle du groupe Lagardère en France.

Entré il y a un an au capital du groupe Lagardère (propriétaire des médias Europe 1, le JDD, Paris Match), Vivendi en est devenu depuis le premier actionnaire et tente depuis de déloger son patron Arnaud Lagardère.

Selon une source proche du dossier, le groupe contrôlé par Vincent Bolloré, actuellement en pleine offensive dans les médias, a investi une cinquantaine de millions d'euros pour sa prise de participation initiale dans Prisa.

Le 23 décembre, Vivendi, qui possède également Canal+, a également annoncé avoir signé "une promesse d'achat" pour acquérir la totalité du groupe de presse Prisma Media, qui revendique la place de leader de la presse magazine en France.

cd/ak/spi

VIVENDI

PRISA - PROMOTORA DE INFORMACIONES SA

SOCIETE D'EDITION DE CANAL +

LAGARDERE SCA

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JAN 25

Confrontée à la Turquie, la Grèce achète 18 Rafale à la France #

1/25/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

La Grèce doit conclure lundi l'achat de 18 avions de combat Rafale à la France, pour renforcer sa défense et son partenariat avec Paris face aux tensions accrues avec la Turquie voisine.

La ministre française des Armées Florence Parly est attendue à Athènes pour signer un contrat qui "envoie un message clair dans plusieurs directions", selon son homologue Nikos Panagiotopoulos. En premier lieu à Ankara.

Ce contrat, d'un montant d'environ 2,5 milliards d'euros, porte sur 12 appareils d'occasion et 6 avions neufs.

Il comprend également la fourniture de missiles de croisière Scalp, de missiles antinavires Exocet et des missiles antiaériens à longue portée Meteor.

Cette acquisition a été discutée en un temps record entre les deux gouvernements. La décision de négocier a été prise en septembre par le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis en réaction aux explorations gazières de la Turquie et à ses démonstrations de force dans des eaux disputées avec la Grèce et Chypre.

Des actions turques "illégales et agressives" selon les dirigeants de l'Union européenne qui ont ouvert la voie à des sanctions contre Ankara.

Six des Rafale sont achetés neufs auprès du constructeur Dassault Aviation et doivent être livrés à partir de 2022.

Mais Athènes voulant disposer sans attendre des avions destinés à lui assurer la supériorité aérienne en mer Egée, 12 sont achetés d'occasion à Paris, qui les prélèvera sur l'inventaire de l'armée de l'Air française.

Les livraisons doivent débuter à l'été et les 18 avions être livrés à l'été 2023, selon un responsable du ministère grec de la Défense. Quatre premiers pilotes grecs doivent commencer leur entraînement en France début 2021, selon cette source.

Pour remplacer les 12 avions cédés à la Grèce, le ministère français des Armées va acquérir 12 appareils neufs. Tout le produit de la cession, "de l'ordre de 400 millions d'euros", servira à financer pour partie l'achat, selon le cabinet de la ministre.

Pour la France, le contrat grec représente la première vente du Rafale en Europe, vers qui Paris cherche à orienter ses exportations d'armements et susciter des coopérations.

Et alors que la France a cruellement besoin d'exportations dynamiques pour conserver la viabilité de son industrie et de sa stratégie de défense, cette vente permet également de donner une visibilité de 18 mois supplémentaires à Dassault Aviation et à ses 500 sous-traitants, dont beaucoup sont affaiblis par la crise du secteur aéronautique.

"Ce contrat Rafale vient couronner le renforcement d'une relation sur les deux-trois dernières années. La Grèce est un pays avec lequel on échange de plus en plus sur les enjeux stratégiques", résume-t-on au cabinet de Florence Parly, en évoquant un "partenariat stratégique de facto déjà mis en oeuvre".

Ces derniers mois, la France s'est rangée démonstrativement au côté d'Athènes et a envoyé pendant l'été des Rafale et des navires de guerre face au déploiement de navires militaires et de prospection turcs dans une zone revendiquée par la Grèce.

La Turquie "n'hésite pas à imposer le rapport de force (...) parfois au mépris de son appartenance à l'Alliance (atlantique, ndr) ou au droit international", juge Paris dans sa revue stratégique de défense actualisée début janvier.

En réaction aux tensions avec la Turquie, la Grèce a annoncé son intention d'augmenter ses capacités militaires en 2021 malgré une récession de plus de 10% en 2020 sous l'effet de la pandémie et alors que le pays se remet d'une décennie de crise de la dette.

Athènes prévoit de consacrer 5,5 milliards d'euros à sa défense cette année, multipliant par cinq ses dépenses d'équipements militaires pour les porter à 2,5 milliards d'euros.

Outre l'acquisition des Rafale, Athènes prévoit d'acheter des frégates, des hélicoptères et des drones, de moderniser sa flotte d'avions F-16 et de recruter 15.000 militaires supplémentaires. La Grèce a par ailleurs annoncé qu'elle portait à 12 mois, contre neuf actuellement, la durée du service militaire.

Athènes et Ankara ont toutefois convenu de reprendre lundi à Istanbul des discussions au sujet de leurs différends.

mra/pn/ao

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JAN 23

Entre l'Assemblée nationale et le Medef, manifestation à Paris contre les licenciements #

1/23/2021, 6:29 PM
Paris, FRA

Quelque 1.400 personnes, selon la préfecture de police, ont défilé samedi à Paris pour réclamer "l'interdiction des licenciements", une initiative de la CGT du voyagiste TUI, rejointe par d'autres syndicats et soutenue par des politiques de gauche, dont des députés LFI.

"66 millions de procureurs anti-licenciement", pouvait-on lire sur une pancarte dans ce cortège parti de l'Assemblée nationale, en direction du siège du Medef, dans le VIIe arrondissement.

"Les salariés licenciés s'invitent dans les beaux quartiers", a tweeté la CGT Tui France, tandis que les manifestants clamaient: "De l'argent il y en a, dans les caisses du patronat" ou "Dehors Macron et son gouvernement".

Alors que TUI, numéro un mondial du tourisme, prévoit de supprimer jusqu'à 601 postes sur 900 au sein de sa branche française, les élus CGT de l'entreprise avaient lancé cet appel à manifester.

Des dizaines de sections CGT mais aussi SUD/Solidaires de branches ou d'entreprises touchées par des plans sociaux comme Sanofi, Cargill, SKF ou General Electric se sont jointes à l'initiative.

"il faut la convergence des luttes", a expliqué Serge Paolozzi, délégué syndical central CGT pour GE Grid Solutions. "Sur notre site de Villeurbanne, où la direction voulait supprimer 285 postes, on a réussi en se mobilisant à sauver 100 emplois et il n'y aura pas de départs contraints. Les TUI sont venus nous soutenir et on les soutient aujourd'hui", a-t-il témoigné.

Des militants CGT de l'usine Cargill d'Haubourdin, près de Lille, qui viennent d'échouer à obtenir l'annulation d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) supprimant 170 postes, étaient également présents. "Pour nous, les premières lettres de licenciements sont déjà arrivées mais on se bat pour que l'hécatombe de PSE s'arrête en France", a témoigné Morgan, opérateur chez le géant américain du négoce et de la transformation des matières premières.

Selon le ministère du Travail, environ 800 PSE ont été initiés depuis le début de la crise du Covid en mars, contre 428 sur la même période un an auparavant.

Quelques dizaines de "gilets jaunes" et plusieurs élus de la gauche radicale participaient à la manifestation, dont les députés de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain, Adrien Quatennens et Eric Coquerel, ainsi que Philippe Poutou (NPA).

Evoquant devant les manifestants les conséquences économiques et sociales de la crise du Covid-19, le président du groupe LFI à l'Assemblée nationale a relevé que "beaucoup de gens croyaient que dans le malheur commun, chacun prendrait sa part".

Or "tandis que les riches se sont enrichis", "nous avons marché à 80 plans de licenciements par mois, un million de personnes sont devenues pauvres" et "des centaines de milliers" de Français n'ont plus accès à l'eau, à l'électricité voire à la nourriture, a énuméré M. Mélenchon. Il a redit son souhait que soit décrété "l'état d'urgence sociale", assorti d'une "interdiction des licenciements pendant toute la période de pandémie".

far/bfa/cal

GENERAL ELECTRIC

SKF

Tui

Sanofi

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JAN 23

Entre l'Assemblée nationale et le Medef, manifestation à Paris contre les licenciements #

1/23/2021, 4:31 PM
Paris, FRA

Entre 1.000 et 2.000 personnes, selon un journaliste de l'AFP, ont défilé samedi à Paris pour réclamer "l'interdiction des licenciements", une initiative de la CGT du voyagiste TUI, rejointe par d'autres syndicats et soutenue par des politiques de gauche, dont des députés LFI.

"66 millions de procureurs anti-licenciement", pouvait-on lire sur une pancarte dans ce cortège parti de l'Assemblée nationale, en direction du siège du Medef, dans le VIIe arrondissement.

"Les salariés licenciés s'invitent dans les beaux quartiers", a tweeté la CGT Tui France, tandis que les manifestants clamaient: "De l'argent il y en a, dans les caisses du patronat" ou "Dehors Macron et son gouvernement".

Alors que TUI, numéro un mondial du tourisme, prévoit de supprimer jusqu'à 601 postes sur 900 au sein de sa branche française, les élus CGT de l'entreprise avaient lancé cet appel à manifester.

Des dizaines de sections CGT mais aussi SUD/Solidaires de branches ou d'entreprises touchées par des plans sociaux comme Sanofi, Cargill, SKF ou General Electric se sont joints à l'initiative.

"il faut la convergence des luttes", a expliqué Serge Paolozzi, délégué syndical central CGT pour GE Grid Solutions. "Sur notre site de Villeurbanne, où la direction voulait supprimer 285 postes, on a réussi en se mobilisant à sauver 100 emplois et il n'y aura pas de départs contraints. Les TUI sont venus nous soutenir et on les soutient aujourd'hui", a-t-il témoigné.

Des militants CGT de l'usine Cargill d'Haubourdin, près de Lille, qui viennent d'échouer à obtenir l'annulation d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) supprimant 170 postes, étaient également présents. "Pour nous, les premières lettres de licenciements sont déjà arrivées mais on se bat pour que l'hécatombe de PSE s'arrête en France", a témoigné Morgan, opérateur chez le géant américain du négoce et de la transformation des matières premières.

Selon le ministère du Travail, environ 800 PSE ont été initiés depuis le début de la crise du Covid en mars, contre 428 sur la même période un an auparavant.

Quelques dizaines de "gilets jaunes" et plusieurs élus de la gauche radicale participaient à la manifestation, dont les députés de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain, Adrien Quatennens et Eric Coquerel, ainsi que Philippe Poutou (NPA).

Evoquant devant les manifestants les conséquences économiques et sociales de la crise du Covid-19, le président du groupe LFI à l'Assemblée nationale a relevé que "beaucoup de gens croyaient que dans le malheur commun, chacun prendrait sa part".

Or "tandis que les riches se sont enrichis", "nous avons marché à 80 plans de licenciements par mois, un million de personnes sont devenues pauvres" et "des centaines de milliers" de Français n'ont plus accès à l'eau, à l'électricité voire à la nourriture, a énuméré M. Mélenchon. Il a redit son souhait que soit décrété "l'état d'urgence sociale", assorti d'une "interdiction des licenciements pendant toute la période de pandémie".

far/bfa/cal

GENERAL ELECTRIC

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JAN 23

Entre l'Assemblée nationale et le Medef, manifestation à Paris contre les licenciements #

1/23/2021, 4:30 PM
Paris, FRA

Entre 1.000 et 2.000 personnes, selon un journaliste de l'AFP, ont défilé samedi à Paris pour réclamer "l'interdiction des licenciements", une initiative de la CGT du voyagiste TUI, rejointe par d'autres syndicats et soutenue par des politiques de gauche, dont des députés LFI.

"66 millions de procureurs anti-licenciement", pouvait-on lire sur une pancarte dans ce cortège parti de l'Assemblée nationale, en direction du siège du Medef, dans le VIIe arrondissement.

"Les salariés licenciés s'invitent dans les beaux quartiers", a tweeté la CGT Tui France, tandis que les manifestants clamaient: "De l'argent il y en a, dans les caisses du patronat" ou "Dehors Macron et son gouvernement".

Alors que TUI, numéro un mondial du tourisme, prévoit de supprimer jusqu'à 601 postes sur 900 au sein de sa branche française, les élus CGT de l'entreprise avaient lancé cet appel à manifester.

Des dizaines de sections CGT mais aussi SUD/Solidaires de branches ou d'entreprises touchées par des plans sociaux comme Sanofi, Cargill, SKF ou General Electric se sont joints à l'initiative.

"il faut la convergence des luttes", a expliqué Serge Paolozzi, délégué syndical central CGT pour GE Grid Solutions. "Sur notre site de Villeurbanne, où la direction voulait supprimer 285 postes, on a réussi en se mobilisant à sauver 100 emplois et il n'y aura pas de départs contraints. Les TUI sont venus nous soutenir et on les soutient aujourd'hui", a-t-il témoigné.

Des militants CGT de l'usine Cargill d'Haubourdin, près de Lille, qui viennent d'échouer à obtenir l'annulation d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) supprimant 170 postes, étaient également présents. "Pour nous, les premières lettres de licenciements sont déjà arrivées mais on se bat pour que l'hécatombe de PSE s'arrête en France", a témoigné Morgan, opérateur chez le géant américain du négoce et de la transformation des matières premières.

Selon le ministère du Travail, environ 800 PSE ont été initiés depuis le début de la crise du Covid en mars, contre 428 sur la même période un an auparavant.

Quelques dizaines de "gilets jaunes" et plusieurs élus de la gauche radicale participaient à la manifestation, dont les députés de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain, Adrien Quatennens et Eric Coquerel, ainsi que Philippe Poutou (NPA).

Evoquant devant les manifestants les conséquences économiques et sociales de la crise du Covid-19, le président du groupe LFI à l'Assemblée nationale a relevé que "beaucoup de gens croyaient que dans le malheur commun, chacun prendrait sa part".

Or "tandis que les riches se sont enrichis", "nous avons marché à 80 plans de licenciements par mois, un million de personnes sont devenues pauvres" et "des centaines de milliers" de Français n'ont plus accès à l'eau, à l'électricité voire à la nourriture, a énuméré M. Mélenchon. Il a redit son souhait que soit décrété "l'état d'urgence sociale", assorti d'une "interdiction des licenciements pendant toute la période de pandémie".

far/bfa/cal

GENERAL ELECTRIC

SKF

Tui

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JAN 23

Entre l'Assemblée nationale et le Medef, manifestation à Paris contre les licenciements #

1/23/2021, 2:56 PM

Entre 1.000 et 2.000 personnes, selon un journaliste de l'AFP, ont défilé samedi à Paris pour réclamer "l'interdiction des licenciements", une initiative de la CGT du voyagiste TUI rejointe par d'autres syndicats et soutenue par des politiques de gauche, dont des députés LFI.

"66 millions de procureurs anti-licenciement", pouvait-on lire sur une pancarte dans ce cortège parti peu après 14H00 de l'Assemblée nationale, en direction du siège du Medef, dans le VIIe arrondissement.

"Les salariés licenciés s'invitent dans les beaux quartiers", a tweeté la CGT Tui France, tandis que retentissait le slogan "de l'argent, il y en a dans les caisses du patronat".

Alors que TUI, numéro un mondial du tourisme, prévoit de supprimer jusqu'à 601 postes sur 900 au sein de sa branche française, les élus CGT de l'entreprise avaient lancé cet appel à manifester.

Des dizaines de sections CGT mais aussi SUD/Solidaires de branches ou d'entreprises touchées par des plans sociaux comme Sanofi, Cargill, SKF ou General Electric se sont joints à l'initiative.

Quelques dizaines de "gilets jaunes" et plusieurs élus de gauche participaient à la manifestation, dont les députés de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain et Adrien Quatennens.

Evoquant devant la foule les conséquences économiques et sociales de la crise du Covid-19, le président du groupe LFI à l'Assemblée nationale a relevé que "beaucoup de gens croyaient que dans le malheur commun, chacun prendrait sa part".

Or "tandis que les riches se sont enrichis", "nous avons marché à 80 plans de licenciements par mois, un million de personnes sont devenues pauvres" et "des centaines de milliers" de Français n'ont plus accès à l'eau, à l'électricité voire à la nourriture, a énuméré M. Mélenchon. Il a redit son souhait que soit décrété "l'état d'urgence sociale", assorti d'une "interdiction des licenciements pendant toute la période de pandémie".

far-bfa/tes

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