Logo

Pyrénées: fermeture polémique de la route transfrontalière du col de Banyuls #

8/20/2022, 7:35 AM
Col de Banyuls, FRA

Des Catalans français et espagnols réclament la réouverture d'une petite route reliant la France à l'Espagne par le col de Banyuls, dont la fermeture depuis janvier 2021 double, voire triple, le temps nécessaire pour atteindre l'autre côté des Pyrénées.

Cette fermeture visant à lutter contre le terrorisme et l'immigration illégale est "une absurdité administrative", lâche Pierre Becque, président de l'association Albères (le massif où se trouve le col, NDLR) sans frontière, la main appuyé sur un des blocs rocheux mis en place au col pour bloquer la route.

Pour José Rueda, un Catalan espagnol de 32 ans qui vient vendanger depuis sept ans près de la petite ville française de Banyuls-sur-Mer, "venir par le col était très facile. Maintenant, on dépense plus en essence. Certains venaient travailler pour la journée et repartaient dormir à Espolla ou Figueras", côté espagnol. "Ceux-là ne viennent plus", ajoute-t-il avec regret.

Alors que des travailleurs frontaliers ou saisonniers espagnols passaient par le col pour gagner du temps, nombre d'habitants de Banyuls prenaient la petite route pour faire des courses côté espagnol et y acheter notamment des cigarettes ou de l'alcool à meilleur prix.

Le maire de Banyuls-sur-Mer, Jean-Michel Solé, dénonce "une atteinte aux libertés individuelles et de commerce" et rappelle les "liens forts" entre sa commune et Espolla, un des villages espagnols proches du col.

-"Voisins"-

Dans la salle du conseil municipal, le maire d'Espolla, Carles Lagresa, est flanqué du drapeau catalan. "Nous sommes voisins. Ce passage nous permettait d'être en contact avec toute la côte de la Catalogne Nord", dit-il à l'AFP, faisant allusion aux stations balnéaires de la Catalogne française, Collioure, Banyuls, Argelès-dur-Mer.

"Moi-même, j'ai de la famille à Banyuls, même si elle est un peu éloignée. Et mon grand-oncle est enterré là-bas", ajoute-t-il, rappelant aussi le manque à gagner pour les commerçants.

Derrière le comptoir du bar tabac d'Espolla, Cristina Juanola confirme: "Les gens de la zone de Banyuls, qui avaient l'habitude de passer par le col" le font maintenant par les passages frontaliers de Port Bou ou La Jonquère, et s'arrêtent aux tabacs ou aux cafés qu'il y a là-bas", regrette-t-elle.

A l'instar d'autres préfets des départements pyrénéens, celui des Pyrénées-Orientales a interdit à partir du 11 janvier 2021 la circulation sur cinq passages frontaliers, dont le col de Banyuls, invoquant "la menace terroriste" et les "mouvements soutenus" de migrants.

Cette interdiction faisait suite à la venue dans le département, le 5 novembre 2020, du président Emmanuel Macron qui avait annoncé un durcissement des contrôles aux frontières.

Sollicitée par l'AFP, la préfecture des Pyrénées-Orientales a confirmé la réouverture d'un des cinq cols en mai 2021, mais n'a fait aucun commentaire sur les demandes de réouverture de celui de Banyuls.

- Interdit républicain -

D'Espolla au col, le trajet en voiture prend une quinzaine de minutes. La route serpente à travers les vignobles et la garrigue, avant d'arriver aux blocs coupant le passage. Un autre quart d'heure suffirait pour arriver à Banyuls-sur-Mer.

Par les autres routes, il faut entre une heure et une heure et demie, selon la saison, pour faire Espolla-Banyuls.

Dans la pratique, piétons, vélos et même certains véhicules peuvent passer par le col, malgré les rochers érigés en travers de la route. Arrivé du côté français, un conducteur de 4x4 donne quelques coups de volant, fait une marche arrière sur quelques mètres, puis passe côté espagnol par une petite piste très pentue.

"Ces blocs n'arrêtent rien du tout", commente aussitôt Pierre Becque, jugeant peu probable que des immigrés illégaux ou des terroristes empruntent ce passage, avec ou sans blocs.

Quelques mètres plus loin, côté français, une plaque rappelle que des réfugiés espagnols fuyant la dictature de Francisco Franco (1939-1975) sont entrés en France par là.

Puis, pendant la Seconde guerre mondiale, des personnes refusant le travail obligatoire imposé par les nazis, ou des juifs persécutés, ont fui par ce point frontalier, mais dans l'autre sens, précise Pierre Becque.

"Du temps de Franco, on pouvait passer. Maintenant, la République française nous l'interdit", résume à sa façon Jacques Solane, un autre membre de l'association Albères sans frontière.

dmc/ap/hj/pz

permalink
AUG 20

Pyrénées: fermeture polémique de la route transfrontalière du col de Banyuls #

8/20/2022, 4:00 AM
Col de Banyuls, FRA

Des Catalans français et espagnols réclament la réouverture d'une petite route reliant la France à l'Espagne par le col de Banyuls, dont la fermeture depuis janvier 2021 double, voire triple, le temps nécessaire pour atteindre l'autre côté des Pyrénées.

Cette fermeture visant à lutter contre le terrorisme et l'immigration illégale est "une absurdité administrative", lâche Pierre Becque, président de l'association Albères (le massif où se trouve le col, NDLR) sans frontière, la main appuyé sur un des blocs rocheux mis en place au col pour bloquer la route.

Pour José Rueda, un Catalan espagnol de 32 ans qui vient vendanger depuis sept ans près de la petite ville française de Banyuls-sur-Mer, "venir par le col était très facile. Maintenant, on dépense plus en essence. Certains venaient travailler pour la journée et repartaient dormir à Espolla ou Figueras", côté espagnol. "Ceux-là ne viennent plus", ajoute-t-il avec regret.

Alors que des travailleurs frontaliers ou saisonniers espagnols passaient par le col pour gagner du temps, nombre d'habitants de Banyuls prenaient la petite route pour faire des courses côté espagnol et y acheter notamment des cigarettes ou de l'alcool à meilleur prix.

Le maire de Banyuls-sur-Mer, Jean-Michel Solé, dénonce "une atteinte aux libertés individuelles et de commerce" et rappelle les "liens forts" entre sa commune et Espolla, un des villages espagnols proches du col.

-"Voisins"-

Dans la salle du conseil municipal, le maire d'Espolla, Carles Lagresa, est flanqué du drapeau catalan. "Nous sommes voisins. Ce passage nous permettait d'être en contact avec toute la côte de la Catalogne Nord", dit-il à l'AFP, faisant allusion aux stations balnéaires de la Catalogne française, Collioure, Banyuls, Argelès-dur-Mer.

"Moi-même, j'ai de la famille à Banyuls, même si elle est un peu éloignée. Et mon grand-oncle est enterré là-bas", ajoute-t-il, rappelant aussi le manque à gagner pour les commerçants.

Derrière le comptoir du bar tabac d'Espolla, Cristina Juanola confirme: "Les gens de la zone de Banyuls, qui avaient l'habitude de passer par le col" le font maintenant par les passages frontaliers de Port Bou ou La Jonquère, et s'arrêtent aux tabacs ou aux cafés qu'il y a là-bas", regrette-t-elle.

A l'instar d'autres préfets des départements pyrénéens, celui des Pyrénées-Orientales a interdit à partir du 11 janvier 2021 la circulation sur cinq passages frontaliers, dont le col de Banyuls, invoquant "la menace terroriste" et les "mouvements soutenus" de migrants.

Cette interdiction faisait suite à la venue dans le département, le 5 novembre 2020, du président Emmanuel Macron qui avait annoncé un durcissement des contrôles aux frontières.

Sollicitée par l'AFP, la préfecture des Pyrénées-Orientales a confirmé la réouverture d'un des cinq cols en mai 2021, mais n'a fait aucun commentaire sur les demandes de réouverture de celui de Banyuls.

- Interdit républicain -

D'Espolla au col, le trajet en voiture prend une quinzaine de minutes. La route serpente à travers les vignobles et la garrigue, avant d'arriver aux blocs coupant le passage. Un autre quart d'heure suffirait pour arriver à Banyuls-sur-Mer.

Par les autres routes, il faut entre une heure et une heure et demie, selon la saison, pour faire Espolla-Banyuls.

Dans la pratique, piétons, vélos et même certains véhicules peuvent passer par le col, malgré les rochers érigés en travers de la route. Arrivé du côté français, un conducteur de 4x4 donne quelques coups de volant, fait une marche arrière sur quelques mètres, puis passe côté espagnol par une petite piste très pentue.

"Ces blocs n'arrêtent rien du tout", commente aussitôt Pierre Becque, jugeant peu probable que des immigrés illégaux ou des terroristes empruntent ce passage, avec ou sans blocs.

Quelques mètres plus loin, côté français, une plaque rappelle que des réfugiés espagnols fuyant la dictature de Francisco Franco (1939-1975) sont entrés en France par là.

Puis, pendant la Seconde guerre mondiale, des personnes refusant le travail obligatoire imposé par les nazis, ou des juifs persécutés, ont fui par ce point frontalier, mais dans l'autre sens, précise Pierre Becque.

"Du temps de Franco, on pouvait passer. Maintenant, la République française nous l'interdit", résume à sa façon Jacques Solane, un autre membre de l'association Albères sans frontière.

dmc/ap/hj

permalink
AUG 19

Morbihan: un garçon de 12 ans reconnaît avoir allumé des feux #

8/19/2022, 9:10 PM
Rennes, FRA

Un garçon de 12 ans a reconnu avoir allumé deux feux dans le Morbihan entre le 10 et le 17 août, a annoncé vendredi soir le parquet de Vannes, confirmant une information de la presse régionale.

Durant cette période, où un important incendie a dévasté en trois jours dans le département plus de 400 hectares de la forêt de Brocéliande, "cinq départs de feux de végétation se sont déclarés dans la commune de Saint-Malo-de-Beignon en journée ou en soirée, tous éteints rapidement par des habitants de la commune et n'ayant entraîné que des dégâts minimes", précise le communiqué du parquet.

Saint-Malo-de-Beignon, 500 habitants, se situe à une douzaine de kilomètres de Campénéac, la commune où s'était déclaré l'incendie de Brocéliande dans la nuit du 11 au 12 août.

"Les investigations ont permis d'identifier un mineur de 12 ans, inconnu des services de gendarmerie et de la justice", poursuit le communiqué. "Entendu librement sur ces faits" jeudi, "il a reconnu avoir allumé deux de ces feux, à proximité de son domicile, sans pouvoir expliquer les raisons de son geste".

"Compte tenu de son âge et de l'absence d'antécédents, une convocation à bref délai lui a été remise pour effectuer une mesure de réparation pénale devant un délégué du procureur, conformément aux dispositions du code de la justice pénale des mineurs", indique le parquet.

La forêt de Brocéliande, où les pompiers étaient parvenus à fixer le feu le 14 août, est un haut-lieu de la légende arthurienne, à cheval sur l'est du Morbihan et le sud-ouest de l'Ille-et-Vilaine.

mcl/gvy

permalink
AUG 19

Tirs policiers lors d'un contrôle près de Lyon: garde à vue levée, pronostic vital du conducteur "très engagé" #

La garde à vue de deux policiers ayant fait un mort et un blessé grave en controlant une voiture signalée volée près de Lyon, a été levée, a annoncé vendredi soir le parquet de Lyon.

"Dans le cadre de l'enquête confiée à l'IGPN et ouverte des chefs de violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner, la garde à vue des deux fonctionnaires de police a été levée par le parquet de Lyon en fin d'après-midi à l'issue de leurs auditions", a indiqué le parquet dans un communiqué.

Alors que les premiers éléments "semblent corroborer l'hypothèse de la légitime défense", des investigations complémentaires devront cependant "confirmer les circonstances exactes dans lesquelles les policiers ont fait usage de leurs armes", a poursuivi le parquet, annonçant avoir décidé d'ouvrir une information judiciaire des mêmes chefs.

Âgé de 26 ans et originaire de la région d'Annecy, le conducteur du véhicule a été hospitalisé et son pronostic vital "reste à cette heure très engagé", selon la meme source.

Son casier judiciaire porte la mention de neuf condamnations et il fait l'objet de recherches pour des "vols aggravés" de véhicules, selon la même source.

Son passager, un Lyonnais de 20 ans, est mort sur le coup. Il est connu des services de police mais son casier judiciaire ne mentionne aucune condamnation, a précisé le parquet.

Vers 0h05 dans la nuit de jeudi à vendredi à Vénissieux, une commune sensible toute proche de Lyon, quatre policiers en patrouille de nuit ont repéré un véhicule signalé volé stationné sur le parking d'un centre commercial.

"Alors que les policiers s'apprêtaient à contrôler l'automobile, le conducteur enclenchait la marche arrière puis la marche avant, percutant un policier qui se trouvait projeté sur le capot du véhicule", selon un premier communiqué du parquet.

"La voiture poursuivait sa progression et deux policiers, dont celui positionné sur le capot, faisaient usage de leur arme à plusieurs reprises", a-t-il raconté et "l'automobile finissait sa course une centaine de mètres plus loin".

Une enquête pour recel de vol, refus d'obtempérer aggravé et violences avec arme sur agents de la force publique a egalement été confiée à la Sécurité publique départementale.

- 14.240 refus d'obtempérer en 2021 -

Le policier percuté a été légèrement blessé aux jambes et examiné à l'hôpital pour examen, selon le parquet.

Deux sections de la CRS8, unité d'élite de la police nationale, soit quarante hommes, sont arrivés en renfort à Vénissieux dès vendredi soir, selon la police.

En visite en Corse, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a apporté son "soutien a priori" à "tous les policiers et gendarmes de France qui font face tous les jours à des refus d'obtempérer puisqu'il y en a un toutes les demi-heures dans notre pays".

Selon lui, il y a eu à Vénissieux "une agression claire manifestement contre ces policiers qui faisaient ce contrôle" et "ils ont donc ouvert le feu", a-t-il dit lors d'un point presse à Calvi.

"Les collègues vont au contrôle d'un véhicule volé, qui démarre, et ils effectuent des tirs de riposte. Ils ont tiré pour sauver leur vie", a dit à l'AFP Nicolas Bujdo, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance Police nationale.

Sur 14.240 refus d'obtempérer comptabilisés en 2021 par la police nationale, 157 cas concernent des "usages d'armes à feu sur des véhicules en mouvement", selon des chiffres donnés par la porte-parole de la police nationale sur Europe 1 en juin 2022.

ali-alh-lv-anr/sof/gvy

permalink
AUG 19

Montargis: les parents d'un bébé décédé mis en examen pour "meurtre" #

8/19/2022, 5:52 PM
Rennes, FRA

Les parents d'un bébé décédé, né en juillet, ont été mis en examen vendredi du chef de "meurtre d'un mineur de moins de 15 ans" et placés en détention, a annoncé la procureure d'Orléans.

"Une information judiciaire a été ouverte ce jour des chefs de meurtre d'un mineur de moins de 15 ans, et de violences habituelles sur mineur de 15 ans suivies d'incapacité supérieure à 8 jours", précise la magistrate, Emmanuelle Bochenek-Puren, dans un communiqué.

Le corps de l'enfant, un garçon, avait été découvert lundi par les pompiers et le Samu à Bray-Saint-Aignan (Loiret), selon le parquet de Montargis qui avait initialement ouvert une enquête pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans" avant de transmettre le dossier au pôle criminel d'Orléans.

Les secours avaient reçu un appel de la grand-mère qui disait "l'avoir découvert décédé dans son berceau", avait indiqué vendredi dans un communiqué le procureur de la République de Montargis Loïc Abrial.

L'autopsie réalisée mercredi à l'institut médico-légal de Tours a révélé "de nombreuses fractures au niveau des côtes de l'enfant, certaines anciennes, d'autres très récentes", a précisé la même source.

"Des ecchymoses au niveau du cuir chevelu" ont aussi été notées par le médecin légiste qui "concluait à un décès de cause asphyxique", selon M. Abrial.

"Au regard de ces éléments, il ne faisait aucun doute que le bébé avait subi des violences de la part d'une ou plusieurs personnes", a ajouté le magistrat.

Placés en garde à vue mercredi, "le père et la mère de l'enfant, âgés respectivement de 20 et 22 ans, sans profession et sans condamnation antérieure par la justice", n'ont pas reconnu être à l'origine du décès de l'enfant, selon le procureur.

"Compte tenu de la peine encourue pour ce crime, à savoir la réclusion criminelle à perpétuité", le magistrat a annoncé se dessaisir du dossier au profit du procureur d'Orléans, "aux fins d'ouverture d'information criminelle".

Les investigations sont confiées à la brigade de recherches de Gien et la brigade de gendarmerie de Sully-sur-Loire.

lg-mcl/rhl

permalink
AUG 19

Paris dit rester mobilisé pour libérer Olivier Dubois après le retrait militaire du Mali #

Le gouvernement français a assuré vendredi rester totalement engagé pour la libération du journaliste Olivier Dubois enlevé au Mali, après le retrait cette semaine de la force Barkhane de ce pays en proie à la propagation jihadiste.

"Le retrait de l'opération Barkhane du Mali ne diminue en rien la mobilisation de la France pour faire libérer M. Olivier Dubois", a dit devant la presse le porte-parole adjoint des Affaires étrangères François Delmas.

Le dernier soldat français a quitté le Mali après neuf ans d'engagement contre les jihadistes. La junte au pouvoir à Bamako depuis le putsch d'août 2020 s'est détournée de la France et de ses alliés pour se tourner vers la Russie.

"Tous les efforts sont déployés pour obtenir la libération de notre compatriote", a déclaré François Delmas à l'approche du 500ème jour de captivité d'Olivier Dubois dimanche.

Le journaliste indépendant, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, a lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda. Il est le seul otage français recensé dans le monde.

Sa famille a lancé un appel à envoyer une carte postale au président Emmanuel Macron à l'approche du 500ème jour de captivité pour lui demander quand Olivier Dubois serait libéré.

Le porte-parole adjoint des Affaires étrangères a assuré que les autorités françaises maintenaient un contact régulier avec ses proches. Il a répété qu'en matière d'enlèvements, "la discrétion est une condition essentielle de l'efficacité de l'action de l'État et de la sécurité des personnes".

lp-lal/swi

permalink
AUG 19

Tirs policiers lors d'un contrôle près de Lyon: un mort, un blessé très grave #

8/19/2022, 1:28 PM
Vénissieux, FRA

Une enquête judiciaire a été ouverte vendredi pour "refus d'obtempérer aggravé" à Vénissieux, près de Lyon, où des policiers ont tiré à plusieurs reprises lors du contrôle d'une voiture signalée volée, faisant un mort et un blessé en état de mort cérébrale.

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a parallèlement été chargée d'une enquête, concernant les policiers, pour violences avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a indiqué le parquet de Lyon dans un communiqué.

Les deux policiers ayant fait usage de leur arme ont été placés en garde à vue et entendus par la "police des polices".

L'enquête pour recel de vol, refus d'obtempérer aggravé et violences avec arme sur agents de la force publique a, elle, été confiée à la Sécurité publique départementale.

Vers 0h05 dans la nuit de jeudi à vendredi à Vénissieux, une commune sensible toute proche de Lyon, quatre policiers en patrouille de nuit ont repéré un véhicule signalé volé stationné sur le parking d'un centre commercial, selon des informations concordantes.

"Alors que les policiers s'apprêtaient à contrôler l'automobile, le conducteur enclenchait la marche arrière puis la marche avant, percutant un policier qui se trouvait projeté sur le capot du véhicule", selon le communiqué du parquet.

"La voiture poursuivait sa progression et deux policiers, dont celui positionné sur le capot, faisaient usage de leur arme à plusieurs reprises. L'automobile finissait sa course une centaine de mètres plus loin", selon la même source.

Le passager est mort sur le coup et le conducteur a été hospitalisé en urgence absolue, selon le parquet - en état de mort cérébrale, selon une source policière.

- Renforts -

Le policier percuté a été légèrement blessé aux jambes et examiné à l'hôpital pour examen, selon le parquet.

Deux sections de la CRS8, unité d'élite de la police nationale, soit quarante hommes, doivent arriver en renfort à Vénissieux dès vendredi soir, selon la police.

En visite en Corse, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a apporté son "soutien a priori" à "tous les policiers et gendarmes de France qui font face tous les jours à des refus d'obtempérer puisqu'il y en a un toutes les demi-heures dans notre pays".

Selon lui, il y a eu à Vénissieux "une agression claire manifestement contre ces policiers qui faisaient ce contrôle" et "ils ont donc ouvert le feu".

"Je veux souligner que la voiture était manifestement volée. Je veux voir que les deux personnes (...) sont très défavorablement connues des services de police et qu'elles ont refusé de répondre à un contrôle de police", a-t-il dit lors d'un point presse à Calvi.

Le passager, âgé de 20 ans, était connu pour vol et recel et le conducteur, âgé de 26 ans, pour vol à main armée, cambriolage et trafic de stupéfiants, selon des sources proches du dossier.

Pour Nicolas Bujdo, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance Police nationale, "les collègues vont au contrôle d'un véhicule volé, qui démarre, et ils effectuent des tirs de riposte. Ils ont tiré pour sauver leur vie", comme il l'a dit à l'AFP.

Sur 14.240 refus d'obtempérer comptabilisés en 2021 par la police nationale, 157 cas concernent des "usages d'armes à feu sur des véhicules en mouvement", selon des chiffres donnés par la porte-parole de la police nationale sur Europe 1 en juin 2022.

La Défenseure des droits a décidé fin juin de se saisir d'office de trois dossiers concernant quatre décès intervenus dans le cadre de "refus d'obtempérer": un automobiliste le 26 mars à Sevran (Seine-Saint-Denis), deux hommes en voiture le 24 avril sur le Pont-Neuf à Paris et la passagère d'un véhicule dans le XVIIIe arrondissement de la capitale le 4 juin.

Les suites judiciaires ont été différentes: le policier qui a tué par balle un automobiliste à Sevran a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". L'agent qui a utilisé son fusil d'assaut près du Pont-Neuf a été mis en examen notamment pour "homicide volontaire". Les trois fonctionnaires qui ont fait feu dans le XVIIIe arrondissement sont sortis de garde à vue sans poursuites judiciaires à ce stade.

ali-alh-lv/sof/dch

permalink
AUG 19

Montargis: enquête ouverte pour meurtre après le décès suspect d'un bébé #

8/19/2022, 10:30 AM
Rennes, FRA

Une enquête pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans" a été ouverte par le parquet de Montargis, après le décès suspect d'un bébé d'un mois dont l'autopsie a révélé des traces de violences et une "cause asphyxique".

Le corps de l'enfant, un garçon né en juillet, a été découvert lundi par les pompiers et le Samu à Bray-Saint-Aignan (Loiret), selon le parquet de Montargis.

Les secours avaient reçu un appel de la grand-mère qui disait "l'avoir découvert décédé dans son berceau", a indiqué vendredi dans un communiqué le procureur de la République de Montargis Loïc Abrial.

Le parquet et des techniciens en investigation criminelle de la gendarmerie d'Orléans s'étaient rendus sur les lieux.

L'autopsie réalisée mercredi à l'institut médico-légal de Tours a révélé "de nombreuses fractures au niveau des côtes de l'enfant, certaines anciennes, d'autres très récentes", a précisé la même source.

"Des ecchymoses au niveau du cuir chevelu" ont aussi été notées par le médecin légiste qui "concluait à un décès de cause asphyxique", selon M. Abrial.

"Au regard de ces éléments, il ne faisait aucun doute que le bébé avait subi des violences de la part d'une ou plusieurs personnes", a ajouté le magistrat.

Placés en garde à vue mercredi, "le père et la mère de l'enfant, âgés respectivement de 20 et 22 ans, sans profession et sans condamnation antérieure par la justice", n'ont pas reconnu être à l'origine du décès de l'enfant, selon le procureur.

Une enquête "du chef de meurtre sur mineur de moins de 15 ans" a été ouverte.

"Compte tenu de la peine encourue pour ce crime, à savoir la réclusion criminelle à perpétuité", le magistrat a annoncé se dessaisir du dossier au profit du procureur d'Orléans, "aux fins d'ouverture d'information criminelle".

Les investigations sont confiées à la brigade de recherches de Gien et la brigade de gendarmerie de Sully-sur-Loire.

lg/mb/sp

permalink
AUG 19

Roubaix: violences urbaines après des opérations anti-rodéo #

8/19/2022, 10:15 AM
Lille, FRA

Une enquête a été ouverte vendredi après des troubles nocturnes à Roubaix (Nord), a indiqué la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), indiquant qu'elle devra déterminer si ces violences font suite à des opérations anti-rodéo.

Les troubles ont eu lieu dans le quartier sensible de l'Alma, "dans un contexte d'intensification des opérations contre les trafics de stupéfiant et les rodéos", a indiqué un policier de la DDSP.

Une quinzaine de personnes ont protesté dans la journée de jeudi lorsque les policiers ont saisi deux quads soupçonnés d'avoir été utilisés lors de rodéos, et l'une d'elle a été interpellée pour outrage.

Le soir même, des violences urbaines ont éclaté, impliquant quelques dizaines de jeunes personnes, avec des jets de pierre et de feux d'artifice, a indiqué la DDSP.

Deux véhicules et des poubelles ont été incendiés et les policiers ont du intervenir pour protéger les pompiers, selon la même source, qui ajoute qu'aucune interpellation n'a encore eu lieu.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui a fixé un objectif de trois opérations anti-rodéo par jour pour chaque commissariat, a assuré mardi sur Twitter que plus de 150 scooters et motos avaient été saisis en une semaine.

cnp/zap/dch

TWITTER

permalink
AUG 19

Mayotte: création d'un centre éducatif fermé, ouverture d'ici fin 2024 #

8/19/2022, 9:56 AM
Paris, FRA

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a annoncé vendredi la création d'un centre éducatif fermé (CEF) à Mayotte, pour "répondre aux enjeux démographiques" de cette île de l'océan Indien où l'âge moyen de la population est de 23 ans, contre 41 ans en métropole.

"Ce nouvel établissement propose une offre éducative dédiée, pensée comme une alternative à l'incarcération, pour les mineurs les plus ancrés dans la délinquance et pris en charge par la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ)", explique le ministère dans un communiqué.

Sa mise en service est prévue fin 2024.

Selon la chancellerie, "Eric Dupond-Moretti a porté ce projet d'implantation" après s'être rendu en mars 2022 à Mayotte, où les acteurs de la prise en charge des mineurs avaient demandé la création d'un CEF.

Ce nouveau centre vient "répondre aux enjeux démographiques de l'île et aux besoins exprimés par la juridiction en termes de placement judiciaire", selon le texte.

"Le placement d'un mineur en CEF s'inscrit ainsi dans une démarche de réapprentissage de la vie quotidienne, en collectivité, s'appuyant sur la responsabilisation quant à l'acte commis, la prévention des conduites à risques et la sociabilisation pour une meilleure réinsertion", souligne le communiqué.

L'implantation d'un CEF à Mayotte "répond à la volonté d'une justice de proximité" selon le ministère qui indique que "le maintien des liens familiaux y sera favorisé et la préparation à la sortie renforcée, dans l'intérêt des jeunes pris en charge, de leurs familles et de la société".

La population de cette île de l'océan Indien est estimée entre 350.000 et 400.000 habitants, et elle connaît une hausse rapide notamment avec l'arrivée d'habitants des autres îles de l'archipel des Comores.

À Mayotte en 2021, 25.000 jeunes de 15 à 29 ans n'étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation, selon l'Insee, soit 36% de cette tranche d'âge, une part trois fois plus élevée que sur le reste du territoire français (13%).

etr/lbx/sp

permalink
AUG 19

Tirs policiers après refus d'obtempérer près de Lyon: un mort et un homme entre la vie et la mort #

Le parquet de Lyon a ouvert vendredi une enquête pour "refus d'obtempérer aggravé" après que des policiers ont ouvert le feu, faisant un mort et un blessé en état de mort cérébrale, lors du contrôle d'une voiture signalée volée, près de Lyon.

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a parallèlement été chargée d'une enquête pour violences avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a indiqué le parquet de Lyon dans un communiqué.

Les deux policiers ayant fait usage de leur arme ont été placés en garde à vue et sont actuellement entendus par la "police des polices".

L'enquête pour recel de vol, refus d'obtempérer aggravé et violences avec arme sur agents de la force publique a, elle, été confiée à la Sécurité publique départementale.

Les faits se sont déroulés vers 0h05 dans la nuit de jeudi à vendredi à Vénissieux, une commune sensible toute proche de Lyon, selon la même source.

Quatre fonctionnaires de police, en patrouille de nuit, ont repéré un véhicule stationné signalé volé sur le parking d'un centre commercial, en bord de périphérique, selon des informations concordantes réunies par l'AFP.

Alors que les policiers s'apprêtaient à contrôler l'automobile suspecte, le conducteur enclenchait la marche arrière puis la marche avant, percutant un policier qui se trouvait projeté sur le capot du véhicule.

La voiture poursuivait sa progression et deux policiers, dont celui positionné sur le capot, faisaient usage de leur arme à plusieurs reprises. L'automobile finissait sa course une centaine de mètres plus loin, selon le communiqué du parquet de Lyon.

Les policiers découvraient dans l'habitacle du véhicule deux hommes très grièvement blessés et leur prodiguaient les premiers secours.

Les pompiers rapidement sur place constataient le décès du passager tandis que le conducteur était transporté à l'hôpital en urgence absolue, selon le parquet. Selon une source policière, il se trouve en état de mort cérébrale.

Selon la police, le passager était âgé de 20 ans et le conducteur est âgé de 26 ans.

- Connus de la police -

Le fonctionnaire de police percuté a été légèrement blessé aux jambes et transporté à l'hôpital pour examen, selon le parquet.

Le passager du véhicule, décédé, était connu pour vol et recel et le conducteur, grièvement blessé, pour vol à main armée, cambriolage et trafic de stupéfiants, selon une source proche du dossier.

"Nous avons depuis de nombreuses années (...) de plus en plus de refus d'obtempérer (....). La loi a été modifiée pour renforcer les pouvoirs de policiers et de gendarmes et condamner ces personnes. Je ne doute pas du travail de la police", a commenté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'une visite en Corse, "sans présumer de la façon dont les policiers ont fait leur travail" à Lyon.

"On est sur toutes les caractéristiques d'un refus d'obtempérer", a estimé Nicolas Bujdo, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance Police nationale. "Les collègues vont au contrôle d'un véhicule volé, qui démarre, et ils effectuent des tirs de riposte. Ils ont tiré pour sauver leur vie", a-t-il déclaré à l'AFP.

Sur 14.240 refus d'obtempérer comptabilisés en 2021 par la police nationale, 157 ont abouti à des "usages d'armes à feu sur des véhicules en mouvement", selon des chiffres donnés par la porte-parole de la police nationale sur Europe 1 en juin 2022, après un cas survenu à Paris.

Le refus d'obtempérer vise une personne qui "refuse consciemment de s'arrêter après l'ordre d'un agent clairement identifié comme tel" et constitue un délit, "puni d'un emprisonnement maximum d'un an, évidemment porté à cinq ans lorsqu'il y a une mise en danger de la vie d'autrui", selon la même source.

ali-lv/sof/sp

permalink
AUG 19

Tirs policiers après refus d'obtempérer près de Lyon: un mort et un homme entre la vie et la mort #

Le parquet de Lyon a ouvert vendredi une enquête pour "refus d'obtempérer aggravé" après que des policiers ont ouvert le feu, faisant un mort et un blessé en état de mort cérébrale, lors du contrôle d'une voiture signalée volée, près de Lyon.

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a parallèlement été chargée d'une enquête pour violences avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a indiqué le parquet de Lyon dans un communiqué.

Les deux policiers ayant fait usage de leur arme ont été placés en garde à vue et sont actuellement entendus par la "police des polices".

L'enquête pour recel de vol, refus d'obtempérer aggravé et violences avec arme sur agents de la force publique a, elle, été confiée à la Sécurité publique départementale.

Les faits se sont déroulés vers 0h05 dans la nuit de jeudi à vendredi à Vénissieux, une commune sensible toute proche de Lyon, selon la même source.

Quatre fonctionnaires de police, en patrouille de nuit, ont repéré un véhicule stationné signalé volé sur le parking d'un centre commercial, en bord de périphérique, selon des informations concordantes réunies par l'AFP.

Alors que les policiers s'apprêtaient à contrôler l'automobile suspecte, le conducteur enclenchait la marche arrière puis la marche avant, percutant un policier qui se trouvait projeté sur le capot du véhicule.

La voiture poursuivait sa progression et deux policiers, dont celui positionné sur le capot, faisaient usage de leur arme à plusieurs reprises. L'automobile finissait sa course une centaine de mètres plus loin, selon le communiqué du parquet de Lyon.

Les policiers découvraient dans l'habitacle du véhicule deux hommes très grièvement blessés et leur prodiguaient les premiers secours.

Les pompiers rapidement sur place constataient le décès du passager tandis que le conducteur était transporté à l'hôpital en urgence absolue, selon le parquet. Selon une source policière, il se trouve en état de mort cérébrale.

Selon la police, le passager était âgé de 20 ans et le conducteur est âgé de 26 ans.

- Connus de la police -

Le fonctionnaire de police percuté a été légèrement blessé aux jambes et transporté à l'hôpital pour examen, selon le parquet.

Le passager du véhicule, décédé, était connu pour vol et recel et le conducteur, grièvement blessé, pour vol à main armée, cambriolage et trafic de stupéfiants, selon une source proche du dossier.

"Nous avons depuis de nombreuses années (...) de plus en plus de refus d'obtempérer (....). La loi a été modifiée pour renforcer les pouvoirs de policiers et de gendarmes et condamner ces personnes. Je ne doute pas du travail de la police", a commenté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'une visite en Corse, "sans présumer de la façon dont les policiers ont fait leur travail" à Lyon.

"On est sur toutes les caractéristiques d'un refus d'obtempérer", a estimé Nicolas Bujdo, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance Police nationale. "Les collègues vont au contrôle d'un véhicule volé, qui démarre, et ils effectuent des tirs de riposte. Ils ont tiré pour sauver leur vie", a-t-il déclaré à l'AFP.

Sur 14.240 refus d'obtempérer comptabilisés en 2021 par la police nationale, 157 ont abouti à des "usages d'armes à feu sur des véhicules en mouvement", selon des chiffres donnés par la porte-parole de la police nationale sur Europe 1 en juin 2022, après un cas survenu à Paris.

Le refus d'obtempérer vise une personne qui "refuse consciemment de s'arrêter après l'ordre d'un agent clairement identifié comme tel" et constitue un délit, "puni d'un emprisonnement maximum d'un an, évidemment porté à cinq ans lorsqu'il y a une mise en danger de la vie d'autrui", selon la même source.

ali-lv/sof/sp

permalink
AUG 19

Tirs policiers: un mort et un homme entre la vie et la mort près de Lyon (police) #

8/19/2022, 7:52 AM
Vénissieux, FRA

Un homme est mort et un autre se trouve entre la vie et la mort, touchés par des tirs policiers dans la nuit de jeudi à vendredi près de Lyon, a indiqué le parquet qui a ouvert une enquête pour refus d'obtempérer aggravé.

Les deux policiers ayant fait usage de leurs armes ont été placés en garde à vue et sont actuellement entendus par la police des polices, a indiqué le parquet de Lyon.

Vers 0h05 dans la nuit de jeudi à vendredi à Vénissieux, tout proche de Lyon, "quatre fonctionnaires de police de patrouille de nuit repéraient un véhicule stationné sur le parking Carrefour de Vénissieux et signalé volé", a précisé le parquet.

Alors que les fonctionnaires s'apprêtaient à le contrôler, le conducteur du véhicule enclenchait la marche arrière puis la marche avant, percutant un policier qui se trouvait projeté sur le capot du véhicule, qui poursuivait sa progression.

Deux fonctionnaires de police, dont celui positionné sur le capot, faisaient usage de leur arme à plusieurs reprises. Le véhicule finissait sa course une centaine de mètres plus loin, a ajouté le parquet dans un communiqué.

Les policiers découvraient dans l'habitacle du véhicule deux hommes très grièvement blessés et leur prodiguaient les premiers secours.

Les pompiers rapidement sur place constataient le décès du passager tandis que le conducteur était transporté à l'hôpital en urgence absolue, selon le parquet. Il se trouve en état de mort cérébrale, selon une source policière

Le fonctionnaire de police percuté, légèrement blessé aux jambes, était également orienté vers l'hôpital pour examen, selon le parquet qui indique que deux enquêtes ont été ouvertes.

La première, confiée à la Sûreté départementale, concerne le recel de vol, le refus d'obtempérer aggravé et les violences avec arme sur agents de la force publique. La seconde, pour violences avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Selon une source policière, les deux hommes victimes des coups de feu sont connus défavorablement des services de police.

ali-lv/sp

permalink
AUG 19

Tirs policiers: un mort et un homme entre la vie et la mort à Vénissieux près de Lyon (police) #

Un homme est mort et un autre se trouve entre la vie et la mort, après avoir été touchés par des tirs de policiers à l'intérieur d'un véhicule, dans la nuit de jeudi à vendredi à Vénissieux (Rhône), dans la banlieue de Lyon, a appris l'AFP de source policière.

Les faits se sont déroulés sur le parking d'un supermarché, jeudi vers minuit, alors que les forces de l'ordre tentaient de contrôler un véhicule à l'arrêt, signalé volé, selon la source policière. Le conducteur - touché à la tête et qui se trouve en état de mort cérébrale - avait démarré en direction d'un policier, qui a fait usage de son arme, dans des circonstances qui restent à établir, selon cette source. Le passager est mort des suites de ses blessures.

ali/lbx/sp

permalink
AUG 18

Commissariat attaqué à Vitry-sur-Seine: trois hommes condamnés à de la prison ferme #

Trois hommes âgés de 20 à 32 ans ont été condamnés jeudi à Créteil à trois ou quatre ans de prison ferme, pour avoir participé début août à une attaque "orchestrée" du commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), visé par des tirs de mortiers et de cocktails Molotov.

Tous ont été placés sous mandat de dépôt, à l'issue de leur jugement en comparution immédiate. L'un d'entre eux a été condamné par le tribunal de Créteil à quatre ans d'emprisonnement assortis d'un an de sursis.

Le procureur Stéphane Hardouin avait requis deux à quatre ans d'emprisonnement avec mandat de dépôt, en évoquant des faits "d'une gravité exceptionnelle" qui auraient pu provoquer "la mort ou l'infirmité" des fonctionnaires. Selon le parquet, des messages sur plusieurs groupes de discussion sur l'application Snapchat ont démontré que "l'attaque des agents de police avait été orchestrée par un groupe d'individus".

Interpellés mardi matin, les trois hommes avaient été placés en garde à vue pour violences aggravées.

Mamadou D., né en 1989, avait déjà été condamné à 17 reprises -notamment pour des faits de violences avec arme-, Mohamed B., né en 2001, à deux reprises pour trafic de stupéfiants, tandis que Waël A., né en 1994 et de nationalité tunisienne, présentait un casier judiciaire vierge.

Dans la nuit du dimanche 31 juillet au lundi 1er août, vers 01H00, des personnes avaient jeté des cocktails Molotov dans la cour du commissariat de Vitry-sur-Seine où se trouvaient des policiers et tiré plusieurs dizaines de mortiers d'artifice notamment sur un véhicule de police dans lequel s'étaient réfugiés des agents. Le portail du commissariat avait aussi été "bloqué" durant l'attaque, ont relaté les policiers.

"Un mortier est rentré dans l'habitacle du véhicule (et) a mis feu au siège", avait déclaré un policier blessé aux enquêteurs.

Deux fonctionnaires ont souffert d'acouphènes à la suite de l'attaque et s'étaient vus délivrer deux et quatre jours d'ITT (Incapacité temporaire totale de travail).

Mais dans leur "mémoire collective", les six fonctionnaires attaqués "ont pensé à Viry-Châtillon" (Essonne) en 2016, où deux agents avaient été gravement brûlés quand une quinzaine d'individus avaient incendié deux voitures de police, a rappelé leur avocat Nicolas Forlot, estimant "le stress post-traumatique plus important que les acouphènes".

"Quatorze photos produites au dossier et pas une du siège" brûlé du véhicule, s'est étonné de son côté Me Guillaume Arnaud, avocat d'un des prévenus.

Me Adjalian Blaise, un avocat de la défense, a plaidé le doute raisonnable, estimant qu'il n'y avait pas "d'éléments réels et consistants dans le dossier" et que ces hommes ne pouvaient être inculpés sur la base de leurs seuls pseudonymes sur les réseaux sociaux. Quant à l'ADN, ce "n'est pas la reine des preuves", a-t-il déclaré à l'AFP.

Les enquêteurs de la sûreté territoriale du Val-de-Marne se sont basés notamment sur l'analyse de la téléphonie et des réseaux sociaux pour retrouver les auteurs. Des traces d'ADN appartenant à l'un des prévenus ont été retrouvées sur un mortier et un cocktail Molotov.

ola/lbx/gvy

permalink
AUG 18

Commissariat attaqué à Vitry-sur-Seine: trois hommes condamnés à de la prison ferme #

Trois hommes âgés de 20 à 32 ans ont été condamnés jeudi à Créteil à trois ou quatre ans de prison ferme, pour avoir participé début août à une attaque "orchestrée" du commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), visé par des tirs de mortiers et de cocktails Molotov.

Tous ont été placés sous mandat de dépôt, à l'issue de leur jugement en comparution immédiate. L'un d'entre eux a été condamné par le tribunal de Créteil à quatre ans d'emprisonnement assortis d'un an de sursis.

Le procureur Stéphane Hardouin avait requis deux à quatre ans d'emprisonnement avec mandat de dépôt, en évoquant des faits "d'une gravité exceptionnelle" qui auraient pu provoquer "la mort ou l'infirmité" des fonctionnaires. Des messages sur plusieurs groupes de discussion sur l'application Snapchat ont démontré que "l'attaque des agents de police avait été orchestrée par un groupe d'individus", avait assuré le parquet.

Mamadou D., né en 1989, avait déjà été condamné à 17 reprises -notamment pour des faits de violences avec arme-, Mohamed B., né en 2001, à deux reprises pour trafic de stupéfiants, tandis que Waël A., né en 1994, présentait un casier judiciaire vierge.

Dans la nuit du dimanche 31 juillet au lundi 1er août, vers 01H00, des personnes avaient jeté des cocktails Molotov dans la cour du commissariat de Vitry-sur-Seine où se trouvaient des policiers et tiré plusieurs dizaines de mortiers d'artifice notamment sur un véhicule de police dans lequel s'étaient réfugiés des agents. Le portail du commissariat avait aussi été "bloqué" durant l'attaque, ont relaté les policiers.

"Un mortier est rentré dans l'habitacle du véhicule (et) a mis feu au siège", avait déclaré un policier blessé aux enquêteurs.

Deux fonctionnaires ont souffert d'acouphènes à la suite de l'attaque et s'étaient vus délivrer deux et quatre jours d'ITT (Incapacité temporaire totale de travail).

ola/lbx/gvy

permalink
AUG 18

Côtes-d'Armor: un couple d'octogénaires retrouvé mort, une enquête ouverte pour féminicide #

8/18/2022, 2:56 PM
Rennes, FRA

Une femme de 86 ans a été retrouvée morte dans sa résidence secondaire à Plédran, près de Saint-Brieuc mercredi, tandis que son époux a succombé plus tard à ses blessures, a annoncé jeudi le parquet de Saint-Brieuc, qui avance l'hypothèse d'un féminicide.

"Les premières constatations et investigations orientent l'enquête vers un féminicide suivi du suicide de l'auteur, thèse au demeurant suggérée par le mari dans un écrit laissé sur les lieux et dans lequel il explique son geste", a indiqué le substitut du procureur Muriel Masson, dans un communiqué.

Les pompiers sont intervenus mercredi en fin d'après-midi au domicile du couple de 86 ans. Dès leur arrivée, ils ont constaté le décès de la femme "ainsi que la présence d'une carabine de calibre 22 LR à proximité du mari", grièvement blessé mais conscient.

Transporté à l'hôpital, le meurtrier présumé a "succombé à ses blessures quelques heures plus tard".

Selon cette même source, "aucun signe n'avait laissé présager ce passage à l'acte. Le couple était a priori en bonne santé et totalement inconnu de l'autorité judiciaire".

Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de recherches de Saint-Brieuc.

D'après les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, 146 femmes ont été victimes de féminicides en 2019 et 102 en 2020. Le collectif "Féminicides par compagnons ou ex", qui les recense de son côté, a dénombré 113 féminicides en 2021.

adr/mb/hj

permalink
AUG 18

En Haute-Vienne, une quinquagénaire a mis huit fois le feu "par ennui" #

8/18/2022, 2:06 PM
Limoges, FRA

Une femme de 55 ans qui avait provoqué "par ennui" huit départs de feu depuis début août à Couzeix (Haute-Vienne) dans la banlieue de Limoges, a été interpellée mardi, a-t-on appris jeudi de source policière.

Inconnue des services de police et de justice, la suspecte a été retrouvée grâce à une bande de vidéo-surveillance, "croisée à une minutieuse enquête de voisinage" des policiers après un ultime départ de feu jeudi dernier, près de l'école de Couzeix, selon un communiqué.

Depuis le 4 août, des incendies "laissant penser à une origine volontaire" avaient été déclenchés au centre-ville, des "haies et autres clôtures de cyprès prenaient feu d'une façon suspecte", selon la police qui parle également d'un "feu important" sur une haie de thuyas de 40 m de long "totalement calcinée".

Interpellée à son domicile dans la foulée, cette quinquagénaire a reconnu être l'auteur des faits, et avoir agi "par ennui, aimant regarder le départ de feu avant de quitter les lieux" et par "stress de regagner son domicile dans un contexte familial difficile, sans aucune préméditation".

Elle a également précisé "n'avoir aucun antécédent psychiatrique, ne connaître aucune des victimes et n'avoir aucun souci avec la municipalité".

Placée sous contrôle judiciaire jusqu'à son procès fixé au 16 décembre prochain, la suspecte est toutefois "dans l'attente d'une expertise psychiatrique prévue début septembre".

bla/ff/hj

permalink
AUG 18

Val-de-Marne: quatre policiers condamnés à 6 mois avec sursis pour violences #

8/18/2022, 12:41 PM
Créteil, FRA

Plus de dix ans après les faits, quatre policiers ont été condamnés jeudi par le tribunal de Créteil à six mois de prison avec sursis pour des violences en 2012 sur un homme qui tentait de calmer un différend entre deux personnes, à Vincennes.

Cette peine est légèrement supérieure à celle réclamée fin juin par le parquet, qui avait requis cinq mois d'emprisonnement avec sursis contre ces fonctionnaires, alors membres de la Brigade anti-criminalité (BAC), et aujourd'hui gradés ou retraités. La procureure avait motivé ce quantum en tenant compte de l'ancienneté des faits.

Le tribunal de Créteil a reconnu les policiers coupables de violences volontaires et a retenu les circonstances aggravantes des violences en réunion et avec usage d'arme. Cette condamnation ne sera pas inscrite au bulletin n°2 de leur casier judiciaire.

Un autre des policiers, stagiaire et n'appartenant pas à la BAC en 2012, qui était jugé pour violences sur le frère de la victime, a été relaxé.

Le 17 mars 2012, Brice appelle la police pour les prévenir d'un conflit : un ami, qui s'était vivement disputé avec sa compagne, est menacé par un commerçant qui brandit un couteau. Il passe aussi un coup de fil à son aîné, Franck.

Les deux frères racontent avoir essayé de maîtriser la situation en attendant l'arrivée de policiers, suivis d'une équipe de la BAC en renfort.

Tout a basculé, selon eux, quand l'un des agents a donné "un coup de poing" à leur ami, décrit Franck. "En deux secondes", lui et son frère, 34 et 31 ans, sont menottés.

"On a fait en sorte que mes doigts touchent mes avant-bras", dit encore Franck. Des constatations médicales feront état d'un arrachement osseux et d'une vertèbre cassée. Vingt-et-un jours d'ITT pour Franck, deux pour Brice.

Les quatre policiers condamnés le sont pour les violences commises à l'encontre de Franck.

Ce 17 mars 2012, les frères avaient ensuite été démenottés, sans suite judiciaire.

Pour les policiers, à qui l'accusation reprochait aussi des coups de tonfa et une clef d'étranglement, les deux frères étaient virulents.

L'un des policiers, à qui est reproché d'avoir donné des coups de matraque télescopique, avait affirmé à la barre "ne pas avoir eu l'information" que la situation avait déjà été maîtrisée. Il avait plaidé avoir agi "dans l'urgence" en pensant "intervenir pour des violences sur une femme avec un porteur de couteau".

ola/lbx/dch

permalink
AUG 18

Un homme armé en plein centre de Saint-Quentin blessé par la police #

8/18/2022, 10:31 AM
Lille, FRA

Un quadragénaire armé, qui déambulait en tirant des coups de feu jeudi en plein centre de Saint-Quentin (Aisne), a été très grièvement blessé lors de son interpellation par la police, a indiqué le parquet à l'AFP.

Des témoins ont appelé les forces de l'ordre vers 6h30 pour signaler des coups de feu tirés par un homme seul, armé d'un fusil de chasse, sans cible identifiable selon les premiers éléments.

L'homme, qui n'était pas connu de la justice ni des services de renseignement selon les premières recherches, aurait crié "Allahou Akbar" au moment de tirer, a indiqué la police judiciaire, chargée de l'enquête.

La piste terroriste "n'est pas exclue, mais elle n'est pas privilégiée en l'état des choses", a néanmoins précisé le parquet.

Lors de l'intervention des policiers, l'homme a tiré en leur direction sans les atteindre. Ces derniers ont riposté en tirant à trois reprises, blessant le tireur, a indiqué une source policière.

L'homme, dont le pronostic vital est engagé, a été hospitalisé en urgence, et transféré à l'hôpital d'Amiens (Somme), a précisé le parquet.

cnp-alh/zap/dch

permalink
AUG 18

Un homme armé en plein centre de Saint-Quentin blessé par la police #

Un quadragénaire armé déambulant en tirant des coups de feu jeudi en plein centre de Saint-Quentin (Aisne), a été blessé lors de son interpellation par la police, a indiqué le parquet à l'AFP.

Des témoins ont appelé les forces de l'ordre à l'aube pour signaler des coups de feu tirés par un homme seul, armé d'un fusil de chasse, sans cible identifiable selon les premiers éléments.

Lors de l'intervention des policiers, l'homme a tiré en leur direction sans les atteindre, a ajouté le parquet. Ces derniers ont riposté, blessant à l'épaule le forcené, qui a du être hospitalisé en urgence et transféré à l'hôpital d'Amiens (Somme).

L'homme n'était pas connu des services de police selon les premières recherches du parquet. Une enquête est en cours pour éclaircir les circonstances de l'incident.

cnp/dch

permalink
AUG 17

Rodéos urbains: 2.200 interpellations et 1.800 engins saisis depuis janvier #

8/17/2022, 5:40 PM
Créteil, FRA

Plus de 2.200 personnes ont été interpellées et 1.800 scooters et motos ont été saisis depuis le début de l'année pour des rodéos urbains, davantage qu'en 2021, a annoncé mercredi le ministre de l'Intérieur en déplacement à Créteil.

Au total, 16.000 opérations de police ont été menées depuis janvier 2022. En 2021, il y avait eu 9.800 contrôles, 1.345 interpellations et 1.200 engins motorisés saisis, a souligné le ministre.

"Ce n'est pas une politique du chiffre c'est l'activité des services de police et de gendarmerie", a-t-il souligné en visite au commissariat de Créteil (Val-de-Marne), et "en même temps que l'on fait la lutte contre les rodéos, on fait la lutte contre les stups et on fait la lutte contre les voitures et motos volées".

Le 8 août, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé une intensification des contrôles dans toute la France contre les personnes effectuant des rodéos urbains.

Depuis cette date, plus de 150 scooters et motos ont été saisis au cours de près de 3.000 opérations de police et de gendarmerie, a précisé le ministre mardi sur Twitter, assurant que dès ce mercredi "chaque commissariat mènerait au moins trois opérations anti-rodéos par jour".

"Depuis hier (mardi), nous avons lancé trois opérations par jour et par circonscription. Il y a 79 circonscriptions, donc cela veut dire que nous ferons 240 opérations tous les jours sur les zones de compétences de la préfecture de police", a ajouté mercredi à Créteil Laurent Nuñez, préfet de police de Paris.

Le 5 août, une enfant de sept ans avait été grièvement blessée par un motard de 18 ans lors d'un rodéo urbain à Pontoise (Val-d'Oise).

A Marseille, un jeune homme de 19 ans est décédé mardi soir à Marseille après avoir perdu le contrôle de sa moto et percuté un poteau alors qu'il faisait un rodéo urbain.

ali/cb/cpy

TWITTER

permalink
AUG 17

Commissariat attaqué à Vitry-sur-Seine: trois hommes jugés pour violences #

8/17/2022, 5:39 PM
Créteil, FRA

Trois hommes âgés de 20 à 32 ans seront jugés jeudi pour violences aggravées qu'ils auraient commises lors d'une attaque début août du commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), cible de tirs de mortiers et de cocktails Molotov, a indiqué mercredi le parquet de Créteil, sollicité par l'AFP.

Dans la nuit du dimanche 31 juillet au lundi 1er août, vers 01H00, plusieurs personnes avaient jeté des cocktails Molotov dans la cour du commissariat de Vitry-sur-Seine où se trouvaient des policiers. D'autres avaient tiré une quinzaine de mortiers d'artifice contre le commissariat.

L'incident s'était ensuite poursuivi dans les rues alentour, donnant lieu à des scènes comparables à un "véritable guet-apens", selon le parquet de Créteil.

Mardi matin, trois hommes ont été interpellés et placés en garde à vue pour violences aggravées. Ils ont été déférés mercredi soir et seront jugés jeudi en comparution immédiate, a précisé le parquet.

Des éléments objectifs laissent penser à leur participation aux faits, a ajouté le parquet.

Les enquêteurs de la sûreté territoriale du Val-de-Marne, chargés des investigations, se sont basés notamment sur l'analyse de la téléphonie et des réseaux sociaux pour retrouver les auteurs.

Les échanges de messages sur plusieurs groupes de discussion sur l'application Snapchat ont démontré que "l'attaque des agents de police avait été orchestrée par un groupe d'individus", assure le parquet.

Par ailleurs, l'analyse des scellés a permis d'isoler sur un mortier et sur un cocktail Molotov, des traces ADN.

ali/cb/mpm

permalink
AUG 17

France: la justice examine des documents sur le massacre à Tadamon en Syrie en 2013 #

La justice française examine des photographies et vidéos d'exactions attribuées au régime syrien à Tadamon, près de Damas, en 2013, qui lui ont été transmises par le ministère français des Affaires étrangères, a indiqué mercredi à l'AFP le parquet national antiterroriste (Pnat).

Lors d'un point presse vendredi, le Quai d'Orsay a annoncé avoir reçu "une importante documentation relative à de possibles crimes commis par les forces du régime syrien".

"Ces documents, constitués notamment de très nombreuses photographies et vidéos, font état d'atrocités commises par les forces pro-régime lors du massacre de Tadamon, à Damas, en 2013. Plusieurs dizaines de civils auraient été tués lors de ces exactions", a précisé le ministère.

Les éléments ont pu être collectés grâce au "travail déterminé de plusieurs défenseurs des droits de l'Homme", a-t-on rappelé, saluant leur "courage".

Selon le Quai d'Orsay, "les faits allégués sont susceptibles d'être constitutifs de crimes internationaux les plus graves, notamment de crimes contre l'humanité et crimes de guerre", crimes pour lesquels la justice française dispose d'une compétence universelle.

Les fichiers ont été transmis au Pnat qui a indiqué les examiner pour déterminer s'ils "s'intègrent dans les enquêtes en cours ou s'ils nécessitent l'ouverture d'une nouvelle enquête".

Plusieurs enquêtes préliminaires et informations judiciaires sur des accusations d'exactions, attribuées au régime syrien ou à des groupes rebelles, sont en cours au pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris.

Fin avril, le quotidien britannique The Guardian et le New Lines Institute à Washington ont publié des articles et des vidéos révélant l'exécution de dizaines de personnes par les forces du régime à al-Tadamon.

Sur l'une des vidéos, filmée en avril 2013, un membre des forces du régime en tenue militaire ordonne à des hommes, yeux bandés et mains attachées, de courir vers un charnier. Les hommes sont exécutés un à un avant de tomber dans la fosse. Les corps ont ensuite été incinérés.

"Après une décennie de crimes commis contre le peuple syrien, la France reste pleinement mobilisée pour que les responsables répondent de leurs actes devant la justice", a dit le Quai d'Orsay, considérant que "la lutte contre l'impunité est une question de justice pour les victimes" et "une condition essentielle pour bâtir une paix durable en Syrie".

Le conflit a fait depuis 2011 environ un demi-million de morts et des millions de déplacés et de réfugiés.

sst-mk/cb/abl/at/mm

permalink
AUG 17

Massacre à Tadamon en Syrie en 2013: la justice examine les fichiers transmis au Quai d'Orsay #

Des photographies et vidéos d'exactions attribuées au régime syrien à Tadamon, près de Damas, en 2013, adressées au ministère des Affaires étrangères, sont exploitées par le parquet national antiterroriste (Pnat), a-t-il indiqué mercredi, sollicité par l'AFP.

Lors d'un point presse vendredi, le Quai d'Orsay a annoncé avoir reçu "une importante documentation relative à de possibles crimes commis par les forces du régime syrien".

"Ces documents, constitués notamment de très nombreuses photographies et vidéos, font état d'atrocités commises par les forces pro-régime lors du massacre de Tadamon, à Damas, en 2013. Plusieurs dizaines de civils auraient été tués lors de ces exactions", a précisé le ministère.

Les éléments ont pu être collectés grâce au "travail déterminé de plusieurs défenseurs des droits de l'homme", a-t-on rappelé, saluant leur "courage".

Selon le Quai d'Orsay, "les faits allégués sont susceptibles d'être constitutifs de crimes internationaux les plus graves, notamment de crimes contre l'humanité et crimes de guerre", crimes pour lesquels la justice française dispose d'une compétence universelle.

Les fichiers ont été transmis au Pnat en application de l'article 40 du code de procédure pénale, qui impose à toute autorité ayant connaissance d'un crime ou d'un délit de le signaler à la justice.

Les documents sont actuellement exploités pour déterminer s'ils "s'intègrent dans les enquêtes en cours ou s'ils nécessitent l'ouverture d'une nouvelle enquête", a indiqué le Pnat.

Plusieurs enquêtes préliminaires et informations judiciaires sur des accusations d'exactions, attribuées au régime syrien ou à des groupes rebelles, sont en cours au pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris.

Fin avril, le quotidien britannique The Guardian et le New Lines Institute à Washington ont publié des articles et des vidéos révélant l'exécution de dizaines de personnes par les forces du régime à al-Tadamon.

Sur l'une des vidéos, filmée en avril 2013, un membre des forces du régime en tenue militaire ordonne à des hommes, yeux bandés et mains attachées, de courir vers un charnier. Les hommes sont exécutés un à un avant de tomber dans la fosse. Les corps ont ensuite été incinérés.

"Après une décennie de crimes commis contre le peuple syrien, la France reste pleinement mobilisée pour que les responsables répondent de leurs actes devant la justice", a dit le Quai d'Orsay, considérant que "la lutte contre l'impunité est une question de justice pour les victimes" et "une condition essentielle pour bâtir une paix durable en Syrie".

Le conflit a fait depuis 2011 environ un demi-million de morts et des millions de déplacés et de réfugiés.

sst-mk/cb/abl

permalink
AUG 17

Trafic de cannabis: une tonne saisie en région parisienne, cinq personnes interpellées #

8/17/2022, 3:30 PM
Bordeaux, FRA

Après neuf mois d'investigation, cinq personnes participant à des importations de cannabis depuis l'Espagne ont été interpellées en région parisienne en fin de semaine dernière, et plus d'une tonne a été saisie, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Bordeaux.

La Police judiciaire de Limoges et l'Office Anti-Stupéfiants (OFAST) ont procédé jeudi dernier, en région parisienne, à l'interpellation de cinq personnes lors du déchargement d'un camion venu d'Espagne contenant "une tonne et 47kg de résine de cannabis", a indiqué le parquet dans un communiqué.

Après leur garde à vue, ils ont été mis en examen sous chefs d'accusation "d'importation de stupéfiants en bande organisée, de trafic de stupéfiants et d'association de malfaiteurs", et ont été placés en détention provisoire, selon le parquet.

En novembre 2021, la PJ de Limoges, avec la Sûreté de la Haute-Vienne, avait initié une enquête visant un limougeaud "réputé pour être spécialisé dans le convoyage de produits stupéfiants" et "offrant ses services à différents réseaux", notamment depuis l'Espagne "à destination de clients en région parisienne et dans le nord de la France".

Le parquet de la Juridiction Inter-Régionale (JIRS) du Tribunal judiciaire de Bordeaux s'était ensuite emparé du dossier, et de fil en aiguille, les enquêteurs sont parvenus à identifier le poids-lourd réalisant les convois ainsi que son lieu de destination en région parisienne "où la marchandise était ensuite répartie dans des véhicules de plus petite capacité", est-il écrit dans le communiqué.

Le limougeaud initialement visé par les investigations fait partie des cinq personnes interpellées lors de cette opération.

"Il s'agit là de la plus importante saisie de résine de cannabis réalisée par la Police Judiciaire de Limoges", a précisé le parquet de Bordeaux.

bla/ff/mpm

permalink
AUG 17

Les proches d'un Afghan tué en France réclament justice, le tireur recherché #

"On veut la justice!": à Colmar, dans l'est de la France, les proches d'un jeune Afghan tué par balle dimanche lors d'une altercation, ne décolèrent pas, alors que la traque de son tueur présumé se poursuivait mercredi.

En cette matinée pluvieuse, peu de monde déambule dans les rues du quartier Europe, zone populaire de Colmar, situé non loin de l'Allemagne.

Devant une boulangerie, au pied d'un des nombreux immeubles du quartier, à deux pas du drame qui s'est noué dimanche, des voisins ont déposé six grandes photos de Quayyeem Ahmadzai, des bougies et quelques bouquets de fleurs.

Trois jeunes Afghans veillent le portrait, en silence. Parmi eux, Tarakhin Sardarwali, 21 ans, se présente comme un "très proche" de la victime. Il n'était pas présent lors du drame, "je suis arrivé 10, 15 minutes après...", confie-t-il, encore affecté.

- "Justice" -

Tarakhin Sardarwali s'étonne que quatre jours après, "les policiers (n'aient) toujours pas retrouvé le tireur, c'est choquant (...) Il est toujours libre ! On veut qu'ils l'arrêtent !".

"On veut la justice", insiste le jeune homme originaire de la province de Logar, dans l'est de l' Afghanistan , arrivé en France en 2017.

Selon une source proche de l'enquête, au moins deux jeunes, le tireur présumé et un complice, étaient toujours en fuite mercredi. L'un d'eux est encore mineur, âgé de 17 ans, et l'autre est tout juste majeur.

D'après la procureure locale, Catherine Sorita-Minard, les faits se sont déroulés lors d'une altercation entre deux groupes.

Importunée par les bruits d'un scooter, la victime, entourée d'amis, a demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'a alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus".

Une rixe a éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", a précisé la magistrate.

Touché au thorax, Quayyeem Ahmadzai, 27 ans, est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit de dimanche à lundi. L'autopsie, réalisée mercredi, a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle, a indiqué à l'AFP Catherine Sorita-Minard.

"Je n'ai jamais vu ça", témoigne Djabri, retraité de 66 ans, qui vit à Colmar "depuis 46 ans" et dans le quartier Europe "depuis 16 ans". Dimanche, il dit avoir entendu plusieurs détonations, "deux ou trois. Je croyais que c'étaient des jeunes qui s'amusaient avec des pétards...".

"Et puis j'ai vu un jeune qui courait, qui était devenu fou", manifestement le tireur présumé, "deux copains à lui le suivaient et puis, ils ont commencé à courir" pour prendre la fuite.

"Depuis, on dirait que les gens sont devenus calmes", poursuit Djabri. L'effet peut-être de la présence de policiers de la CRS 8, une unité mobile spécialement créée pour intervenir rapidement sur tout le territoire.

- "Invivable" -

"Il faudrait qu'ils soient là à l'année, pas une semaine, ça devient invivable", assure Djabri, évoquant notamment des "rodéos" de scooters, selon lui, incessants dans certaines rues du quartier.

Évoqué dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle, l'hypothèse d'un "rodéo urbain" a été mise en doute mardi lors d'un point-presse par le maire de Colmar, Eric Straumann (Les Républicains, droite), évoquant plutôt un "différend entre" le tireur et Quayyeem.

Ce dernier, inconnu des services de police, travaillait dans une usine de montage de véhicules Stellantis à Mulhouse (Est), a indiqué à l'AFP Ronald Laventin, responsable syndical sur ce site.

Selon lui, beaucoup de réfugiés syriens et afghans grossissent les rangs des intérimaires dans l'usine.

Quayyeem "était intérimaire et avait été recruté au début de l'été, avec le dernier contingent", selon M. Laventin.

"Il était juste venu pour le week-end pour voir des proches" à Colmar, se désole encore Tarakhin. Selon lui, l'épouse de Quayyeem, restée en Afghanistan avec leurs enfants, "est à l'hôpital" depuis qu'elle a appris la mort de son époux.

A présent, "il faut qu'on envoie le plus vite possible son corps en Afghanistan " pour les funérailles.

dsa-ari/ha/cpy/bat/at

STELLANTIS

permalink
AUG 17

Jeune Afghan tué à Colmar: ses proches réclament "justice", le tireur toujours recherché #

8/17/2022, 2:24 PM
Colmar, FRA

"On veut la justice!" : dans le quartier Europe à Colmar, les proches du jeune Afghan, tué par balle dimanche lors d'une altercation, ne décolèrent pas, alors que la traque de son tueur présumé et d'au moins un autre jeune se poursuivait mercredi, l'un étant encore mineur et l'autre tout juste majeur.

En cette matinée pluvieuse, peu de monde dans les rues de ce quartier populaire de l'ouest de Colmar, classé Reconquête Républicaine depuis 2021. Quelques pavillons, beaucoup d'immeubles et au pied de l'un d'eux, rue de Berlin, une boulangerie, à deux pas du lieu du drame.

Devant le magasin, des voisins ont déposé six grandes photos de Quayyeem Ahmadzai, des bougies et quelques bouquets de fleurs.

Trois jeunes Afghans veillent le portrait en silence. Parmi eux, Tarakhin Sardarwali, 21 ans, se présente comme un "très proche" de la victime. Il n'était pas présent lors du drame, "je suis arrivé 10, 15 minutes après...", confie-t-il, visiblement affecté.

- "Justice" -

Tarakhin Sardarwali s'étonne que quatre jours après, "les policiers (n'aient) toujours pas retrouvé le tireur, c'est choquant (...) Il est toujours libre ! On veut qu'ils l'arrêtent !".

"On veut la justice", insiste le jeune homme originaire de la province de Logar, dans l'est de l'Afghanistan, et arrivé en France en 2017.

Selon une source proche de l'enquête, au moins deux jeunes, le tireur présumé et un complice, étaient toujours en fuite mercredi matin. L'un d'eux est encore mineur, âgé de 17 ans, et l'autre est tout juste majeur.

Selon la procureure de Colmar, Catherine Sorita-Minard, les faits se sont déroulés lors d'une altercation entre deux groupes.

Importunée par les bruits d'un scooter, la victime, entourée d'amis, a demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'a alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus".

Une rixe a éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", a précisé la magistrate.

Touché au thorax, Quayyeem Ahmadzai, 27 ans, est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit de dimanche à lundi. L'autopsie, réalisée mercredi, a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle, a indiqué à l'AFP Catherine Sorita-Minard.

"Je n'ai jamais vu ça", témoigne Djabri, retraité de 66 ans, Colmarien "depuis 46 ans" et résident du quartier Europe "depuis 16 ans". Ce dimanche, il dit avoir entendu plusieurs détonations, "deux ou trois. Je croyais que c'étaient des jeunes qui s'amusaient" avec des pétards..."

"Et puis j'ai vu un jeune qui courait, qui était devenu fou", manifestement le tireur présumé, "je pense qu'il regrettait (...) Deux copains à lui le suivaient et puis ils ont commencé à courir" pour prendre la fuite, explique ce témoin.

"Depuis, on dirait que les gens sont devenus calmes", poursuit Djabri. L'effet peut-être de la présence de la CRS 8, une unité mobile spécialement créée pour intervenir rapidement sur tout le territoire. Dépêchée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin après le drame, elle a multiplié les contrôles depuis mardi.

- "Invivable" -

"Il faudrait qu'ils soient là à l'année, pas une semaine, ça devient invivable", assure Djabri, évoquant notamment des "rodéos" de scooters selon lui incessants dans certaines rues du quartier.

Évoquée dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle, l'hypothèse d'un "rodéo urbain" a été mise en doute mardi lors d'un point-presse par le maire LR de Colmar, Eric Straumann (LR), évoquant plutôt un "différend" entre le tireur et Quayyeem.

Ce dernier travaillait à l'usine de montage de véhicules Stellantis de Mulhouse (Haut-Rhin), a indiqué à l'AFP Ronald Laventin, responsable syndical CFDT sur ce site.

Selon lui, beaucoup de réfugiés syriens et afghans grossissent les rangs des intérimaires du site mulhousien, "faute d'intérêt pour ces métiers chez les jeunes d'ici".

Quayyeem "était intérimaire et avait été recruté au début de l'été, avec le dernier contingent", selon M. Laventin.

"Il était juste venu pour le week-end pour voir des proches" à Colmar, se désole encore Tarakhin. A présent, "il faut qu'on envoie le plus vite possible son corps en Afghanistan" pour les funérailles.

dsa-ari/ha/mpm

STELLANTIS

permalink
AUG 17

Les proches d'un Afghan tué en France réclament justice, le tireur recherché #

"On veut la justice!": à Colmar, dans l'est de la France, les proches d'un jeune Afghan tué par balle dimanche lors d'une altercation, ne décolèrent pas, alors que la traque de son tueur présumé se poursuivait mercredi.

En cette matinée pluvieuse, peu de monde déambule dans les rues du quartier Europe, zone populaire de Colmar, situé non loin de l'Allemagne.

Devant une boulangerie, au pied d'un des nombreux immeubles du quartier, à deux pas du drame qui s'est noué dimanche, des voisins ont déposé six grandes photos de Quayyeem Ahmadzai, des bougies et quelques bouquets de fleurs.

Trois jeunes Afghans veillent le portrait, en silence. Parmi eux, Tarakhin Sardarwali, 21 ans, se présente comme un "très proche" de la victime. Il n'était pas présent lors du drame, "je suis arrivé 10, 15 minutes après...", confie-t-il, encore affecté.

- "Justice" -

Tarakhin Sardarwali s'étonne que quatre jours après, "les policiers (n'aient) toujours pas retrouvé le tireur, c'est choquant (...) Il est toujours libre ! On veut qu'ils l'arrêtent !".

"On veut la justice", insiste le jeune homme originaire de la province de Logar, dans l'est de l' Afghanistan , arrivé en France en 2017.

Selon une source proche de l'enquête, le tireur présumé et ses potentiels complices étaient toujours en fuite mercredi.

Selon la procureure locale, Catherine Sorita-Minard, les faits se sont déroulés lors d'une altercation entre deux groupes.

Importunée par les bruits d'un scooter, la victime, entourée d'amis, a demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'a alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus".

Une rixe a éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", a précisé la magistrate.

Touché au thorax, Quayyeem Ahmadzai, 27 ans, est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit de dimanche à lundi.

"Je n'ai jamais vu ça", témoigne Djabri, retraité de 66 ans, qui vit à Colmar "depuis 46 ans" et dans le quartier Europe "depuis 16 ans". Dimanche, il dit avoir entendu plusieurs détonations, "deux ou trois. Je croyais que c'étaient des jeunes qui s'amusaient avec des pétards...".

"Et puis j'ai vu un jeune qui courait, qui était devenu fou", manifestement le tireur présumé, "deux copains à lui le suivaient et puis, ils ont commencé à courir" pour prendre la fuite.

"Depuis, on dirait que les gens sont devenus calmes", poursuit Djabri. L'effet peut-être de la présence de policiers de la CRS 8, une unité mobile spécialement créée pour intervenir rapidement sur tout le territoire. Dépêchée après le drame, elle a multiplié les contrôles depuis mardi.

- "Invivable" -

"Il faudrait qu'ils soient là à l'année, pas une semaine, ça devient invivable", assure Djabri, évoquant notamment des "rodéos" de scooters, selon lui, incessants dans certaines rues du quartier.

Évoqué dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle, l'hypothèse d'un "rodéo urbain" a été mise en doute mardi lors d'un point-presse par le maire de Colmar, Eric Straumann (Les Républicains, droite), évoquant plutôt un "différend entre" le tireur et Quayyeem.

Ce dernier, inconnu des services de police, travaillait dans une usine de montage de véhicules Stellantis à Mulhouse (Est), a indiqué à l'AFP Ronald Laventin, responsable syndical sur ce site.

Selon lui, beaucoup de réfugiés syriens et afghans grossissent les rangs des intérimaires dans l'usine.

Quayyeem "était intérimaire et avait été recruté au début de l'été, avec le dernier contingent", selon M. Laventin.

"Il était juste venu pour le week-end pour voir des proches" à Colmar, se désole encore Tarakhin. Selon lui, l'épouse de Quayyeem, restée en Afghanistan avec leurs enfants, "est à l'hôpital" depuis qu'elle a appris la mort de son époux.

A présent, "il faut qu'on envoie le plus vite possible son corps en Afghanistan " pour les funérailles.

dsa-ari/ha/cpy/bat/at

STELLANTIS

permalink
AUG 17

Jeune Afghan tué à Colmar: ses proches réclament "justice", le tireur toujours recherché #

"On veut la justice!" : dans le quartier Europe à Colmar, les proches du jeune Afghan tué par balle dimanche lors d'une altercation, ne décolèrent pas, alors que la traque de son tueur présumé se poursuivait mercredi.

En cette matinée pluvieuse, peu de monde dans les rues de ce quartier populaire de l'ouest de Colmar, classé Reconquête Républicaine depuis 2021. Quelques pavillons, beaucoup d'immeubles et au pied de l'un d'eux, rue de Berlin, une boulangerie, à deux pas du lieu du drame.

Devant le magasin, des voisins ont déposé six grandes photos de Quayyeem Ahmadzai, des bougies et quelques bouquets de fleurs.

Trois jeunes Afghans veillent le portrait en silence. Parmi eux, Tarakhin Sardarwali, 21 ans, se présente comme un "très proche" de la victime. Il n'était pas présent lors du drame, "je suis arrivé 10, 15 minutes après...", confie-t-il, visiblement affecté.

- "Justice" -

Tarakhin Sardarwali s'étonne que quatre jours après, "les policiers (n'aient) toujours pas retrouvé le tireur, c'est choquant (...) Il est toujours libre ! On veut qu'ils l'arrêtent !".

"On veut la justice", insiste le jeune homme originaire de la province de Logar, dans l'est de l'Afghanistan, et arrivé en France en 2017.

Selon une source proche de l'enquête, le tireur présumé et ses potentiels complices étaient toujours en fuite mercredi matin.

Selon la procureur de Colmar, Catherine Sorita-Minard, les faits se sont déroulés lors d'une altercation entre deux groupes.

Importunée par les bruits d'un scooter, la victime, entourée d'amis, a demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'a alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus".

Une rixe a éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", a précisé la magistrate.

Touché au thorax, Quayyeem Ahmadzai, 27 ans, est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit de dimanche à lundi.

"Je n'ai jamais vu ça", témoigne Djabri, retraité de 66 ans, Colmarien "depuis 46 ans" et résident du quartier Europe "depuis 16 ans". Ce dimanche, il dit avoir entendu plusieurs détonations, "deux ou trois. Je croyais que c'étaient des jeunes qui s'amusaient" avec des pétards..."

"Et puis j'ai vu un jeune qui courait, qui était devenu fou", manifestement le tireur présumé, "je pense qu'il regrettait (...) Deux copains à lui le suivaient et puis ils ont commencé à courir" pour prendre la fuite, explique ce témoin.

"Depuis, on dirait que les gens sont devenus calmes", poursuit Djabri. L'effet peut-être de la présence de la CRS 8, une unité mobile spécialement créée pour intervenir rapidement sur tout le territoire. Dépêchée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin après le drame, elle a multiplié les contrôles depuis mardi.

- "Invivable" -

"Il faudrait qu'ils soient là à l'année, pas une semaine, ça devient invivable", assure Djabri, évoquant notamment des "rodéos" de scooters selon lui incessants dans certaines rues du quartier.

Évoqué dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle, l'hypothèse d'un "rodéo urbain" a été mise en doute mardi lors d'un point-presse par le maire LR de Colmar, Eric Straumann (LR), "pas entièrement convaincu" que cet assassinat soit lié à ce "phénomène" et évoquant plutôt un "différend entre" le tireur et Quayyeem.

Ce dernier travaillait à l'usine de montage de véhicules Stellantis de Mulhouse (Haut-Rhin), a indiqué à l'AFP Ronald Laventin, responsable syndical CFDT sur ce site.

Selon lui, beaucoup de réfugiés syriens et afghans grossissent les rangs des intérimaires du site mulhousien, "faute d'intérêt pour ces métiers chez les jeunes d'ici".

Quayyeem "était intérimaire et avait été recruté au début de l'été, avec le dernier contingent", selon M. Laventin. Mardi, "il ne s'est pas présenté à son poste, lors de la reprise de l'activité de l'entreprise. On déplore bien évidemment ce décès".

"Il était juste venu pour le week-end pour voir des proches" à Colmar, se désole encore Tarakhin. Selon lui, l'épouse de Quayyeem, restée en Afghanistan avec leurs enfants, "est à l'hôpital" depuis qu'elle a appris la mort de son époux.

A présent, "il faut qu'on envoie le plus vite possible son corps en Afghanistan" pour les funérailles.

dsa-ari/ha/cpy

STELLANTIS

permalink
AUG 17

Commissariat attaqué à Vitry-sur-Seine: trois hommes en garde à vue #

Trois hommes âgés de 20 à 32 ans sont en garde à vue, soupçonnés d'avoir participé à une attaque "orchestrée" du commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), visé par des tirs de mortiers et de cocktails Molotov début août, a indiqué mercredi le parquet de Créteil sollicité par l'AFP.

Dans la nuit du dimanche 31 juillet au lundi 1er août, vers 1H00, plusieurs personnes avaient jeté des cocktails Molotov dans la cour du commissariat de Vitry-sur-Seine où se trouvaient des policiers. D'autres avaient tiré une quinzaine de mortiers d'artifice contre le commissariat.

L'incident s'était ensuite poursuivi dans les rues alentour, donnant lieu à des scènes comparables à un "véritable guet-apens", selon le parquet de Créteil.

Les trois hommes placés en garde à vue pour violences aggravées avaient été interpellés mardi matin. Des éléments objectifs laissent penser à leur participation aux faits, a ajouté le parquet.

Les enquêteurs de la sûreté territoriale du Val-de-Marne, en charge des investigations, se sont basés notamment sur l'analyse de la téléphonie et des réseaux sociaux pour retrouver les auteurs.

Les échanges de messages sur plusieurs groupes de discussion sur l'application Snapchat ont démontré que "l'attaque des agents de police avait été orchestrée par un groupe d'individus", assure le parquet.

Par ailleurs, l'analyse des scellés a permis d'isoler sur un mortier et sur un cocktail Molotov, des traces ADN.

ali/lbx/sp

permalink
AUG 17

Féminicide dans les Yvelines : le conjoint écroué après avoir tout avoué #

8/17/2022, 8:22 AM

Un homme qui avait tenté de se suicider et avoué avoir tué sa femme, la semaine dernière dans les Yvelines, a été mis en examen pour homicide sur conjoint et écroué, a indiqué mercredi le parquet de Versailles sollicité par l'AFP.

Jeudi dernier, l'homme de 42 ans avait appelé le Samu en déclarant avoir tué son épouse, du même âge, découverte inerte à ses côtés au domicile du couple. Les secouristes avaient tenté de la réanimer en vain.

Le conjoint avait été placé en garde à vue et conduit à l'hôpital car il était blessé, avait détaillé une source policière à l'AFP. Il se serait lui-même porté des coups à l'arme blanche, a priori à la gorge et au bras, selon une source proche du dossier.

A l'issue de sa garde à vue hospitalière mardi, l'homme a été présenté à la justice, mis en examen et placé en détention provisoire, a déclaré le ministère public, soulignant qu'il avait intégralement reconnu les faits.

L'autopsie a confirmé "de nombreuses plaies par arme blanche" sur le corps de la victime dont "deux coups mortels", a dévoilé une source proche du dossier à l'AFP.

D'après les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, 146 femmes ont été victimes de féminicides en 2019 et 102 en 2020. Le collectif "Féminicides par compagnons ou ex", qui les recense de son côté, a dénombré 113 féminicides en 2021.

ola/lbx/sp

permalink
Infobox
LocationVersailles - FRA
Date8/17/2022, 8:22 AM
Wikidata
Country
Afghanistan
Number of deaths
21 (8/17/2022, 1:34 PM)